Pour espérer participer à la prochaine coupe du Monde de football, l’équipe de France doit battre, on le sait, celle de l’Eire.
L’occasion de rappeler l’étymologie de ce toponyme.
Dans les temps anciens, aux IVè et IIIè siècles avant notre ère, des Celtes ont envahi les îles Britanniques. Une première vague de tribus parlant le gaélique a été repoussée jusqu’en Irlande par une seconde vague parlant le brittonique. La celtisation, durable en Irlande où on parle encore le gaélique couramment de nos jours, a été freinée dès le Vè siècle en Angleterre par les envahisseurs qui parlaient le germanique, comme les Angles et les Saxons, ce qui explique qu’on ne parle plus le brittonique qu’au Pays de Galles et un peu en Écosse.
Dans l’Antiquité, ce sont les indications des Brittons d’Angleterre qui ont fait connaître l’Irlande aux Grecs et aux Romains. Dans ces temps-là, les Celtes, et donc les Brittons, s’orientaient en se mettant face au soleil levant et désignaient ce qui était derrière eux, donc à l’Ouest, par un mot dérivé de la racine ier, signifiant « derrière, ouest, occident ». C’est de ce mot que viennent les appellations grecques Ierne et Iernis nesos ( qui a été quelquefois mal compris et transformé en iera nesos, « l’île sainte »). Les formes latines Hibernia ( chez César) et Iuverna ( chez Juvénal) sont sans doute des déformations du même mot brittonique.
De la même façon, les Angles et les Saxons ont créé, en vieil anglais, le nom d’Iraland, devenu ensuite Ireland, « le pays (land) à l’ouest (ira, ire)». La forme poétique encore utilisée en français, Erin, est empruntée au brittonique Erinn, datif d’eriu, «ouest ».
A l’époque moderne, les autonomistes irlandais, voulant rejeter la prédominance anglaise ont substitué à Ireland une forme purement celtique : c’est aujourd’hui Eire, nom officiel de la république d’Irlande depuis 1937.
Conclusion : pour se rendre en Afrique du Sud, les footballeurs français devront d’abord passer à l’Ouest.
Ils méritaient surtout de passer la main, vu leur jeu, mais c’est la main qui les a fait passer…
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nulle corde vraiment à cette harpe celtique ?
et cependant c’est aussi elle qui , se parant des autres fils, me fit songer à l’un des plus anciens instruments de musique au nom si plein de résonances, et pas seulement en français, la guimbarde :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guimbarde ( musique )
et , comme on peut sans abus que côté joueurs, ça bardera….
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Et avec des excuses pour l’oubli du verbe « penser » : car cette harpe m’avait aussi rappelé un travail sur la corde cassée du luth de l’oeuvre plus connue sous le nom des » Ambassadeurs » d’Holbein
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ambassadeurs
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nulle corde vraiment à cette harpe celtique ?
Euh… Auriez-vous une écharpe devant les yeux ?
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>MiniPhasme

Ainsi la photo est – elle rendue qu les cordes ne se voient pas pour des yeux trop las ( infirmité des yeux qui ne sont nécessairement liées à l’âge au demeurant)
ce qui ne vous interdit pas de parler sur un blog ou un autre des infinis effets obtenus à travers les images!
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non par goût de la confusion , mais tout simplement parce que la présentation étymologique du pays m’a rappelé « Jane Eyre » – qui n’a peut-être pas de rapport …direct avec « Eire »,j’ai cherché ce qu’en disait un cercle généalogiste et trouvé pour « Eyre »
Eyre Surname Origin
(Locality Origin) Derived from a river, town, and district of the same name in Scotland. Air, Gaelic Derivation uncertain. It may come from Iar, west–the course in which the river runs; or Air, slaughter, the place of battle. The Celtic Aer, and the Welsh Awyr, signify, radically, to open, expand or flow clearly; to shoot or radiate. In Thorpe’s catalogue of the deeds of Battle Abbey, we find the following legendary account of this name: « Ayres, formerly Eyre. The first of this family was named Truelove, one of the followers of William the Conqueror. At the battle of Hastings, Duke William was flung from his horse, and his helmet beaten into his face, which Truelove observing, pulled off, and horsed him again. The duke told him ‘Thou shalt hereafter from Truelove be called Eyre (or Air), because thou hast given me the air I breathe. »
par ailleurs « Ira » est porté comme prénom!ainsi Ira Gerschwin :peut-être parce qu’il rassemble toutes ces évocations?
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On trouve aussi dans le Merrian-Webster à l’article eyre :
«Etymology: Middle English eire, from Anglo-French, journey, eyre, from errer to travel (Date: 14th century)
: a circuit traveled by an itinerant justice in medieval England or the court he presided over »
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Par ailleurs, le prénom Ira qui semble être un diminutif d’Irène ou Irénée n’est pas si rare. On connaît par exemple le romancier Ira Levin, auteur du fameux Rosemary’baby » et, à un autre niveau, Ira de Furstenberg.
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« de quelle harpe jouent les anges ? » n’est certainement pas une question facile mais , cette harpe a des mélodies que j’ai recherchées a côté :

« 1676 « saillie d’une pierre d’attente » (Félibien). II. 1549 « griffe de chien » (Est., p. 665); 1842 herpe « id. » (Mozin-Biber). I prob. dér. de harper2*. II empr. au prov. arpa « griffe, serre » (fin xive s. ds Rayn. t. 1, p. 125), cf. aussi le fr.-prov. arpa « id. » (cf. FEW t. 4, p. 385b). Arpa est issu du lat. harpe « faucille; sorte d’oiseau de proie », lui-même empr. au gr. άρπη de même sens, mais en domaine d’oïl il s’est confondu complètement avec la famille de harpe1*. La présence du h- est due à la famille de harper2* « saisir ». »
et comme il est imprudent de passer trop près des arpettes et des Harpagons
je me bande les yeux, comme m’ suggéré le phasme, jusqu’à Jean Arp don voici le H
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ah! voilà ce qu’il advient si l’on pas trop près:

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