Après le poivre et le sel, que diriez-vous d’un petit tour parmi les autres condiments ? Je m’en tiendrai aux principaux d’entre eux que l’on trouve en France métropolitaine, laissant de côté ceux que nous importons de nos DOM-TOM et de l’étranger ( que nous verrons peut-être dans un autre billet).
■ la moutarde :
son nom latin sinapis, qui a donné notre sénevé, est à l’origine de celui de Sennevières ( I.-et-L., Seneparia au Vè siècle ), de Sennevoy-le-Bas et S.-le-Haut ( Yonne) et de quelques micro-toponymes comme les Sénevés ( à Saint-Illiers-le-Bois, Yv.), Séneval ( à Mouzon, Ardennes), Sénevière ( à Noyers-Bocage, Calv.), etc. et, avec redoublement du -n-, à de nombreux Sennevières. En revanche, Senneville-sur-Fécamp (Seine-Mar. ) et les quelques lieux-dits homonymes, constituent des faux amis puisqu’ils sont issus, comme Sainneville ( Seine-Mar) et Saigneville (Somme ) de l’ancien français Saisne, « Saxon ». Dans le Lot, Cénevières, représente bien, lui, un champ de moutarde, de l’ancien provençal senebe et suffixe -ièra.

Les noms de lieux-dits en Moutarde(s) sont difficiles à interpréter. Plutôt que de la plante elle-même, ces noms pourraient correspondre à des lieux de préparation de moût de vin avec lequel on broyait les grains de sénevé pour en faire la moutarde. Ce sens est évident pour la Moutarderie ( Merschers-sur-Gironde, Ch.-Mar.) ou pour la Corvée Moutarde (à Ville-en-Vernois, M.-et-M.) ou encore pour les quelques Moutardière répartis sur tout le territoire. C’est par allusion au moût de vin que le dérivé mostardièr a désigné l’ivrogne et que Mostardier est le sobriquet collectif des habitants de Saint-Martin et de Roquefort, dans l’Aude.
Comme le saunier marchand de sel et le pébrier marchand de poivre, la moutarde avait son sénebier ou sénevier, à l’origine de patronymes et, par conséquent de toponymes comme le Mas Sénébier ( Saintes-Maries-de-la-Mer, B.-du-R.).
Enfin, j’ai commis naguère une devinette dont la réponse Les Hurlus nous faisait découvrir le nom champenois de la moutarde blanche.
■ le fenouil :
cette plante aromatique a été, à l’égal d’autres plantes de la garrigue ( thym, romarin, lavande, sarriette) l’objet d’extraction d’essence. Elle entrait dans la composition des « épices de cuisine » pour accommoder le porc ( avec romarin, sarriette, sauge et cannelle) mais aussi dans celle des « épices de chambre » sous forme de dragées et de bonbons. On trouve les communes de Fenouillet ( H.-Gar. et P.-O. ), Fenouillet-du-Razès ( Aude ), ainsi que Saint-Paul-de-Fenouillet et Saint-Martin-de-Fenouillet (P.-O.) où « fenouillet » est issu du latin fenuculum accompagné du suffixe collectif -etum. Un peu plus caché, le même composé a donné son nom à Fauillet (L.-et-G.) tandis qu’avec le suffixe -arium a été formé le nom de Le Fenouiller ( Vendée). Le pluriel de l’ancien occitan fenolh a donné son nom à Fenols (Tarn). Les micro-toponymes du type la Fénolière ( à Ménil, May.), Fenouillère(s), Fenouillède(s), el Fenollar ( à Calce, P.-O.), etc. sont très nombreux et répartis sur l’ensemble du territoire.

■ le thym :
on trouve moins de dix lieux-dits le Thym en pays de langue d’oïl. L’occitan, qui n’ignore pas les termes de thym ( tin, tim en Gascogne ) et de serpolet ( serpol ) a fait la part belle à farigola/frigola inconnu du latin classique en tant que nom de plante. Fericula, diminutif de fera, « bête sauvage », désignait le petit animal ; et c’est le sens de « petite herbe sauvage » que le latin populaire a introduit en Gaule, qui finit par se fixer dans la désignation du thym sous sa forme méridionale farigoule ou frigolet. On retrouve ces noms dans des toponymes comme à l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet à Tarascon (B.-du-R.), la Farigoule à Lauret (Hér.), El Farigolar à Espira-de-l’Agly ( P.-O.), Farigouyé à Saumane-de-Vaucluse ( Vauc.), Férigoulet à Arles ( B.-de-R.), Frigouret à Villecroze ( Var ), Frigoulète à Cornillon ( Gard ), Frigoulas à Uzès ( Gard ) et bien d’autres.
Dans le Sud-Ouest ( Landes et Pyrénées-Atlantiques ) le thym est aussi appelé pimbou d’où le nom de Pimbo ( Landes ) et un lieu-dit Pimbo à Castelbon (P.-O.).
■ le romarin :
les micro-toponymes du type le Romarin ou les Romarins se retrouvent bien entendu surtout en pays de langue d’oc mais on peut en rencontrer jusque dans le Nord ( à Locquignol, à Morbecque ), dans l’Oise ( à Russy-Bémont, …), etc. La forme occitane romanin se retrouve par exemple au Romanin et au Petit Romanin à Xaintrailles ( L.-et-G.) ou encore à Saint-Rémy-de-Provence où sont les Château, Mas, Mas Neuf et Mazet de Romanin.

■ l’ail :
les lieux plantés d’aulx ont donné très peu de toponymes : Aillières-Beauvoir ( Sarthe, Allerias au XIIè siècle) et les micro-toponymes du même type correspondent bien au français dialectal *aillère, « ( terre ) propre à la culture de l’ail », comme quelques micro-toponymes du type Aillerie (s). Les autres noms où apparait « ail » sont pour la plupart des faux-amis issus du nom propre latin Alius ( comme pour le Cap-d’Ail des Alpes-Mar.), de la forme dialectale de l’Est pour Stéphane ( comme à Saint-Ail en M.-et-M. qui était S. Stephanus en 1544) ou d’un nom propre germanique Agilo ( comme à Ailleville, Aube).
■ l’oignon :
Le latin classique caepa, désignant l’oignon, a abouti à l’ancien français cive et à l’occitan cèba, avant que « oignon », du latin unionem, n’ait la prépondérance. On peut ranger sans hésitation dans les terroirs producteurs d’oignons Lézignan-la-Cèbe ( Hérault, Loci de lezignano Coepoe en 1497 ) et Valcebollère ( P.-O., avec le diminutif cebolla pour ciboule ). Tous les autres toponymes peuvent prêter à confusion avec des dérivés du latin cippus, « pieu » ( comme Cepet, H.-Gar.) ou « cep ( de vigne ) » ( comme Lacépède, L.-et-G.) ou même avec un anthroponyme latin Ceppius ( comme Cépie, Aude).
■ le persil :
le nom du persil se retrouve dans des lieux-dits comme Persil, le Champ Persil (Vathiménil, M.-et-M. ), Persillière (s ), Persillerie ( s ) et quelques autres.

L’équivalent languedocien juvert ( avec ses variantes jaubert, jauvert, joubert, jolvert, etc. ) a fourni de nombreux noms de lieux-dits de type Jaubert, Jaubertie ( s ), Jaubertière ( s ), Joubertière ( s ), etc. dont certains peuvent aussi faire référence à un patronyme formé du radical Gaut désignant un Goth [ Gaubert est ainsi le « Goth ( gaut ) illustre ( berht ) » ] ou bien d’un radical germanique gal impliquant l’idée de bonheur.

Mise à jour du 15/07/2019 à 18:26 ( merci TRS !)
Le nom au pluriel d’une des plantes citées dans le billet, précédé d’une préposition auquel elle est agglutinée, a fourni celui d’une commune de France métropolitaine d’un peu plus d’un millier d’habitants. Le résultat de cette composition est que le toponyme commence et finit à l’écrit par la même syllabe les mêmes deux lettres dont la prononciation locale diffère pourtant. S’il s’agissait par exemple de choux, le toponyme signifierait quelque chose comme « dans les choux ».
Cette étymologie, bien que donnée par la mairie, n’est pas à son goût : elle en préfère une autre, donnée par un érudit local, toujours en rapport avec l’agriculture mais qui n’a pas les honneurs des dictionnaires de référence * — et en cite même une troisième tout à fait fantaisiste.
Quelle est cette commune ?
( Non, pas d’indice : j’en ai déjà beaucoup dit! )
*cf.ma bibliographie.
https://ville-fouesnant.fr/vivre-fouesnant/culture-et-patrimoine/les-pommes/
Fenouillet ou fenouillette est aussi une variété de pomme à couteau
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►jsp
Cette variété de pomme m’était parfaitement inconnue !
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Thanks for the share sir, will put this plants as my dp in whatsapp
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► jsp : « Fenouillet ou fenouillette est aussi une variété de pomme à couteau »
► leveto : « Cette variété de pomme m’était parfaitement inconnue ! »
Ꙭ
On se laisse aveugler par Labitte ?…
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2019/03/26/de-reinette-et-de-feuilles-roses/
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Que voulez-vous, Miniphasme, ma mémoire n’est plus ce qu’elle était !
Bon, si on faisait autre chose que du calva avec les pommes … peut-être aurais-je mémorisé cette fenouillette !
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Peut-être le mutisme aurait-il mieux convenu que la divulgation, mais, mes exigences n’étant point disposées à la dissimulation, il est temps de réparer l’indigence qui a présidé au casting aromatique.
Nous parlerons donc maintenant de branlettes et de sex… pour l’excellente raison que le sujet me passionne: – Il n’y a quand même pas que le thym, le fenouil, l’ail et la sauge pour vous épicer la vie !
(à suivre)
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CELEBRATION DE LA BRANLETTE ET DU SEX
Intro, sur un air connu :
1. Afin qu’il n’y ait pas d’équivoque, pas la moindre dérive graveleuse, le public mérite de savoir qu’en toponymie la plus sage, le mot SEX ne se prononce pas forcément comme chez Larry Coryell (1943/2017) :
Mais qui se souvient encore de ce fantastique musicien qui savait tout faire et s’entendre avec tant de pointures ?
2. Pour ne pas avoir idem à heurter la pudibonderie la plus mal placée, je dégaine dès maintenant (et par précaution) un glossaire de référence.
Celui-ci :
où l’on verra que la branlette est une variante de la ciboulette, une sorte de ciboulette sauvage, fort mignonne et appréciée du public :
http://henrysuter.ch/glossaires/topoB4.html
Une sorte de ciboulette sauvage dont la presse locale assure la promotion :
…
La branlette s’épanouit-elle en terres toponymiques ? – Oui, sous la forme BRANLETTE, BRANLETTES ou même BRANLETTERIE, parmi les lieux-dits qui font l’ordinaire de la microtoponymie.
3. Pourtant, c’est dans l’oronymie francophone qu’elle montre sa véritable saveur sémantique. Pourra en profiter celui qui acceptera de grimper jusqu’à 2.600 mètres au-dessus du niveau du Genfersee, à Bex.
Les moins audacieux iront chez Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sex_des_Branlettes
4. Et en France hexagonale, me dira-t-on, trouve-t-on de la branlette à se mettre sous la main ?- Ja !… au Lancebranlette :
Evidemment, on oubliera la partie ritale de cette turgescence géologique.
5. Toutes ces choses méritaient d’être dites. Elles le sont désormais et je gage que l’oreille de Leveto appréciera la façon dont j’ai censuré tout ce qui pouvait relever du X: Bex et Sex se disent comme B et C.
________________
* Précision utile : Ciboulette est une opérette dans laquelle celle qui tient le rôle titre est maraîchère de son état… Logique.
Les producteurs de l’époque n’ont pas osé Branlette… Dommage.
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Bien vu, TRS ! La branlette nous manquait en effet.
Il convient toutefois de se méfier sur le sens à donner à ce mot en toponymie.
S’il est vrai qu’il est attesté comme nom vernaculaire de la civette des hauts pâturages en Savoie, je n’ai pas trouvé de lieux-dits portant ce nom dans les Alpes françaises hormis le Lancebranlette ( à Seez ) que vous citez et qui est une lanche, « langue herbeuse dans un sol en pente entre deux ravinements » en Savoie et Dauphiné, où pousse la branlèto . Si vous n’avez pas froid aux yeux, je vous propose une photo de la fameuse branlette savoyarde..
J’ai en revanche trouvé une Branlette à La-Croisille-sur-Briance dans la Vienne dont je n’ai aucune certitude quant à l’étymologie.
Il existe par ailleurs un nombre assez important de toponymes du type Branle (s) dont les étymologies sont aussi diverses que variées ( une pierre qui branle, des branches ou fagots, une lande de bruyère ou de genêts, un patronyme ou sobriquet de sonneur de cloches, etc.). J’ai relevé spécialement pour vous deux Branle-Bouteille ( à Marcoux 42 et à Étivey 89 ), un Branlecul ( à Thonon-les-Bains 74), un Branlequeue ( à Sugères, 63 ) et un Branle-Bergère ( à Bayas 33). À Lacquy ( Landes ), ils ne font pas dans la demi-mesure : ils ont un Branletout ! Et j’arrête là mais la liste est encore fort longue.
Notons encore les quelques branloires ou branlouères qui sont « des parties marécageuses à vase profonde sur laquelle s’est formée une couche de gazon qui tremble quand on marche dessus ». C’est une spécialité de l’Eure, l’Eure-et-Loir, Loir-et-Cher et, plus généralement, du Centre..
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Rester prudent
https://www.tvanouvelles.ca/2007/06/28/la-graine-canadienne-affole-les-producteurs-de-moutarde-francais
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►Le Brosseur
J’en apprends de belles, avec vous, coresponsable :
Jusque là, l’insistance de votre peuple à vouloir accélérer le réchauffement climatique m’avait semblé présenter quelques avantages notables :
La donne est maintenant changée et je sens que je vais faire un stock de pots de moutarde. Merci mon chum !
P.S : Annie Cordy avait fait un tabac avec cette musique… et, de fil en aiguille, me vient en tête une devinette que je mettrai en circulation vers les 17 ou 18 heures, hors accords du CETA et puisque Leveto est en rupture de stock.
Elle présentera un caractère littéraire (nord-américain) et un violent aspect odonymique raccord.
Elle sera exempte d’indo-européen et de noms d’hommes inavérés, hélés à la rescousse.
Elle fera pourtant appel à cette façon qu’ont les patois et dialectes de faire sonner les mots plaisamment.
Il s’agira donc d’une rue située dans une localité française, fameuse pour ses mœurs électorales.
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Chaud Cannada, malgré les efforts de Trudeau. Aucun des clichés énumérés par FF n’a d’effet marqué sur le climat.
…
Qu’alors y faire ?
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Vous avez [encore] votre voiture ?
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Pour cette devinette d’été, je ne mégoterai pas question indices et infos :
1. Quand j’avais, disons 17 ou 18 ans, un prof de lettres prescrivait à sa clientèle des titres comme Les Raisins de la colère, Manhattan Transfert, Gatsby le Magnifique… enfin des trucs comme ça et donc Tobacco Road.
2. A cette époque, pour moi, « Tobacco Road » c’était plutôt ça :
La reprise de Jefferson Airplane ne m’est parvenue qu’ensuite.
3. Maintenant que la fièvre toponymique s’est emparée de moi, il me vient des considérations désarmantes d’insignifiance : – La vieillesse serait-elle à ce prix ?
Bref, le titre « Tobbaco Road » me semble (techniquement) se présenter sous la forme d’un odonyme.
4. Mais changeons de paysage et d’atmosphère… et retrouvons l’impeccable Annie Cordy :
5. Et maintenant, voici l’énoncé en sa sobriété :
– Une rue d’une localité française exemplaire évoque le tabac (et sa contrebande) selon une prononciation plus proche de celle de Caldwell que de celle de mon buraliste habituel.
___________
Indice adventice, mis là pour accélérer le mouvement des choses et pour faire bisquer les abstentionnistes de tout poil et ceux d’Orange : la localité en question a su se montrer remarquable, question votation.
___________
Ceci dit, ce toponyme (celui de la localité) existe en deux exemplaires, chacun dans un département de la même région administrative.
Ce toponyme s’achève par une syllabe qui, à l’oreille, sent bon la nicotine.
Avec autant d’éléments mis à disposition, la chose ne devrait pas s’éterniser. Guère plus de temps que n’en met un cigare à faire le bonheur de mes poumons.
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Je propose la rue des Bandouliers à Avezac-Prat-Lahitte, dans les Hautes-Pyrénées (région Occitanie) :
https://www.google.fr/maps/place/1+Rue+des+Bandouliers,+65130+Avezac-Prat-Lahitte/@43.081311,0.357473,18z/data=!4m5!3m4!1s0x12a84941ed4b1a45:0xc3fbb1e0dd6fbcaf!8m2!3d43.0813816!4d0.357178?authuser=0
Le terme « bandoulier » voulait dire « bandit », mais dans les Pyrénées, il avait aussi le sens de « contrebandier ».
Toujours en région Occitanie, mais dans le Tarn cette fois, on trouvait l’ancienne commune d’Avezac (nom qui rime avec tabac), devenue Lacougotte Cadoul.
En revanche, je n’ai pas trouvé de particularité électorale (ni d’étymologie indo-européenne) à ladite commune.
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Les quatre bandouliers, chanson, page 172
https://books.google.fr/books?id=rs0ay199RbsC&pg=PA172&lpg=PA172&dq=chanson+des+bandouliers&source=bl&ots=D4gnAL5Dg6&sig=ACfU3U2o3vZEBaNMx4Xiprn3io_61T1LFg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjOi_L6qsnjAhWD2-AKHSlgDLkQ6AEwC3oECAgQAQ#v=onepage&q=chanson%20des%20bandouliers&f=false
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« la Moutarderie ( Merscher-sur-Gironde, Ch.-Mar.) »
Petit rectificatif : il s’agit de « Meschers-sur-Gironde » (« Meschers » tout court pour les indigènes du coin – dont moi, qui suis né dans une commune proche, en un lieu-dit « Le Romarin »).
On trouve effectivement à Meschers, non loin d’un lieu-dit « Chantier », un autre lieu-dit « Le Trier de la Moutarderie » (que, bien qu’ayant hanté ces lieux dans ma jeunesse, je ne connaissais pas), qui est boisé et désert :
https://www.google.fr/maps/place/Trier+de+la+Moutarderie/@45.5859505,-0.9661908,1274m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x48019e323fd62b95:0xb32a1c166669f1d9!8m2!3d45.586002!4d-0.967268?authuser=0
J’ignore le sens de « Trier ». Faut-il le rapprocher de « tries / triez / triesc », pour lequel Godefroy donne les sens de « carrefour à trois voies » et « territoire » ? Ou de « triege / triage » (= « carrefour de trois chemins » ou « région déterminée d’une plaine de labours »),
[Oui, je sais : un « carrefour », c’est étymologiquement « quatre chemins » …]
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►JSP et TRA
Vous n’y êtes pas du tout avec vos bandouliers.
Pas dans la bonne région et pas dans l’ambiance : il s’agit d’une affaire de « passeurs du clair de lune » et Annie Cordy, c’est quand même pas une chanteuse pyrénéenne ou occitane ou du Midi.
On lui sait une origine autrement distinguée, autrement avouable.
Et comme jamais la détresse de mes semblables ne laissera indifférent un cœur noble, me voici une fois encore à faire la distribution pour les nécessiteux :
Ce sera :
– Une chanson fameuse :
– Un oiseau :
– Un peu d’histoire électorale :
Pour finir :
– l’odonyme réclamé se présente sous la forme « RUE DES MACHINS », ces « machins » étant contrebandiers de leur état et faisant dans le tabac détaxé.
– le toponyme (de la commune) se présente sous la forme LA BIDULERIE. Avec sa dernière syllabe sonnant en rapport homophonique avec le tabac, un peu comme ici RIE s’entend comme RIZ… « Riz-la-Croix », le papier à rouler.
Mais, perso’, je reste fidèle à la marque OCB, feuilles blanches.
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Bon… quelque chose m’aura encore échappé.
Correcteur corrigez.
Merci d’avance
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Merci aussi de corriger certain passage en ce sens :
« Après certain scrutin, tous les électeurs, leurs femmes et autres gens du patelin, ceux au berceau ou en incapacité électorale devinrent Français/es… sans l’avoir vraiment demandé. Cette mesure administrative était inédite. »
On oublie trop vite que la femme n’a pas toujours pu voter !
A nouveau merci pour votre intervention.
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►<b<TRA
trier de la moutarderie : en patois saintongeais, un trier est « un mamelon, un petit sommet » ( Glossaire des termes dialectaux etc d’A. Pégorier, IGN, 1963 )
► TRS
je fais ce que je peux ! N’étant pas chez moi, je n’ai qu’un accès limité à un ordi. Tout devrait rentrer dans l’ordre ce soir ou demain.
Merci de votre patience.
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@ leveto
De fait, on retrouve le terme (écrit « terrier »dans plusieurs toponymes de cette région de la Saintonge : le terrier de Toulon, par exemple, près de Saujon, dans la commune de Griffarin [où se trouve un « Camp de César]).
En Saintongeais, le é devient e (par exemple, une « [bêche] ferrée » devient une « ferée ») : on a donc l’évolution terrier > terier > t(e)rier > trier.
[Je n’ai pas le réflexe Pégorier : je sens qu’il me va falloir l’acquérir si je continue à fréquenter ce site.]
——————————–
@ TRS
« tous les électeurs, leurs femmes »
Cette précision est importante, en effet, car, eussions-nous eu « tous les électeurs, leur femme », il nous eût fallu diriger nos recherche vers la très hypothétique annexion d’une commune au Népal (ou autres lieux circonvoisins), où la polyandrie est pratique coutumière.
[Par ailleurs, l’évocation de la baronne Cordy (anoblie en 2004) et la photo de ce qui pourrait bien être un poussin de Flamand incitent à prospecter dans une direction opposée au domaine de la fille de Bébryx.]
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Rectificatifs :
– le terrier de Toulon se trouve, en fait, sur la commune de Sablonceaux :
– Griffarin n’est pas une commune, mais un village situé dans la commune (voisine de Sablonceaux) de Saint-Romain-de-Benet.
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O.K, Leveto, je patienterai… bien que cela me coûte.
D’ici-là, il ne me reste plus qu’à meubler avec une musique d’ambiance.
Et comme je sais vos goûts et votre attachement à la chose militaire:
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Ce n’est pas humain de laisser se dessécher ainsi une devinette, par ce temps et depuis si longtemps, 43 heures !
Je vous attendais pourtant, Leveto… Las !
A midi pile, c’est dit, je livre la solution.
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La réponse attendue était
RUE DE LA TOUBAQUERIE à LA FLAMENGRIE (59 232)
Ce qu’il fallait savoir (ou découvrir) :
1. Dans le nord de la France on connait le toubac :
Les Wallons écrivent « toubak », avec un K, mais c’est kif-kif à l’oreille : dans les deux cas on entend le son K, comme dans TobaCco Road.
2. Dès lors, inutile de s’étendre sur le sens à donner à une « Rue de la Toubaquerie ». On verra la documentation plus loin.
3. Avant cela, un peu d’instruction civique, ça n’peut pas faire de mal.
Et il est bon de rappeler que le droit de vote ne fut d’abord accordé qu’à des personnes dignes de l’exercer.
C’est ainsi que la Grande Muette devra attendre 1945 pour pouvoir donner de la voix*. Les bonnes femmes aussi. On peut le regretter, mais c’est comme ça.
Depuis cette époque permissive, la femme, intrigante par nature, a même su se faire élire. Le cas s’est vu, même à Machincourt.
Cette possibilité reste toutefois refusée aux militaires. Un colonel d’active ne peut être élu maire ou sénateur. En revanche, un général sorti des cadres de l’armée, en retraite,… etc. aura cette possibilité.
4. Un peu d’histoire politique, ça ne se dédaigne jamais :
Dans la seconde moitié des années 1880, la popularité du général Boulanger et sa vision des choses présentaient un risque pour la IIIème République.
Après avoir été longtemps inéligible, cet homme farouche s’est présenté aux législatives à deux reprises et dans différents départements. A chaque fois, il fut élu. Alors, il lui fallut bien choisir : ce fut le Nord.
4. La science toponymique, malgré ses avancées considérables, demeure incapable de nommer ce village d’Armorique où l’intégralité de la population avait refusé de se soumettre. L’indo-européen balbutie comme d’hab’ et Nègre lui-même ne s’est pas avancé à proposer un « nom d’homme », genre Astérix.
Dans le Nord, et plus particulièrement dans une excroissance territoriale particulière, on sait que la résistance au «boulangisme» s’est montrée de façon éclatante lors d’un scrutin où 100% des votants ont choisi la République.
Marianne, reconnaissante, a décidé de glorifier à jamais de telles gens en leur accordant le privilège unique d’avoir pour gentilé ce qui se fait de mieux dans le genre : un habitant de La Flamengrie, même s’il a un passeport ukrainien est un Français. Sa voisine d’en face, une Belge installée là, est aussi une Française légitime.
_______________
Les indices ?
L’oiseau à plumes était un flamant gris ( = Flamengrie)
Berthe Sylva et Du Gris … évident.
Bourvil était là pour le Général Boulanger (voir notice Wiki et l’historique de la chanson)
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Pour en savoir davantage :
http://hannoniensis.unblog.fr/2016/08/30/5-la-flamengrie/
Et, pour le plaisir d’une archive INA :
https://www.ina.fr/video/LLC8903143203
* Toutefois, depuis un an ou deux, il est devenu permis aux militaires de figurer au sein d’un conseil municipal et ceci exclusivement dans les communes de moins de 9.000 habitants et les Com’ de Com’ de moins de 15.000 habitants.
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►TRS
me voilà enfin de retour ! Un peu de tard pour votre devinette dont je pense en toute bonne foi que je ne serais de toute façon pas venu à bout. Ces histoires de Boulanger, si je les ai un jour connues, avaient quitté ma mémoire depuis belle lurette .. Quant au tabac, notre divorce complet et définitif date du mois d’avril 1992.
Bravo en tout cas pour cette devinette*! Et merci à TRA et JSP pour ces bandouliers pyrénéens ! L’amateur de vocabulaire que je suis apprécie ce retour de mots quasi oubliés.
Pour Flamengrie, Ernest Nègre n’est pas muet qui explique que le nom Flamengeria de 1174 est à comprendre comme un dérivé de l’ethnique Vlamingen , « les Flamands », accompagné du suffixe romain -aria ( villa) : c’était « la colonie des Flamands ». À rapprocher des Flamanville ( Manche et S.-Mar.) qui sont d’anciennes Flamenovilla ou Flamanvilla formées sur le même ethnique. Dauzat & Rostaing, avant lui, avaient fait le rapprochement avec un supposé sobriquet *Flameng dérivé du même ethnique.
* Bon, quand je pense que vous me reprochez souvent le supposé mauvais goût des indices musicaux qui accompagnent mes devinettes …
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C’était une belle énigme !
Il ne manquait comme indice que : « Fume, c’est du belge ! »
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Toutefois, ladite rue apparaît en fait sous le nom de « rue des Toubaqueux » :
https://www.google.fr/maps/place/Rue+des+Toubaqueux,+59570+La+Flamengrie/@50.3154518,3.7156527,19z/data=!4m5!3m4!1s0x47c2f56cadfa7bf3:0x45f38e99d064fe9a!8m2!3d50.3155666!4d3.7159719?authuser=0
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« La Flamengrie, noms anciens : Flamengrie, 1186, J. de G. Ann. du Hainaut, XII, 339. – Flamengheria, 1197, 1er Cart. du Hainaut. – Flamengries, 1199, Arch. du Mont-Saint-Martin, Le Carp. Pr. II, 85. Flamigeria, vers 1200, Cart. de l’abb. d’Alne. – Flammigeria, 1174, id. – Flamingéria, 1208, id. – La Flamengherie, 1308, 1er Cart. du Hainaut. – Flamengry, XVIIe siècle. – Flamengries, XVIIIe siècle. – La Flamengrie. – La Flamengrie-lez-Bavai. »
http://villesetvillagesdelavesnois.org/laflamengrie/la_flamengrie.html
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Autre odonyme intéressant dans le coin : la commune de Bermeries, séparée de La Flamengrie par la commune de Saint-Waast-la-Vallée, est délimitée au sud-ouest par une des nombreuses « Chaussée Brunehaut », à l’étymologie obscure [peu de chance qu’elles aient un rapport avec la reine Brunehaut (qui, on le sait, était une traînée !)].
https://www.google.fr/maps/place/Bermeries/@50.278948,3.7622265,17z/data=!4m5!3m4!1s0x47c25fe192a1e91b:0xbb95164454e63869!8m2!3d50.285835!4d3.75102?authuser=0
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►TRA
Vous avez mille fois raison ! Une rue de la Toubaquerie n’existe pas, ni à La Flamengrie ni ailleurs ! ( et je n’ai même pas pensé à vérifier …*)
Il fallait en effet trouver cette rue des Toubaqueux que vous avez relevée.
* Et quand je pense que certains me reprochent parfois le manque de rigueur de mes devinettes …
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La confusion est assez naturelle : on trouve le mot « tabaquerie » en valdôtain (dialecte du Val d’Aoste) et, en Belgique, un « tabatier » est ce que, dans l’Hexagone, on nomme « buraliste ».
Quant à « toubaqueux », si son sens de « contrebandier spécialisé dans le tabac » [celui qu’il a à La Flamengrie] est clair (par exemple dans l’ouvrage « Tabac sous surveillance -Fraudeux et toubaqueux du Nord », de Vincent Maliet), on trouve aussi celui de « qui travaille à la fabrication de tabac » (« Dictionnaire du patois »)).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ais_vald%C3%B4tain
https://fr.wiktionary.org/wiki/tabaquier
http://www.sudoc.abes.fr/xslt/DB=2.1//SRCH?IKT=12&TRM=182636224&COOKIE=U10178,Klecteurweb,I250,B341720009+,SY,NLECTEUR+WEBOPC,D2.1,Ee7add66f-ada,A,H,R93.27.234.71,FY
https://books.google.fr/books?id=T_HawpHcNecC&pg=PA488&lpg=PA488&dq=toubaqueux&source=bl&ots=J9dulR6zq1&sig=ACfU3U3VcoNlLGmTUH2gdDCnEnaF2Hc66w&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjj8beB4c3jAhUGAWMBHVtCBR84MhDoATAFegQICRAB#v=onepage&q=toubaqueux&f=false
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Énigme
* Tu es un chasseur belge.
* Tu te trouves dans la savane africaine à plus d’une journée de marche d’un lieu habité.
* Hormis tes habits, tu n’as sur toi qu’un fusil et deux cartouches.
* Il te prend subitement l’envie de fumer.
* Tu n’as ni pipe, ni tabac, ni allumette
* Comment fais-tu pour t’en procurer et fumer ?
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indice
… ou un fumeur machincourtois.
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►brosseur
à qui veut bien se donner la peine de googler un peu, la réponse à votre énigme apparait rapidement et clairement sans besoin de loupe …
Elle est tirée par les cheveux et on ne peut s’empêcher de demander « mais où vont-ils chercher tout ça ? ».
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& 𝛑 quoi après ?
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On ne veut pas se mouiller au sujet des majuscules ?
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> Le Brosseur : « …un fumeur machincourtois »
Sachez, mon chum, qu’un garçon de ma trempe jamais n’ira s’égarer dans des savanes à la con, des districts sans le moindre débit de tabac de proximité.
Sachez idem que, si j’ai toujours à portée de main une blague de tabac brun, jamais je n’ai défouraillé à la vue d’une créature féline. Dans l’intimité ce fut sans doute autre chose…
Sachez enfin que je ne possède aucune artillerie portative de chez Manufrance avec ses munitions.
Vous avez tout bien noté, Brosseur ?… – Oui, n’est-ce pas… dans ce cas, je vous invite à retrouver « la femme jaguar » équipée de sa « moto panthère ».
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Rien à voir, mais dans la vidéo que vous avez proposée sur un autre fil, il me semble que l’animateur, quand il causait au micro, s’est embrouillé, question arithmétique : l’adoption d’un assolement triennal n’apporta pas un gain de productivité d’un tiers mais plutôt d’un sixième. Du moins selon le croquis présenté à l’écran.
Mais tout le monde peut s’empierger et moi-même ne suis pas indemne : – Avoir écrit « Rue de la Toubaquerie » au lieu de « Rue des Toubaqueux », je n’arrive pas à comprendre.
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Tout doux !
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@TRS :
Sur le plan agronomique, l’évolution des pratiques a été un peu plus compliquée que ce mythe simpliste du passage à l’assolement triennal (valable pour quelques terroirs, et encore), mais passons, ça plaît aux historien·ne·s, ça permet de croire à une évolution linéaire de l’esprit humain, ça fait partie du « récit national ».
Sur le plan arithmétique, dans le cas (en fait assez théorique) présenté dans la vidéo, il y a bien augmentation des rendements d’un tiers. En effet, le pourcentage est toujours calculé par rapport au point de départ et non pas par rapport au point d’arrivée, et encore moins par rapport à une valeur brute dès lors que ladite valeur brute n’est pas connue (= nous ne connaissons pas le rendement exact de départ).
Si vous passez de 2 à 4, vous augmentez de 100%. Mais si vous passez de 4 à 2 vous ne pouvez certainement pas baisser de 100% (ce qui signifierait arriver à zéro), vous ne baissez que de 50%. Il n’y a pas symétrie.
Si vous passez de la moitié (donc 3/6) à deux-tiers (donc 4/6), vous augmentez d’une valeur brute de 1/6 de x. Or, faute de préciser ce x (le rendement précis), il faut parler en proportion. Et 1/6 est un tiers du point de départ (qui est 3/6, augmentation de 1 sur 3). Vous augmentez donc bien d’un tiers.
En revanche, si l’évolution se faisait dans l’autre sens, la baisse ne serait que d’un quart (perdre 1/6 par rapport à 4/6 = 1 sur 4).
C’est d’ailleurs pour ça que les journalistes se trompent lorsqu’ils disent que, le chômage passant de 9% à 8,9%, il aurait baissé de 0,1%. C’est faux : dans ce cas, il a baissé de 0,1 point. Lorsque l’on rapporte des variations brutes d’un pourcentage sans calculer ce que cette variation représente relativement au point de départ, on parle en points. En fait, en parlant d’une augmentation d’un-sixième, vous parlez en points (mais ici, c’est difficile à utiliser !, d’autant que rien ne nous donne la valeur de référence de ce point).
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Fu..
Une terre (parcelle) = 1
Avant
1/2 + 1/2 = 1
On cultive 1/2 de la surface
Après
1/3 + 1/3 + 1/3. équivalent à 2/6 + 2/6 + 2/6 = 6/6 = 1/1 = 1
On cultive 2/3 de la surface ou les 4/6 de la surface
on compare 1/2 à 4/6 équivalent à 3/6 [avant] versus 4/6 [après]
Maintenant que des chiffres :
4/
6divisé par 3/6= 4/3 = 1+ 1/3 [fois la surface cultivée d’avant]Autrement dit = 1/3 de plus de surface cultivée [qu’avant]
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Ce que la fumée peut faire quand même
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► Jacques C
j’avais vu la vidéo citée par Brosseur et lu le commentaire de TRS sans y prêter trop d’attention ( qu’ils veuillent bien me le pardonner ! ). Votre mise au point ( pointue !) est bienvenue pour remettre les choses d’aplomb.
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re f…
qui a dit qu’il n’y avait que la fumée ?
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►brosseur
je me suis permis d’intervenir sur votre commentaire.
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Grands mercis !
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Un doute : il y a des automatismes correcteurs chez WordPress
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Voilà que j’apprends maintenant que le simple sixième d’une parcelle de terre agricole – à condition de ne pas le laisser paresser une année durant – peut à lui seul assurer un surcroît de grain estimé à un tiers de la précédente récolte.
Fantastique !… et l’on comprend mieux comment la paysannerie a su faire fortune :
On me dira que ça déborde de tiers. Peut-être bien. Mais ma couenne est waterproof aux mesquineries.
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Autre grand mystère qu’il me reste à élucider :
Hier, sur la scène du Cabaret VVLT, se sont produits les duettistes Le Brosseur et Le Véto, dans un show remarquable.
Le prestige* arriva à 20 h 08 précises : 5 apparitions parfaitement simultanées de l’un ou l’autre des deux comparses. C’était vertigineux.
– Mais comment cela fut-il possible ? Comment ont-ils fait ? et où ont-ils répété leur numéro ?
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* Dans le monde de l’illusionnisme, il est un moment obligatoire où l’artiste offre au public, en guise d’acmé, quelque chose de parfaitement incroyable.
Au cinéma, on en a fait « Le Prestige » :
Aux dicos aussi on en cause :
https://www.cnrtl.fr/definition/prestige
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WOW ! Merci pour la définition (à laquelle je n’… )
Ɛ/Ɩ ƎƎW∩Ⅎ – Ɛ/Ɩ N∀ᴚϽƎ – Ɛ/Ɩ ƎIפ∀W
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« Ɛ/Ɩ ƎƎW∩Ⅎ – Ɛ/Ɩ N∀ᴚϽƎ – Ɛ/Ɩ ƎIפ∀W »
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@TRS :
Votre étonnement m’étonne, puisque nous avions (surtout brosseur) identifié le fait que les codes 20 08 35 ou 20 08 38 signifient simplement 20 heure 35 minutes et 20 heures 38 minutes, le nombre indiqué entre les deux (ici 08) étant une redondance avec la transcription de l’heure en format anglais (08 heures de l’après-midi).
Nos duettistes ne se répondaient donc pas en 3 ou 7 secondes, mais en 3 ou 7 minutes (ils ont toutefois réussi à une occasion à envoyer leur commentaire à la même minute, mais heureusement ces deux commentaires-là ne se répondaient pas, sinon j’aurais également été intrigué).
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Prenez TRS qui pinaille sur les fractions. C’est peut-être pour occulter la motte du début, centrale au sujet, qui apporte un intérêt à la logique de la répartition des terres
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TRS « occulterait la motte du début »
Sûrement pas, cher Brosseur et comment pouvez-vous ignorer que je voue un culte (véritable) aux mottes. Elles le méritent bien, ces mignonnes.
Pour votre info’ :
– D’après les fichiers de l’agence Stool Pigeon, il existe en France 1779 lieux-dits LA MOTTE, dont un seul dans le Vaucluse (à Rasteau) et 31 chez moi, en Isarie. On trouve aussi des LA MOTHE et même des LAMOTHE en divers endroits de l’Hexagone.
– Sur le territoire de ma commune, un hameau porte donc ce nom. Il regroupait 40 feux avant 1790 et dépendait alors d’une autre juridiction. Au début du XIX° siècle, Machincourt-la-Farouche a décidé d’annexer cette misérable entité. L’opération s’est alors réalisée sans effusion de sang particulière.
– A peu près une fois ou deux par semaine, à 7 kilomètres de chez moi et à 500 mètres de mon supermarché, ma voiture et moi passons au plus près d’une fantaisie médiévale qui ressemble beaucoup à celle montrée dans votre vidéo.
Je l’ai connue sur plan et en maquette :
Je l’ai connue dans son plus jeune âge, en pleine croissance :
Maintenant, ça ressemble plutôt à ça :
https://actu.orange.fr/societe/videos/lassigny-desormais-achevee-la-tour-roland-attend-ses-premiers-visiteurs-CNT000001dcgRF.html
Perso’, je ne suis pas vraiment fan… mais, du moment que ça flatte la vanité de mon camarade et maire Thierry F, pourquoi pas ?
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J’ai visité une tour de guet (médiévale) à Provins.
Vous savez si elle est sur motte ?
On ne l’a pas mentionné à l’époque (de ma visite)
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« il existe en France 1779 lieux-dits LA MOTTE, dont un seul dans le Vaucluse (à Rasteau) » [TRS]
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Vous oubliez l’Île de la Motte, contiguë à l’île avignonnaise de la Barthelasse, et sise en la commune de Villeneuve-lès-Avignon.
https://www.google.fr/maps/place/Villeneuve-lès-Avignon/@43.9903003,4.8241403,15z/data=!4m5!3m4!1s0x12b5eb6a82264a19:0x4078821166b32e0!8m2!3d43.96341!4d4.796959?authuser=0
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