Oh non! Rassurez-vous! Je ne vous parlerai pas de tous les noms issus du pré-indo-européen kar,« roche, pierre, rocher », de toutes les pierres plantées, fichées, sculptées, etc. par l’Homme, ni des roches, rocs, roques, etc. devenus des noms de lieux habités par l’Homme.
Je vous parlerai dans ce billet de rochers qui ne doivent rien à l’Homme, puisque naturels, mais qui sont, par leur aspect, à l’origine de toponymes.
- Premier exemple :
La capitale de la province sri-lankaise (où Sri signifie « noble ») de Wayamba s’appelle en cingalais Kurunegala , c’est-à-dire « le rocher ( gala) de l’éléphant (kurune) »)
puisqu’elle est surplombée par un rocher en dos d’éléphant :
On en trouvera d’autres exemples en suivant ce lien, ou celui-ci ou encore celui-là et d’autres que vous trouverez en tapant « éléphant » dans la barre de recherche.
- Deuxième exemple :
Sur le Causse noir, plus précisément sur la commune de La Roque-Sainte-Marguerite, se trouve un ensemble de rochers ruiniformes appelé à l’origine Lo clapàs vièlh, « le tas de pierre vieux », en rouergat. Édouard Martel, qui l’explora en 1883-84, lui donnera le nom de Montpellier-le-Vieux, en référence au nom affectueux Lo Clapàs que les Montpelliérains donnaient à leur centre ville fait de pierres calcaires.
- Troisième exemple :
« La proximité du nom de Sète qui était écrit Cette jusqu’en 1928, avec le latin cetus, « baleine, cétacé», confortée par la ressemblance du mont Saint-Clair avec un dos de baleine », est à l’origine d’une légende toponymique que vous pouvez lire en suivant ce lien.
Le dos de la baleine
- Quatrième exemple :
Une montagne dont la forme rappelle un bonnet ou plutôt une tuque a donné son nom à La Tuque, une ville québecoise.
- Cinquième exemple :
Lion-devant-Dun ( Meuse, ad Leones en 866 ) et Lion-sur-Mer (Calvados, apud Leonem super mare en 1234) semblent devoir leur nom à des rochers ( des récifs pour le deuxième) en forme de lion.
- Sixième exemple:
Ah! Ben, non! Ça c’est la devinette…
La devinette :
Dans un pays étranger, un ensemble de masses rocheuses aux parois vertigineuses et à l’allure fantastique a longtemps servi de refuge aux indigènes, au gré des invasions subies. Plus tard, une certaine catégorie de cette population s’y installa définitivement et des bâtiments, dont quelques uns existent encore de nos jours, y furent peu à peu construits à leurs sommets.
C’est le nom de ces rochers, dû à leur prétendue origine, que je vous demande de trouver.
Un indice ? Ben, non, sauf venu d’ailleurs, je ne vois pas…
Je ne doute pas que certains de mes lecteurs ou certaines de mes lectrices* ont, dès les premiers mots, trouvé la bonne réponse. Donc et komdab, pour garder le suspense, merci d’envoyer vos réponses à leveto@sfr.fr
*Ça devient compliqué, non ? Si j’avais mis les lectrices avant les lecteurs, m’aurait-on accusé de sexisme ? Perso, quand je dois ouvrir une porte, je ne demande pas à qui me suit de me montrer sa b*** ou sa ch**** pour savoir si je dois passer en premier ou non : je tiens la porte ouverte, l’autre passe et basta!
un autre lion sur la plage de St-Lunaire à côté de Dinard

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► JSP
Merci pour cette photo !
Mais :
Saint-Lunaire doit son nom à Leonorius, évêque breton du VI è siècle.
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Bilan :
Une b*** , une ch****, une p***** et pourquoi pas une sq***
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De la richesse constatée du vocabulaire québécois en matière de consommables
Et je découvre grâce à vous, cher Brosseur exotique, que Leveto avait eu la possibilité, tandis qu’il flânait aux étals «produits frais» du marché d’Orange, celui des années 60, de faire l’emplette de «onze plottes pour dix francs».
Compte tenu de la valeur nominale du franc de l’époque, c’était vraiment une affaire. Ni à Rungis ni Rue Blondel je n’ai jamais rencontré une telle offre promotionnelle.
Et, si j’en crois le Wiktionnaire quand il rapporte ce témoignage :
– J’y ai mangé la plotte, c’tait tout un lunch !
Alors je me dis que «onze plottes» ça devait faire tout un banquet… avec menu à rallonge.
Mais baste !… Je ne suis pas jaloux des opportunités passées de mes camarades.
_________
Autre chose, mon chum salace :
– Est-ce que le Québécois, distingué et contemporain, utilise vraiment le mot «squaw» pour désigner une chatte ?… une chatte qui puisse mériter les meilleurs soins, qu’ils soient prodigués par un praticien diplômé d’une école vétérinaire sérieuse ou par un simple amateur autodidacte ?
Il semblerait pourtant que l’origine (algonquine ? iroquoise ?) de l’acception anatomique soit controversée :
https://en.wikipedia.org/wiki/Squaw#Claims_of_obscene_meaning
Dites m’en davantage, mon Brosseur.
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Comme vous dites TRS, je ne pratique pas (vraiment) ce vocabulaire.
vous connaissez mon penchant pour les … listes … …
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– Si je connais votre « penchant pour les listes » ? me demandez-vous naïvement, cher Bernard… Au fait, vot’p’tit nom, c’est bien Bernard, non ?
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Oui da, mon chum, je sais tous vos travers extravagants… but « Ouate de phoque » d’une telle ambition, québécoise et déplorable.
Prenez plutôt exemple sur la « wallonne attitude », penchée elle aussi mais si gracieusement féminine et ergonomique :
Donc (et plus sérieusement), la liste à établir, selon des considérations pratiques et l’avis de tous les esthètes fréquentables, est une activité réservée au beau sexe… celui qui y excelle.
L’autre, quand il ne fout pas, s’en fout. Il peut, en dilettante consommé, certes collectionner les conquêtes et les acrobaties domestiques. On le trouverait pourtant bien gougeât de noter sur un calepin l’exhaustivité de tout ce qu’il a consommé.
Après ces considérations, à vous livrées et à caractère violemment féministe , dont vous tirerez le meilleur profit pour votre conduite à venir… en guise de récréation et juste pour le fun, un adorable rébus que je viens de redécouvrir, avec fantaisie sémantique et hydronymie inside :
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Bernard ? Je me tâte … heu non pas Bernard, Pas spécialement ? Surtout pas avec un « h ».
Pour le rébus, voici une liste pour le premier mot et une autre liste (beaucoup moins drôle) pour le deuxième.
Pour l’eau vue du quai Branly (jeu de mot possible) à part « Seine » je ne vois pas (non plus).
Que du négatif !
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Votre rébus, TRS, m’était connu depuis mes années étudiantes et mes passages en salle de garde, mais je l’avais oublié§ Merci de me l’avoir remis en tête!
P.S : pour être tout à fait juste et précis : l’hydronyme n’est pas inside mais … en queue, non ?
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Réponse du rébus : un sous dard, nœud, vit, queue, deux rats, pine, zob, « Un soudard ne vit que de rapines obscènes »
Ne me demandez pas comment –
je ne suis pas certain de comprendre
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Vous avez de ces fréquentations TRS.
Tiens ça pourrait vous aider à faire le ménage là haut de façon constructive.
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« Réponse du rébus : un sous dard, nœud, vit, queue, deux rats, pine, zob, » Un soudard ne vit que de rapines obscènes » »
( brosseur, le 23 mai 2017 à 19 h 46 min )
Et que coule-t-il, que vous oubliâtes, sous le pont Mirabeau ?
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Non « Seine » ça va …
« Ne me demandez pas comment » … j’ai pu trouver ça … voulais-je que vous compreniez.
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Voilà bien un dialogue de sourds, brosseur!
Vous écrivîtes comme solution du rébus: « un sous dard, nœud, vit, queue, deux rats, pine, zob, » Un soudard ne vit que de rapines obscènes » » ce qui est parfaitement correct, sauf que vous oubliâtes dans votre décryptage du rébus, ce que je me permis de vous faire remarquer, son dernier élément , la Seine.
Je ne doute pas que vous l’ayez compris comme dernier élément du rébus, mais vous omîtes de l’écrire, voilà tout!
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Ce n’est pas mon genre de pavoiser …
Mais puisqu’il faut plus de formalisme et le montrer … le voici
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[Seine] Pas sourd – aveugle.
Aveuglé par la confiance (maintenant ébranlée) au copier-coller la solution de la page http://www.cedric-villain.info/ratiocinations/
Suivez mon regard.
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