Californie ( répàladev)

Ma dernière charade introuvable n’a pas été trouvée…

Mon premier me trompe.
Mon deuxième te trompe.
Mon troisième fait comme mon deuxième.
Mon quatrième fait comme mon troisième et mon deuxième.
Mon tout est un des États unis d’Amérique.

Il est donc temps de vous en donner la solution.

Il fallait trouver la Californie.

Mon premier est CAL puisque CAL me ment ( calmement ) ;

Mon second est I puisque I c’est O ( hisse et oh! ) et O te ment ( hautement ) ;

Mon troisième est FOR puisque FOR te ment ( fortement ) ;

Mon quatrième est NIE puisque NIE c’est FOR ( Nicéphore ) et FOR te ment .

Mention spéciale à TRS qui avait trouvé le bon État dans les mauvais tiroirs :

Mon premier est CAL car le « CAL (me) ment » (calmant inefficace?)
Mon second est LI car l’ « I berne » (hiberne)
Mon troisième est FOR car il « fort nique » ( du verbe niquer = entourlouper, avec ici une nuance à caractère augmentatif )
Mon quatrième est NIE car il « abonnit » (du verbe abonnir = tromper sur la marchandise)
Mon tout est donc (et fort possiblement) la CALIFORNIE.

Mise à jour du 25 mai 2019

Pour en savoir plus sur le toponyme Californie, vous pouvez consulter ce billet et poursuivre avec celui-ci.

7 commentaires sur “Californie ( répàladev)

  1. CHRONIQUES MACHINCOURTOISES (Extrait)

    – C’était hier, tandis que la charmante petite dame qui assure quelques heures de ménage en mon intérieur (chaque mardi du calendrier) et certes jamais en mon FOR intérieur, lequel reste clean et ne supporterait pas de se voir épousseté par ma domesticité…

    – C’était donc hier, ainsi que je l’ai déjà précisé, tandis qu’Amélie traquait la poussière même en des tiroirs que je n’ouvre jamais… que m’est alors venue une idée singulière :

    Mon premier est CAL car mon CAL c’est mon COR (au pied) et mon COR (de chasse) c’est aussi une TROMPE.
    Donc et en cette matière*, fait CAL tout ce qui me trompe et MENT… comme un éléphant/olifant** qui trompe*** – énorme – et MENT.

    Cela m’a semblé si magnifique (au sémantique) que j’en suis resté perturbé un vrai moment, au point d’oublier de faire part au véto de référence cette avancée considérable qui fera date dans l’histoire comparée des agassins agaçants et des vents, par nature si trompeurs.
    _____________

    * « Matières fécales ?»

    ** L’olifant, à l’instar du véto pervers, trompe aussi son monde : la naïve musicologie de chez Wikipedia le range dans les cuivres… ce qui est un très mauvais signal adressé à mon adorable et naïve femme de ménage, appointée CESU, qui aurait alors l’idée d’astiquer au Miror mon olifant en corne de Prim’ Holstein.

    *** Les dictionnaires de référence, se vautrant dans l’ignorance, n’accordent pas au verbe TROMPER le sens qui m’arrange.
    -Ah, si seulement ces frivoles lexicographes avaient eu l’idée de s’initier à l’odonymie en suivant un stage chez VVLT, on n’en serait pas arrivé là.
    Ils auraient alors eu vent de la Rue du Maure qui trompe :

    C’est-à-dire une affaire de Sarrazin qu’un ymagier représenta soufflant dans un olifant…

    Au lieu de cela, les dicos ne me proposent qu’un TROMPETER, d’une laideur absolue.
    – Imagine-t-on un trompette aérophagique trompétant à tout vent tous vents ?

    Certes non… et malgré ce qu’en purent dire Bobi ou la délicieuse Azia, vers les 0:40

    … N’en parlons plus mauvaise tête
    Tiens va donc voir la femme tronc
    Donne-lui ces haricots d’mouton
    – Non maman je n’veux pas que la tronc pète
    Moi je veux jouer de l’hélicon
    Pon pon pon pon…

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  2. Comme aurait dit Asimov quand il introduisait ses quelques très courtes nouvelles basées sur des jeux de mots tirés par les cheveux, « si vous ne l’avez jamais lue, je vous permets de gémir tout haut », ou « si, lorsque vous l’aurez terminée, vous ne vous faites pas mal au diaphragme à force de gémir, de grogner et d’émettre toutes sortes de protestations bruyantes, je serai vraiment très très déçu » (ou, racontant l’un de ses calembours oraux et ses conséquences,« elle me poursuivit sur la distance de 5 pâtés de maisons avant que je ne réussisse à m’échapper »).
    Je pense que, s’il parlait français, Asimov n’aurait pas renié cette charade, surtout le second et le quatrième.
    Pour ma part, je n’aurais pas dû la lire à cette heure aussi tardive (non, pas précoce, je ne viens pas de me lever), il n’est pas bon de gémir et de faire de grands mouvements des yeux avant de se coucher.

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  3. « Calafia or Califia is a fictional character introduced by writer Garci Rodríguez de Montalvo in his popular novel entitled Las sergas de Esplandián (The Adventures of Esplandián), written around 1500.

    In the novel, Calafia is a pagan warrior queen who ruled over a kingdom of Arabic women living on the Island of California (an island off the coast of Asia). Calafia is convinced to raise an army of women warriors and sail away from California with a large flock of trained griffins so that she can join a Muslim battle against Christians who are defending Constantinople. In the siege, the griffins harm enemy and friendly forces, so they are withdrawn. Calafia and her ally Radiaro fight in single combat against the Christian leaders, a king and his son the knight Esplandián. Calafia is bested and taken prisoner, and she converts to Christianity. She marries a cousin of Esplandián and returns with her army to California for further adventures.

    The name likely derived from the mythical island California in the fictional story of Queen Calafia, as recorded in a 1510 work The Adventures of Esplandián by Garci Rodríguez de Montalvo.[31] This work was the fifth in a popular Spanish chivalric romance series that began with Amadis de Gaula.[32][33][34][35] Queen Calafia’s kingdom was said to be a remote land rich in gold and pearls, inhabited by beautiful black women who wore gold armor and lived like Amazons, as well as griffins and other strange beasts.[31][36][37] In the fictional paradise, the ruler Queen Calafia fought alongside Muslims and her name may have been chosen to echo the title of a Muslim leader, the Caliph. It’s possible the name California was meant to imply the island was a Caliphate.[

    https://en.wikipedia.org/wiki/California

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    The name of Calafia was likely formed from the Arabic word khalifa (religious state leader) which is known as caliph in English and califa in Spanish. Similarly, the name of Calafia’s monarchy, California, likely originated from the same root, fabricated by the author to remind the 16th-century Spanish reader of the reconquista, a centuries-long fight between Christians and Muslims which had recently concluded in Spain. The character of Calafia is used by Rodríguez de Montalvo to portray the superiority of chivalry in which the attractive virgin queen is conquered, converted to Christian beliefs and married off. The book was very popular for many decades—Hernán Cortés read it—and it was selected by author Miguel de Cervantes as the first of many popular and assumed harmful books to be burnt by characters in his famous novel Don Quixote. »

    https://en.wikipedia.org/wiki/Calafia

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    Wikipedia-english fait dériver (avec quelques médiations) le terme Californie du terme « khalifat ».
    C’est peut-être bien là qu’il faut effectivement chercher l’origine du nom du « Golden State » (avec un possible croisement avec Olupherne, nom épique de la ville d’Alep, comme vous l’indiquez dans votre billet du 16/10/2011).

    Il est vraisemblable que le terme Califerne de « La Chanson de Roland » vienne aussi de khalifat / califat, terme remis à la mode par Daesh (après l’avoir été (de façon plus plaisante) par Tabary dans les aventures du Grand Vizir Iznogoud, qui veut devenir calife à la place du calife.

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  4. TRA

    cette interprétations anglaise, passant par le « califat », ne m’a pas échappé mais elle ne m’a pas convaincu.

    Je préfère en rester à ce que je donnais dans mon billet suivant en cela L.Deroy et M.Mulon ( Dictionnaire des noms de lieux, Les Usuels du Robert, 1992).

    Je note en outre que ni le World Place Names ( Oxford Dictionnary, 2005) ni Adrain Room ( Placenames of the World ,McFarland, 2006) qui, tous deux mentionnent l’origine de California d’après le nom de l’île dans le roman de Montalvo, ne font de rapprochement avec le mot « khalifat » ou « califat ».Je me demande si cette nouvelle hypothèse d’étymologie n’apparaît pas aujourd’hui par un simple effet de mode qui tend à tout ramener à la langue arabe ( comme un contributeur sur LSP voulait faire venir le « char » d’un mot arabe …).

    En cherchant aujourd’hui de nouvelles références, je suis tombé sur un dictionnaire étymologique de la langue espagnole où le nom de California est expliqué de la même façon que je le fais dans mon billet — sans faire appel au califat !

    Quant à l’hypothèse d’un croisement entre « calife » et « Olupherne », pour donner le nom de « Califerne », elle est hautement spéculative. Était-il courant à l’époque de forger des mots-valises ? Je n’en sais rien.

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  5. Je n’ai nullement l’intention d’entamer un débat dans un domaine où vous avez infiniment plus d’expérience et de connaissances que moi.
    Je souhaite juste examiner quelques points.

    I. Ce qui est sûr.
    • Le mot « California » existait en 1510, date où il apparaît dans le roman de Garci Rodriguez de Montalvo « Las sergias de Esplandian ».
    • Cet auteur de romans de chevalerie ne pouvait pas ignorer « La Chanson de Roland », modèle du genre (même à quatre siècles de distance).
    • Les œuvres de cet auteur (auteur du plus grand « best-seller » de son époque : Amadis des Gaules) étaient largement connues de ses compatriotes.
    • Il a participé aux guerres contre l’émirat de Grenade (1482 à 1492), dernier état musulman de la péninsule ibérique.
    • Il a existé un califat de Cordoue de 929 à 1031.
    • Cortés a étudié à l’université de Salamanque, et est donc un homme cultivé.
    • Une expédition envoyée par Cortés prend possession de la Californie en 1539.
    • Turoldus (l’auteur supposé de La Chanson de Roland) connaît, au moins partiellement, la titulature des dirigeants musulmans : il emploie le terme « almiral » (= « émir »).
    • On rencontre dans la Chanson de Roland d’autres toponymes terminés par -erne : Palerne, Viterne (v. 2923), Oluferne (v. 3296).
    • Il existe au moins un autre cas où un nom de royaume ou de peuple fabuleux a été donné à un endroit du Nouveau-Monde : le fleuve Amazone (et, consécutivement, l’Amazonie).

    II. Ce qui est probable.
    • Montalvo devait avoir entendu parler du califat de Cordoue, à une époque où la présence musulmane dans la péninsule ibérique était encore importante.
    • Il avait dû rencontrer le nom de Califerne dans la Chanson de Roland.
    • Turoldus (l’auteur supposé de La Chanson de Roland) devait, lui aussi avoir entendu parler du califat de Cordoue.

    III. Ce qui est possible.
    • Turoldus a pu forger « Califerne », non pas comme un mot-valise (procédé inhabituel à l’époque), mais en faisant suivre Calif(at) de ce qu’il a pu prendre pour un suffixe -erne.
    Il avait besoin, à défaut d’une rime à Palerne (à la terminaison également déformée), qui n’est pas obligatoire dans une chanson de geste, tout au moins d’une assonance, qui, elle l’est.
    • « Encuntre mei revelerunt li Seisne / E Hungre e Bugre e tante gent averse / Romain, Puillain e tuit icil de Palerne / E cil d’Affrike e cil de Califerne ».
    Les peuples sujets (ou imaginés tels) que Charlemagne voit déjà se rebeller contre lui à l’annonce de la mort de Roland semblent appartenir à trois aires distinctes :
    – ceux voisins de la « Francia » : Saxons, Hongrois, Bulgares ;
    – ceux d’Italie : Romains, habitants des Pouilles, Sicilens de Palerme ;
    – ceux situés au sud de la Méditerranée : Africains et habitants de Califerne.
    Califerne doit donc se situer quelque part au Levant (ou, plus loin, dans cette direction).

    Conclusion.
    La forgerie, par un homme cultivé, de Califerne et/ou de California à partir du mot arabe « khalifat » / « califat » (ou de « calife »), dans un contexte où les royaumes français et espagnols étaient en contact étroit (guerrier ou non) avec des royaumes musulmans me semble autrement plus plausible que le recours à l’étymologie fantaisiste de « char ».
    Quant à savoir si le nom de l’état de Californie vient de là … ?

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  6. Oui, TRA, je le répète : je suis d’accord pour vos § I et II. Mais je reste sur ma première impression : l’hypothèse que vous développez dans le § III, même si elle est séduisante, est hautement spéculative.

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