Le petit bout de la queue (du Diable).

coaraze-vue-densembleCoaraze, village des Alpes-Maritimes est surnommé « village des cadrans solaires » depuis qu’un de ses maires, amoureux des arts et des lettres, a su convaincre des artistes de venir en installer chez lui, le plus célèbre d’entre eux, dit Les Lézards, étant dû à Jean Cocteau.

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De lézard, justement, il en est question dans le blason du village, d’or au lézard d’azur montant, la queue défaillante en pointe :

COARAZE-06

Pourquoi, me demanderez-vous, un lézard à la queue défaillante, c’est-à-dire coupée ? Parce qu’en provençal coa raza se traduit par « queue rasée ». Il s’agit donc  d’une étymologie populaire basée sur un jeu de mots. Il ne restait plus qu’à la justifier et, comme aucun fait historique ne le permettait, on inventa une légende que je m’empresse de vous raconter.

Des enfants de Coaraze jouaient près du Paillon, la rivière que domine leur village, quand un gros lézard s’approcha d’eux mais sans les effrayer : ils en avaient vu tant d’autres! Soudain pourtant, un des enfants, croisant son regard,  s’aperçut qu’il avait des yeux rouges comme la braise. Alors, là, panique générale! Il s’agissait sans aucun doute du Diable aux yeux de feu dont on leur rebattait les oreilles tous les dimanches. Les enfants s’enfuient— un vol de moineaux n’aurait pas été plus vif — et  retrouvent leurs parents à qui ils  racontent leur aventure. Ni une ni deux, les villageois  se lancent à la poursuite du Malin ( un rien pédophile, peut-être?) déguisé en lézard et finissent par le saisir par la queue… Mais, on le sait, le lézard est capable d’autotomie et il en profite pour leur filer littéralement entre les doigts en  ne leur laissant que le petit bout de sa queue comme souvenir, qu’ils s’empressèrent de graver dans le métal de leur blason.

Il existe une autre légende bien plus élaborée ( il s’agit d’ailleurs plutôt d’un conte écrit ou réécrit  au XIXè siècle) pour expliquer cette étymologie populaire, mais elle serait bien trop longue à vous raconter. Beaucoup trop longue. Comment ça, vous avez le temps ? Bon, d’accord.

3contesAu-dessous de Coaraze, il est un village au fond de la vallée, comme égaré, presque ignoré du nom de Contes. Son curé, à l’époque où se situe l’histoire — mais il m’étonnerait que les choses aient beaucoup changé depuis — était aussi zélé que rigoriste, et il était vraiment  très zélé, au point par exemple d’interrompre le baiser des mariés quand il outrepassait les critères de décence par lui fixés. Mais les Contois l’étaient beaucoup moins que lui et, exaspérés par ses sermons dominicaux, ils décidèrent d’y mettre fin. Ils firent appel pour cela à un de leurs meilleurs experts  en la chasse aux oiseaux à la glu, qui répondait au joli nom de Chiapatoute. Il décida, avec l’aval de ses compatriotes, d’enduire de colle ( lou visc) le siège du curé. Quelle rigolade quand, le dimanche suivant, le curé ne put se décoller de sa stalle  sans y abandonner sa chasuble!

Un qui a aussi beaucoup ri  à cette plaisanterie, c’est bien sûr le Malin — nous y voilà — qui, se croyant en pays conquis, y prit ses aises. C’était mal connaître les Contois.

Se croyant amis de tous, le Malin se mit à fréquenter les auberges et les tavernes, mais personne  ne voulait trinquer avec lui ni ne lui offrait jamais à boire. Pour étancher sa soif, il ne lui restait plus que la fontaine sur la placette du village. C’est alors que Chiapatoute enduisit de glu la margelle de la fontaine. Quand Satan, le gosier asséché par les tartines de pissalat qu’on lui avait généreusement offertes, voulut se désaltérer, il se précipita à la fontaine, y resta collé et les villageois en profitèrent pour le capturer, le ficeler  et le jeter dans une charrette. Les uns tirant, les autres poussant, on finit par atteindre le plus haut point de la côte. Là, on le déchargea et  on le poussa d’un coup de pied dans le bas du vallon. Parvenu dans sa chute à se libérer de ses liens, le Malin resta néanmoins collé par sa queue gluante à une souche d’olivier. Dans un ultime effort, il s’élança et s’enfuit, cassant net son bout de queue, qui resta là à se tortiller comme un ver de terre. Sans demander son reste, le Diable regagna son domaine dans la vallée des Merveilles,

cime du diable

La cime du Diable

derrière la cime qui porte son nom. C’est pour cette raison que le village du haut Paillon où le Diable perdit sa queue fut nommé Cauda Rasa. On rajoute, pour faire bon poids, que, depuis ce jour, les gens du village, pour marquer leur différence, ne portèrent plus la coiffe habituelle en queue de cheval mais  les cheveux coupés courts sur la nuque.

On comprend aisément pourquoi un village capable de faire ainsi la nique au curé, donc à Dieu, comme au  diable, donc au Maître,  a toute ma sympathie.

Notice étymologique:

Coaraze :Les anciennes formes du nom du village témoignent de l’ancienneté de la légende: on trouve en effet un castellum Caude rase en 1108, mais Coarasa en 1235 et Cosarasa en 1240. Ce nom pourrait être une déformation du latin quadrata (villa), « ferme carrée », avec l’attraction du latin cauda, qui devient l’occitan coa, « queue ».

Il existe un Coarraze (Coarrasa en 1100 puis Caudarasa à la fin du XIIè siècle) dans les Pyrénées-Orientales et un Coraze (Coha rasa en 1458 puis Coaraza en 1527) en Haute-Loire dont les formes anciennes ne nous apprennent rien de plus.

Contes : origine obscure. Les habitants étaient les Cuntini au Ier siècle. On trouve ensuite Contenes en 1057. Peut-être d’un nom propre romain Comiten ou d’un gaulois *Contio.

Paillon : L’origine du mot « Paillon » est liée à la notion « d’eau, de cascade, de cours d’eau qui tombe d’une hauteur ». Plusieurs graphies anciennes correspondent à la consonance de ce mot ( Palhon ,  Paion …). La racine pré-latine « Palh » ou « Pel-ia » désignait un point culminant et se retrouve dans certains noms de village comme Peillon et Peille, tous deux dans les Alpes-Maritimes.

P.S. La légende de la queue du Diable, de Chiapatoute et du curé de Contes, est racontée par Edmond Rossi dans Légendes et chroniques insolites des Alpes-Maritimes, Barbentane, Équinoxe, 2002.

Le dessin du blason de Coaraze est issu du site l’Armorial des villes et villages de France, avec l’aimable autorisation de son auteur, Daniel Juric : armorialdefrance.fr

17 commentaires sur “Le petit bout de la queue (du Diable).

  1. Très jolies ces légendes et les cadrans, surtout celui de Cocteau. D’une certaine manière je suis un « lagarteiru » (de « lagartu », lézard) à cause de mes origines ; ma mère est de Eljas* (Cáceres), le village dont le gentilé usité dans la zone est « lagarteiru » ainsi comme le nom de la variante de la « Fala ». L’idée répandue de l’origine de ce mot est la connue coutume de chasser ces animaux avec une sorte de harpon et les manger. Aujourd’hui cette chasse est interdite mais elle a été habituelle dans toute la contrée (et même la région), non seulement à Eljas. Par l’anecdote, ce reptile était dans le menu du meilleur restaurant à Cáceres il y a peu d’années.
    Sans aucune raison historique par le moment, et peut-être à cause de notre proverbe « lorsque le diable n’a rien à faire, il tue des mouches avec sa queue », en 1993 on a inventé le drapeau et le blason d’Eljas où il y a un lézard :
    http://es.wikipedia.org/wiki/Eljas
    Le lézard est aussi dans la fontaine de la place du village en pierre mais après sa restauration. On peut lui voir dans ce lien dans une photo et dans la première vidéo où, soit dit en passant, le premier homme qu’on peut voir parlant en la « Fala » est mon père :
    http://www.turismosierradegata.com/pueblos/eljas.html
    *L’origine du ce nom est controversé. Le plus accepté est le latin « Ergastulum », prison (de esclaves, selon quelques-uns). En notre langue on dit « As Ellas ».

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  2. Jesús votre lagartu est issu du latin lacertus qui a donné chez nous la forme savante « lacertien » (lézard, caméléon et gecko) et la forme populaire « lézard ».
    Pour ce qui est de la gastronomie, le lézard était jadis au menu de certains restaurants brésiliens ( je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui) mais je n’y ai pas goûté. En revanche, j’ai mangé du serpent et de la tortue et c’était bon. Alors, pourquoi pas du lézard?
    Je ne connaissais pas cette fala ! ( Remarquable site sur cette région!)
    Lorsque je suis rentré, enfant, du Brésil, je parlais aussi bien le portugais que le français. Mais il n’y avait pas de cours de portugais au lycée et j’ai dû choisir espagnol en seconde langue. Je me défendais bien sûr assez bien ( notamment pour l’accent tonique) mais les faux-amis et les différences notables entre le portugais et l’espagnol ( hablar et falar , llorar et chorar , etc.) ont fait que je mélangeais les deux langues. Résultat: aujourd’hui je ne parle plus très bien ni le portugais, ni l’espagnol, mais un mélange des deux, une sorte de cousin de votre fala !

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  3. (sur Wiki) à propos de Coarraze (celui de la gare de Coarraze-Nay , en Béarn)
    Le toponyme Coarraze apparaît sous les formes Coarrasa et Caudarasa (respectivement 1100 et XIIe siècle), Coarasa (1227, registres de Bordeaux), Coarrase et Coarase (respectivement 1385 et 1402, censier de Béarn), la via Coarasola, la vie Coarasette et Couarraxe (respectivement 1540 pour les deux premières formes et 1675, réformation de Béarn). Origine du nom: du pré indo-européen – KOW (butte, petite hauteur) et du gascon – ARRASA (rasé): probablement relatif au promontoire sur lequel se situe le château de Coarraze.
    Son nom béarnais est Coarrasa.

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  4. jsp à propos du Coaraze béarnais;
    J’avais bien lu cette étymologie wikipédique, reprise par d’autres sites ( ou reprise d’autres sites, je n’en sais rien).
    Je sais en revanche que la prétendue racine pré-indo-européenne *kow , « butte, petite hauteur » n’est attestée par aucun spécialiste dans ce sens. La plupart des racines pré-indo-européennes qui nous sont connues ont trait, il est vrai, aux reliefs ( ce qui semble logique puisque ce sont là des repères immuables transmis de génération en génération), mais pour nombre d’entre elles on n’en connaît pas précisément la signification. Kar , la plus étudiée d’entre ces racines , peut tout aussi bien désigner un rocher qu’une colline ou une montagne rocheuse, un simple amas de pierre, voire le lit caillouteux d’une rivière … Alors, pouvoir dire que *kow désignerait précisément une « petite hauteur »… Si j’en crois d’ailleurs l’index wikipédien *kow aurait le sens de strike , « couper » ( mais wikipedia n’en est pas à une contradiction près…).

    De plus, associer une racine pré-indo-européenne * kow à un qualificatif gascon arrasa est sans doute une jolie construction intellectuelle, mais qui ne s’appuie sur rien de sérieux.
    En l’absence de formes intermédiaires attestées du nom de ces villages, j’en reste à la supposition la plus simple, énoncée par Ernest Nègre, « la ferme carrée ».

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  5. >leveto bonjour

    ° les mottes castrales, ou oppidum servaient à défendre les châteaux de l’attaquant féroce et affamé (fauché aussi).
    Les autres, dans les vastes et mornes plaines se faisaient front dans des attaques en batailles rangées, la tortue tout ça. Spartacus, Barry Lindon, la guerre du feu ou la fille bleue joue un rôle, un vrai, etc., en désordre chronologique.

    ° l’autotomie, contrairement à la circoncision qui est une tomie non choisie, (comme je deviens chrétien ou je reste mécréant), sert à sauver sa peau en perdant sa queue. Autant que faire se peut, par peur.
    Ce qui est mieux que le contraire.
    Mais, je ne sais, combien de fois, toute tendrounette, elle repousse.

    C’est le même principe que les dents du requin si ce n’est que celles-ci sont rangées en attente de se redresser alors que là il y a repousse de la chair. Donc ce n’est pas le même principe, les dents étant des os. Et le squelette de la queue alors ? D’ailleurs, je viens de remarquer qu’un squelette tombe à long terme en poussière, est attaqué par le salpêtre qui le corrode et accentue la décomposition alors que la dentition non : il ne restera que les dents.

    Le blog de mémé Georgette est vraiment très joli. Cela me rappelle un ancien blog devenu plan-plan. Dont les patrons vivent ailleurs, squattant chez autrui. Sans domicile fixe. Dans mon pays aussi c’est la mode aux squats et le froid arrive terrible, d’entrée de jeu.

    Bonne journée leveto,

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  6. ►Bonjour à vous, Rose! Et pardonnez mon retard mis à vous répondre.
    Pour répondre à votre interrogation à propos de la repousse de la queue du lézard:
    Chez les lézards, en effet, l’autotomie est suivie de régénération. La plupart du temps la queue ne repousse pas à l’identique: elle peut être tordue, plus courte, incomplète voire bifide. L’autotomie peut se reproduire plusieurs fois, à la condition que les cellules chargées de la reconstruction ne soient pas abîmées.
    Et dans certains cas, la régénération détruit les conditions anatomiques locales dont dépend l’autotomie ; elle ne se produit alors qu’une fois.

    Tous les animaux capables d’autotomie n’ont pas, comme les lézards, la chance de voir repousser leur membre amputé ( ni les crabes, ni les sauterelles, les phasmes ou la très grande majorité des arthropodes n’ont cette faculté). Les seuls à partager ce privilège avec les lézards sont les pycnogonides que je vous laisse découvrir grâce à wikipedia . Et je félicite au passage le naturaliste qui a eu la patience d’observer, sous sa loupe binoculaire, la régénération des pattes des pycnogonides.

    Dans mon pays, qui n’est pas très éloigné du vôtre, il fait sans doute un peu moins froid mais le coup de mistral que nous avons eu ces derniers jours a terriblement fait baisser la température! La chaudière a ronronné pour la première fois : nous voilà définitivement en route pour l’hiver! Pour essayer de grappiller encore un peu de rab de beau temps, demain je déjeune sur la Corniche marseillaise.

    P.S. quel est «ce blog plan-plan, dont les patrons vivent ailleurs, squattant chez autrui» ?

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  7. merci leveto pour cet animal étrange de la branche des arthropodes. Oui je crois que le naturaliste en question mérite notre admiration…
    Je me doutais que la régénération suite à l’autotomie avait des limites temporelles mais je comprends la notion du degré d’abîmer, pour les cellules. Passé un stade, c’est fini.

    Pour le blog ne vous bilez pas, c’était un accès de pure méchanceté ; cela ne me réussit pas, las pour moi.

    Quant au temps, il me semble que jamais je n’avais vécu cela. Un été torride et douloureux conjointement. Une entrée dans l’hiver brutale et terrible. Lundi, je crois, avant ce que j’avais prévu, j’ai mis la chaudière en route car cela devenait intenable surtout le soir. Et ce soir + la cheminée avec des bûches de chêne vert efficaces. Mais il pleut, il pleut, il pleut, tant et plus. La brutalité de ce climat correspond tout à fait à la brutalité qui m’habite : et en deçà, je lis Henri Bosco l’enfant et la rivière, prêté par une qui veut me faire découvrir cet écrivain d’une pureté et d’une simplicité comme cela chante dans le lointain.

    Voilà leveto : mon bonjour à votre épouse et à Marseille demain. Je n’y vais guère. Le travail et le reste,

    bien cordialement

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  8. Ah! Rose vous me surprenez!
    Vous ne connaissiez donc pas Henri Bosco ?
    N’avez-vous donc pas lu Le Mas Théotime ? Précipitez-vous!
    Et, si cela peut vous consoler, sachez qu’il pleut à verse aussi chez moi depuis la nuit dernière … mais le vent est en train de tourner: nous aurons du beau temps dès demain. Beau, mais froid.
    Pour la corniche marseillaise, on verra bien.
    Ma compagne et moi vous remercions de vos bons souhaits.

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  9. ah pardon, itou à votre compagne.

    Non, sauf de nom : magnifique Henri Bosco j’y retourne de ce pas ; je le lirai le mas Théotime mais avant celui-ci, lirai Malicroix car il semble que c’était son livre préféré (je crois déjà que je lirai aussi la suite totale) ; j’aime le prénom de Pascalet, le petit Pascal.

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  10. Leveto,

    Votre « Chiapatoute » me semble être un individu bien sympathique.
    Hélas, il n’a su que repousser l’infernal personnage et, comme les enfants de Coaraze avec leur lézard qui s’échappe, il ne pourra jamais prétendre à la canonisation au titre de « saint sauroctone », c’est-à-dire celui qui fut capable d’anéantir à jamais l’infernal lézard qui terrorisait une localité et toutes ses ouailles.

    Sur Wikipedia existe une liste de tous ces saints libérateurs et j’y découvre maintenant une maléfique bestiole, jusqu’alors inconnue des services vétérinaires de Machincourt : la cocatrix…
    Mais, à vrai dire, c’est plutôt rassurant et laisse entendre que les populations de par chez moi étaient peu touchées par la superstition et l’obscurantisme.
    D’ailleurs, dans la liste des saints sauroctones répertoriés, tous ont exercé leur droit de chasse loin des marches les plus méridionales de la Picardie. Enfin, il me semble.

    Et une petite pensée au passage pour Vigor, mon grand-père maternel : je n’ai jamais connu quelqu’un d’autre se prénommant ainsi. Il était normand, de la région de Bayeux… et je comprends mieux maintenant.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_saints_sauroctones

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  11. Jolie trouvaille que cette liste, TRS!
    De coquatrix je ne connaissais qu’un nommé Bruno, directeur de l’Olympia. J’apprends aujourd’hui que ce surnom était donné à celui qui portait l’effigie du dragon ( notamment à Troyes, Sens et Auxerre). C’est Godefroy qui le dit.

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  12. Heureusement qu’aucun saint (et pas même Saint Columban ni Saint Vigor*) n’a encore réussi à vaincre la nessitera rhombopteryx plus familièrement appelée Nessie.

    * Il ne fait pas bon être un saint lorsqu’on veut préserver son intégrité : « Un bras [de Saint Vigor] est à l’abbaye de Cerisy, une omoplate au prieuré de saint Vigor, une côte à Conlie, un tibia à Bayeux, d’autres reliques furent données par Louis VI à l’église Saint-Vigor de Marly-le-Roi. » Je me demande de quel os a hérité Machincourt ? L’os à moelle** ?

    ** « Au temps des Gaulois, le fameux gui qu’adoraient ces derniers n’était autre que l’os à moelle qui, à l’époque, n’était pas encore passé du règne végétal au règne minéral: les campagnes celtes verdissaient à l’ombre des ossamoelliers, au pied desquels les comiques en vogue chantaient leurs plus désopilants refrains dont l’un des plus célèbres : Le druide a perdu son dolmen, est parvenu jusqu’à nous. » (Pierre Dac)

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  13. dictionnaire des noms de famille (Jean Tosti)
    Coquatrix Le nom est porté dans la Seine-Maritime et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Cocatrix (76, 62) et sans doute Cocatre (51). Il a servi à désigner le crocodile, mais surtout toutes les bêtes fantastiques, en particulier le dragon. Godefroy signale dans son Lexique de l’ancien français que le terme a été utilisé comme surnom pour désigner celui qui portait le dragon dans les processions (mentions à Troyes, Sens et Auxerre).

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