Madeleine ( 1ère parie )

Lors d’un repas entre amis, une discussion eut pour thème le choix du prénom de la future fille d’une des convives. Je vous rassure : rien à voir avec la pièce Le Prénom …

Les parents avaient choisi, semble-t-il définitivement,  « Madeleine », le prénom d’une aïeule, et s’enquerraient de l’avis des uns et d’autres. Comme chacun ne faisait que tourner autour du pot, craignant de vexer ou de tomber dans la flagornerie, je posai la question de savoir  ce qu’évoquait « Madeleine » pour les uns ou les autres. Une fois qu’on m’eut répondu à plusieurs voix : « un gâteau ! », je proposai d’aller un peu plus loin.

a-la-recherche-du-temps-perdu-du-cote-de-chez-swann-a-la-recherche-du-temps-perdu-du-cote-de-chez-swann-de-marcel-proust-1120633595_LProust et sa madeleine se taillèrent alors bien sûr la part du lion … bien que la plupart des invités, s’ils savaient à peu près de quoi il s’agissait, ne se « souvenaient » pas du titre du roman où figurait cette anecdote — si jamais ils l’avaient lu, mais je sus rester élégant en ne posant pas la question.

Jacques Brel fut bien sûr cité à plusieurs reprises :

Coluche aussi ( à 2:42) :

Jean Valjean alias monsieur Madeleine est revenu à la mémoire d’une future tante :

M.Madeleine

On m’a même proposé un plan d’épargne en Alsace, un Badeleine …!

Mais ( ben oui, sinon à quoi bon ?) personne n’a parlé de Marie Madeleine ! Cela m’a permis d’étaler ma culture en racontant une de ces belles histoires de l’oncle Leveto

Citée dans les Évangiles, Maria hē Magdalēnē ( Μαρία ἡ Μαγδαληνή ) en grec, Maria Magdalena en latin, est nommée Marie la Magdaléenne en français, devenue Marie-Madeleine, appellation qui ne laisse plus voir son caractère ethnique.

La bourgade Magdala d’où est issue cette Marie n’est pas autrement citée dans la Bible. La plus ancienne mention de son nom semble se trouver dans le Talmud où elle est appelée Migdal. Elle a été identifiée avec Migdal ou Migdol, en hébreu israélien, ou el-Medjdel en arabe, une bourgade israélienne  de l’ancienne Palestine ( Galilée), à l’ouest du lac Tibériade. Ces noms sont d’évidence apparentés à l’adjectif hébreu gadōl, « grand » et  particulièrement « grand bâtiment, tour » — cependant, aucun vestige archéologique ne soutient ( pour le moment ? ) cette explication.

La tradition chrétienne catholique mêle généralement trois personnages des Évangiles ( même si l’exégèse contemporaine fait désormais de ces « trois Marie » des personnages distincts ) :

  • Marie de Magdala, ou Marie-Madeleine, délivrée de sept esprits mauvais par Jésus. Elle le suivit, était là lors de la crucifixion et de la mise au tombeau. Un ange l’avertit de la résurrection et c’est à elle que Jésus apparut en premier ;
  • Marie de Béthanie, sœur de Lazare le ressuscité, que Jésus loue pour l’avoir écouté tandis que sa sœur Marthe s’activait aux tâches domestiques, oubliant que l’essentiel était d’adorer le Christ ;
  • la pécheresse anonyme de l’Évangile de Luc, la prostituée à qui Jésus accorde la rémission de ses péchés.

Cette dernière fut appelée Madeleine parce que Marie de Magdala est citée par Luc  quelques lignes plus loin, après le pardon à la pécheresse, alimentant la confusion. Les deux autres, portant le même prénom Marie, ont facilement été confondues.

C’est elle qui a suivi Jésus jusqu’à sa mort — d’où « Madeleine » au sens de prostituée repentante et « pleurer comme une Madeleine », deux  expressions qui expliquent peut-être pourquoi on n’en parla point au cours du dîner… Non acceptée par l’Église grecque orthodoxe, cette identification a été notamment défendue par le pape Grégoire Ier le Grand ( pape de 590 à 604) et est restée la règle malgré les critiques de Jacques Lefèvre d’Étaples (1455-1537).

Marie-Madeleine la pécheresse est devenue pour les catholiques dès le XIIè siècle une sainte très populaire fêtée le 22 juillet. Au Moyen Âge, on a mis sous son patronage un grand nombre de maisons religieuses hospitalières : de là, en France, plus d’une centaine de lieux appelés La Madeleine.

La liste des communes et anciennes communes serait fastidieuse à établir, notons simplement les diverses orthographes : La Madeleine ( Ter. de Belf., Nord, Orne, etc .) et La Magdeleine (Char.),  La Madelaine (P.-de-C.) et La Magdelaine (H.-Gar.) et, avec agglutination de l’article, Lamagdelaine ( Lot). Les formes en Magd– sont des formes tardives pseudo savantes en souvenir de la Magdaléenne.

Les hameaux, écarts et autres lieux-dits portant un nom semblable sont encore plus nombreux et les nommer tous serait presque impossible. Citons simplement, pour le seul  Aveyron, La Madeleine  (à Muret-le-Château), site d’un hôpital du XIIIè siècle, La Madeleine-Saint-Mémory (à Villefranche-du-Rouergue), une ancienne léproserie et La Matalèno, site d’une ancienne église et d’un ancien hôpital, au Plo de l’Estrade à La Cavalerie.

Nombreuses aussi sont les églises vouées à sainte Marie-Madeleine  comme à Paris ou à Béziers où elles sont populairement dénommées La Madeleine.

Madeleine Béziers

Les toponymes du type Sainte-Madeleine sont, eux, très rares : deux lieux-dits ( Pyr.-Atl., Alpes-Mar.) et une chapelle (dans la forêt de Douine au nord  de Villars-sur-Var, Alpes-Mar.). La disparition de l’épithète « sainte », due à la notoriété de la pécheresse de l’Évangile, n’est pas un cas exceptionnel : on peut citer Laurent, pour Sancti Laurentii au XVIè siècle, un lieu-dit d’Auribeau ( Vauc.) ou Michel, pour Sancti Michaelis de Volta en 1274, un lieu-dit d’Aix-en-Provence (B.-du-R.), dont le sens de dédicace d’église est tombé dans l’oubli.

abri MadeleineParmi les autres toponymes dérivés, il faut mentionner l’abri de La Madeleine, sur les bords de la Vézère en Dordogne, où furent découverts de lointains vestiges à l’origine de la création , en archéologie préhistorique, d’une période « magdalénienne » — en référence au château, en ruines aujourd’hui, de La Madeleine, situé au-dessus de l’abri sous roche, sur la commune de Tursac.

Plus à l’est, dans les gorges de l’Ardèche, sur la commune de Saint-Remèze, se trouve la grotte de La Madeleine, à ne pas confondre avec la précédente.

Deux rivières, l’une en Territoire-de-Belfort, l’autre dans la Manche, portent également ce nom, comme l’un des deux bras de la Loire à Nantes, du nom d’un ancien prieuré .

Citons, parmi les oronymes, les monts de La Madeleine, près de Monistrol-d’Allier en Haute-Loire et le col de La Madeleine en Savoie, bien connu des cyclistes comme des canapéistes adeptes du Tour de France, qui doit son nom à un hospice fondé par des Cordeliers.

« Madeleine », toujours  en référence à la pécheresse de l’Évangile, a désigné la femme de mauvaise de vie, la prostituée, d’où le nom du quartier de La Madeleine à Avignon ( La Madaleño d’Avignoun dans Le Trésor du Félibrige ), celui des femmes publiques. Dans le même ordre d’idée, une madelonnette était une jeune femme de mauvaise vie enfermée de gré ou de force dans un couvent pour s’y repentir et Les Madelonnettes désignaient de tels établissements, comme ce couvent à  Paris.

On retrouve le dérivé Madelon dans Saint-Circq-Madelon ( Lot), au port de La Madelon (entre Waben et Groffliers,  P.-de-C. ), au Pic de La Madelon ( Ariège) et dans une vingtaine d’autres lieux-dits répartis sur tout le territoire français. Le féminin redondant La Madelone se retrouve en quelques exemplaires comme à Abilly ou à Marigny-Marmande ( I.-et-L.).

Nous verrons dans le billet de la fin de semaine prochaine les toponymes étrangers issus du nom de cette sainte.

cul-de-lampe-03

Les devinettes :

madeleineLa madeleine tient son nom, relevé pour la première fois en 1769, du prénom. La recette en est attribuée par Grimod de La Reynière à Madeleine Paumier, cuisinière de Madame Perrotin du Barmond ; c’est en tout cas l’hypothèse la plus  communément admise. Toujours est-il qu’en remontant du gâteau au prénom puis à Marie la Magdaléenne on aboutit au toponyme Magdala.

D’autres gâteaux doivent leur appellation à des toponymes. Parmi les plus connus, passés dans les dictionnaires, on peut citer le pithiviers, le paris-brest, la tropézienne, le mont-blanc, la génoise, la polonaise, le saint-honoré ( de la rue parisienne où un pâtissier le créa), etc.

Saurez-vous trouver ces trois autres gâteaux appelés :

  • du nom d’une famille française historique qui tire le sien d’une région ;
  • du nom d’un port étranger ;
  • du nom d’une ville française où fut créée la pâte dont il est fait.

Les trois toponymes sont donc devenus noms communs, s’écrivent sans majuscule initiale  et sont présents dans les meilleurs dictionnaires.

cul-de-lampe-03

J’ai bien quelques idées pour

des indices

mais ce serait vous rendre la tâche trop facile : il vous faudra attendre mardi !

23 commentaires sur “Madeleine ( 1ère parie )

  1. À propos de l’abri de la Madeleine, vous écrivez : « en référence au château, en ruines aujourd’hui, de La Madeleine, proche des grottes, sur la commune de Tursac ».

    Je me permets de préciser/rectifier deux détails. Plutôt que « proche des grottes », le château est « au-dessus ». Et plutôt que « proche des grottes », il vaut mieux en rester à l’appellation que vous utilisiez au début de ce paragraphe : il ne s’agit pas de grottes mais d’un abri sous roche, ce qui n’est pas la même chose. Il vaudrait donc mieux écrire : en référence au château, en ruines aujourd’hui, de La Madeleine, situé au-dessus de l’abri sous roche, sur la commune de Tursac.

    Mais en fait, il me semble que ce passage demanderait à être vérifié et amendé plus sérieusement, car autant qu’il m’en souvienne, avant d’être le nom du château, « La Madeleine » était le nom du village… troglodytique.

    Car il y a eu successivement trois formes notables et différentes d’occupation du lieu (magnifique d’ailleurs : dans une boucle de la Vézère, calme, champêtre, apaisant).
    D’abord l’abri sous roche ou plutôt les abris sous roche car il y en avait au moins trois groupes très proches, l’un toujours brut et accessible lors de la visite, l’autre transformé au moyen-âge en village troglodytique, l’autre resté protégé et inaccessible au public bien que visible du bout du village troglodytique, légèrement en contrebas (c’est ce dernier qui a fait l’objet de fouilles approfondies et qui est « le » site archéologique proprement dit).
    Ensuite au moyen-âge un village troglodytique (vous l’aurez compris), occupant le groupe central d’abris, qu’il a évidemment transformé. La photo que vous avez choisie en montre un bout, avec les marques des poutres (qui ne datent pas du magdalénien mais du moyen-âge).
    Enfin un château, construit au-dessus de la colline et exactement à l’aplomb du village.

    Et donc, le village troglodytique, dont il reste aujourd’hui une chapelle (dédiée à devinez qui ?), quelques constructions, et les traces dans la roche, a été appelé « village de La Madeleine ». Il me semble bien que le château en tire son nom puisqu’il lui est postérieur. Il n’est donc pas adéquat de dire que ce lieu-dit tire son nom du château. Il le tire du village, antérieur au château.

    Il me semble même que le village troglodytique a été nommé ainsi en raison de sa chapelle — ce qui serait fort logique, d’ailleurs. On en revient donc directement à Marie de Magdala, sans avoir à passer par un château.

    Incidemment, cette chapelle était située au-dessus de l’accès au village, qui était bien sûr fortifié (j’écris bien sûr car, à cette époque, c’était bien là l’intérêt de villages troglodytiques à flanc de falaise). Or aucun chrétien médiéval (donc aucun assaillant potentiel) ne pouvait passer sous un autel les armes à la main. C’était pêché mortel. Placer une chapelle, avec autel, au-dessus de l’entrée d’une fortification, était un dispositif de défense extrêmement efficace : ne pouvaient entrer que des hommes désarmés ou des mécréants damnés, perdus et désorganisés. Cette astuce se retrouve aussi, dans la même région, à l’entrée du « château » (en fait village et agglomérat de mini-châteaux) de Commarque.

    ———–

    Après le prénom Madeleine, dérivé par analogie abusive de l’apparent prénom composé « Marie-Madeleine » alors qu’il s’agissait d’un toponyme, nous parlerez-vous par la suite de son pendant masculin, Baptiste (dérivé par analogie abusive de l’apparent prénom composé « Jean-Baptiste » qui désignait Jean le baptiste) ? Le mécanisme d’apparition de ces deux prénoms par dissociation analogique des nombreux Marie-Machine et Jean-Machin m’a toujours amusé.

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  2. Jaccques C :
    Merci pour ces précisions. Il aurait été un peu long ( déjà que …) d’entrer dans tous les détails ( d’où le lien !) . En tout cas, vous avez raison : le site vaut la visite !
    Abri vs grotte, C’est corrigé.

    Pour Baptiste, c’est une idée à creuser ( jusqu’aux fonts ? )

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  3. Adrift in Pastry and Toponymy

    Chacun sait que « Madeleine a un pied Mariton» (air connu).
    Et que Mariton (Hervé) est maire, depuis 23 ans, de la charmante localité de Crest (26 108), cette petite ville qui se félicite encore de nous avoir accueillis, ma bagnole et moi, à diverses reprises lors d’escapades touristiques.

    Faut dire qu’on y trouve la Couve de Crest, cette pâtisserie notoirement méconnue.
    Elle méritait qu’on en cause ici. C’est fait.

    ………………….

    P.S : Aux dernières nouvelles, le Syndicat Pâtissier de Meurthe-et-Moselle, la Chambre des Métiers et l’Office de Tourisme local envisagent une inouïe innovation pâtissière et lancent une étude d’impact quant à l’opportunité de mettre sur le marché la Couve de Murville .

    En effet, MURVILLE (59 394) et ses 240 habitants souffrent d’un déficit de notoriété qui ne saurait être pallié autrement que par l’art pâtissier. –Poil au fessier !

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  4. La réponse à la troisième question est ridiculement facile : il est évident que c’est à Choux (Jura) que fut inventée la pâte à choux !

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  5. Deux points m’intriguent relativement à sainte Madeleine :

    – sa relation avec les grottes : les exemples que vous donnez, mais aussi la Sainte-Baume (et d’autres grottes de la Madeleine, comme la chapelle de la Madeleine, aménagée dans une grotte à Moutiers-Sainte-Marie) ;

    – sa relation avec les lépreux (jeu de mot Madeleine / maladrerie, du même type que (saint) Eutrope / hydropisie (« eutropisie » ?).

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  6. TRA

    — relation avec les grottes : son retrait dans celle de la Sainte-Baume ne vous suffit pas ?
    — relation avec les lépreux : il y eut deux confusions. Entre Marie de Magdala et Marie de Béthanie, sœur de Lazare (Jean 11,26 ) d’une part et entre ce dernier et Lazare le pauvre couvert d’ulcères ( Luc, XVI, 18-28) qui est devenu le saint des lépreux ( et à l’origine de « ladre » et « lazaret » ) d’autre part, d’où les toponymes Madeleine sur des sites de maladreries ou d’anciens hôpitaux.

    Pour le fait que des Madeleine recouvrent d’anciens lieux païens, ce n’est pas une découverte tant l’Église chrétienne n’a eu de cesse d’agir de la sorte ! La Noël n’était ainsi qu’une fête païenne …

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  7. TRA

    Pour le deuxième point, d’accord.

    Pour le premier :

    – le fait que la Sainte-Baume soit dédiée à sainte Madeleine n’explique pas pourquoi d’autres lieux de culte souterrains lui sont dédiés, d’autant plus que, si l’on en croit Philippe Walter, elle appartient (en tout cas à la Sainte-Baume) à une triade de Marie(s) qui n’est pas sans rappeler la triade des « matraï », divinités gauloises et les triades indo-européennes ;

    – les sanctuaires païens ont certes été christianisés (les chrétiens ne sont pas seuls à agir ainsi), mais il est toujours intéressant de connaître les divinités remplacées, ainsi que le culte autrefois célébré (et souvent il y a un rapport : par exemple, les hauteurs consacrées à Gargan[tua] sont dotées d’un lieu de culte consacré à Saint-Michel, archange des lieux hauts).

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  8. Oui, bien sûr, TRA, OK pour les grottes. Je n’avais fait que répondre vite sans chercher à rentrer dans le fond des choses.
    Je ne doute pas que cela soit digne d’intérêt mais je n’ai pas eu le temps de lire votre lien dans son intégralité … j’ai les Évangiles à relire, moi, pour répondre aux injonctions de Jacques C. !

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  9. N’oubliez surtout pas les évangiles apocryphes et la sourate 19 du Coran consacrée en partie à Yahya (Jean le baptiste) !

    Bonne nuit.

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  10. Après avoir vu mes propositions refoulées d’un revers de la main, là-bas, quelque part dans le 84, j’ai eu la tentation de renoncer plus que jamais aux pâtisseries, à ces boutiques qui n’ont jamais vraiment profité de ma clientèle et à toutes ces tentations hyperglucosées dont je me passe parfaitement, à l’ordinaire.

    Mal m’en aurait pris… et je viens de découvrir deux fantaisies pâtissières avec toponymie inside, avec dérive sémantique et évocation d’antiques « puissants de chez les puissants » :

    1. Un personnage politique de première importance, en son temps, s’est présenté comme étant « un beignet ». Il l’a fait dans une langue que ni lui ni moi n’avons jamais maîtrisée… mais dans une ville qui peut se targuer de nous avoir, l’un après l’autre, accueillis un moment.

    2. Une pâtisserie, au nom bien français, se trouve être commercialisée (à l’international spécifique) selon une graphie qui désigne ordinairement un autre personnage historique, de formidable ampleur lui aussi… Avec cependant une sorte de réticence émise quant à l’étymologie véritable : le nom de cette gâterie pourrait plus vraisemblablement provenir d’une corruption quasi mafieuse, relative à une mauvaise prononciation/compréhension d’un adjectif issu d’un toponyme étranger, étranger et portuaire… portuaire lui aussi.

    Juste retour des choses, ces deux pâtisseries (re)venues d’ailleurs semblent discrètement exister dans le vocabulaire du métier… mais sans doute pas vraiment dans les dictionnaires vénérables. – Poil au râble !

    Quelles sont donc ces deux figures historiques de première bourre ?… et quelles sont ces deux villes* ?… et qui reprendra une part de clafoutis ?
    _______________

    * Populations cumulées : environ 4.700.000 habitants, ce qui fait quand même davantage de populo qu’à Commercy !

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  11. Après avoir vu mes propositions refoulées d’un revers de la main, là-bas, quelque part dans les profondeurs du 84, j’ai eu la tentation de renoncer aux pâtisseries, à ces boutiques qui n’ont jamais vraiment profité de ma clientèle et à toutes ces denrées alimentaires hyperglucosées dont je sais me passer parfaitement.

    Mal m’en aurait pris… et je viens de découvrir deux fantaisies pâtissières avec toponymie inside, avec dérive sémantique et évocation d’antiques « puissants de chez les puissants »:

    1. Un personnage politique de première importance, en son temps, s’est présenté comme étant « un beignet ». Il l’a fait dans une langue que ni lui ni moi n’avons jamais maîtrisée… mais dans une ville qui peut se targuer de nous avoir, l’un après l’autre, accueillis un moment… à quelques années d’intervalle.

    2. Une pâtisserie, au nom sonnant bien français, se trouve être commercialisée (à l’international spécifique) selon une graphie qui désigne ordinairement un autre personnage historique, de formidable ampleur lui aussi.
    Avec cependant une sorte de réticence émise quant à son étymologie véritable : le nom de cette gâterie pourrait plus vraisemblablement provenir d’une corruption quasi mafieuse, relative à une mauvaise prononciation/compréhension d’un adjectif issu d’un toponyme étranger… étranger et à caractère portuaire lui aussi.

    Juste retour des choses, ces deux pâtisseries (re)venues d’ailleurs semblent discrètement exister dans le vocabulaire du métier… mais pas vraiment dans les dictionnaires vénérables. – Poil au rable !

    Quelles sont donc ces deux figures historiques ?… et quelles sont ces deux villes* ?… et qui reprendra une part de clafoutis ?

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    * Populations cumulées : environ 4.700.000 habitants, soit davantage de populo qu’à Commercy.

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  12. Bravo à vous deux, TRA & Brosseur

    Pour ma part (de calories sucrées?), j’avoue n’avoir jamais su auparavant ce genre de choses épatantes.
    Merci à VVLT… et c’est grâce à vous, Leveto

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    LE NAPOLEON

    The variant name of Napoleon appears to come from napolitain, the French adjective for the Italian city of Naples, but altered by association with the name of Emperor Napoleon I of France.[8] The Larousse Gastronomique does not mention the Napoléon, although a gateau napolitain is listed, with a note that while the cake itself is not often seen, small biscuits known as fonds napolitains are still made, decorated with butter cream or conserves.[9] There is no evidence to connect the pastry to the emperor himself. In France, a Napoléon is a particular type of mille-feuille filled with almond-flavoured paste.[5]
    ………
    Dans de nombreux pays de langue anglaise, dans les pays nordiques et slaves, le mille-feuille et les recettes locales de même nature portent un nom faisant référence au prénom « Napoléon ». Ce nom semble être lié à l’adjectif français « napolitain », la ville de Naples étant une des origines citées pour cette recette, l’identification au prénom Napoléon ayant été favorisée par la suite par les guerres napoléoniennes.

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    LE BERLINER

    https://voyages.ideoz.fr/berliner-recette-de-beignet-berlinois-la-boule-de-berlin-cuisine-allemande/

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