Pour Libération , c’est la «snowpocalypse».
Pour Le Monde , c’est le «blizzarmageddon».
L’Express marie les deux pour un «snowmageddon».
Les paris sont ouverts pour un «blizzarpocalypse».
NB Le titre du billet est celui d’une chanson d’Antoine
Pour Libération , c’est la «snowpocalypse».
Pour Le Monde , c’est le «blizzarmageddon».
L’Express marie les deux pour un «snowmageddon».
Les paris sont ouverts pour un «blizzarpocalypse».
NB Le titre du billet est celui d’une chanson d’Antoine
Ce sont des reprises des titres de la presse étatsunienne avant tout. Ils ont été utilisés auparavant pour d’autres régions que la Nouvelle Angleterre.
http://www.urbandictionary.com/define.php?term=snowpocalypse
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Ça prouve le manque d’imagination de nos journalistes!
Ils auraient pu inventer une «catasnow» ou un «ouragan sur le Maine», par exemple …
Par curiosité, je suis allé voir Le Figaro : tenez-vous bien, ils ont des interprètes! chez eux, on parle français, Monsieur! En titre, on y parle de l’« apocalypse de neige » et dans le corps de l’article on nous explique qu’il s’agit de l’« Armageddon de neige »!
Je me demande aussi ce qui leur restera pour titrer quand viendra le Big One…
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« Juste quelques flocons… » Belles paroles!
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«Snowpocalypse», c’est d’une nullité affligeante. Je suppose qu’Apocalypsnow était déjà pris…
Le pire de tout ça, c’est qu’une fois de plus, les journalistes se contentent de répéter ce qu’ils lisent ailleurs. Sans un regard critique par rapport à l’inflation du vocabulaire. Une tempête de neige devient apocalyptique (surtout si elle est américaine). Une inondation sera dantesque. Un auteur, absolu. Un assassin, le démon du mal. Etc.
Ce psittacisme est vraiment néfaste. Je regardais hier sur Arte une émission consacrée aux dessins de la presse étrangère. L’un deux se rapportait au tremblement de terre d’Haïti. On y voyait une main se dresser dans les décombres. Commentaire de la journaliste : « La main d’un individu surgit des ruines ». Un individu !
Les journalistes, désormais, parlent comme les flics ; un anonyme n’est plus une personne, un homme, une femme. Non, il tombe au niveau de l’individu. Pas très net. Inquiétant. Probablement délinquant et certainement louche.
(Excusez ce moment d’humeur.)
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Passée la surprise du billet, j’ai soudain pensé à un mot que j’avais tant et tant relu ces derniers temps ici et là que je m’étonnerais pour un peu que nul n’en ait répondu à votre tour de presse « Tout ce qui est excessif est insignifiant »! (Talleyrand)tant il est vrai que les journalistes semblent s’être alignés jusqu’à la caricature sur un même « son de cloche » avec pour effet un discrédit tout aussi radical : mais discrédit..de quoi ? De leur alignement si peu imaginative jusque dans la morphologie d’un mot sur une métaphore angoissante qui progresse ?
Ce qui peut être une occasion de repenser cet « adage » et en voir les paradoxes tant il semble vrai que notre temps est marqué dans tous les domaines d’un toujours plus, toujours plus grand, toujours plus performant(« la technique »), toujours plus gros, toujours plus fort(s) : fort ? Et les exemples ne manqueraient donc pas sans aller les chercher sur une autre planète ou entre les étoiles, ils sont aussi dans la famine ; et sans aller les chercher dans les génocides et les charniers : ceux-ci seraient-ils donc insignifiants ?et le nucléaire, insignifiant aussi ? Il m’est difficile de croire que beaucoup le soutiendraient publiquement sans ..plaisanter! Et toujous plus les écarts, les records, les transgressions qui résonnent dans les chiffres : salaires, travail ? Plus longue la liste ?
Car il ne s’agit plus tout à fait de la longueur des jupes cet été, de la fin des nano – jupes ou pas ! et l’humour, bien sûr, l’humour toujours plus cru et plus « choc » : insignifiant ?
Comme j’entends déjà les protestations enfler que justement c’est excessif de ramener encore tout ça autour de « petits commentaires climatiques de rien du tout »! et anecdotique comme tout, tout ça, anecdotique! Et sans preuve! Et alors voilà,tenez,je l’entends bien que « tout ce qui est excessif est insignifiant », j’avoue que je regretterais de ne pas dire que ces commentaires me semblent à moi des reflets, sans doute dans la langue la plus commune des clichés et les mots du temps, de questions pressantes et oppressantes à reconnaître qu’elles ne pas plus solubles dans un mot sitôt usé que forgé à la mode – pour reprendre une formule toujours affectionnée de la presse et donc partagée, qu’elles ne l’ont été dans ce mot trop ressassé pour à bon compte s’en dédouaner.
Au reste, ce n’est pas sur la toile que j’ai relu ,et sans les conseils de ses prescripteurs assidus, une
préface écrite en 1946 à un album d’un peintre (qui disait qu’on cesse de voir après 25 ans!) par un poète français majeur et dont la conclusion est introduite, non sans quelques paradoxes « justifiés » -c’est son mot-et de justification dans un paragraphe sur cette question:
« Cet équilibre ne comporte aucun manque. […]Rien n’y manque, en somme, sinon l’excès. […] »
Les premières lignes de cette préface, elles, égrenaient en associations les six lettres du nom de ce peintre:
C’est assez pour dire que « et si (7)c’est », à supposer que cela ait été une hypothèse, vingt dieux ou pas, avait déjà apporté au siècle précédent, sous la forme d’un brevet d’invention à son nom (sur une « matière ») une réponse sur fond d’expérience aux enquêtes sur « l’ère plagiaire » !
C’est donc là aussi la confirmation de sa disparition, dont nul ne se plaindra -déjà dans les années où Paul Virilio avait écrit « une esthétique de la disparition ».
P.S. Evidemment, je verrais donc aussi d’un très bon oeil que vous effaciez ce « com »!
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dans le numéro de philosophie magazine d’avril, a été publié un entretien avec P.Virilio, présenté comme l’auteur qui a inlassablement travaillé sur le thème de la catastrophe et de l’accident, à la suite des récentes catastrophes « naturelles ».
Ainsi présente-t-il notre temps comme ayant à faire face à une « autre barbarie, qui provient des dégâts du progrès » et du « défi de la météopolitique ».
Son expérience, ses publications et ses contributions se retrouvent aisément sur la toile .
http://www.artnet.fr/magazine/expositions/DREYFUS/Raymond%20Depardon%20-%20Paul%20Virilio.asp
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