Ma précédente devinette a été résolue par Le Brosseur et Un Intrus. Bravo à tous les deux!
Il fallait trouver Kiribati ou République des Kiribati qui sont un groupe de trois archipels d’Océanie.
Ces îles ont été découvertes tardivement par les Européens, notamment par le capitaine Thomas Gilbert de la Royal Navy britannique en 1788 qui les traversa, lors d’un transport de bagnards entre Australie et Chine ( je vous laisse imaginer comment la croisière devait s’amuser ), de conserve avec le capitaine John Marshall.
C’est l’amiral russe Adam Jean de Krusenstern qui les baptisa en 1820 Gilbert’s Island soit îles Gilbert en son honneur tandis qu’il baptisait îles Marshall un autre archipel plus au Nord.
Dans la langue locale, qu’on appela le gilbertin, Gilbert’s se prononce Kiribati ( [kiribæs] soit Kiribasse ), et c’est tout naturellement ce nom que prit la nouvelle république quand elle accéda à l’indépendance le 12 juillet 1979. Les Îles Marshall n’ont, elles, pas changé de nom en 1990, lors de leur indépendance.
Les trois archipels de la République des Kiribati sont :
- les îles Gilbert, dont vous connaissez maintenant l’étymologie.
- les îles Phoenix dont le nom pour l’ensemble de cet archipel ne semble attesté qu’à partir des années 1840, d’après le nom d’un des atolls qui lui-même a sans doute été baptisé ainsi du nom d’un baleinier britannique qui était dans ces eaux au début du XIXè siècle.
- les îles de la Ligne, ainsi nommées car elle forment un alignement de douze îles dont neuf appartiennent aux Kiribati et trois aux États-Unis d’Amérique. On les appelle parfois Sporades équatoriales ou australes car elles sont éparses comme les Sporades grecques et non pas regroupées comme les Cyclades.
Il faut ajouter à ces trois archipels l’île isolée de Banaba, avec un point culminant, remarquable pour un atoll, de 81 mètres. D’abord appelée Ocean Island, du nom du bateau de son découvreur, le capitaine John Mertho en 1804, elle a pris son nom gilbertin lors de l’indépendance. Prononcé «Bwanaba », mais écrit Banaba dans la Constitution de 1979, il signifie « terre creuse ».
La capitale Tarawa doit son nom à la mythologie karibatienne. Tarawa était le nom du Monde quand le ciel, l’océan et la terre n’étaient pas séparés. Quand Nareau , le Dieu créateur aussi connu comme le «Dieu araignée » ( ne me demandez pas pourquoi !) , entreprit la séparation, il nomma le ciel karawa et l’océan marawa. Au peu qui restait, soit quelques atolls perdus entre les deux, il laissa le nom de Tarawa.
Le Parlement des Kiribati à Tarawa ( au premier plan, je ne sais pas ce que c’est, mais sans doute pas un requin ou alors j’annule mes vacances là-bas.
Si vous avez une idée …)
J’en termine en rappelant que, comme les autres archipels d’atolls dans cette zone, Kiribati est menacée par la montée des eaux. Les Kiribatiens, plutôt pragmatiques et peu confiants dans le succès de la COP21 ( et on peut les comprendre ), envisagent d’acheter des terres aux Fidjiens pour y déménager — à 2000 km de chez eux ! Quand je pense à quel point j’ai du mal à simplement changer de crèmerie!
« Tarawa, atoll sanglant » — un souvenir qui me revient, comme ça, des profondeurs de la mémoire, sans que je puisse dire d’où…
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►Siganus
seriez-vous bédéphile ?
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Aaaaaaaah, dès que j’ai lu le rappel de ce titre par Siganus Sutor, j’ai immédiatement pensé « épisode de Buck Danny » *. Bon, à y retourner de plus près, ce n’était pas un épisode de Buck Danny mais la préfiguration de cette série.
J’ignore toutefois comment il se fait que je connaisse ce titre et l’associe au dessin d’Hubinon (à raison), puisqu’il est paru bien avant ma naissance et ma lecture hebdomadaire du Journal de Spirou. Je suppose qu’il a fait l’objet d’une réédition dans cette revue à l’époque où je le lisais **.
* Ce qui ne vous étonnera pas.
** Je dois dire que je n’ai toutefois jamais aimé les dessins d’Hubinon, et guère plus les scénarios de ce réac de Charlier (à l’exception de ceux de Blueberry), et que je ne lisais jamais Buck Danny.
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… où je la lisais…
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Je ne pense pas que cette bédé ait été publiée dans Spirou mais plutôt dans Moustique en 1948 avant d’être éditée en album en 1975 puis rééditée en 1993 – tout cela chez Dupuis.
J’ai eu l’édition de 75 entre les mains. Je n’en garde pas un souvenir impérissable.
Je n’étais de toute façon, comme vous, pas fan de Buck Danny …
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Eh si, cet album préfigurant Buck Danny a bien été republié dans le Journal de Spirou avant son édition en album :
http://www.bdoubliees.com/journalspirou/annees/1974.htm
Cela explique que je l’aie vu passer : 1974 fait partie de la collection familiale des Spirou, dont je n’ai pas lus les numéros à leur sortie mais quelques années plus tard. Hélas, cette collection ayant pris l’eau il y a deux ou trois baux, je n’ai plus le loisir de la feuilleter de nouveau. Internet prend le relai.
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Au temps pour moi, Jacques C!
J’ai pourtant lu Spirou dès mon retour du Brésil — après le coup d’État de 64. Mon grand-père achetait les albums trimestriels que mes frères, ma sœur et moi dévorions avec avidité et relisions jusqu’à les connaître quasiment par cœur à chaque vacance passée chez lui…
Et je n’ai aucun souvenir d’y avoir lu ce Tarawa, mais s’il y est paru en 1974, cela explique tout ! J’avais alors laissé tomber Spirou pour m’accrocher à Pilote et surtout, surtout!, à l’Écho des Savanes !
P.S. après le décès de mes grands-parents, mon père a fait le vide avant de mettre en vente leur maison. Adieu la collection des Spirou, les Bob Morane, les Club des cinq*… Pfff! Quel gâchis!
* Ben, oui, je lisais Le Club des cinq, et alors ?
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Leveto, oui, il m’est arrivé de lire des bandes dessinēes, mais je ne crois pas avoir jamais lu celles-là. Je penche plutôt pour un livre en deux gros tomes, publié par Time-Life ou Paris-Match, dans lequel j’aurais vu ce titre.
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Leveto, parmi les vieux Bob Morane on trouvait Les Tours de cristal et L’Oiseau de feu, n’est-ce pas ? Je n’ai jamais revu ces albums en éditions « modernes », lesquelles parlaient plutôt de l’Ombre Jaune…
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Bob Morane (romans)
En voici une liste
L’ « Ombre Jaune » arrive au 36e ouvrage.
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Ah! Bon sang!
Quand je pense qu’on les avait quasiment tous, en tout cas jusqu’en 1969 !
Petites digressions :
Henri Vernes est un pseudonyme initialement accentué Vernès, mais c’est le choix de ses éditeurs de composer son nom en majuscules non accentuées qui a conduit à Henri Vernes — rappelant bien sûr Jules Verne, ce qui n’était pas une mauvaise idée de marketing…
Bob Morane :
( voir ici ).
Bill Ballantine doit bien sûr son nom au breuvage préféré de l’auteur.
Les éditions Marabout, où étaient publiées les aventures de Bob Morane, doivent leur nom au totem scout de leur fondateur, André Gérard, imprimeur à Verviers, en Belgique.
Henri Vernes, né en 1918, est près du centenaire. En parlera-t-on dans les médias?
La Belgique nous a donné Tintin et Bob Morane *. Pas mal.
* Et aussi quelques bières qui valent le détour …
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Et Magritte en sus de la bière belge.
Oui, c’était chez Marabout qu’étaient publiées ces vieilles BD de Bob Morane (qui n’est pas, je pense, le frère de la chanteuse). Les Tours de cristal se sont écroulées, mais il n’y a plus moyen de savoir si c’était à cause d’un tremblement de terre, d’un tsunami, d’un cyclone ou d’une erreur de dimensionnement structurel. Tant pis…
Je n’ai jamais lu de BD intitulé « Tarawa atoll sanglant », et pensais l’avoir vu dans ce livre de Larousse et Paris-Match consacré à la Seconde Guerre mondiale. Eh bien en feuilletant le tome 2 de la page 85 à la page 87, je dois bien me rendre à l’évidence : ce n’était pas le cas. Quelques photos de Tarawa, moins “jolies” que celles de Leveto je dois dire :



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Allo, amiral Leveto, un commentaire torpillé par les Japs à 15 heures !
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Mince, on est le 11 septembre aujourd’hui…
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►Siganus Sutor
Vous parlez de BD à propos de Bob Morane alors que, dans mes souvenirs, il s’agit plutôt de romans ( illustrés, mais pas toujours ) que je lisais en quelques heures pendant les après-midis pluvieux ou venteux* des mois d’été passés chez mes grands-parents, en alternance avec les Spirou. Merci papé!
* Quand vous avez de dix à quinze ans et que vous n’êtes pas plus épais qu’un sandwich SNCF,** le mistral est un vrai ennemi !
**à 2 min 35.
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