Loup y es-tu?

1002px-La_chasse_au_loupLe loup accompagne l’Homme depuis le début, mais contrairement à l’ours, le loup ne bénéficie pas — ou très peu — de sympathie dans l’ imaginaire collectif.

On offre des nounours à nos enfants, mais on les menace du loup. Tout se passe comme si le côté positif du loup se soit intégralement transmis au chien, son descendant, ne laissant au loup que son côté le moins avenant.

Il est vrai que les dégâts causés à l ‘Homme et à ses enfants, ainsi qu’à ses troupeaux, ont été si considérables qu’une chasse sans merci a été entreprise : on le chassait à courre encore vers 1910 dans la Vienne! Les derniers spécimens réellement sauvages ont été authentifiés en France dans l’Ouest et le Centre en 1939.

Le mot loup vient du latin lupus et a donné les toponymes suivants:

–         avec –aria, au sens d’endroit hanté par les loups : Laloubère (Hautes-Pyrénées), La Loubière (Aveyron), Loubières (Ariège), La Louvière (Aude), et Louvières (Calvados, Haute-Marne et Orne).

–         Avec le masculin –arium : Louviers (Eure), Louvie-Juzon (1) et Louvie-Soubiron (2) (Pyrénées Atlantiques), Loubers (Tarn) et Loubès-Bernac (Lot-et-Garonne).

–         Avec le diminutif –aricia : Loubaresse (Ardèche, Cantal) et Louresse- Rochemenier (3) (Maine-et-Loire)

–         Avec le suffixe ligure –iscum : Lalouvesc (Ardèche)

–         Avec etière : La Louptière-Thénard (4) (Aube)

–         Avec –ile : Louvil (Nord)

–         Avec –ara : Louvres (Val-d’Oise) ainsi que Le Louvre, à Paris.

Le mot latin lupus rentre aussi en composition:

–         avec podium, « lieu élevé » dans Pouyloubrin (Gers) et Puyloubier (Bouches-du-Rhône)

–         avec villare, dérivé de villa, dans le sens de hameau : Villar-Loubière (Hautes-Alpes)

–         avec saltus, « saut ou défilé » : Lupsault (Charente), à rapprocher de Le Saut-du-Loup, hameau du Puy-de-Dôme.

–         Avec monticellum, « colline » : Monceau-lès-Leups (Aisne).

Nos ancêtres, en fins observateurs des mœurs animales  ont vu le loup gratter la terre à Grateloup et à Lougratte (Lot-et-Garonne). Ils l’ont vu aussi marquer d’urine son territoire à Pisseleu (Oise), à Pisseleux (Aisne) et à Pisseloup (Haute-Marne). Ces trois derniers toponymes pourraient en fait décrire ironiquement un ruisselet, un simple filet d’eau.

Le latin lupus est à l’origine de nombreux noms ou surnoms de personnes, qui à leur tour ont été à l’origine de nombreux toponymes.

–         Lupus lui-même a été utilisé comme nom propre, notamment par les Wisigoths qui avaient adopté ce nom latin,, et a eu comme dérivés : Loubens (Ariège, Haute-Garonne et Gironde), Lupcourt (Meurthe-et-Moselle, avec cortem, « domaine ») et Lupstein ( Bas-Rhin, avec stein,« pierre »). Loupes (Gironde) vient du dérivé extensif avec doublement du – p – , Luppus.

–         Lupinius a donné : Lévignen (Oise), Lévigny (Aube), Loubigné (Deux-Sèvres), Louvigné (Mayenne), Louvigné-de-Bais (5) et Louvigné-duDésert (6) (Ille-et-Vilaine), Louvigny (Calvados, Pyrénées-Atlantiques, Sarthe et Moselle), Luigny (Eure-et-Loir), Luvigny (Vosges) et Louvignies-Bavay (7) et Louvignies-Quesnoy (8) (Nord).

–         Lupercius a fourni : Loubersan (Gers), Loubressac (Lot), Louvercy (Marne), Louversey (Eure), Louvrechy (Somme), Lubersac (Corrèze), Lurcy (Ain), Lurcy-le-Bourg (Nièvre) et Lurcy-Lévis (9) (Allier). Le dérivé extensif Luppercius a donné Lupersat (Creuse).

–         Luparius a donné Loubeyrat (Puy-de-Dôme) ainsi que Louvroil (Nord) avec le gaulois ialo, « champ ».

–         Lupidius a donné Loubajac (Hautes-Pyrénées) et Loubéjac (Dordogne).

–         Lupicius a fourni Louveciennes (Yvelines).

–         Lupanius est à l ‘origine de Louvagny (Calvados), Lovagny (Haute-Savoie), Louvaines (Maine-et-Loire) et Louvenne (Jura).

Les Germains ont formé, toujours à partir du latin lupus,  le nom propre Lupo, à l’origine de Louvetot (Seine-Maritime, avec le scandinave topt, « ferme »), Louvemont ( Haute-Marne et Meuse, avec le latin mons, « colline ») ainsi que Louvilliers-en-Drouayet Louvilliers-lès-Perche ( Eure-et-Loir, avec le latin villare, « ferme »). Le féminin Lupa est à l’origine de Louvencourt (Somme, avec le latin cortem, « domaine »).

Le nom germain Wolf, loup, a donné Wolfskirchen (Bas-Rhin, avec le germanique kirche, « église ») et Wolschwiller (Haut-Rhin, avec le latin villare, « ferme »). Son dérivé Wolfiz a donné Wolfisheim (Bas-Rhin, avec le germanique heim, « village »). Wolfgang a quant à lui donné Wolfgantzen(Haut-Rhin) et Wolxheim (Bas-Rhin).

Signalons les noms composés comme Saint-AubinFosse-Louvain (c’est-à-dire piège à loup, Mayenne), Saint-Michel-des-Loups (Manche) et Sainte-Flaive-desLoups (Vendée). Nous en terminerons avec Saint-Loup, nom d’un évêque de Troyes au Vème siècle et d’un évèque de Sens au VIIème siècle, auxquels furent consacrées trente paroisses réparties sur tout le territoire, et deux paroisses portant le nom de Saint-Leu,  forme picarde du même nom.

LOUP

Une carte de France qui reprend ces toponymes (les départements concernés sont en noir) fournit quelques informations intéressantes. Tout d’abord, il semble que le loup ait été singulièrement respecté au point de fournir le nom de leur village à nos ancêtres dans deux zones principales: d’une part dans le nord-est, sans doute parce que les conditions climatiques, avec des hivers rudes, y rendaient la concurrence plus violente et les loups plus agressifs,  et d’autre part dans le sud-ouest, sans doute parce que les espaces dédiés à l’élevage  et donc livrés à la convoitise du loup y étaient plus vastes .

Ensuite, l’absence de toponymes dédiés au loup dans le Centre et l’Ouest  peut signifier soit que le loup y était trop craint pour mériter cet honneur, soit que sa présence y était moins forte qu’ailleurs. Le fait que les derniers loups sauvages en France aient été chassés dans ces régions ne nous aide pas : cela peut vouloir dire que les loups y étaient plus nombreux et donc plus longs à être exterminés, mais cela peut aussi vouloir dire que les derniers loups se sont réfugiés là en dernier recours, car trop chassés ailleurs.

Notes :


1 Juzon : de l’ancien provençal jus, situé en bas.

2 Soubiron : de l’ancien provençal sobre, situé en haut.

Rochemenier : de rocca, roche, au sens de château construit sur un pic rocheux, et mesneria, résidence, manoir.

4 Thenard (1777-1857) : chimiste, découvreur de l’eau oxygénée.

5 Bais : du gaulois bedo-, fosse, ou betu-, bouleau, et suffixe ligure –iscum, donnant Bediscum en 889.

6 Désert : désigne un terrain inculte.

7 Bavay : du gaulois bag, hêtre, et suffixe –acum marquant ici le pluriel.

8 Quesnoy : forme picarde du latin cassanetum, chênaie.

9  Lévis : du nom d’homme latin Laevius, suffixe –acum.

27 commentaires sur “Loup y es-tu?

  1. je me permets d’ajouter Mesnil Saint Loup dans le sud de l’aube (en relation avec l’archevêque de Sens ?).
    J’ajouterai aussi un souvenir personnel : mon arrière grand-mère, née en 1854, au pays de Jacquou le croquant, nous racontait comment, dans son enfance, ils faisaient fuir les loups en claquant les sabots l’un contre l’autre. Donc ils y étaient présents.
    Une question enfin : les concerts Pasdeloup ont-ils interprété du Wolfgang A.M. ?

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  2. ►papet croûton: on trouve Mesnil Saint Loup sous la forme Maynilio Sancti Lupi en 1309, après avoir été noté simplement Maigny en1222. Il y a dû avoir fusion de deux proches paroisses. Puisque nous sommes dans l’Aube, le saint Loup dont il est question est sans doute plutôt l’évêque de Troyes du Vè siècle.

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  3. Mesnil-Saint-Loup se trouve en plein pays d’Othe. Or si cette région se trouve aujourd’hui partagée entre l’Aube et l’Yonne, elle n’appartenait pas à l’évêché de Troyes et à la généralité de Champagne sous l’ancien régime. Elle était une partie de l’évêché de Sens et de la province de Bourgogne. Tout le sud du département de l’Aube ou presque est bourguignon, on a arrondi le département autour de son chef-lieu, Troyes. Dans le pays d’Othe, on trouve également le hameau de Chanteloup (comme dans Chanteloup-les-Vignes en banlieue parisienne) : c’est un petit massif forestier qui pouvait abriter des loups en effet, il forme un petit pays à part comme la Thiérache, l’Argonne, le Morvan.

    Je signale également que l’allemand Wolf et le latin lupus ont une origine indoeuropéenne commune même si cela ne se voit pas trop.

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  4. voyons cela que vous n’avez pas retenu le Lubéron : y aurait-il là dans cette trop apparente étymologie un piège ?
    Par précaution, voici un des plus fameux airs de chasseurs de l’opéra romantique où il y a une vallée des loups:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Der_Freisch%C3%BCtz

    Ce qui ne m’interdit pas de demander à Leveto si Lamalou-les- Bains est supposée tenir son nom de quelque histoire de loup!

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  5. ►François: l’étymologie de Lussault sur Loire est plutôt à rechercher du côté du gaulois uxello , «haut» qui, avec l’agglutination de l’article défini, a donné Lussault. Une jolie étymologie fantaisiste a proposé le saut du jour, de « lux saut »!
    ►Dominique: j’ai hésité pour Louvois (Marne) car l’étymologie en est discutée. On trouve la forme Lupi via en 850 (qui fait en effet pencher pour lupus, loup, ou Lupus , nom d’homme) et Loveia villaen 1148 ( qui fait plutôt penser à un nom d’homme latin Lopeius ).
    ►your inverted veto : l’étymologie de Lubéron est plus ancienne que le latin lupus . Strabon décrit le Louerionos, formé, comme le massif de la Loube dans le Var ou la montagne de Lure (Alpes de Haute Provence, louriona chez Strabon), sur une base lop- signifiant montagne.
    L’attraction du provençal loba (du latin lupa ), louve, a provoqué l’apparition du -b- épenthétique.
    Quant à Lamalou-les-Bains, son nom de 1204, de Amalo semble indiquer un nom d’homme gaulois Amalo accompagné de l’agglutination de l’article.

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  6. Le loup est entré dans la bergerie et dans le billet (ils ont dû y entrer à deux car ils sont fait des tas de petits ! 😉 )

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  7. non sans peine, pour les raisons qui vont apparaître, j’ai hésité à mettre cette note sous Kamtchatka : mais c’est encore ici qu’elle se trouvera le mieux dans « son élément » et y apportera la musique secrète de l’étymologie: puisqu’il s’agit de « l’esprit du loup » :
    http://www.expressio.fr/expressions/etre-a-la-bourre.php
    Ce n’est pas sans rappeler la célèbre comptine :
    Ams, tram, gram
    Pic et pic et colégram
    Bour et bour et ratatam
    Ams, tram, gram.
    Dont la version primaire évoque des rituels chamaniques nordiques en prise avec des veillées funèbres.… Le chaman appelant par ces paroles l’esprit du loup. Les paroles originales auraient été :
    Emstrang Gram
    Bigà bigà ic calle Gram
    Bure bure ic raede tan
    Emstrang Gram

    Ce qui se traduirait par :
    Toujours fort Grain
    Viens donc viens, j’appelle Grain,
    Surviens car je mande au brin,
    Toujours fort Grain.
    À manger ! (Mos- incantation finale)
    Le brin (tan) étant la baguette des sorts, et Grain le « Grain de la Lune », le loup céleste.

    Bourre pouvant alors et effectivement souligner « un manque », « une recherche » « un appel », « un besoin »…

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  8. x,

    Je ne suis pas compétent en la matière (simplement curieux) mais je remarque qu’une autre origine est donnée à la comptine que vous évoquez.
    En effet, elle pourrait être la version francisée d’une ancienne comptine germanique * commençant par « Ein, zwei, drei », ce qui paraît plus plausible.
    Sur le plan linguisitique, je me demande d’ailleurs comment une incantation prononcée par les Nenets ou les Toungouses de Sibérie – dispersés et nomades -aurait pu être connue des Européens de l’Ouest. Même après beaucoup de transformations et de déformations.

    * Néanmoins, je n’ai trouvé aucune trace de la version originelle dans les pages allemandes de Google.

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  9. vousvoyezletopo : le loup ne bénéficie pas — ou très peu — de sympathie dans l’ imaginaire collectif. On offre des nounours à nos enfants, mais on les menace du loup.

    Vous vouliez parler, je suppose de l’imaginaire collectif européen ?!?

    Parce que si l’on se penche sur un supposé imaginaire collectif humain, on n’y trouve pas souvent le loup comme allégorie du grand méchant. Ça n’est d’ailleurs pas étonnant : contrairement à ce que l’imaginaire européen a construit, le loup interfère peu avec l’Homme, et ne l’attaque pratiquement jamais. Même les rares textes médiévaux évoquant des attaques de loup sont sujets à mille précautions tant ils sont « convenus » ou allusifs : ils recouvrent probablement à 99% (100% ?) des crimes humains ou des inventions superstitieuses.

    Les délires européens sur le loup proviennent sans doute pour une part des dégâts que pouvait faire ce dernier sur les troupeaux ovins (indiscutables … mais guère pires que ceux d’autres ravageurs ou maladies, avec lesquelles on sait pourtant vivre), et pour une part de l’assimilation symbolique du loup et des criminels et violeurs – cette dernière explication n’en étant pas une, car la question du « pourquoi cette assimilation non-fondée ? » reste entière.

    En tout cas, si vous allez vous balader dans les grands espaces canadiens, ne vous inquiétez pas des loups : aucun cas d’attaque sur humains n’y est recensé depuis que l’on s’inquiète de la vie des touristes. En revanche, méfiez-vous des couguars (pumas) et des ours : eux sont réellement dangereux pour l’Homme, et font chaque année quelques victimes.

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  10. Puisqu’on parle du loup, revenons à nos moutons.
    Un de mes instituteurs (comme c’est loin, tout ça!) nous affirmait que Chanteloup (les-Vignes), ne tirait pas son origine du mot loup mais de l’alouette.
    Ce n’est pas que ça m’ait empêché de dormir ces dernières années mais…

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  11. ►Jacques C
    Oui, bien sûr, les loups — comme la plupart des animaux sauvages, grands prédateurs compris — craignent l’homme et ne l’attaquent que dans des circonstances particulières. Il n’empêche que depuis l’Antiquité, dans l’imaginaire occidental (sauf peut-être en Italie à cause de Romulus et Rémus) le loup a plutôt incarné l’animal féroce et cruel. Les Gaulois par exemple vouaient un culte au loup, dont les guerriers se servaient du crâne pour orner leur casque et s’attribuer sa force et son pouvoir. Il était autant craint que vénéré. Plus tard, le chien ayant remplacé le loup auprès de l’homme, je suppose que le loup est devenu l’ennemi à abattre. Les morts humaines dues au loup avaient beau être rares, quand elles se produisaient, elles devaient suffisamment marquer les esprits pour que le loup finisse par inspirer la crainte et qu’on veuille s’en débarrasser. Que cela soit fondé sur une méconnaissance de l’éthologie du loup est sans doute vrai, mais, quand il s’agit d’imagination, la raison n’a plus cours.
    Les amérindiens ont suivi un autre cheminement dans leur face-à-face avec la nature et les animaux ( et pas seulement à propos du loup), je suis bien d’accord, mais c’est un autre débat.

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  12. @ leveto : comme vous l’écrivez, je suis bien d’accord ;-). Je souhaitais simplement replacer votre introduction dans son contexte européen (ou occidental, si vous préférez).

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  13. On peut également dire que les termes étaient fort confus, vagues et fantaisistes pour désigner des animaux sauvages dans les textes médiévaux : un loup pouvait être un chien sauvage, un lynx, un chat harret, etc. Il ne faut pas oublier que 1) les témoins n’avaient pas une idée aussi déterminée que la nôtre de l’identité des bestioles 2) leurs noms ne correspondent pas forcément aux nôtres pour les mêmes réalités (ils voyaient un lion, et ce serait un lynx à nos yeux) 3) il y a eu une peur ancestrale du loup (laquelle correspond aussi par réaction avec une forme de vénération et un tabou*) 4) on ne sait pas d’abord ce qui est loup dans les textes, pas plus que ce qui est lion, il faut chercher aussi des preuves archéologiques, parce que ce sont d’abord des représentations mentales et pas des réalités. Je ne sais pas où est la réalité, mais je pense savoir où elle n’est pas.

    * Nos ancêtres, les Gaulois, ne mangeaient pas d’abord du sanglier, mais du chien et du chat pour les basses classes (et puis un peu de volaille, mais aucun lagopède ou porcin), parfois du cheval ou du bœuf pour les plus hautes classes. On le sait si les os ont été broyés. Quand on envisage les tombes ou les poubelles gauloises (ce qui est pareil), on se rend compte qu’il n’y a aucun rapport avec notre alimentation actuelle.

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  14. Les Celtes appelaient le loup bleiz.
    Le nom de Blois pourrait en provenir, bien que l’étymologie soit incertaine.
    J’ignore si ce « bleiz » a donné naissance à d’autres toponymes.

    Le nom d’origine germanique herulf (loup-guerrier ?) – dérivé de wulf – se trouverait derrière les diverses localités nommées Hérouville.
    Le village d’Hérouville – dans le Val d’Oise – expose d’ailleurs sur ses armes une magnifique tête de loup, tout crocs dehors, au-dessus d’un agneau paissant en toute innocence.

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  15. Ornicar, selon les divers ouvrages que j’ai pu consulter le nom de Blois ne doit rien au celte bleiz . En effet l’étymologie de ce toponyme est très discutée et aucune certitude ne se dégage.
    Pour ce qui est de Hérouville, je confirme son étymologie d’après un nom d’homme germanique Herulf .

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  16. Dans Les Contes de la Saint-Glinglin, R. Escarpit propose une autre origine (fantaisiste) pour la comptine « Am stram gram ». De mémoire, je crois que les quelques syllabes en question seraient tout ce qui reste d’un poème écrit puis déchiré par un lointain aïeul, dont les descendants retrouvent, longtemps après, un fragment égaré derrière le tiroir caché d’une ancienne écritoire. Mais je n’ai pas le livre sous la main, je ne peux donc pas vous dévoiler l’intégralité du poème…

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  17. Cela se trouve dans le conte « les Bouts rimés du baron de l’Enclume », lequel vivait à la Renaissance entre Chinon et Azay. Il s’agit alors de la déformation d’un madrigal à la manière de Ronsard, « Versets à la cruelle Héra » qui est de plus en plus déformé. En fait, le narrateur est victime d’un songe après un lourd repas bien arrosé de saumur et son esprit divague devant un tableau ancien. Vieux truc utilisé par Nerval, Balzac et bien d’autres.

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  18. c’est on si un loup a etait tué a la fin du 19 eme voir au debut du 20 eme siecle dans une foret pres de bar le duc en meuse entre brillon et robert espagne ? car on ma conté cette histoire …..

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  19. Manu
    Mille mercis pour cette trouvaille!
    Je ne connaissais pas cette Wayback Machine qui me sera peut-être utile.

    Mais ça fait un peu peur : tout est donc archivé quelque part sur le web ( et pas seulement sur la plateforme des blogs Lemonde.fr, en l’occurrence ). « Tout ce que vous avez écrit pourra être retenu contre vous ». Brrr.
    Bientôt, il faudra éteindre son ordi et couper son smartphone avant de se mettre à penser …

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  20. Ornicar

    J’ignore si ce « bleiz » a donné naissance à d’autres toponymes.

    D’autres toponymes, je ne sais pas. Mais le chateau de Kerambleiz, sur la rivière de l’Odet, oui.

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  21. Aquinze et Ornicar
    un petit tour sur sur le cd ( pluriel cidiz ) des toponymes de l’IGN me donne — rien qu’en cherchant bleiz — une foule de noms composés en «ar Bleiz » : coat, creac’h, croaz, pen, pont, roch, run, spern, stang, toul. De quoi s’amuser ! Je vais essayer d’approfondir le sujet mais, pour cela, je dois me remettre au breton, ce qui n’est pas chose aisée, vous en conviendrez. Mes premiers essais d’apprentissage du breton — je veux dire : il s’agissait d’en comprendre un minimum de vocabulaire, de grammaire, de syntaxe et puis d’en maîtriser la phonétique mais pas de le parler : faut pas rêver, je suis provençal! — mes premiers essais d’apprentissage du breton, donc, ont été peu fructueux. Nous ne nous aimons pas. Mais je ne renonce pas. Je l’aurai un jour, je l’aurai.

    Je connais aussi un lieu-dit Bleizac en Ardèche, sur la commune de l’Alboussière, nom qui pourrait s’expliquer si le bleiz celtique a donné un nom propre ou un sobriquet du genre Blesus qui, accompagné du suffixe -acum, aurait pu évoluer en Bleizac.

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