Penny Lane et Desire Street ( les répauxdev)

Les devinettes de TRS ont été résolues par la plupart de mes lecteurs. Comme déjà signalé en ouverture des indices du mercredi , Jacques C. fut le plus prompt à dégainer pour la seconde, suivi par Un Intrus et les autres. Je note que T.R.Aule continue à écrire des commentaires ellespéens très allusifs …

Il fallait trouver :

Penny Lane

  • Étape 1 :

James Penny ( mort en 1799) était un capitaine négrier prospère de Liverpool qui défendit l’anti-abolitionnisme au Parlement britannique.

  • Étape 2 :

Penny Lane est une rue de Liverpool, une ville anglaise de 491 500 habitants en 2017.

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  • Étape 3 :

Penny Lane est le titre d’une célébrissime chanson des Beatles parue en 1967 dont on attribue la paternité à Paul McCartney.

  • Étape 4 :

Il a neigé sur Yesterday est une chanson chantée par Marie Laforêt en 1977 et « écrite par Michel Jourdan (…) qui évoque la séparation des Beatles et fait référence à nombre de leurs titres ».  Nous apprenons au  deuxième couplet  que

Penny Lane aujourd’hui a deux enfants

et, au troisième, que

Penny Lane, c’est déjà loin maintenant
Mais jamais elle n’aura de cheveux blancs.

ce qui fait beaucoup d’inepties pour une rue — sauf à considérer une métaphore poétique où les deux enfants de la rue seraient Paul McCartney et John Lennon qui, grâce à leur chanson, l’auraient rendue immortelle.

Mais que cela ne nous empêche pas d’écouter Marie Laforêt ( ces yeux! Mais, ces yeux !)

  • les indices de TRS :

Muddy Waters était là pour son nom, pas pour ses chansons ! Muddy waters signifie « eaux boueuses » et liver pool peut se traduire par « bassin brun roux, couleur de foie » en référence à ses  eaux limoneuses.

La charade : penny ( le centième d’une livre anglaise ) + laine ( bas de ) …

  • les indices du mercredi 26/09/18 :

Il fallait reconnaître Miss Moneypenny, la secrétaire du patron de James Bond et John McLane, le héros de la pentalogie Die Hard.

Par aphérèse: Moneypenny et Mclane soit « pennylane » . Ce n’était pas trop difficile.

  • enfin, et en vrac :

Ce site en dit beaucoup sur le ( méta ) toponyme Penny Lane, mais il parle d’un John Penny en s’appuyant sur des textes anglais qui citent bien, eux, James Penny. Dommage.

Penny Lane n’est pas devenue le nom d’une femme que dans la chanson de Marie Laforêt : c’est aussi le nom du personnage joué par Jane Birkin dans Wonderwall un film de 1968 dont la B.O. est signée … George Harrison.

Et, bien sûr :

Desire street

Desire street est une rue de New Orleans ou, si vous préférez, la rue Désirée était une rue de La Nouvelle-Orléans.

Elle a été rendue célèbre par le film d’Elia Kazan Un tramway nommé Désir dont l’héroïne, Blanche Dubois, s’installe chez sa sœur, qui habite un immeuble appelé Champs Élysées, auquel elle se rend en empruntant un tramway nommé Désir puis un tramway appelé Cimetière. Cf. les premières minutes du film :

https://www.dailymotion.com/video/x4opjme

Lors du lotissement de sa plantation, la rue a été nommée par Robert Gautier de Montreuil en hommage à sa troisième  fille Désirée, comme il avait déjà nommé Elmire une première rue en hommage à sa deuxième fille ( l’aînée, Estelle, est morte à dix-huit ans ). [ source en anglais ].

Toutefois, sous l’influence de la pièce de Tennessee Williams et, plus tard du film d’Elia Kazan, la rue fut rebaptisée Desire street — faisant tomber dans l’oubli Désirée Gautier de Montreuil… [ source ] — alors que l’auteur de la pièce ne pensait sans doute qu’à un jeu de mots faisant passer son héroïne du désir au cimetière pour finir aux champs Élysées.

Le site anglais wiki, citant le livre Desire street : A True Story of Death and Deliverance in New Orleans (Farrar Straus & Giroux, 2005) de Jed Horne, suggère que la rue aurait pu être nommée en hommage à Désirée Clary, la première fiancée de Napoléon. Comme on l’a vu, la présence d’une Elmire street suffit à faire s’effondrer cette hypothèse : les rues portent les noms des deux filles de Robert Gautier de Montreuil.

  • les indices de TRS :

Gilber Bécaud a chanté Désirée et Desire est un album de Bob Dylan. Sur une suggestion de Jacques C. j’ajoute volontiers U2 :

Quand TRS ajoute  « Juste un aveu : l’actrice qui tient le rôle de Blanche(…) », je pense qu’il donne quasiment la solution.

Feedle dee dee de Lionnel Hamton pour rappeler la réplique ( tra la la lère )  de  Scarlett O’Hara ( Vivian Leigh ) à sa nounou dans Autant en emporte le vent.

  • l’indice du mercredi :

la chanson Quelque chose de Tennessee pour Tennesse Williams, l’auteur de la pièce A Streetcar Named Desire, d’où est tiré le film.

Et, bien sûr :

avec en prime la version originale de Steeve Goodman  et celle de Johnny Cash … Faites votre choix !

P.S. je sais que la chanson ne parle pas de la Nouvelle-Orléans mais du train qui la relie à Chicago et qui porte son nom, mais elle est si belle !

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13 commentaires sur “Penny Lane et Desire Street ( les répauxdev)

  1. Je suis désolé de vous contredire : Champs Élysées n’est pas le nom de la résidence où habitent la sœur de Blanche et son mari, mais celui d’une grande et très longue artère de la Nouvelle-Orléans, Elysian Fields Avenue.

    Le mari de Désirée, François de La Barre (dont le nom a permis à mon avatar sur LSP de faire un bien mauvais jeu de mots), a aussi une rue à son nom dans le quartier (ou le faubourg) de Metairie.

    ———————————————————————
    Excusez-moi de ne pas passer par la voie canonique pour donner les solutions que je pense avoir trouvées : mais au plaisir vertueux de résoudre les énigmes que vous proposez s’ajoute celui, pervers, de tenter de les relier au thème fourni par LSP.

    Il n’a pas été facile de relier la rue Desire à la galerne : il a fallu passer par Napoléon, Désirée Clary, et l’insurrection royaliste de 1793.

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  2. TRA :

    Pour les Champs Élysées, vous avez raison. Après quelques repentis dans la tournure de ma phrase, j’ai laissé malencontreusement cette erreur.
    Mais le lecteur aura rectifié de lui-même … (ah ah ).

    Pour vos allusions ellespéennes, je n’ai rien à redire sauf qu’elles doivent échapper à bien des lecteurs !

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  3. Brosseur
    le peu que j’ai lu grâce à Google m’incite à penser que le fuddle duddle de P.E.Trudeau est un tantinet plus vulgaire que le feedle dee dee de Scarlett O’Hara .

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  4. Franchement tout est dans l’expression faciale au moment de la livraison

    ___Ailleurs – même sujet_________
    De PET il n’y a pas trace

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  5. Hi, cher Leveto… et quelques mots

    En découvrant Hallyday en indice, l’autre soir, j’ai eu comme un haut-le-cœur.
    Comment avez-vous pu oser ?… vous, un garçon que j’imaginais avoir en son sac bien d’autres malices et en sa besace tout un fourniment musical délicat… et autrement mieux adapté à la situation.

    Comment n’avez-vous pas pensé alors à votre grand homme en noir, celui-là même que vous évoquez maintenant ?… et à ce morceau, façon talkin’ blues et dont il a su faire son miel :

    A Boy Named Sue.

    Un tel titre, techniquement structuré à l’identique de celui du film de Kazan, n’était-il pas un indice d’une particulière violence ?
    Sans compter que le propos de cette chanson rejoint celui de la devinette N°1 en dénonçant l’indignité qu’il y a à donner un nom ridicule à des entités innocentes : un brave garçon condamné à porter un prénom de gonzesse ou une fille (mère) affublée d’un nom de rue !
    ________________

    Pour le plaisir maintenant de retrouver Christian Séguret, ce type que j’ai l’impression d’avoir toujours connu, du moins depuis des décennies et ma période Bluegrass, un délicat guitariste venu en soutien d’un gugusse dont le ridicule de la capillarité affichée n’a rien à envier à celui, gominé, de Johnny Cash.

    Il n’a pourtant pas, ce guitariste notable, sa notice chez Wikipedia qui ne connait que le misérable patelin du 84.
    Et puis moi, quand je pense à Sue, à Sue Lyon, je pense itou à Tennessee et à l’adaptation cinématographique de La Nuit de l’Iguane, un film dont je ne me lasserai jamais alors que, fort bizarrement, je suis capable de me priver, ad lib et à jamais, de l’idole des jeunes… ce garçon qui, à bien le considérer, n’a rien eu en lui de Tennessee… Ou alors c’est qu’il aura bien caché son jeu !

    En terrain moins exotique, certaine Sue, une autre, a su se passer d’iguane et tourner avec les Salamandres, bestioles plus locales : l’album Pur Vian de Bœuf est une merveille, avec son ambiance jazzy rétro obligée :

    http://www.boris-vian.net/cds/sue.html

    Hélas, depuis une affaire de Tango des Joyeux bouchers, la profession fait la gueule, sans compter qu’elle se trouve en butte à ces végans ALC.

    Qu’à cela ne tienne : – Si ma bouchère de proximité et You Tube rechignent à proposer leur marchandise, nous irons voir chez la poissonnière d’à côté :

    Voilà, Leveto… c’était ma contribution de pédagogue d’un dimanche soir, après répétition chez mon petit frangin, fiddler et guitar hero local…

    Comme cette dernière est assortie de quelques liens utiles, je doute de la promptitude de son acheminement, en temps et en heure… vers la belle et si douce Orange.

    TRS, votre plénipotentiaire dévoué qui, malgré le caractère proprement chimérique des émoluments auxquels il pourrait prétendre, persiste à vous baiser les pieds… Oui, je sais, c’est franchement répugnant à imaginer, mais les vertus de l’humilité sont le plus sûr des chemins qui mènent au Salut éternel.

    P.S : Je vois maintenant que vous avez noté, Leveto, comme un certain TRA, celui qui a déjà pratiqué l’entrisme forcené, tout cet été et à propos de vieilleries ligures, s’adonne maintenant aux allusions ineptes dans un blog consacré au culinaire et qui fait désormais dans l’auto-marronnier…
    Pour quel public le fait-il là-bas ?… Et, pour ici, il suffisait bien, dans votre paysage, d’un seul trigramme, celui adoubé à jamais par votre Insecte chéri.

    Sinon, comme j’ai une certaine faculté à pouvoir adopter bien des faux-nez, un jour verrez-vous peut-être apparaître MYO…. alias Miss Yoko Ono’mastic, une aptonymée question noms majusculés et, accessoirement, un pur produit du Goat People, une gentille et naïve niakouée qui a su bénéficier du droit d’asile à Machincourt-l’Humanitaire.

    Un moment elle a eu l’ambition d’intégrer, au titre de choriste, la formation TRS et ses Gisquettes (piano-bars et bouges à marins, thés dansants et scènes de plein-air, soirées privées et podiums politiques… etc.)
    Elle n’a pas été admise à intégrer cette prestigieuse formation.

    Néanmoins, comme les grosses queues… les codas démesurées ne l’impressionnent pas, elle aurait eu son mot à dire quant à Hey Jude… un moment où sa responsabilité, au fictif de lyrics fallacieux, est un peu engagée : Contrairement à ce que dit le parolier de 1977, Jude n’est rien d’autre qu’un petit garçon historique que la séparation de ses parents a anéanti. Jude c’est Julian Lennon.

    Et enfin, par souci de lexicalité bien ordonnée et la cravache à la main, elle dirait haut et fort qu’il est inconvenant de donner à un adverbe le statut d’un toponyme :
    – Il a neigé sur Yesterday… et pourquoi pas : – Il pleuvra sur Demain !

    Idem pour Blanche, qui s’orthographie Blanche DuBois, à la distribution et avec une distinction particulière de majuscule…
    Idem pour la malencontreuse aphérèse, celle qui aurait voulu signifier « Penny Claine ».

    Mais il est tard… ce soir.

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  6. TRS casse des tonnes de sucre sur mon dos.

    Mais je n’arrive pas à lui en vouloir : un homme qui n’aime pas JH ne saurait être foncièrement mauvais.

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  7. « Il a neigé sur Yesterday * »: plus stupide que « il pleure dans mon cœur » ?

    En ce qui concerne Johnny Hallyday, je ne me plierai à cette mode du bashing qui fait qu’il est de bon ton de prétendre ne pas aimer ceux qui ont du succès, quel que soit le domaine où ils exercent.

    Tout n’est pas parfait chez JH, mais il a quand même interprété, et quelquefois très bien, de fort belles chansons comme Retiens la nuit, La musique que j’aime, Quelque chose de Tennessee , etc. C’est de la variété, et alors ?

    Par ailleurs, je suis parfaitement conscient que, par exemple, Johnny Cash n’a pas chanté que des merveilles : il a aussi fait du remplissage pour des albums studios et quelques reprises dont il aurait pu se passer.

    P.S Ah oui ! Aphérèse : si j’ôte Money à Moneypenny, il me reste Penny. Si j’ôte Mac, noté Mc par abréviation, à McLane, il me reste Lane. Quoi d’autre ?
    La perfection n’est pas de ce monde.

    * Yesterday n’est ici pas un adverbe, mais le titre d’une chanson.

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  8. TRS, ce brave homme auquel je dois tout, m’autorise à prendre la plume pour assurer sa défense… Il est fatigué et il a d’autres soucis en tête maintenant que lui est venue l’idée de se confectionner un « blason parlant à la con », avec un râle (à poil dur) au-dessus d’un bol.
    L’exécution de l’oiseau est sans difficulté pour lui mais il hésite depuis des plombes et des plombes sur la teinte du bol. A tel point que je me demande s’il ne commence pas à « sucrer les fraises » !

    ………………

    Pour faire bref, il m’a donc chargée de vous dire, Leveto, qu’ici, en terres austères et en matière d’aphérèse, on a coutume de couper à la syllabe et que si l’on ôte Mac, noté Mc par abréviation, à McClane, il restera Clane, avec un C majuscule*… Forcément et tout bêtement !
    La perfection n’est vraiment pas de ce monde et Penny Clane non plus.

    De vous dire aussi qu’il sait parfaitement que l’adverbe Yesterday est le titre d’une chanson.

    De ne pas oublier qu’il possède, conservés en sa cave, des hectolitres de mauvaise foi qui ne l’empêchent pas d’adorer ce concert :

    Faut dire que Poupaud et consorts y sont pour beaucoup.

    ………………

    Ah oui, j’allais oublier… pour TRA : -Tu lui diras bien, à cet agréable compère, qu’il n’est pas dans mes habitudes de gâcher la nourriture, de casser du sucre – Quelle sotte idée ! – et que ça fait un vrai moment que je suis à l’aspartame !… T’as bien tout noté, ma p’tite maguette ?

    Et puis, tant qu’à causer de sucre, j’ai le sentiment, TRA, que vous auriez mieux fait de lui évoquer le Docteur Sucre* (Dr Sugar en V.O et Cukrowicz en polonais)… ceci pour de sordides affaires à NOLA, ambiance Tennessee… et pour deux moments d’hypotypose (sans glucose ajouté) qui se répondent :

    Mrs Venable, avec les bébés tortues engloutis par de voraces prédateurs à plumes, sur une plage exotique, puis le récit cathartique de Catherine évoquant une autre voracité, celle des jeunes mendiants de l’été dernier, massacrant puis consommant son cousin Sebastian, veule et vague homo quasi consentant.

    C’est très beau à imaginer mais je ne vous parle maintenant que du texte… pour le film, j’avoue ne plus me souvenir de la façon selon laquelle ces deux moments ont été traités.

    _____________

    * N’oubliez pas que mon nom pour de vrai c’est Miss Yoko-Ono’mastic et que j’ai donc des dispositions particulières quant aux majuscules, lesquelles dispositions, au final, me consolent de n’avoir qu’une voix chevrotante m’ayant interdit à jamais de faire partie de la prestigieuse formation « TRS et ses Gisquettes ».

    Et j’entends encore, en écho et stéréo : –No goats in my band !… Mon public n’est pas près d’assister à un concert de TRS et ses Biquettes !

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  9. MYO

    Pan sur mon bec !
    Je n’avais pas pris le soin de vérifier, tant j’étais persuadé que John s’appelait McLane.
    Votre insistance m’a poussé à le faire aujourd’hui et je m’aperçois donc que John s’appelle McClane …

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  10. Considérations du mardi matin, à jeun :

    Après avoir tué le ver, « je note que T.R.Aule* continue à écrire des commentaires ellespéens très allusifs » …

    Je note surtout, Leveto, que « vous vous avez vachement gouré » quant à l’année de décès de ce pauvre Penny.
    Mais qu’est-ce qu’un misérable siècle, après tout ?

    Je note enfin que ce qui aurait dû me sauter aux yeux, dès la première lecture de votre billet, ne fait que me confirmer le délabrement inéluctable du peu de neurones en état qu’il me reste.
    ______________

    *A quoi joue-t-il donc ?… En vertu de quel privilège s’arroge-t-il un tel droit, une telle privauté ? Et que font la police et les instances arbitrales du Vaucluse ?

    Si je comprends bien, ce sagouin voudrait nous priver du délicieux supplice d’avoir à attendre jusqu’au mardice, jour d’indices.
    Une telle cruauté mâtinée de tant de vanité le place à jamais au rang des plus infâmes produits que l’Humanité a su mettre sur le marché.

    Je ne donne pas cher de son âme au moment du Jugement dernier.

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