Les indices du mardi 16/04/2019

TRS, TRA,Un Intrus, Harald … tous au rendez-vous pour résoudre ma précédente devinette. Bravo !

Une précision s’impose toutefois puisque les uns et les autres m’ont proposé deux solutions tandis que je pensais qu’il n’y en aurait qu’une !

En voici l’énoncé :


Il s’agira donc de trouver un village français qui a complété son nom par celui d’un acteur de la Révolution — ce qui constitue un cas unique*.

Le nom de ce personnage est lui-même un nom de lieu présent en quelques exemplaires dans l’hexagone.

* en tout cas selon plusieurs sources et après vérification.

Il se trouve que j’ai donc été trompé par mes sources et que ma vérification n’a pas servi à grand chose.

En réalité, si je voulais être tatillon, seule ma réponse serait recevable puisque dans celle-ci le nom du Révolutionnaire est aussi un toponyme présent ailleurs à trois autresexemplaires ( deux en solitaire et un en tant que déterminant) tandis que, pour l’autre réponse, le toponyme homonyme du Révolutionnaire n’existe que dans ce cas — étant entendu que « toponyme » prend ici le sens de nom de commune, à l’exclusion des micro-toponymes, donc.


Un seul indice supplémentaire devrait suffire :

32 commentaires sur “Les indices du mardi 16/04/2019

  1. Ce qui va suivre n’est qu’un essai, une tentative risquée, histoire de voir comment ça marche cette nouveauté

    Eloge de Rosalie

    D’abord, une citation :

    La Rosalie est l’arme suprême du fantassin. Elle joue le rôle décisif dans l’abordage vers lequel doit tendre résolument tout mouvement offensif, et qui, seul, permet de mettre définitivement l’adversaire hors de cause. (Règlement des manœuvres §110)
    Le mouvement en avant seul est décisif et irrésistible.

    ___________

    Ensuite une chanson du répertoire que l’on doit à l’immense Botrel :

    Elle s’inscrit dans la tradition des chants virils que nous aimons tous et dont chacun est à peu près certain que jamais Vanessa Paradis ni Christine and the Queens ne se risqueront à en faire une reprise.
    Mais farouche et patriotique ambitions n’oublient pas la fine fantaisie sémantique, organisée en mode anatomicotoponymique :

    A propos des Boches :

    Rosalie les cloue en plaine : (bis)
    Ils l’ont eue, déjà, dans l’aine… (l’Aisne)
    Verse à boire !
    Dans l’rein bientôt ils l’auront… (le Rhin)
    Buvons donc !

    __________

    Pour finir en beauté, laissons-la s’effeuiller, cette mignonne : elle s’est tant consacrée à la ‘boutonnière’ qu’elle mérite d’être examinée sous toutes les coutures :

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  2. TRS
    Je découvre, avec vous je suppose, les nouvelles fonctionnalités qui permettent ici d’afficher des vidéos ou des vidéos dans les commentaires!
    À quelque chose malheur est bon ( comme disait le papa de Gustav en découvrant les talents symphoniques de son fils) !

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  3. Oui, Leveto (d’il y a deux jours), voir apparaître clairement à l’écran des images ou des vidéos, voilà bien une véritable nouveauté pour moi… moi qui ai toujours rechigné aux manipulations <a href= ”… etc.

    Pourtant, j’entends une récrimination en provenance de mon index droit, celui actionne la molette de ma souris quand il s’agit de descendre ou de remonter la page : cela lui prend davantage de temps. Il craint la crampe.

    Un peu comme si un escalier comportait à chaque étage un pallier démesuré qui casserait le tempo.
    Vous voyez le topo sans doute et ce que je veux dire mais, si vous ne le voyez pas, je vous invite à retrouver un moment célébrissime, 'ambiance ascension'.
    Arrêtez-vous donc ci-dessous vers les 3:50:

    En mouvement inverse et question émotion, vous noterez que ça l’fait moins… techniquement.
    Voir à 2:30 :

    https://ok.ru/video/194948631126

    Tout le blablabla qui précède n’a qu’une ambition : meubler un peu ce nouveau paysage qui m’est proposé.
    Le meubler avec un souci de qualité et de toponymie plaisante – parce que le spectacle d’un Brosseur dégarni du ‘crâne’ et en gilet noir, ça ne mérite pas une Palme d’Or.

    Et puis, comme pallier la désespérante infréquentation du «VVLT New Look» m’est devenu une urgence quasi sanitaire, je vais tenter de titiller les neurones désœuvrés et la perspicacité de ceux de vos habitués devenus oisifs.

    (A suivre)

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  4. Devinette pour avant le week-end pascal

    Il y a quelques jours, tandis que Leveto nous avait évoqué la localité de Lus-la-Croix-Haute, le thème de l’organisation sociale et économique de l’Ancien Régime est alors venu sur le tapis.
    C’était à propos de la commune de Glandage.

    Dans une ambiance du même ordre, une pratique antique a su susciter un toponyme qui, lui-même, désigne maintenant un comestible disponible aisément.

    La barre de recherche de chez VVLT m’apprend que Leveto, s’il a bien déjà cité le mot relativement à ses lamentables préoccupations de boustifaille, jamais la toponymie raccord et confrontée aux usages antiques ne l’a préoccupé, ce garçon.

    Mais, Nobody’s perfect comme dirait Billy Wilder (ou son dialoguiste) :

    – J’entends maintenant que l’on me réclame un indice, un indice pour de vrai… et surtout pour pas un rond.
    OK, les radins… et allez donc vous servir au message précédent : l’un des deux films en dit assez.

    Mais, puisque c’est vous, j’ajoute qu’une ancienne désignation de territoire, parfaitement raccord, avait sa graphie organisée comme ceci :

    « Le XXXXX de YYYYYYY »

    Les lettres Y valant ici pour l’objet de la devinette.
    Les lettres X pouvant désigner un comestible concurrent.

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  5. Délaissez la molette pour la « barre d’espace[ment] »
    Si votre fureteur le permet vous constaterez le défilement page à page (fenêtre à fenêtre).
    Majuscule-barred’espace[ment] dans l’autre sens.

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  6. TRS

    vous soulevez un problème de défilement de texte qui dépasse mes compétences et qu’il m’est donc difficile de vous aider à résoudre d’autant que je ne le connais pas de mon côté de l’écran. Me voilà donc simplement obligé de compatir et d’espérer qu’il se résolve tout seul, aussi étrangement qu’il est apparu.

    PS réponse à votre petite devinette envoyée dans votre boite à courriels.

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  7. Je propose le toponyme « Le Pain de Sucre », toponyme assez répandu (avec ou sans Christ), dont je donnerai comme exemple un lieu-dit de la commune de Bourg(-sur-Gironde), situé à une des extrémités de la Corniche Fleurie :
    – « pain » est un comestible facilement disponible ;
    – « sucre » en est un autre ;
    – mouler le sucre en forme de pain est une pratique ancienne.

    [Bien sûr, si le nombre de vos X et celui de vos Y correspondent à ceux des lettres des deux mots, cela ne marche pas;]

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  8. @ leveto

    La redirection automatique de l’ancien blog sur le nouveau marche bien sur mon smartphone.
    Mais, sur mon ordinateur, cela ne fonctionne pas (ce n’est pas grave : j’ai rentré la nouvelle adresse).

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  9. @ TRS

    Je ne sais pas ce que vous entendez par « ambiance du même genre ».
    Mais, si j’en juge par les photos, les environs de Glandage et ceux du Pain de Sucre, dans le massif d’Escreins, (hélas ! je ne les connais pas de visu) me font l’effet d’une ambiance grandiose.

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  10. Evidemment, TRA, votre ‘pain de sucre’ ne convient pas et vous seriez bien en peine de lui trouver un quelconque rapport avec l’un deux films.

    Pour cette « ambiance » qui semble vous échapper, je m’explique :

    Avec le droit de glandage, le droit d’affouage « nous sommes en forêt » et c’est bien loin tout ça, sauf les affouages qui restent d’actualité dans ma commune et dans un certain nombre d’autres, celles qui n’ont pas bradé leurs « communaux » hérités de la redistribution foncière survenue à la Révolution.

    Pour vous en faire une idée, chez moi, 25% du territoire est encore propriété privative* de la commune. Je peux vous dire que assez rare dans ma région.

    Allez et juste pour vous, un autre exemple :
    Plus personne (ou presque) ne sait encore ce qu’est « le quart en réserve » dans une forêt.
    Il s’agissait d’une portion importante consacrée à des éventualités onéreuses, une sorte de tirelire, de bas de laine tissé en chêne.
    Ainsi, chez moi, le produit de ce quart en réserve a servi à financer la reconstruction d’une salle de classe qui avait brûlé. C’était à la fin du XIX° siècle.
    Mon cadastre et les agents de l’ONF le connaissent encore. Mais maintenant les communes sont assez sages pour assurer leur foncier et, sans faire appel au quart en réserve, elles peuvent faire un emprunt.

    Ce qu’il vous faut trouver relève donc du même ordre d’idée et toujours dans une ambiance forestière.
    C’est vraiment tout ce que je peux faire pour vous… et c’est déjà beaucoup.
    _______________

    * Le terme « propriété privative » signifie que la commune peut vendre une parcelle quelconque à un particulier, la louer à un agriculteur au titre des baux ruraux, en tirer un profit particulier lors d’adjudications de coupes de bois d’industrie…etc.
    Par contre, une voirie, des chemins ruraux, une place publique… sont quasi inaliénables.

    _______________

    Merci Brosseur, j’ai essayé votre combine et ça marche.
    Inutile de dire à Leveto que sa réponse est parfaite.

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  11. « votre ‘pain de sucre’ ne convient pas et vous seriez bien en peine de lui trouver un quelconque rapport avec l’un deux films » (TRS)

    Comment ça !
    En anglais (langue du film), « sugar » (ou « sugar baby ») veut dire « mon chou » et est totalement en rapport avec la double scène de romance qui clôt le film.
    De plus, dans la VO de Some Like It Hot, Marilyn .se nomme Sugar !

    ———————————————————————————————————————————————
    Le week-end pascal va maintenant m’obliger quelque temps à glander en famille.et faire cesser mes recherches.
    Mais, dès que possible, je m’y remets afin de faire en sorte que rester dans la panade ne soit pas mon apanage.

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  12. En relisant le libellé de la question, je me rends compte que le deuxième film (outre Quand passent les cigognes) est Quand passent les faisans (le lien m’avait échappé).

    J’ai donc croisé ces quatre éléments :
    – champ sémantique des volatiles ou celui de la chasse (ne s’excluent pas) ;
    – champ sémantique de la bouffe ;
    – tradition antique ;
    – structure Y de X. (mettant deux comestibles en relation)

    Les seuls droits traditionnels recoupant les champs sémantiques me semblent le « droit de suite » (chasse) et le « droit de colombier ».

    La seule réponse qui réponde vaguement aux critères est le micro-toponyme « La Patte d’Oie » (et je doute fort que ce soit la bonne réponse.

    Moralité : je suis lamentable et attends avec curiosité la réponse.

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  13. @ TRA

    Sauf vot’ respect, vous êtes quand même un garçon qui l’fait exprès… et, faut-il vous l’asséner… en grosses lettres ?

    No SUGAR (Marylin) ni PAIN (de panade ou apanage).

    D’ailleurs, vous vous êtes gouré de film !

    Les deux purs chefs-d’œuvre impliqués dans cette ténébreuse affaire étaient, par ordre d’apparition à l’écran plat :

    1.Quand passent les cigognes (Kalatozov ;1957)
    2.Quand passent les faisans* (Molinaro ; 1965)

    Tous deux pour une simple affaire d’escalier(s) et de cinématographie.
    L’un de ces deux titres propose pourtant un indice d’une violence inouïe.
    L’autre, à moins d’avoir une tournure d’esprit à la Leveto ou à sa dulcinée de terrarium, est quasi négligeable.
    Quoi qu’il en soit, renoncez à imaginer un faisan et une cigogne en compétition cuisinée chez Master Chief.
    Et, dès que possible, retournez sur la piste forestière.
    _____________

    *J’avoue que lien proposé fut décevant, compte-tenu des nouvelles possibilités d’affichage.
    Je vous le remets… à tout hasard :

    https://ok.ru/video/194948631126

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  14. @ Brosseur

    Voilà que vous me proposez des « Des villes comestibles ! »
    Mon Dieu !… et dans quelle cantine délirante peut-on en trouver au menu ?… et dites-moi surtout de quel esprit dérangé est sortie cette idée.

    Vous avoir découvert avec le « crâne » dégarni, dans une capsule WEB, m’avait fait imaginer qu’une sorte de sagesse pouvait vous habiter.
    – J’m’avions bien gouré !

    Mais, maintenant que vous me causez alimentation, laissez-moi vous faire un aveu :

    Je n’ai nulle intention de me cuisiner, un jour ou l’autre, une tranche de « ville comestible ». Par contre, j’ai bien envie, avant que la Mort vienne me faucher et me couper l’appétit, de connaître ce qui semble être votre plat national… le fameux MAC & CHEESE :

    Macaroni and cheese is very popular in modern-day Canada. Kraft Dinner is the most popular brand of packaged macaroni and cheese.
    Sasha Chapman, writing in The Walrus, considered it to be Canada’s national dish, ahead of poutine.

    Une telle résolution de ma part ne doit pas être prise à la légère s’agissant d’un mets hypercalorique. On se renseigne :

    – Bon, elle est bien mignonne, la P’tite Bette, mais la béchamel sortie d’un micro-ondes, c’est trop d’audace pour moi.
    Allons voir ailleurs pour retrouver une bonne vieille trogne qui a l’air de connaître la musique et la suprématie incontestée des fromages du ‘Vieux continent’, celui avec ses vaches de montagne et sans ce cheddar pour insulaires britanniques :

    Vers les 2:00 à peu près :

    Listen dude …. I’ve got two of the best mountain cheeses in the world : J’te cause évidemment des estimés Comté et Gruyère. No more Cheddar dans ma recipe* !

    __________

    * Sans rapport aucun avec les forêts d’antan et la plaisante toponymie dérivée :

    Je découvre aujourd’hui que « recipe/recette » et « récipient » sont apparentés… et quand je pense à vous, Brosseur, vous le figurant au crâne dégarni apparaissant dans une capsule Web, je pense aussi à Vian :

    CRANE** : Le crâne anatomique est un récipient indispensable à qui veut se mettre au piano et se concocter une culinarité intellectuelle garantie sans perturbateurs endocriniens canadiens.
    L’utilisateur devra pourtant tenir compte de l’obsolescence programmée de son ustensile :

    A mesur’ que je deviens vieux
    Je m’en aperçois mieux
    J’ai le cerveau qui flanche
    Soyons sérieux disons le mot
    C’est même plus un cerveau
    C’est comm’ de la sauce blanche

    Et puis arrive l’inéluctable par nature si fatidique :

    Quand j’aurai du vent dans mon crâne
    […] je n’aurai plus
    Ce phosphore un peu mou
    Cerveau qui me servit
    A me prévoir sans vie
    Les osses tout verts
    Le crâne venteux
    Ah comme j’ai mal
    De devenir vieux

    ** Il faudra bien, mon chum chéri, qu’un jour ou l’autre vous m’appreniez le « A majuscule », celui qui sort en chapeau.
    Dans la vie sociale, c’est parfois utile à savoir tandis que d’autres fois l’ambiguïté sémantique y trouve son compte.

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  15. @ TRS :

    Si vous avez un clavier français ordinaire, le À se réalise en deux temps, chacun à double mouvement :

    1) Il vous faut appuyer simultanément sur la touche « Alt Gr » et sur la touche « 7 è » (je veux parler ici de la touche 7 située sur la ligne supérieure du clavier azerty, celle qui sert également à produire le è),

    Vous ne voyez rien apparaître en relevant les doigts ? C’est normal, l’accent se placera sur la lettre choisie et non pas devant elle, il ne lui faut donc pas se dévoiler avant le choix de la lettre à accentuer.

    2) Il vous faut ensuite taper le A comme d’habitude, à savoir en appuyant simultanément sur la touche « Maj » et sur la touche A.

    Et hop, vous obtenez : À.

    Je vois déjà poindre un discret grognement, au motif que l’utilisation de deux touches simultanément est malcommode. Que nenni : vous le faites régulièrement pour produire des majuscules ! Il n’est pas plus compliqué d’appuyer en même temps sur « Alt Gr » et 7 que sur « Maj » et A. Alors oui, certes, cette opération demande deux mouvements successifs. Dans une phrase de 200 lettres, il s’agit donc d’ajouter un 201e mouvement : la belle affaire !

    Incidemment, cette procédure [« Alt Gr » + 7] fonctionne quelle que soit la lettre que vous souhaitez accentuer. Vous pouvez la faire suivre d’un E, pour ouvrir une nouvelle ÈRE. Vous pouvez même la faire suivre d’une minuscule (mais là, il faut être masochiste et être tombé dans l’ajout compulsif de 201e mouvements, puisque toutes les minuscules accentuées sont directement productibles sur le clavier français en un seul geste).

    Incidemment (bis), vous pouvez transposer cette procédure en remplaçant le 7 par le 2, ce qui vous permettra de placer un tilde. C’est en utilisant la procédure « Alt Gr » + 2 que j’ai pu correctement écrire le nom du formidable et inimitable chanteur breton Yann-Fañch Kemener *, lorsque j’ai tristement dû partager l’information de son récent décès, qui m’a affecté plus que vous ne pouvez imaginer.

    * Lequel Yann-Fañch Kemener parlait breton avant de parler français, n’en déplaise à un certain Aquinze qui osait nier la réalité de certains de ses pourtant presque voisins. Le pauvre Yann-Fañch ne pourra plus venir le toiser les yeux dans les yeux pour le défier de nier son existence et son enfance, mais je tiendrai fermement le cap — et la cap accentuée.

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  16. Votre commentaire est en attente de modération. Ceci est un aperçu, votre commentaire sera visible après validation.

    Et https://vousvoyezletopo.home.blog/2016/11/08/indices-du-mardi/#comment-5731

    ____________________
    Pour le plat canadien ça ne vous a [quand même] pas échappé ? ?

    Indice : Toutes vos citations sont en anglais

    Ex : « Sasha Chapman, writing in The Walrus, considered it to be Canada’s national dish, ahead of poutine »

    ___________________
    Il y a [au moins] deux nations au Canada

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  17. ► brosseur : Il y a [au moins] deux nations au Canada

    Nos prétendus cousins québécois m’horripilent lorsqu’ils tombent dans ce triste travers de concevoir leur pays comme centré sur leur nombril (= sur l’opposition entre anglophones et francophones).

    Vous me direz que vous avez ajouté « [au moins] ». Mouais. En fait, c’est presque pire : ça reconnaît du bout des lèvres que c’est plus compliqué, certes… mais ça renforce de façon éclatante le fait qu’il y en a « deux » qui seraient plus centrales que les autres. Car vous n’avez pas écrit Il y a [au moins] cinq nations au Canada. Le chiffre « deux » reste bien celui qui est mis en scène, fût-ce pour reconnaître que c’est un peu outrancier.

    Si je vous prenais au mot, je dirais : « Ah oui, c’est vrai, il y a les Inuits, les Algonquins, et peut-être quelques nations de la côte pacifique ».

    C’est intéressant de voir que certains Québécois n’ont pas encore intégré que, même du point de vue de la souveraineté institutionnelle, ça fait déjà 20 ans que les Inuits ont un statut à part entière (et il était temps), avec la création du Nunavut. Il faut dire que le Québec n’a pas à proprement parlé collaboré avec les autres provinces lors de la reconnaissance de ce territoire inuit, refusant d’y adjoindre le Nunavik (auquel il n’a reconnu qu’un vague statut hybride à condition de rester strictement partie prenante du Québec, ben voyons). Autrement dit, quitte à blaguer (de cette bonne vieille blague pas drôle qui consiste à ajouter les Natives comme de simples quantités indéfinies entre crochets), le minimum minimorum aurait été d’écrire : Il y a [au moins] trois nations au Canada. Là, ça aurait été limite, mais recevable car avec une (tristement basée sur une histoire coloniale) motivation institutionnelle.

    Petit détail, mais petit détail qui trahit énormément sur le plan des représentations culturelles.

    Bref, il y a au moins une quinzaine de nations au Canada, et la plupart d’entre elles ont mille fois plus de motifs de se plaindre que n’en ont les Québécois.

    NB : Pour rester raccord avec le propos et pour éviter de trahir ce vieux fond colonial inconscient mais tenace, il aurait suffi d’écrire : « Il y a [au moins] deux langues officielles au Canada », ce qui est vrai sans le crochet à l’échelle fédérale, et avec le crochet à l’échelle de la somme des provinces et territoires. C’est bête, hein, d’avoir fourché.

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  18. @ Brosseur et Jacques C

    Vous êtes tous deux bien aimables et si secourables… sauf que, si vous aviez appris à connaître mes besoins, vous sauriez alors que la présence d’un accent circonflexe sur la lettre majuscule A est vraiment la dernière chose qui m’inquiète.

    Sur un A minuscule, là je ne dis pas, c’est une autre affaire… mais elle semble vous échapper.

    Et puis, j’ai maintenant en horreur tous ces trucs compliqués de la technologie moderne avec leurs manipulations à mémoriser.

    Exemple :
    Depuis environ deux ans, je possède un véhicule à moteur équipé d’un Tom Tom… vous savez, ce genre de gadget qui vous dit la route à suivre.
    Je n’avais jamais su m’en servir jusqu’à ce que la petite dame qui me fait quelques heures ménage me prenne en pitié en constatant mon incurie :

    Elle : – Vous exagérez, m’sieur TRS !… C’est si facile. Vous voulez pas qu’ je vous montre ?
    Moi : – Si tu veux… et si tu m’en crois capable.
    Elle : – Voyons, m’sieur TRS, bien sûr que vous le pouvez…. n’importe quel couillon en est capable !
    Moi : – C’est un compliment que tu m’fais-là ?…

    Bref, elle m’a fait la leçon et j’ai tellement tout compris que dès le lendemain, si seulâbre dans ma diéselle, j’ai testé avec succès cette compétence nouvelle. Pour la première et sans doute dernière fois de ma vie car :

    1.Je n’aime pas qu’une voix de gonzesse désincarnée me donne des ordres en me prenant pour le dernier des niais.

    2.Je sais généralement comment aller où je vais.

    3.Si je ne le sais pas, je m’arrange, je demande… ou alors je fais un copié/collé pour ce qui est des minuscules exigeantes en termes de diacritiques exotiques, genre «Carlos Núñez», ce garçon avec tilde et tant de talent quand il y va de la gaïta et de la flûte… une flûte qui n’est d’ailleurs même pas une tin whistle !

    @ Brosseur (tout seul) en remerciement de sa ‘si jolie photo’ montrant de piteux gugusses sur la Vème avenue.
    Hélas, je ne l’ai pas reconnu parmi cette assemblée de comiques avec leur circonflexe chapeau sur le crâne.

    En retour et par politesse, je lui fais part d’autres pâques à New York. Du moins, un simple extrait :

    ….
    Je connais tous les Christs qui pendent dans les musées;
    Mais Vous marchez, Seigneur, ce soir à mes côtés.

    Je descends à grands pas vers le bas de la ville,
    Le dos voûté, le cœur ridé, l’esprit fébrile.

    Votre flanc grand-ouvert est comme un grand soleil
    Et vos mains tout autour palpitent d’étincelles.

    Les vitres des maisons sont toutes pleines de sang
    Et les femmes, derrière, sont comme des fleurs de sang,

    D’étranges mauvaises fleurs flétries, des orchidées,
    Calices renversés ouverts sous vos trois plaies.

    Votre sang recueilli, elles ne l’ont jamais bu.
    Elles ont du rouge aux lèvres et des dentelles au cul.

    Les fleurs de la Passion sont blanches, comme des cierges,
    Ce sont les plus douces fleurs au Jardin de la Bonne Vierge…

    C’est magnifique et autrement distingué qu’un cliché à la con accouché depuis un téléphone qui sait vaguement shooter… shooter à la rustaude.

    – Moi, m’sieur de la Brosse, du temps de ma flamboyance, j’étais équipé en boîtiers et en optiques (ruineuses) de chez Nikon… c’est vous dire si, depuis, la technique et moi ne font plus qu’un.
    Tout comme Helvétie et Fromagerie, selon Cendrars (un local de l’étape), sont les deux mamelles de la culinarité la mieux sentie, dans le fonds (forestier?) et en fondue.

    Mais j’ai assez radoté pour aujourd’hui et je vous invite à apprendre par cœur Les Pâques à New York. Sinon, ma p’tite dame de ménage vous grondera : -Elle manie aussi bien la cravache que le plumeau.

    Ensuite, si vous êtes suffisamment cicatrisé, nous verrons ensemble pour La Prose du Transsibérien.

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  19. « Et puis, j’ai maintenant en horreur tous ces trucs compliqués de la technologie moderne avec leurs manipulations à mémoriser. »
    Ou procurez-vous un MAC [cheese] et vous aurez accès aux lettres accentuées par une touche ou MAJ-touche.

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  20. Réponse maintenant octroyée aux peuples méritants et à TRA, décevant :

    Il fallait donc trouver :

    GRUERIE : un droit d’antan
    GRUYER : une fonction, un état (mais aussi un adjectif)
    GRUYÈRES : une localité suisse
    GRUYÈRE (la) : un district du canton de Fribourg
    GRUYÈRE : un comestible proche du comté (dans mon supermarché)
    COMTÉ DE GRUYÈRE : une division administrative en Helvétie
    ________________

    Une citation… histoire de me la jouer documenté :

    Ogo est l’ancien nom du comté de Gruyère occupant la totalité de la haute vallée de la Sarine dont le chef-lieu est le Château-d’Œx dans le Canton de Vaud, où le comte exercera le droit de justice pour les eaux et la forêt, cet office est désigné sous le nom de Gruerie, avec le temps il deviendra le nom propre de la famille de Gruyère qui portera le titre de comte dès le IXe siècle comme le prouve la charte de fondation du prieuré de Rougemont. À cette époque il était courant qu’un grand officier, nommé « forestarii », soit investi de cette charge pour assurer l’inspection et la conservation des forêts. Avec l’affaiblissement du pouvoir royal les Grands-Gruyers, ou comtes-forestiers, rendront leurs titres héréditaires et s’érigeront en seigneurs.

    Les indices ?

    – Le « crâne du Brosseur » : – Maintes évoqué, il ne fait sens qu’avec l’ambiguïté du mot si ce dernier perd son accent circonflexe et devient « crane », c’est-à-dire « une grue » en langue anglaise.

    – Le film Quand passent les cigognes porte un titre qui fut jugé plus décent par les distributeurs de l’époque que l’original soviétique : Les grues volent.
    Effectivement, en gros caractères sur des affiches de cinéma, une telle assertion aurait ruiné la réputation de nos adorables putes : Les sous croyez pas qu’elles les volent, parole, parole.
    Comme whore n’est pas ‘un nom d’oiseau’, les Anglais n’eurent pas ce souci : Cranes are Flying

    – La vidéo à caractère culinaire : – Elle parlait suffisamment (et lourdement) en vantant les mérites du gruyère et du comté.
    ____________

    Considérations annexes :

    – Chez Hitchcock, des oiseaux de toutes sortes envahirent en leur temps le paysage de Bodega Bay. Ils n’y sont pas restés.
    À Gruyères, localité à caractère prostibulaire, ce sont les grues qui occupent à jamais le terrain et le bâti, les enseignes commerciales, le blason de la commune et même la bannière du canton :

    https://www.google.fr/search?q=grues+Gruy%C3%A8res&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiQvOf44uLhAhWPyYUKHZswBZcQ_AUIDygC&biw=1024&bih=480#imgrc=PoY0uRcrp9m7zM:

    – Bien plus haut, ce cher TRA, alors à la dérive, se souciait de sémantique liée à l’univers de la chasse. Il aura sans doute mal cherché car le terme « gruerie » a donné l’adjectif « gruyer » :
    En fauconnerie, un « oiseau gruyer » est celui qui est capable, lui, de « voler une grue »… à l’inverse de ce que disait (en V.O) le titre du film.

    Et puis, chassait-on vraiment la grue pour la ‘consommer’… au temps de la féodalité ? Oui bien sûr :

    http://data.abuledu.org/wp/?LOM=5831

    Mais, quand passent les « faisans gruyers » (chez Littré), là je ne me représente pas vraiment la chose zoologique.

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  21. Pour comparer :

    et pour combler [raccord] « C’est le baltringue des loquedus, le G8 des nanardophiles, la rafle des cerveaux en pâte à modeler : tout, dans le film, est ramolli. »
    https://www.nouvelobs.com/cinema/20120616.CIN8949/quand-passent-les-faisans-d-edouard-molinaro-1965.html

    __________________
    Ça vous a échappé ? « À Gruyères, localité à caractère prostibulaire »;
    ou vous avez entrepris des exercices pratiques.

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  22. Le personnage féminin principal de Летят журавли étant surnommé ‘Écureuil, je suis sûr (l’écureuil étant aussi comestible qu’une côte de bœuf ou de porc) qu’il doit y avoir une solution alternative : je n’ai pas le temps de chercher, mais il doit bien y avoir quelque part une « Côte de l’Écureuil », ,ou quelque chose comme ça.

    En attendant, voici le conseil du sommelier :

    « Alors si vous trouvez que votre écureuil tout juste cuit ressemble à un civet de lapin, optez pour un rouge léger comme le Bourgueil, ou un bourgogne blanc Montagny. S’il est cuit au vin blanc, comme un lapin chasseur (c’est alors un écureuil chasseur): tentez un Arbois rouge. »

    missglouglou.blog.lemonde.fr/2010/07/30/quel-vin-boire-avec-de-lecureuil/

    Bon appétit !

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