En Pannes

Ce blog est en panne*

Son auteur, travaillant beaucoup ( trop ? ), est un peu fatigué ( d’autant plus que son assistante enchaîne avec assiduité, obstination et persévérance les arrêts de travail ) — au point que la Faculté s’en est émue —  et l’inspiration, ainsi que le temps, lui font un peu défaut… Ceci dit, ce blog lui ayant servi depuis plus de cinq ans de soupape de sécurité, il n’est pas question qu’il l’abandonne  : c’est son échappatoire, son stimulant, sa thérapie. C’est sa camomille, son bromazépan et son  sildéfanil.

P.S. : j’ai devant moi un nouveau week-end de garde — la Faculté s’en est aussi émue, mais mon code de déontologie et ma conscience professionnelle sont intraitables ! — mais je vous promets de faire un effort au mieux pour le 8 mai, sinon, il faudra attendre le week-end suivant!

*Pannes (Loiret, Pennis ** en 1232 ), forme septentrionale du pré-latin ( ligure ?) penna, « hauteur rocheuse plus ou moins pointue ». Dans la France du Sud on trouve Penne (L.-et-G.), Penne-du-Tarn (Tarn), Lapenne (L.-et-G.), Les Pennes-Mirabeau (B.-du-R.), etc.

** Ah!Ah! D’où le sildéfanil!

14 commentaires sur “En Pannes

  1. Leveto ,

    Toute mon empathie vous accompagne en ces moments douloureux et de constat définitif.
    En effet, ni la femme ni l’assistante désinvolte ne sont le soutien (ou l’avenir) de l’homme… et ce, n’en déplaise à certaine Berrichonne de maigre renom quand elle évoquait (ailleurs) « un meilleur des mondes où les femmes seraient des hommes comme les autres ».
    Nicole Garcia* partage notre avis unanime : la femme est différente, elle aspire autrement.

    Mais foin des avaricieuses donzelles qui nous font l’article. Si nos ambitions et nos pas nous mènent jusqu’au Sahara de La Panne belge, on se prend à rêver alors à d’autres septentrionales destinations :

    1. Une localité énoncée à la française qui dispose aussi d’autres appellations, distribuées par l’histoire et les patois locaux.

    2. D’après sa fiche Wikipedia, son étymologie reste donc bien hésitante : 8 propositions alignées selon une totale indécision, celle qui fait tout le charme de l’embrouille toponymique.

    3. L’une d’elles – « bouteille à la mer »- a su franchir les étendues océaniques.
    A la façon de Pignerol quand celui-ci en vint à confier son nom au monde sportif, pour qu’il soit depuis internationalement* reconnu des amateurs.

    4. A titre intime, j’y ai connu quelques jolies filles sans souffrir alors de la moindre disette de sildéfanil…

    5. Attention particulière pour Zerbinette, si férue d’antiquités et de fantaisie gréco-latines : l’une des explications du toponyme se réfère aux Tales of brave Ulysses

    – Magnéto Serge ! :

    _________________________

    * Si « Nicole » n’est pour rien dans l’expatriation du toponyme et, là-bas, n’y a jamais joué, on peut toutefois songer à Caroline et à Jerry… qui tous deux y ont joué, avec des succès et un public différents.

    Celui qui a le goût du pictural et du pointilleux y retrouvera un peu du post-impressionnisme… tandis qu’un autre y verra le goût de Baudelaire.

    La ménagère sérieuse et la Zerbinette attentive, ouïront dans ce toponyme, à stricte équivalence de pieds, une richesse de rime avec « une serpillière ».

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  2. Zerbinette, TRS, merci pour ces démonstrations d’amitié.

    TRS
    je vois bien pour votre devinette « ce petit coin de France perdu en Belgique » cher à Alexandre Dumas.
    Les étymologies multiples — dont une qui fait référence à Ulysse — y sont.
    Baudelaire ainsi qu’un peintre impressionniste de quelque valeur y sont aussi.

    Seule l’allusion à l’expatriation sportive m’échappe.

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  3. Ah! Non, j’y suis !
    Je viens de relire le §3 : c’est Pignerol qui a traversé l’Atlantique sportivement jusqu’à Montevideo, bien sûr.
    Votre ville aurait, elle, donné son nom à une bourgade ou à une salle de spectacle où se sont produits Caroline et Jerry.
    C’est bien ça ?

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  4. Hélas non, Leveto. Il ne s’agit pas de Liège.

    Allez, je vous aide… vous le méritez bien, dans votre état.

    1. Le nom de cette localité, franchissant l’Atlantique et après adaptation à l’anglais, est devenu internationalement connu. N’importe qui l’aura déjà entendu aux actualités où il revient périodiquement… depuis 1978.

    2. Le peintre auquel je pense a représenté cette petite ville européenne à maintes reprises, dans les années 1895. Mais ce n’était pas un impressionniste à proprement parler.
    Précisons aussi qu’il a beaucoup fait dans le « portuaire typique », et Méditerranée comprise.

    3. Concernant Baudelaire, il s’agit cette fois-ci d’un tout autre artiste.

    4. Guère de rapport avec Alexandre Dumas malgré une apparition anecdotique de la localité dans Les trois mousquetaires.

    5. Oui, Caroline et Jerry se sont bien montrés dans le quartier. Chacun « jouant » dans sa catégorie mais avec un patronyme commun.

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  5. Leveto bravo ! Mais vous avez toujours une longueur d’avance….

    Pour un coup tordu, c’était un coup tordu ! Jamais entendu parler de Flessingue.
    Quant aux indices….. C’est qui Caroline ? c’est qui Jerry ? Et dire qu’il y avait un indice dans cet chanson dissonante, les oreilles m’en tombent. Et cet illustre peintre inconnu ?

    Quant aux jolies filles, aucune ne se souvenait de vous !

    Le seul indice que j’ai compris c’était la serpillière, malheureusement Flessingue ne faisait pas partie de la liste des 21 villes des Pays-Bas et Groningue ne convenait pas, alors…

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  6. Et ben voilà, Leveto… vous n’êtes donc pas si diminué qu’ça ! ou alors votre assistante aura mis fin à son mouvement de grève ?…

    Corrigé de l’épreuve :

    – Signac a signé bien des paysages de Flessingue (voir Google images)

    – Baudelaire a signé une esthétique fameuse avec, en tête d’affiche, un natif de Flessingue, Constantin Guys.
    C’était Le Peintre de la vie moderne.

    – Nicole Garcia, en préambule, n’était là que pour son patronyme* (et son joli minois).
    Elle annonçait Caroline Garcia, qui s’est présentée à l’Open de Flushing Meadows et le « Défunt reconnaissant », mené par Jerry Garcia, défunt lui aussi :

    http://jerrygarcia.com/show/1969-07-12-ny-state-pavilion-flushing-meadow-park-queens-ny-usa/

    * Patronyme dont je viens d’apprendre qu’il serait le plus fréquent à l’état civil espagnol.

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    Considérations annexes :

    1. S’il me faut conserver un vice pour mes vieux jours, ce sera sans doute la toponymie sur écran plat. Cette science austère sait dérider le retraité quand il imagine Ulysse accostant aux rivages de Zélande… et cela suffit à son bonheur simple.

    2. Zerbinette me parle d’une « chanson dissonante ». Laquelle ?… Mystère !
    La seule chanson qui soit liée à Vlissingen (dans mes souvenirs) est celle d’une poupée qui dit non. Elle passait à jet continu dans les établissements pour la jeunesse.
    De retour at home, j’avais constaté qu’elle cartonnait aussi en France.

    3. Je passe sur l’équivalence de polysémie qui fait (en France) de la flache aussi bien une dépression de profil (avec eau stagnante rimbaldienne) qu’une fiole aimable (avec eau-de-vie vigoureuse et genièvre local inside) et qui figure idem aux hypothétiques explications néerlandaises de la toponymie de Flessingue.

    4. Passant par De Panne et voyant qu’en « panne sèche » se dessèche l’Indrienne de mon cœur et de 10 heures, ni une ni deux, je me fends d’une thune dans le bastringue Wurlitzer :

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  7. « S’il me faut conserver un vice pour mes vieux jours, ce sera sans doute la toponymie sur écran plat. » ( TRS, le 07 mai 2015 à 22:19 ).

    Je vais donc pouvoir dormir tranquille, le devoir accompli.
    Merci, TRS.

    P.S. un émoticon est-il nécessaire ?

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  8. Oh ! Je viens de lire ce billet et, d’un premier coup j’ai senti un serrement de cœur mais heureusement les coms m’ont rassuré un peu. Pendant j’attends le suivant, une petite blague :
    « Le sildénafil est bleu comme une orange
    Jamais une erreur les mots ne mentent pas »

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  9. Il doit y avoir un Panhandle en Namibie aussi si je ne m’abuse.

    Sinon, « mettre en panne » est une manœuvre volontaire dans la marine (& toutes nos p’tites chéries). Leveto s’en est manifestement souvenu.

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  10. Jesús :
    Jolie, cette orange bleue! Cette référence à Éluard ne peut que faire plaisir à l’ amateur de poésie que je suis. Sans compter que le tintinophile qui sommeille en moi y a vu aussi un clin d’œil à son héros .

    Siganus sutor

    Outre en Oklahoma, je trouve des villes nommées Panhandle ( « langue de terre, bande côtière », etc. « en queue de poêle ») en Alabama, Georgia, Kentucky, Ohio et au Texas. Et je ne vous cite pas tous les creeks, lakes ou streams qui portent ce nom.

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