(Toute la) place aux jeunes !

3 agesMon attention a été attirée par ce qui me semble devenir une habitude journalistique tellement anodine en apparence qu’on n’y prend garde. Et pourtant, je pense qu’il y a quelque chose de caché, sans doute involontairement, là-derrière.

Je veux parler de ces jeunes femmes dont parle la presse à tout propos au lieu de simplement nous parler de femmes.

Voici quelques exemples glanés ces derniers jours dans le journal Le Monde ( qui n’a pas l’exclusivité de la chose: Libération et L’Express, comme Le Nouvel Obs et d’autres sans doute, utilisent le même qualificatif ):

Un bébé meurt défenestré du 8e étage d’un immeuble à Toulouse ( 27 août 2010) : « La jeune femme de 34 ans a été hospitalisée, son état de santé n’étant pas compatible avec son maintien en garde à vue».

Drogue au travail : « Je fume des joints pour ne pas étrangler mon patron » ( 16 août 2010) : « « la ‘p’tite rebeu d’à peine 30 ans’ que j’étais »….Aujourd’hui, la jeune femme est suivie et ne se drogue plus depuis deux ans ». Elle a donc au moins 32 ans.

Australie: Aller pas si simple ( 22 août 2010 ) « Cécile Dehant, vive jeune femme de 28 ans»

Au nom de sa petite sœur, disparue de l’Isère ( 14 août 2010)  « Férouze Bendouiou aura bientôt 35 ans …La jeune femme ne se fait cependant guère d’illusions.»

J’avais en tête un parcours assez simple : fillette pour commencer, jeune fille à l’adolescence puis jeune femme, disons après avoir perdu son innocence, et enfin femme, épanouie, autonome, célibataire ou pas, mère ou pas. Et, pour moi, on est femme, allez, disons aux alentours de vingt-cinq ans, l’âge des catherinettes (l’âge moyen du premier enfant en France est de 29 ans).

Alors, quand je lis « une jeune femme de 34 ans », je me demande à quel âge elle sera femme, celle-là…

Serait-ce que, dans notre société vieillissante, la jeunesse de la femme durerait jusqu’à … jusqu’à quand, d’ailleurs ? Pourquoi pas jusqu’à la ménopause … ou au premier petit-enfant … ou au troisième divorce ? Le simple mot « femme » serait-il devenu à ce point discourtois ou péjoratif qu’il faille l’adoucir de l’épithète « jeune » ? Une femme de 34 ans serait-elle déjà trop vieille ? Le syndrome de la lolita se serait-il emparé de tous et de toutes ?

N’y voyez aucune goujaterie de ma part, Mesdames: il s’agit simplement de s’interroger sur le sens des mots. Peut-on raisonnablement encore parler de jeune femme à 34 ans ?

Remarquez, on peut aussi y voir un avantage: plus notre société vieillit et plus les femmes y rajeunissent …

J’ai voulu vérifier si le même phénomène se produisait avec des jeunes hommes de plus de vingt-cinq ans. Toujours en piochant dans les archives du journal Le Monde, j’ai trouvé  quelques exemples * à me mettre sous la dent, mais je n’ai pas tout lu, ni les autres organes de presse, sans doute en aurais-je trouvé plus.

Le fondateur présumé d’un réseau de fraude aux cartes bancaires interpellé à Nice (12 août 2010): « âgé de 27 ans (…) le jeune homme est suspecté».

Haïm Pearlman, suspecté d’avoir tué quatre Palestiniens, est remis en liberté (14 août 2010) : «Le jeune homme âgé de 29 ans, un ancien colon de Cisjordanie occupée, a été arrêté il y a un mois».

Il semble bien que la jeunesse soit prolongée chez les hommes aussi.

Ravages du jeunisme ?

*A contrario, j’ai trouvé des hommes d’à peine vingt ans:

Violences à Grenoble: un jeune homme mis en examen pour incendie volontaire (11 août 2010) : « Cinq des six hommes âgés de 19 à 21 ans interpellés mardi ». Deviendrait-on un homme, un vrai, dès qu’on est suspecté d’un premier délit ?

164 commentaires sur “(Toute la) place aux jeunes !

  1. > Jacques C, votre façon de décrire ces « liens virtuels » ( je n’ai rien trouvé de mieux pour appeler ce type de relations, même si la virtualité est toute relative, puisque la relation est assez réelle pour provoquer des émotions fortes) est juste mais peut-être incomplète.
    Oui, la petite communauté créée autour de LSP fonctionne comme vous l’avez dit sur un large consensus qui veut qu’on se préoccupe plus de ce que quelqu’un a à dire (et de la façon dont il l’écrit …) que de savoir qui l’écrit ( homme ou femme ? jeune ou vieux ? prof ou métallo ?etc.). Au diable la superficialité et les politesses, simagrées, rond-de-jambes obligatoires dans la  » vraie vie » ! Aller à l’essentiel et dialoguer en toute égalité et impartialité, voilà ce qui nous rapproche, outre l’amour des mots et de la langue.
    Mais il est un aspect que vous omettez: disons, les individualités.
    Je me lance. Témoignerons après moi ceux qui le désirent.
    Comme beaucoup, j’ai été frappé dès le départ par l’immense érudition de Dominique, qui signait à l’époque (Dito), et aussi, bien sûr, par sa manière tranchante et bourrue de corriger les erreurs qu’il ne manquait pas de relever ici ou là.
    Je sentais en lui un esprit exigeant et intransigeant, donc solitaire. Le peu d’infos personnelles qu’il donnait, tant sur LSP que sur son blog, confirmaient cette idée. L’émotion ressentie lors du décès de son père, par exemple, toute en pudeur et en retenue, ne pouvait que me toucher. Sans doute partageons nous un « background » assez semblable qui fait que, au moins pour moi, ce « lien virtuel » soit si fort.
    Solitaire comme lui, tout aussi exigeant sur le choix de mes amis — que je compte sur les doigts de la main de Django Reinhardt! — je ne peux me sentir qu’à l’aise avec lui.
    Je n’ai jamais cherché à en savoir plus sur lui que ce qu’il voulait bien en dire, et l’inverse fut vrai: nos quelques échanges se sont limités à des sujets qui nous intéressaient tous les deux ( notamment à propos des Celtes, par exemple). C’est lui qui m’a suggéré de me lancer dans l’aventure de ce blog, il en fut un des premiers commentateurs et présent à chaque nouveau billet. Cet « adoubement » m’a bien sûr beaucoup touché.
    Alors, oui, communauté virtuelle dans laquelle chacun se sent bien… Mais Internet m’aura permis de rencontrer — et pour deux d’entre eux, dans la « vraie vie » — des gens auxquels je n’aurais sans doute jamais adressé la parole sans ces liens tissés ici, hors de tout parasitage ( par des convenances, simagrées sociales, … cf. plus haut) convenu et obligatoire dans la  » vraie vie ».

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  2. @ leveto : Je crois que nos messages se complètent ;-). Je disais que nous nous parlons « d’esprit à esprit », mais j’avais failli ajouter « d’âme à âme » — je m’étais autocensuré à cause du sens ambigu que peut avoir ce dernier terme. Ce que vous décrivez s’y rapporte bien : débarrassés du parasitage, nous pouvons ressentir plus fortement et plus « immédiatement » les empathies.

    Et j’ajoute ce matin que, comme nous ne nous « devons » rien, nous sommes obligés de prendre chacun comme il est … et nous pouvons réciproquement nous permettre d’être « bruts » (presque) sans nous obliger à des concessions sociales : c’est finalement fort reposant. Ne pas sur-investir sur ce qu’on attend des autres, respecter leur personnalité sans juger et sans chercher à « séduire » à tout prix : voilà un type de relation qui, lorsqu’on parvient à l’établir, peut fonder une amitié simple et solide.

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  3. Aquinze,

    Quelle utopie ? – La réponse m’apparaît moins claire aujourd’hui qu’hier.
    Est-ce qu’on n’a pas toujours le désir de la cité idéale, dégagée de toute lourdeur sociologique, où rien n’importe davantage que de libres relations avec autrui ? Ou rien n’a plus de prix que ce moment où l’autre se reconnaît en vous-même ?
    Mais comme nous ne sommes pas que des esprits – et bien des corps et des intelligences arrimés au monde – c’est une tentative éternellement vouée à l’échec.

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  4. Merde, c’est grave.L’amer, mécréant vous ne m’en voudrez pas de ne pas me joindre à vos oraisons, mais si elles ne servent de rien elles ne peuvent pas davantage lui nuire , Dominique j’aimerais pouvoir le secouer et lui hurler de ne pas quitter notre table !

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  5. Comment je conçois Dominique dans la relation virtuelle qui nous relie : un mec, droit, féministe pour de vrai, exigeant et même intransigeant.
    La part secrète de lui me surprend toujours : dans ce qu’il a dit de son enfance il a noté son père qui lui jetait du jus de citron dans l’oeil pour le guérir de ? Puis, il nous a mis un petit bacchus avec une grappe de raisin et il a dit que pour être pris en photo cela passait par une baffe parce que lui refusait d’être photographié.
    Je suis allée le voir au Louvre, la sculpture du Bacchus enfant après une excursion au pont des Arts.
    Je me suis, au début, emmerdée sur son blog car il manquait pour moi de fantaisie ; sa rigueur m’était lourde.
    Puis, j’ai apprécié sa fidélité, la façon qu’il a de ne jamais laisser faire n’importe quoi sur son blog, de chasser les intrus d’accueillir ceux qu’il aime bien, de tolérer qq. originaux mais pas trop. D’être chez lui, hyperprésent.
    Un jour, je l’ai trouvé fiable ce mec, et j’ai commencé à m’intéresser à lui. Plus que pudique, presque pudibond, incroyablement attentif.
    Alors c’est chez lui qu’il s’est passé des choses profondément intéressantes pour moi, car implication sur le réel. C’est grâce aux interventions de certains ici présents que j’ai commencé à piger comment je perdais les points de mon permis, pour devenir immobile et donc morte.
    Il m’a dit « vous prenez le fait de blogguer pour une expression de votre journal intime »: non, la seule chose qui compte c’est la sincérité de l’expression de soi.
    Mais tous ceux qui se sont frottés à ce dénuement, ont dû, peu ou prou, déguiser, sinon ce n’est pas gérable. Préserver son intimité et la dire. Lui est trop secret pour cela et son ego passait loin derrière le souci de justice qui l’anime face aux mots et à ce qu’ils veulent dire.
    Pour moi Dominique est un gardien de phare. Souvent, je me suis dit qu’il était capable de protéger une femme, mais il a une si haute idée de la Femme ( trois reines en une ) que c’était assez décourageant.

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  6. Voilà : je terminerai par une émotion qui ‘est venue un jour où j’ai lu sur LSP (sur un vieux billet sur les quais de gare ou les chemins de fer, enfin il était clairement dans le sujet et pas à côté ) lors d’un de ces retours de voyage en train qu’il aurait voulu rester à l’endroit qu’il quittait. Et qu’il rentrait.
    Cela m’a tellement animée cette pudeur là de Dominique que tout le mois d’août 2010, lorsque je consultais son blog et qu’il était absent ( parce qu’aussi sur son blog de photos il a photographié des centaines de milliers de maisons ) ben j’ai pensé qu’il était amoureux depuis des années, au moins quatre ans et qu’il prenait contact IRL avec cette fille, laissée sur le quai d’une gare du grand nord, que ce ne serait sans doute pas simple car il a un caractère de cochon, mais qu’il s’en sortirait parce qu’il est vraiment un chouette mec.
    Je n’étais pas dans la réalité des faits.
    Je propose qu’on (nous ses potes bloggeurs) ne laisse pas tomber Dominique.
    Les filles, Sylvie Michèle Irène Alice M Miniphasme je propose que lorsque ce sera autorisé par les médecins, l’on fasse un relai distant mais constant (genre une fois par mois, deux jours ) pour être à ses côtés. Que les garçons viennent à notre rescousse. Seuls les volontaires, nulle obligation.
    Cela se distendra dans le temps. D’ici deux ans chacun sera repris par ses obligations, la douleur s’éloignera, une distance s’instaurera. On avisera. Celle, celui qui visite donne de ses nouvelles sur son blog à lui, le Petit Champignacien illustré. On se remet gentiment sur le blog de Dominique, on laisse Olivier et leveto sur leurs blogs à eux et on s’informe mutuellement. On forme une communauté autour de lui.
    L’organisation du début est difficile, il faut l’autorisation des médecins. Savoir où il va être envoyé.
    Hormis les oraisons ( souvent funèbres ) mais aussi rhétoriques ( avec l’exorde ) et les croyances diverses et variés, il y a une puissance intrinsèque liée à l’énergie de l’amour/affection et des liens humains. Un truc qui circule entre les tripes le coeur et le cerveau.
    C’est ce réseau là que je vous propose de mettre en place autour de Dominique, si vous y croyez.
    Sinon, chacun est libre comme l’air.
    Depuis que je crois que l’on peut lui offrir part de notre énergie, ça va mieux.

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  7. parce que c’est aussi le thème du billet, je me souviens que Dominique avait écrit qu’il ne supportait pas les façons infantilisantes à son égard (« être traité comme un enfant »).

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  8. Il y a une autre panière de penser l' »âge » (comme le titre y appelle) dans la durée, le temps de parler :ce qu »il est impossible de ne pas remarquer quand on lit dans les nouvelles:
     » Les deux tiers proviennent d’hommes, le reste de femmes. L’âge moyen des victimes est de douze ans. Pour certains, les faits ont été subis dès l’âge de 5 ans, voire 2 ans. Aujourd’hui, la plupart ont entre 50 et 60 ans. Tous relatent leur douleur et leur désarroi. « L’Église a rencontré son affaire Dutroux, affirme le pédopsychiatre Peter Adriaenssens, responsable du rapport. Ces gens sont des survivants, qui sont toujours en souffrance. »
    http://www.lepoint.fr/monde/pedophilie-l-eglise-belge-a-rencontre-son-affaire-dutroux-10-09-2010-1234937_24.php

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  9. Ah puisqu’on revient au sujet, et que nous sommes dans la douleur, il y a un passage magnifique dans Dalva de Jim Harrison quand elle retrouve son fils vers environ quarante cinq ans, après qu’il lui ait été arraché juste à la fin de son accouchement elle avait alors quinze ou seize ans et elle dit  » il y avait une jeune fille qui pleurait dans mon coeur depuis tout ce temps-là  » de mémoire. Cela signifie, il faut le compter – même racine que conter cf. dito, que trente ans durant elle a eu le coeur rempli de larmes silencieuses.
    xx ♥ xx

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  10. après michèle | le 11 septembre 2010 à 00:20
    son évocation appelle irrésistiblement pour moi le mot-connu- d’Henri Calet:
    « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes »
    Ceux qui se font un devoir d’être « brut »(on ajoute de décoffrage!), « nature »(comme ils disent aussi parfois: ce qui permettrait des digressions vers une « philosophie de la nature » ne semblent pas imaginer que la « politique du shaker » peut avoir des effets dévastateurs en boucle.

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  11. Leveto : Hum, je viens de comprendre que votre pseudo vient du fait que vous êtes vétérinaire. Jusqu’à présent vous étiez « lève tôt ». Ouais mais non.
    Je me souviens d’un forum (autour du langage, avec des jeux littéraires, mais aussi des commentaires sur l’actualité, les livres, le cinéma, un peu de tout comme une sorte de bistrot littéraire) ou les gens qui discutaient déjà depuis deux ou trois ans en étaient venus à parler de leur âge, chose à laquelle ils ne s’étaient absolument pas intéressés jusque là. Et c’était tout à fait amusant et ils s’en étonnaient, car cela allait de 15 à 60 ans, et au jeu des devinettes ça n’était pas du tout évident.

    Il m’est arrivée de pleurer comme une madeleine chez le psy, et je ne savais pas jusque là que j’étais triste à ce point. C’est quand tu parles que tu peux pleurer.

    Piqué au kiosque ce jour d’hui :
     » 10 ans de moins en 10 mn » (couverture Marie-Claire sept) : Yeah !
     » Stage inédit : – J’ai appris à accepter de vieillir » (couverture Philosophie magazine sept) : Yoh !

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  12. Raaku, là, ça fait froid dans le dos. Pourquoi vous l’avez verrouillé ? De toute façon, personne n’aurait commenté.
    Le fait est que je ne sais pas où aller. J’erre sur votre blog (comme une âme en peine bien sûr).

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  13. Oui, Hellsy, vétérinaire… Et de garde ce week-end, donc pas trop de temps à consacrer au blog!
    J’ai verrouillé le billet « raaku » car je ne voulais pas de commentaire (je sais que les habitués n’auraient pas commenté, mais on n’est pas à l’abri d’un troll, comme sur le Champignacien aujourd’hui ) et je ne voulais pas qu’on pense à de la récupération ( je vois le mal partout ..).

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  14. >xx ds votre article le 10 à 21 h16 l’avant dernière phrase est révoltante : « demander aux victimes de se repentir ».
    Etonnamment, parfois « bourreau » on subit : le corps l’a emporté sur la tête, sans intentionnalité première ; il ne s’agit pas forcément de viol d’enfant mais de désir. De plus, si on est « victime », on peut comprendre aussi l’interaction intime qu’il existe avec le bourreau.
    Les choses me semblent très complexes car nous sommes loin de maîtriser le tout (notre machine perso).

    Pour dominique, s’il s’agit essentiellement d’un choc traumatique, il pourra progresser.
    >leveto, je ne serai pas choquée d’aller commenter sur le canard enchaîné le mercredi chez lui, il est bien vivant.
    >pour la politique du shaker, étant dans une essoreuse à salade depuis lundi matin dernier, je comprends l’inconfort subi. En général, quand la rotation s’arrête, le mouvement finit par décroître et on a des chances d’être essoré, lessivé mais vivant. Courage. Après on peut dire, non, non, non. Mais les évènements n’attendent pas toujours notre assentiment.
    Je vous souhaite à tous une semaine calme, the next one. Et de garder le moral.

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  15. @ l’amer

    L’unique personne avec laquelle on est sûr de finir sa vie, c’est soi-même. Le reste n’est que mots, vues de l’esprit et souvent béquilles. Quand vient la Faucheuse, inutile de lui demander : « L’ai-je bien descendu ? » : elle s’en fiche.

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  16. @ rose | le 12 septembre 2010 à 23:12
    Comme vous pourrez le vérifier, vous m’imputez ce qui n’est pas de mon fait, sans la moindre nécessité pour vos propos, et d’une manière très « équivoque ».
    Pour quelqu’un qui n’a de cesse de toujours se montrer mieux » informée », et de tout mieux savoir et comprendre que tout le monde, c’est étrange..(même si c’est assez commun)

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  17. aujourd’hui dans le monde.fr au coeur d’un article
    « De la jeunesse. De la vitalité. L’infantilisation des adultes. Ici le « monstre doux » se manifeste de mille manières, terrorise tous ceux qui grossissent, se rident et vieillissent, complexe les gens naturellement enrobés, exclut les personnes âgées. »
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/09/12/pourquoi-l-europe-s-enracine-a-droite_1409667_823448_1.html
    l’intérêt de l’article sur le livre de Raffaele Simone étant de contextualiser ce constat et d’en proposer une analyse avec une bibliographie d’articles critiques

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  18. >xx je ne suis informée de rien mieux que personne l’article du point c’est votre lien dans votre com il n’y a aucune équivoque cessez de vous sentir concerné. Oui mon messge était abscons.
    Et basta

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  19. Avez-vous vu la nouvelle campagne de pub de Virgin Radio sur les abris bus ?
    http://www.1jour1pub.com/virgin-radio-restez-jeune
    « Ne vieillissez pas trop vite », dit-elle, montrant des jeunes avec attirail de jeunes, mais avec des têtes de vieux toutes ridées. C’est une publicité moche, qui demande aux jeunes et aux un peu moins jeunes l’impossible, retenir le temps, tout ça avec une radio/bain de jouvence tu m’en diras tant.
    Décidément, le sujet semble inépuisable.

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  20. > Débloqueur:
    c’est Miss WordPress qui débloque complètement! Les commentaires apparaissent et disparaissent au petit bonheur la chance. Certains me sont signalés comme en attente de modération mais n’apparaissent pas dans le dossier ad hoc, tandis que d’autres y sont stockés sans que j’en sois prévenu… Bref, c’est le grand foutoir.
    Et comme « ils  » ne sont pas pressés de répondre à mes appels au secours, ça ne s’arrange pas.
    Ce qui me console — pas vraiment, en fait — c’est que je ne suis pas le seul à en souffrir…

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  21. @ l’amer : L’unique personne avec laquelle on est sûr de finir sa vie
    Aquinze | le 13 septembre 2010 à 00:07 —

    -Je vais demander de faire graver tout votre texte sur ma tombe.
    Vous avez tout compris. On se console, en parlant,en déconnant un peu sur les blogs, de ne pas mourir plus tôt….
    – A vous, très amicalement.
    L’amer

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  22. sur la pub signalée par : Hellsy | le 19 septembre 2010 à 20:52 |
    http://www.europe1.fr/Medias/Choque-un-maire-retire-une-pub-274131/
    Elle s’inscrit dans la lignée des pubs qui cherchent à choquer sur les « phénomènes de société » en les rendant visibles , et ici en jouant entre le visible et l’audible d’une société qui se dit toujours « dans/à l’écoute » et les simulacres -au sens de Baudrillard aussi bien sûr..
    Rien ne dit que si elle avait été plus « créative », il n’y aurait pas eu de protestation :le sujet est devenu aujourd’hui trop saillant

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  23. Toujours à propos de cette pub:
    Une réaction à Clichy-la-Garenne qui pose la question de la censure.
    Doit-on interdire cette pub au prétexte qu’elle est moche et con ? « Choquante », dit-on là-bas pour se justifier. Moi, je trouve toutes les publicités — et le principe même de la pub — choquantes : puis-je réclamer leur interdiction ?

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  24. Il faut dire que c’est un pub particulièrement ratée.
    «  »En aucun cas nous n’avons voulu stigmatiser la vieillesse ni les personnes âgées mais symboliser la jeunesse, la fraîcheur d’un esprit »
    Ben mon vieux ! On dirait des zombis. ça ne valorise ni les jeunes ni les vieux.
    Je pense qu’il va bientôt y avoir une levée de bouclier de la part des parents d’enfants atteints de progeria ou vieillissement accéléré (syndrome de Mathusalem).
    Tout ça me fait penser à Blade Runner, les réplicants n’ont que 4 ans de vie, il le savent et Roy/Rutger Hauer, un réplicant qui se sait au bout du rouleau vient se plaindre à son créateur (Tyrell Inc.) : « I want more life ». Pour atteindre le patron de Tyrell, il passe par JF Sebastian, un généticien atteint de progéria.

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  25. Demander la suppression de la pub en général ? On peut toujours rêver à un autre monde.
    Une ville sans pub ou presque est fort agréable : c’est le cas d’Amsterdam. Au début, on se dit qu’il y a un truc bizarre sans pouvoir le définir, et puis voilà : on remarque une pub, une seule, et c’est l’évidence.
    Il y a un argument souvent entendu pour défendre l’existence de la pub en ville (son omniprésence) : une ville sans pub serait triste et moche. C’est faux. si la ville est belle, il n’y a aucun problème. D’ailleurs je ne pense pas que la pub embellisse quoique ce soit.

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  26. >leveto
    Ah,j’ai bien apprécié la video « SaoPaulo » et qu’elle arrive ici sur ce fil parce que « les murs » d’une manière générale sont « la peau de la ville » , anthropologiquement parlant, et le regard se découvre épuisé de publicité au moment où explose une pratique du tatouage , non dans « la marginalité zonarde » [prisons, pirates..],et pas seulement parmi les jeunes, ni « underground » et assez à la limite de « l’art »(!!!)pour que des artistes confirmés en aient fait un thème .
    Ici, pourrait-on remarquer, dans le sillage encore de la video qui annonçait des effets de lumière-comme remplacement-que , pour abréger, il y a des langues où peau et lumière sont »homonymes » et prêtent à des jeux de mots parfois savants mais aussi très partagés dans leur culture.
    un lien rapide , l’auteur étant connu comme un « spécialiste « :
    http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_dossier_web=14&id_article=2722

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  27. >xx
    Vous voulez dire que les graffitis sont les scarifications de la ville, les tags des tatouages ?
    « le regard épuisé de publicité » c’est vrai, mais ce que je regretterai vraiment, si un jour la publicité disparaissait des murs, ce sont les affiches lacérées.
    De plus en plus dans le métro, les affiches rétro éclairées sous verre remplacent les affiches simplement collées, ça fait mal aux yeux et terminé la poésie des affiches déchirées, qui stimulent le regard
    http://www.flickr.com/photos/31309255@N02/sets/72157625026349266/detail/
    J’aime le côté éphémère et aléatoire, la béance, la blessure, la superposition, l’apparition/disparition, le collage, le cadavre exquis.

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  28. À tous :

    Je me permets d’en rajouter dans l’imbrication des commentaires à ce billet. C’est juste quelque chose qui erre trop longtemps, buté, entre ici, le blog d’Olivier et celui de Dominique. Je choisis ici.

    Oui, Internet recrée parfois ce qui s’appelait, avant, des «amitiés épistolaires» et qui n’en sont pas moins prenantes (milliards d’anonymes + Grande Catherine). Oui, il y a des blogs qu’on suit, où l’on commente plus ou moins voire pas du tout, mais dont les protagonistes et leur tempérament vous accompagnent, parfois très fortement (vlan ! paf !), dans la vie dite « réelle » — ? comme si la chair n’avait pas de mots, comme si les mots n’avaient pas de chair.

    Je ne suis pas une amie de Dominique. Une lectrice de son blog, très sporadique pour les commentaires.

    Sa mémoire (la sienne à lui), elle volète comme fleurs de pissenlit et se pose partout. Ce n’est pas une métaphore et ces fleurs ne sont pas bleues.

    @ leveto : si ça ne va pas, supprimez. Au-delà du dire à quelqu’un, ce commentaire n’a pas d’importance. — Et puis hooouuups, triple saut périlleux : sur «Toute la place aux jeunes», JBB d’Article XI (les vierges croulantes soient sur lui) a co-écrit avec ses commentateurs un billet inoubliable : «Toute la place aux vieux».

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  29. Elle sait déjà le rossignol sur la branche.
    Elle n’avait rien vu de plus beau.
    La page blanche, à droite en bas, le rossignol, son chant.

    Sans doute elle n’ira pas voir voleter les étamines, le pistil, les milliers de graines du pissenlit.
    Elle se couchera, demandera à son coeur de l’aider à partir avec lui.
    Au fond, ce n’est pas grave de changer ses projets.

    Je ne sais pas qui, parfois, pense à Mélinée.

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  30. Que ce fois j’ai renoncé à rallongé cette colonnepar une nouvelle qui me semblait plus significative que celle-ci :alors?
    Admettons que ce soit le mot d’immortel qui l’a emporté avec cette nouvelle:
    Académie française : il faut avoir moins de 75 ans pour devenir immortel
    L’Académie française a modifié son règlement intérieur afin de rajeunir sa moyenne d’âge.
    http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/societe/20101001.OBS0646/academie-francaise-il-faut-avoir-moins-de-75-ans-pour-devenir-immortel.html

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  31. des excuses : c’était parti quand j’ai aperçu : »à rallonger »
    l’immortalité m’impressionne et m’effraie encore .

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  32. > xx
    le paradoxe de la chose m’avait fait sourire aussi. Si l’on ne peut plus devenir immortel après soixante-quinze ans, quand le devient-on ?
    — « Immortel ? Vous? Mais vous voulez rire: vous avez plus de soixante-quinze ans! C’est impossible, mon vieux!
    — « Mais …
    — « Allons, allons ! Vous savez bien que seuls les jeunes sont immortels! »
    — « Mais …
    — « Ah! Il fallait réfléchir avant, tant que vous étiez jeune!
    — « Mais mon ticket …
    — « Au-delà de cette limite, votre ticket pour l’immortalité n’est plus valable, vous le savez bien! »

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  33. Ils ont simplement voulu imiter Woody Allen, en cherchant un paradoxe amusant.

    N’empêche qu’ils ne feront jamais mieux que sa pensée (reproduite de mémoire) : Ce n’est pas que j’aie peur à l’idée de ma mort. Simplement, j’aimerais mieux ne pas être dans le coin le jour où ça se produira.

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  34. Comme il me semble que c’est sur ce fil qu ‘avait été abordée la question de la publicité dans les villes, voici un article sur la publicité à Venise à mettre en perspective,(prix compris) et qui au-delà de quelques soupirs -au moins de souvenirs- peut vous intéresser :
    « Since 2008, more and more huge advertisements have appeared in Venice, on palaces up and down the Grand Canal and on the façades of St Mark’s Square, the Biblioteca Marciana, and the Doge’s Palace. »
    https://mail.google.com/mail/?shva=1#inbox/12b87508624527b0

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  35. lu dans le monde la réponse d’Umberto Eco à propos de son livre « Confessions d’un jeune écrivain »
    « Oui, je me considère comme un jeune écrivain de 30 ans « 

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  36. votre article me fait penser à « La femme de trente ans » de Balzac, âge auquel à cette époque si elle n’était pas « casée », elle risquait fort de rester vieille fille

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  37. sur le statut de vieille fille, la pire nouvelle jamais lue est celle de Guy de Maupassant intitulée Miss Harriett qui a donné son nom à un recueil de nouvelles du même acabit.
    dur le statut de vieille fille, d’après mon premier com. parti hâtivement.
    Assumons sumsum corda ; j’me souviens des catherinettes fêtées au taf, avec joli chapeau et bô gâteaux et les nanas inquiètes, mais z’enfin avec ces gâteaux, t’es pas encore mariée ? ? ? .
    Eh non, mes chéries.

    Mamzelle Jeanne non plus.

    Mamzelle Coco non plus.

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  38. Un( peu de) temps pour revenir sur les temps:
    avec la conclusion d’un article qui n’est pas sans actualité sur les scènes où ça se parle:
    « Paul Virilio n’explore pas suffisamment le rapport entre la vitesse et l’aspect ludique du monde d’aujourd’hui, l’autre versant de l’administration de la peur : l’occurrence et la récurrence festive de toute jeunesse ou de toute vieillesse qui cherche à rajeunir. Paul Virilio, lui-même, souligne sa position : il ne croit pas à l’hédonisme. Pourtant, il semble que l’injonction « Jouir sans entraves », devenue dans la tournure des années « Jouir à tout prix », et la mise en scène de cette jouissance, soient intrinsèquement liées à une société de la peur. »
    http://www.nonfiction.fr/article-3972-p2-politique_de_la_peur_la_democratie_impossible.htm

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  39. une inversion spectaculaire de la flèche du temps , ce n’est plus seulement dans l’imagination , comme en témoigne cette nouvelle:
    «  »These mice were equivalent to 80-year-old humans and were about to pass away, » says Ronald DePinho, co-author of the paper and a scientist at Dana-Farber Cancer Institute in Boston. After the experiment, « they were the physiological equivalent of young adults. » »
    http://slatest.slate.com/id/2276156/?wpisrc=newsletter

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