Je poursuis aujourd’hui ma tournée des toponymes qui doivent leur nom au chat en me penchant plus particulièrement sur son féminin.
J’ai déjà parlé de la difficulté qu’il y avait avec ce nom de « chatte » qui pouvait, en montagne, être une déformation du franco-provençal la chal, « pâturage haut de forme arrondie». De nombreux lieux-dits, valons ou sommets portent ce nom dans les Alpes comme la Serre la Chatte ( Saint-Firmin, Hautes-Alpes) ou dans le Massif-Central le Puy de la Chatte (Nedde, Haute-Vienne).
Une autre confusion possible est celle que l’on peut faire avec un dérivé du latin casta, « chaste » qui a été appliqué quelquefois à un couvent de femmes, comme c’est peut-être le cas à Chatte (Isère) qui s’appelait Casta au XIè siècle et Chast dès le siècle suivant, mais qui peut aussi n’être qu’une Casta (villa), du nom d’homme latin Castus.
De nombreux micro-toponymes portent ce nom isolé ou accompagné d’un autre nom comme le Pré, le Champ, le Bois, le Pont, la Fontaine, etc. de la Chatte. Plus cocasses, voici le Terrier de la Chatte à Saint-Laurent-des-Combes en Charente, les Trompes Chattes à Alligny-Cosne dans la Nièvre et un Noyé la Chatte à Flavigny- sur- Moselle ( Meurthe-et-Moselle).
On peut toutefois relever quelques noms plus mystérieux encore comme la Chatte Pendue ( une falaise à Minorville en Meurthe-et-Moselle et un sommet vosgien à Plaine dans le Bas-Rhin), une Chatte Chèvre ( Outremécourt, Pas-de-Calais) et une Chatte Vache ( Charrecey, Saône-et-Loire).
Nombreuses aussi sont les Chatteries répandues dans toutes les régions et qui sont pour la plupart des noms de hameaux dont seuls les habitants se souviennent peut-être d’où vient cette appellation.
Enfin, je m’en voudrais de vous faire quitter ce panorama sans vous avoir amené à la Source de la Chatte : vous la trouverez sur le territoire de la commune d’Hagécourt dans les Vosges.
Et, quand c’est fini, y’en a encore:
De quelques chattes :
il y a la chatte Illon, cousine de Germaine, et la chatte O’ Brian, cousine irlandaise à la mode de Bretagne et la chatte Ivy, sauvage, mais sauvage.
J’aimeJ’aime
Et le chaton alors ? comme celui qui court dans la Haute-Saône avec les Courchatonnais et les Courchatonnaises ?
Et je ne parle de l’île du Chaton parce c’est un peu loin (Kerguelen).
J’aimeJ’aime
Si de mes amours me plaisent leurs chatteries, je me défie des chattemites !
J’aimeJ’aime
Ce blog merite d’etre lu : http://dominicfrontier.blogspot.com/
J’aimeJ’aime
découvre avec intérêt le terme chattemine !
aussi, il y a Chatte où.
J’aimeJ’aime
►Dominic Frontier:
vous avez bien voulu utiliser mon blog pour y déposer un lien vers le vôtre.
Je ne suis même pas allé voir de quoi il s’agit.
Je trouve votre démarche bien peu élégante.
Mon blog n’est pas une vitrine où chacun peut venir exposer ce qu’il a à vendre.
Je suis contre toute censure, ce lien restera donc visible sur mon blog.
MAIS :
j’effacerai désormais tout autre commentaire du même ordre venant de votre part.
Et vous prie de ne plus fréquenter mon blog à moins que vous n’ayez quelque chose d’intéressant à dire concernant la toponymie.
J’aimeJ’aime
Il ya peu de temps j’évoquai, » le chat noir », le Cabaret avec Aristide Bruant; une grande Dame de la Butte Montmartre s’est étteinte en septembre dernier:
– Cora Vaucaire « la complainte de la Butte »,
« les feuilles d’automne »,
– interprète de Vincent Scotto (auteur du « tango du chat ») et de Prévert, héritière du chat noir et de St Germain des Prés.
-« La chatte » me fait penser à Colette, l’écrivain, (1912, la chatte amoureuse), une femme passionnée par les chats, féline et passionnée elle même…
– « le duo des chats » de Rossini chanté par Monserrat Caballé, souvent présente à Orange, aux chorégies.
– Ensuite leveto, vous le savez: « la nuit tous les chats sont gris ».
J’aimeJ’aime
Quant la gent féline s’approprie un gentilé…
Ensuite leveto, vous le savez: « la nuit tous les chats sont gris ».
À Métabief, dans le Doubs, tous les habitants sont des Chats-Gris !…
(Allez, un petit coup de Pub)
En connaissez-vous d’autres ?
J’aimeJ’aime
zerbinette : Et le chaton alors ? comme celui qui court dans la Haute-Saône avec les Courchatonnais et les Courchatonnaises ?
Si le chaton court comme un dératé, c’est peut-être parce qu’il a vu la bande à Boyer* …
* « Le maire actuel »
J’aimeJ’aime
Phasme, des deux chats quel est l’original ?
J’aimeJ’aime
Et le chaton alors ? comme celui qui court dans la Haute-Saône avec les Courchatonnais et les Courchatonnaises ?
Hello leveto,
Avant d’être balayé comme un malpropre par votre Vigile, l’insecte s’était permis de faire remarquer à zerbinette que si le chaton court encore, c’est sans doute parce qu’il a vu la bande à Boyer*…
Brèfle, fallait-il faire litière d’une vavanne qui n’a rien de salace** ?
arcadius,
N’ayant malheureusement pas de dates à vous mettre sous la dent, je miserai sur le noir et blanc…
* le maire actuel…
** je n’ai rien contre celles de notre Siganus of course…
J’aimeJ’aime
Maintenant que vous le dites, MiniPhasme, je m’aperçois en effet que votre commentaire initial a bel et bien disparu. Je l’avais pourtant lu: il s’était affiché tout naturellement, sans que me soit demandée une quelconque approbation. Je ne m’explique pas cette disparition ultérieure. Il me semble que quelques uns de vos commentaires ont subi le même sort sur LSP : Miss WordPress vous aurait-elle pris en grippe ?
J’aimeJ’aime
Voici ma contribution pour Charrecey : En Champ Vache ou en Chatte-Vache ?
La première mention de ce lieu-dit qui nous soit parvenue date de 1561, à l’occasion d’un héritage dans la famille Brintet. L’appellation est alors Chatte-Vaiche. Vaiche, c’est la vache en patois. Quant à Chatte ou Champ, une Intéressante note de bas de page dans l’ouvrage de Louis-Charles Brintet apporte la précision suivante : Tenir à chatte ou chatel (chaptel), c’était tenir à condition de partager le profit avec le bailleur.
Il semble donc que l’appellation chatte-vaiche avait un sens très précis : elle correspondait à une terre soumise à contrat entre deux personnes, d’un côté le bailleur qui fournissait le bétail dont il était propriétaire, et de l’autre le preneur, propriétaire des terres où il faisait paître le cheptel du bailleur, à charge de partager les bénéfices équitablement. On utilise de nos jours l’expression bail à cheptel. Le Larousse indique, pour cheptel : ancien français chetel, altération de chatel, du latin capitalis, principal, de caput, tête.
Dans le registre communal de 1829, le lieu-dit est très morcelé, et beaucoup de propriétaires localisent encore leurs parcelles en Chatte-Vache. Or leurs écrits sont tous biffés, et remplacés par le terme Champ Vache.
Il faut donc remonter encore plus dans le temps pour déceler ce qui peut avoir entrainé la confusion. Le mot chalp est très commun et désigne un pâturage en pente. Or on ne prononçait ni le l, ni le p. On peut penser que la proximité de prononciation entre chalp-vache, un champ en pente où pourraient paître des vaches, et chat-vache où le t est muet et qui aurait pu devenir chatte-vache par féminisation, ait éventuellement fait penser à une erreur.
Et pourtant, Chatte-Vache a toutes les chances d’être le bon terme, avec l’interprétation donnée par Louis-Charles Brintet, mais devrait plutôt s’écrire Chate-Vache.
J’aimeJ’aime
►Laporte michel
Merci de votre contribution. Je vais bien sûr approfondir le sujet mais je ne vous promets pas que cela soit fait rapidement.
P.S. une référence biblio serait la bienvenue. La seule mention de « Louis-Charles Brintet » ne me suffit pas.
J’aimeJ’aime