Manzanillo (rép-à-la-dev.)

Personne n’est venu à bout de la dernière devinette!

Il fallait trouver Manzanillo qui est le nom d’un village espagnol et de plusieurs localités d’Amérique centrale et de Cuba :

Manzanilla, diminutif de manzana signifie « petite pomme » en espagnol et a donné son nom, masculinisé, au village de la province de Valladolid.

Les conquistadores ont découvert des arbres produisant de petits fruits qui leur rappelèrent de petites pommes vertes et qu’ils nommèrent manzanillos,  « mancenilliers » en français. Ce nom est passé aux lieux où abondaient ces arbres.

devinette-01-05-16-bis-116x150

Les indices

Maestro de Manzanillo

  • L’arbre : il s’agit, on l’a vu, du mancenillier dont le nom dérive de l’espagnol manzanilla qui signifie « petite pomme », en raison de la forme de son fruit. Les premiers colons qui découvrirent cet arbre et sa toxicité le surnommèrent « arbre de la mort » (árbol de la muerte). Son bois étant résistant à l’eau salée — ce qui explique qu’on le trouve préférentiellement sur les plages sablonneuses — il fut longtemps utilisé pour construire des embarcations. Les bûcherons et ceux qui le travaillaient prenaient toutes les précautions pour en éviter la toxicité.
  • IggyPop : a pour son surnom l’Iguane. L’iguane des Antilles du genre cyclura est réputé être le seul animal pouvant vivre sur cet arbre et se nourrir de ses feuilles et de ses fruits.
  • Le trait rouge : toujours aux Antilles, les mancenilliers sont marqués d’un cercle rouge pour attirer l’attention des touristes.

marque rouge mancenillier

et une petite vidéo

  • La première image du mardi :

indice c 21 03 17

… pour la pommette, bien sûr!

  • La deuxième image du mardi :

PoisonCityT01-Jaq

Poison City : « Ville du Poison » … quel meilleur surnom pour Manzanillo ?

27 commentaires sur “Manzanillo (rép-à-la-dev.)

  1. Bartolomeo Schedoni loin d’être le seul fait partie d’une petite minorité de « metteur au tombeau ». Laquelle ?

    ____________
    L’article à la particularité d’obliger un saut de ligne — même avec un tire de rubrique court — dans la colonne « Derniers commentaires ».

    J’aime

  2. le 25 mars 2017 à 19:20
    je m’étais emballé

    Je découvrais dans les nombreuses mise au tombeau (merci Google) la prépondérance marquée de gisant vers la gauche (la gauche de l’observateur).
    Puis devant l’abondance proposée par Google j’ai fait le calcul . Il y a un rapport 3:1 des « à gauche » par rapport aux « à droite »
    Y avait-il des indices issus du mythe fondateur suggérant la latéralité des personnages de la scène. Est-ce qu’un droitier dépose de préférence à sa droite ou à sa gauche et vice versa ?
    Qu’est que ça révélait sur l’artiste (gaucher-droitier).

    Bref; le sujet est moins spectaculaire que ce que j’annonçais.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mise_au_tombeau

    On y retrouve les personnages classiques de ces monuments : Le Christ étendu dans un linceul porté par 2 vieillards, au milieu la Vierge prête à défaillir, à ses côtés l’apôtre St-Jean. À la droite de la Vierge une sainte Femme, une autre à sa gauche.

    J’aime

  3. Qu’est que ça révélait sur l’artiste (gaucher-droitier)…. ? (Le Brosseur)

    Sûrement pas grand-chose si ce n’est ceci :

    1. Dans la tradition picturale occidentale, il existe une sorte de convention qui veut que l’œil soit invité à aller de la gauche vers la droite*. Un peu comme le fait un Canadien qui veut lire un article de son journal.

    2. Si vous allez voir sur Google Images, à la page des odalisques, vous trouverez, à l’horizontale étalées aussi, bien plus de 50% de ces jolies créatures qui sont orientées idem, soit ouest/est.

    3. S’agissant de La Mise au tombeau de Bartolomeo Schedoni, il convient de penser à une orientation un peu différente, dictée par une toute nouvelle convention, venue (en gros et très très gros) de l’époque du caravagisme et qui voulait que la lumière provienne « d’en haut à gauche », notamment dans les scènes de groupe ou d’intérieur.
    A part La Dentellière et deux ou trois autres, c’est la norme chez Vermeer, un garçon qui n’était pas malhabile de la brosse…
    Et même en nocturne, si vous avez le temps d’aller considérer La Ronde de Nuit, d’un autre Hollandais fameux : – Voyez alors la main gauche du personnage central et son ombre portée… pour vous donner une idée de la chose.
    Et même encore, de façon hyper discrète, comme dans Le Bain turc, vu en nu intégral par Ingres.

    4. Maintenant, faites donc un effort d’imagination, le Brosseur, et conservez en tête la provenance de la lumière, telle qu’elle existe dans le tableau de Schedoni, tout en opérant une rotation de la scène. Un peu comme si vous retourniez un calque de storyboard à 180°. – Qu’adviendrait-il alors de la Sainte Face ?

    5. Ensuite et comme l’Art paresseux est lié aux progrès de l’Industrie, on a su profiter de la technicité « qualité Saint-Gobain »… et les ateliers d’artiste les plus appréciés furent ceux qui avaient un « plafond de verre dépoli» et, surtout et par complaisance solaire, ceux qui étaient orientés plein nord.
    Ce qui permettait, entre autres, l’autoportrait… sans ombre portée! **

    6. Tout ceci n’est donc qu’une affaire de conventions qui souffrent parfois des exceptions : – Ainsi, moi qui vous cause asteure et qui ai fait portraitiste autrefois, j’écris et lis selon mes us et coutumes ordinaires et en partant de la gauche… tandis que Léonard de V, un plaisantin notoire, se permettait de faire autrement.
    Idem pour les Anglais qui ont décidé que « la place du mort » était à la gauche du conducteur tandis que chez tous les peuples civilisés il en va autrement.
    _____________________

    * Il y a eu, autrefois, des études sur le comportement du regard, de l’œil quand il va, cheminant d’un point à un autre, au long d’un tableau de belles dimensions.
    Il s’agissait, dans mon souvenir, d’une façon de valider, peu ou prou, les lignes de force de la composition. Ceci m’a semblé très intéressant à entendre, à l’époque, même si je ne vois toujours pas vraiment comment ce « test » était possible, techniquement possible.

    ** Ceci n’est pas une « vraie moquerie » : – J’ai vraiment beaucoup aimé Rouault.

    J’aime

  4. De la Mise au tombeau du XVème de l’ancienne église des Jacobins, transférée dans l’église Saint-Michel de Dijon en 1824, ne subsistent que 5 personnages en pierre, grandeur nature : Marie, Jean, Marie-Madeleine, Marthe et Marie de Béthanie. L’étrangeté de l’absence du Christ est soulignée par leurs regards tournés vers sa tête.

    J’aime

  5. brosseur:
    je n’avais pas tout compris, mais vos différents liens et les explications picardes lumineuses ( n’est-ce pas un oxymore, ça ?) m’ont beaucoup aidé.
    arcadius :
    merci pour cette évocation. Je suis sûr que ce manzanillo a dû donner bien d’autres microtoponymes, tant sa réputation d’ árbol de la muerte devait frapper les esprits.
    À Marie-Galante, les premiers arbres que vous croisiez en sortant de l’aéroport étaient trois ou quatre mancenilliers, ce qui permettait à ceux qui vous accueillaient ou au chauffeur de taxi de vous en expliquer la dangerosité. Cela ne m’a malheureusement pas empêché d’assister aux brûlures spectaculaires d’une fillette hollandaise que ses parents pensaient avoir mis à l’abri sous un de ces arbres tandis qu’ils allaient nager ( ou faire ce que font des parents en vacances, je ne sais pas). Une ondée aussi soudaine que tropicale est survenue. Ce n’était pas « la fillette au napalm du Viêt-Nam », non, mais quand je l’ai vue, j’y ai fortement pensé, la photo était alors encore dans toutes les mémoires. Elle a été évacuée vers Pointe-à-Pitre et je n’en sais pas plus à son sujet.
    Je vous parle-là, vous l’aurez compris, de la fin des seventies … Maintenant on marque d’un cercle rouge ces mancenilliers et des panneaux préventifs sont installés dans toutes les zones touristiques. Je ne sais pas si ça fonctionne. La dernière fois que j’y suis retourné, au milieu des années 90, la bétonisation était déjà à l’œuvre …

    J’aime

  6. À leveto
    « les explications picardes lumineuses ( … oxymore …) m’ont beaucoup aidé. »
    Une fois n’est pas coutume le picard ne nous ayant pas habitué à signifier quoi que ce soit d’important à haut à gauche.

    J’aime

  7. Un peu d’esthétique appliquée, dans ce monde de brutes, ça ne peut pas faire de mal

    Leçon du jour : La mise en place, dans une composition classique, de l’adjectif quand il est deux et qu’il convient de bien les ranger, lui et l’autre.

    Par délicatesse, tu auras* toujours soin de les répartir équitablement, de part et d’autre du motif : -L’œil du public aime à trouver un certain équilibre.

    Note* donc bien la formule : « Adj + Nom + Adj »

    Ainsi, s’il te prend* l’idée de représenter sur toile de lin une scène obscène se déroulant dans le Vaucluse, traitée comme une allégorie avec vétérinaire lubrique et cagole à forte poitrine, ne songe* pas un instant à l’intituler :

    La Science vétérinaire palpant une vache laitière grosse

    Tu évoqueras* plutôt « une grosse vache laitière », plus convenable…. et cette meilleure répartition des qualificatifs aidera à supporter la chose.

    Il en va de même avec « les explications picardes lumineuses », une formulation attristante quand il était si sage et plus respectueux d’écrire « les lumineuses explications picardes », une façon de dire plus élégante et qui anéantit toute velléité impertinente qui lorgnerait péniblement vers l’oxymore.

    * L’usage que je fais de la seconde personne du singulier n’est rien d’autre qu’une façon de me conformer au ton de la didactique, tel que le pratiquait (entre autres) Xavier de Langlais. N’y voir aucune familiarité.
    _____________

    A part ça, une fois encore je tire mon chapeau à l’Intrus… et lui promets une devinette à venir, quand ça m’dira, avec couvre-chef et toponyme de rigueur.
    ____________

    A part ça encore, Leveto, votre affaire de « manzanillo incomestible » m’évoque le manzanilla des faubourgs de Séville, assurément plus buvable:

    J’aime

  8. Il n’y a pas que dans les faubourgs de Séville :

    Mais,
    Je vous parle d’un temps
    Que les moins de vingt ans
    Ne peuvent pas connaître

    J’aime

  9. Bonjour, tendre Zerbinette,

    Et merci aussi de me rappeler l’âge de mes artères… tandis qu’à votre suite, je vous parlerai d’un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître avoir connu.

    Ce sera l’année 63, celle qui a vu, connu tant d’évènements considérables :
    – JFK à Dallas, De Gaulle et Adenauer qui font copain-copain, Martin Luther King qui fait un rêve en live, Edith Piaf qui fait ses adieux… et de tout cela, Zerbinette, je m’en souviens encore, comme si c’était avant-hier.
    Et vous, vous souvenez-vous de La Camomille, cette infusion émancipatrice qui fit date ?

    Celle aussi qui m’a fait préférer à jamais le bourbon aux tisanes, les émotions fortes à l’homéopathie.
    Et, à propos d’émotions fortes, voici la dernière que j’ai rencontrée :

    Par une sorte de curiosité maladive, il m’a pris l’idée aujourd’hui de taper «manzanilla» sur mon traducteur Google.
    Celui-ci m’a donné, de l’espagnol vers le français, le mot CAMOMILLE. On semble être alors bien loin des « petites pommes » vachement vénéneuses évoquées par Leveto.
    Ensuite, guidé par ce souci journalistique de toujours croiser les sources, je vais voir au TLFI ce qu’il sait de cette CAMOMILLE… Et là, chose épatante, il me confirme que l’étymologie de ce breuvage – celui que j’ai toujours sagement négligé- a bien à voir avec « les petites pommes ».

    Mais, comme j’ai eu mon compte d’émotion aujourd’hui, je me réserve pour demain cette angoissante question qui me tourmente depuis que, pour la première fois de ma vie, j’ai vu et entendu un juke-box:
    – Pourquoi dit-on, avec un sens équivalent, «être bonne pomme» ou «bonne poire» et jamais être «bon scoubidou» ?…
    ___________

    P.S : Quand j’ai parlé des faubourgs de Séville, je me suis planté : seuls « les remparts de Séville » font l’affaire.

    J’aime

  10. TRS merci pour ce rappel ; 1963 très bonne année : étudiante à Paris, j’avais réussi à me débarrasser de ma grand-mère censée me chaperonner pendant l’absence de mes parents, je pouvais recevoir quand je voulais les copines et… les copains, à la maison !

    J’aime

  11. > Bonjour le Brosseur

    Je vois que vous être un garçon travailleur et que vous me proposez deux rotations à 180° de cette Mise au tombeau qui vous turlupinait tant.

    Celle du bas, effectuée selon un axe horizontal est hors de propos. Au mieux, elle serait utile pour traiter le thème de Narcisse :

    L’autre, un peu plus pertinente, avec sa rotation selon un axe vertical, ne répond pourtant pas à la question qui vous était posée :

    – Tout en conservant la même provenance obligée de la lumière, qu’adviendrait-il alors de la Sainte Face ?… Se montrerait-elle encore éclairée ?… ou bien lamentablement obscurcie par l’effet de l’opacité de certains personnages faisant écran ?

    Vous auriez pu trouver quelques éléments de réponse en consultant l’œuvre d’un garçon levantin* tandis qu’il professait, sur vinyle et sous forme de dialogue, l’art de la composition avant décomposition du modèle :

    Le peintre, hésitant face au cadavre et quelque peu indécis quant à la meilleure orientation :

    L’ombre étend son manteau
    Et son corps est déjà bien moins chaud
    Et je vois dans ses yeux
    Une larme, un aveu

    Le modèle, lui recommandant :

    Mets dans la lumière
    Mes yeux qui diront bien plus fort :
    -Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime !…

    * Ce garçon, au physique, plaisait bien à certaines gourdasses que j’ai connues et qui lui trouvaient le faciès christique.

    _______________

    > Zerbinette,

    Merci pour votre témoignage quant à l’efficacité de la «collecte des encombrants», en milieu citadin et telle qu’elle a pu se pratiquer, il y a un demi-siècle.
    Mais moi, pauvre de moi et qui ne suis qu’un rural invétéré, je n’ai pas connu cette chance : – Même en soudoyant le personnel du service de collecte, même en faisant état de ma position au sein de la structure qui organisait la chose…
    Et toujours ma belle-mère, cette vieille peau pourtant déposée la veille sur son trottoir avec d’autres immondices, se repointait au petit matin dans mon paysage, increvable.

    J’aime

  12. 180°
    Lumière en haut À gauche
    Comme ici À 1:32:50 jusqu’À 1:33:02. Pas avant – pas après (vous êtes prévenu)

    Et puis ‽

    J’aime

Laisser un commentaire