Rezé ( répàladev )

Voici la solution de ma dernière devinette : il fallait trouver Rezé en Loire-Atlantique, première capitale du pays de Retz, au confluent de la Loire et de la Sèvre nantaise.

Le nom de la ville est attesté chez le géographe Ptolémée, au milieu du IIè siècle sous la forme Ρατίατον, Ratiaton, et en 511 sur une monnaie mérovingienne sous la forme Raciate. On reconnait dans ces deux noms le suffixe locatif gaulois -ate qui accompagne le nom gaulois de la fougère, ratis, cité par Marcellus de Bordeaux : Herbae pteridis, id est ficiculae, quae ratis gallice dicitur… Ce terme est un proche parent du vieil irlandais raith, du gallois redhyn et du breton raden « fougère ». On est bien là en présence d’une ancienne « fougeraie ». C’est l’étymologie donnée par Dauzat&Rostaing ( DENLF* ) qui est encore la plus souvent admise aujourd’hui.

Une première hypothèse vite abandonnée faute de preuves avait fait de Rezé la civitas d’un peuple gaulois, les Ratiates, assimilé aux Pictons (A.-F. Lièvre, Les Chemins gaulois entre la Loire et la Gironde, Niort, 1893).

Une ressemblance avec les noms de Razac-de-Saussignac (Dord.), Razac-d’Eymet ( Dord.), Razac-sur-l’Isle ( Dord.) et Rezay ( Cher ) a pu faire penser à une origine selon le nom d’homme latin Rasius ou Ratius accompagné du suffixe –acum, mais les formes anciennes en –ate du nom de Rezé contredisent cette hypothèse — et les rares formes ultérieures en –acum comme Reziacum en 1150 proviennent d’une confusion entre les deux suffixes. De la même façon, le nom de personne gaulois Ratiatus proposé par Ernest Nègre ( TGF* ) semble pouvoir être exclu : il serait un exemple exceptionnel d’emploi pour un toponyme d’un nom d’homme gaulois sans suffixe.

Reste une dernière possibilité soumise par P.-H. Billy ( DNLF* ) qui propose, outre le sens de « fougère » donné à ratis, le sens de « rempart» : la petite ville romaine Ratiatum fondée sous le règne d’Auguste aurait été entourée de murailles. Il semble pourtant qu’après les raids destructeurs des Saxons et des Francs après 260, ce soit Nantes et non Rezé qui fut entourée de remparts, ce qui la favorisera dans sa course à la suprématie régionale. Il semble aussi qu’à son apogée au Ier siècle, Ratiatum n’ait connu que des « petits murs maçonnés », comme on peut le lire dans cette Histoire de Rezé — de Ratiatum à la Cité radieuse ( disponible en archive wiki, armez-vous de patience !) :

« L’ancêtre de Rezé était la deuxième agglomération de la nation pictonne dont la capitale était Poitiers (Limonum). Ratiatum s’étendait le long du Seil (un bras de la Loire qui partait de la Sèvre à Pont-Rousseau pour se jeter dans la Loire en aval de Trentemoult). Le Seil, aujourd’hui comblé, occupait à peu près l’emplacement de la route de Pornic actuelle et Ratiatum allait du Port-au-Blé jusqu’à l’ancien séminaire des Couëts (2, 5 km) sur une largeur de 300 à 500 m à partir du Seil. Ceci représente une ville de 70 hectares environ d’habitat dense, ce qui était très important pour l’époque.La cité était découpée par quartiers avec des fonctions distinctes : résidentielle, commerciale, monumentale etc. L’organisation urbaine de Ratiatum était rigoureuse. Elle était typique des plans romains où des rues nord-sud coupaient en perpendiculaire et à intervalles réguliers des rues est-ouest et délimitaient des îlots de maisons (insulae). Ratiatum fut donc fondée entre l’an 20 (avant J-C) et l’an 10 (après J-C). Ce qui est étonnant c’est qu’en deux ou trois générations, elle atteint son apogée, ce qui suppose un pouvoir d’attraction extraordinaire. Ce pouvoir s’explique sans doute par une parure monumentale très nouvelle dans la région et, surtout, par des atouts économiques exceptionnels. Au temps de sa splendeur, la ville avait fière allure. Bien sûr Ratiatum ne ressemblait pas à Rome avec ses énormes constructions en dur, ses voies superbement dallées, ses marbres et mosaïques. L’agglomération pictonne présentait un fort contraste entre les maisons modestes de la plupart de ses habitants et les riches domus ou les prestigieux monuments publics. Les premières combinaient des nouveautés romaines (petits murs maçonnés de 1,5 m de haut, toits de tuile etc.) et des techniques gauloises (élévations en bois et torchis). »

Le pays de Retz, dont le nom est attesté chez Grégoire de Tours au VIè siècle sous la forme Ratiatensis vicus, doit bien sûr son nom à Rezé. La première graphie « pays de Rais » est aujourd’hui obsolète.

Les indices

■ la sculpture :

Il s’agit de la Main ouverte de Le Corbusier qui créa aussi une Cité radieuse à Rezé.

■ la jolie fleur :

il fallait reconnaître le caryopteris, autrement appelé « barbe bleue ». Gilles de Rais ( ou de Retz ) fut assimilé à La Barbe bleue…

■ la jolie vache :

Ce portrait d’une vache de la race nantaise était censé vous indiquer la région …

L’association de la jolie fleur et de la jolie vache, chère à Brassens, n’était là que pour faire sourire.

*Les abréviations en majuscule renvoient à la Bibliographie ( accessible par le lien en haut à droite de cette page ).

84 commentaires sur “Rezé ( répàladev )

  1. Allons bon !
    la crémone est quasi synonyme d’espagnolette et est aussi un cache-nez en laine au Canada….
    et Crémone (Italie ) est la ville du violon ! Et Cremona est une ville de l’Alberta canadien.

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  2. Bravo Leveto !… Vous offrez la donc la tournée ? 22 euros la boutanche, c’est dans vos moyens, j’imagine ?

    https://www.lesgrappes.com/domaine-de-cremone-rasteau-1er-violon-rouge-2014

    A mon avis, louer les services d’un premier violon d’orchestre ça vous coûterait davantage à l’heure !

    Pour le reste : CREMONE et NUAGE

    https://archive.org/stream/leparlerpopulair00dionuoft/leparlerpopulair00dionuoft_djvu.txt

    Crémone, n. f. Cravate de laine tricotée pour mettre autour du cou, en hiver.

    Nuage, n. m. Tour de cou en laine tricotée pour se protéger en hiver contre le froid et les tempêtes de neige.

    Et ailleurs :

    https://www.republiquelibre.org/cousture/TRADIT.HTM

    . Le capot se portait avec un foulard qu’on appelait « crémone » pour les hommes et « nuage » pour les femmes.

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  3. TRS: « Les autres ?… Ils sont probablement en mer ou/où ils s’en foutent. »
    non TRS je ne suis pas en mer et je ne m’en fous pas. La preuve: un mien ami originaire de La Nouvelle Orléans me dit que dans le Sud, pour autant qu’il lui souvienne, strang a quelque chose de sexuel que le gamin de 10 ans ne devait pas connaitre; comme si le violon n’avait que des cordes tandis que le fiddle lui, fait jouir.

    Par ailleurs vous avez signalé le groupe The Band; sachez qu’un film pour l’instant non distribué en France leur est consacré: copie d’un post d’un mien cousin œuvrant dans la production de films et excellent connaisseur de l’histoire de la musique us:

    « Mais quelle joie ! Déjà objet du chef d’œuvre de Scorsese « The Last Waltz » et considéré souvent comme le meilleur groupe des 70’s, The Band fut bien plus que l’orchestre accompagnant Bob Dylan. Creuset à lui tout seul du patrimoine musical US, et auteur de chansons aux textes sublimes (« The night they drove Old Dixie down, The Weight….) The Band a tout pour crever l’écran… « Once Were Brothers » n’a pas encore de sortie prévue en France. »

    Once Were Brothers a fait l’ouverture du récent festival de Toronto.
    Je pense TRS que ça devrait vous satisfaire.

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  4. Merci pour l’info, Hervé!
    Il ne nous reste plus qu’à patienter, donc, en croisant les doigts pour que ce film traverse l’Atlantique d’une manière ou d’une autre.

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  5. > Hervé

    Votre message d’il y a un ou deux jours a été apprécié… et sûr que j’irai voir ce film si le multiplexe de ma sous-préfecture le propose un jour.

    A part ça, je ne peux taire certaines considérations qui me sont venues après vous avoir lu.
    Comme d’habitude, elles viseront au grandiose et se rapporteront aux sujets les plus sérieux, à la seule métaphysique qui vaille, celle de comptoir ou de blog : la Vie et la Mort, les chansons magnifiques, les funérailles et le rail, la mandoline et les tambours, l’hygiène de vie et la chienne de vie…

    Une citation (pour la déco’), ça n’peut pas faire de mal :

    Pourquoi la vie est-elle une chienne et moi son réverbère ?

    Pourquoi avant d’sortir elle a bu 100 litres de bière ?

    Je vous épargne le diurétique qu’un cruel toubib m’a prescrit : devoir aller pisser tous quarts d’heure ça a quelque chose d’humiliant… sans compter que je ne puis trop m’éloigner de mon urinoir et qu’il y a d’autres voisinages plus enthousiasmants !
    _____________

    Une fois l’aspect préambulaire expédié, déclinons :

    1.Once Were Brothers ce sera un joli titre aux affiches… sauf qu’entre Robbie Robertson et Levon Helm, ça n’a pas toujours été les grandes amours… surtout vers la fin et l’après Band. Sans prébendes exigées, juste une affaire de reconnaissance et de couverture tirée…

    2. Moi, qui suis de parti pris, je reste attaché à Levon : un type qui fut capable de chanter tout en tapant sur des tambours, baguettes aux mains et charley + grosse caisse sollicitées des pieds, ça, ça m’épatera toujours… question coordination des 4 membres disponibles (anatomiques, les membres, et pas les 4 Canadiens du Band) sans compter la mobilisation des organes propres à la phonation, organisée, celle-ci, selon la tonalité ad hoc et le tempo convenable.
    Et, ce, même si Levon Helm n’a jamais concouru dans la même catégorie qu’Art Blakey, un « nègre » à ce qu’on m’a dit et sans le moindre filet de voix perceptible… ainsi qu’on peut malheureusement le constater ici :

    J’oublie Phil Collins et le drummer de Il était une fois… pas vraiment ma tasse de thé, ceux-là.

    3. Vous citez The Night they drove Old Dixie down. C’est bien… mais il ne fallait pas, en faisant cela, m’encourager à bavasser encore :

    Cette chanson est une affaire de rail road track historique avec confédérés impliqués. En gros, elle témoigne de la mort annoncée et avérée d’une ambition sécessionniste ainsi que du ressenti de Virgil, humble acteur/figurant dans un drame dont les enjeux le dépassaient.

    4. Levon Helm, bien après l’avoir interprétée, cette chanson, a incarné au cinéma une sorte de branquignol insoumis qui s’empare d’une locomotive pour manifester son désaccord avec un plan (social ?) de réorganisation du fret : mode aérien plutôt que ferroviaire.
    Encore une affaire de rail road… et de mort annoncée.

    Tout ça, je le sais car je possède un DVD du film END OF THE LINE.

    La rondelle, physiquement, se trouve maintenant à 830 km de Machincourt, du côté de Sisteron et j’avoue n’avoir regardé ce film qu’une seule fois, il y a quelques années.
    Il m’en reste ce souvenir : le terme « engineer » (= cheminot) avait été traduit en français par « ingénieur »… Authentique !

    https://en.wikipedia.org/wiki/Railroad_engineer

    5. Hygiène de vie et « gens qui sont en mer » ?
    Chaque matin, après mon diurétique, mon bol de café noir et deux ou trois cigarettes de tabac brun, je m’oblige à écouter une chanson que j’estime être parfaite… parfaite en sa forme, en ses lyrics, en son interprétation et, aujourd’hui, ce fut le White Rabbit de Grace Slick… mais ce jour-là, voyez-vous, c’était L’Ostendaise de Brel.

    Fallait donc pas, Hervé, vous inquiéter de « ceux qui sont en mer » : un simple effet indésirable de mon automédication.

    Une remarque en passant : -Une fantaisie toponymosémantique se niche dans les lyrics et Singapour devient Singapeur !… Admirable !

    6. Avant une devinette à destination du vétérinaire retraité (et qui ne lui résistera pas), un dernier moment d’émotion et de trépas optimiste.
    Ce n’est pas Adieu l’Emile évidemment, mais c’est dans l’esprit :

    (A suivre… et ceux qui m’aiment (d’un amour vraiment sincère) prendront le train…)

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  6. La devinette EXPRESS du jeudi, raccord aux aiguillages comme il se doit :

    Le thème du train se retrouve dans une quantité impressionnante de chansons américaines. Celui de la Mort aussi.

    Question :
    – Quel toponyme relatif à une ville américaine apparaît comme prénom dans le titre d’une chanson fameuse où le rail et la mort sont au rendez-vous ?

    Indice :
    – Celui qui porta ce prénom (pseudo) avait jugé bon de faire sonner le nom de la ville d’une manière plus euphonique.
    Je lui en sais gré.

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  7. TRS

    avant de me mettre à votre devinette, je rajoute à votre liste de batteurs-chanteurs Robert Wyatt, de chez Soft Machine . Quel choc, à l’époque! Un de ceux qui m’ont donné envie de tâter des percussions :

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  8. Sorry TRS(bien modeste pour une fois)
    engineer c’est celui qui est au plus près de l’engine – de la locomotive dans le cas des trains.
    Ça ne rend pas la traduction meilleure.

    ______________________
    conducteur, nom
    Personne qui conduit un véhicule, une machine. Conducteur de locomotive.
    cheminot, nom
    Personne qui travaille pour les chemins de fer.

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  9. TRS

    Me voici, me voilà !
    Je pense que vous voulez nous parler de The Ballad of Casey Jones , une chanson qui relate l’héroïsme de John Luther Jones, dit Casey Jones car il a vécu près de Cayce, dans le Kentucky, aux États-Unis, ville dont il tire son surnom.

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  10. Au fait, TRS, vous disiez que notre conducteur avait « jugé bon de faire sonner le nom de la ville d’une manière plus euphonique.» Ce n’est pourtant pas le cas :

    Cayce is centrally located in Kentucky’s westernmost county, Fulton. The name is a homophone of « Casey ».
    John Luther Jones’s nickname thus became « Cayce » Jones (« Casey » would later become the accepted spelling).

    wiki.en

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  11. > Leveto

    Vous avez probablement raison pour « l’homophonie » CAYCE/CASEY
    Moi, tout bêtement, j’avais imaginé autre chose en comparant ça:

    et ça, qui m’avait paru plus agréable à l’oreille et conforme à ce que j’avais entendu chanter :

    Et puis, d’une certaine manière, la première prononciation me rappelait trop Bécaud : « Mé qué mé qué mé CAYCE que c’est » :

    Et puis, comme vous êtes devenu mon confident privilégié, je vous avoue que, depuis, j’ai cet air qui me trotte dans la tête.
    C’est agaçant à la fin… et, depuis un an ou deux, je souffre de cet inconvénient : quelques paroles, une ligne mélodique viennent parfois s’incruster chez moi, avec insistance et persévérance… et pourtant Dieu sait si je ne chante jamais sous ma douche. – Pas question pour moi de répondre à de telles avances !

    Pensez-vous que quelques gouttes de Largactil en viendraient à bout ?
    ____________

    Soft Machine ?… *

    Je me souviens surtout d’eux pour ne pas les avoir vus, au plus profond d’une nuit de la fin juin 70:

    https://en.wikipedia.org/wiki/Kralingen_Music_Festival#Acts_on_the_main_stage

    Faut dire qu’il était bien tard, que j’étais un peu fatigué et qu’après Fairport Convention, ça l’faisait pas vraiment.
    On m’a réveillé ensuite pour le set de Pink Floyd.
    _________________

    > Le Brosseur

    Votre liste est vraiment épatante. Il y manque pourtant, à mon goùt, le RAILROAD WORKSONG des Notting Hillbillies.

    – Pourquoi ça, me demanderez-vous?…
    – Et bien, mon Brosseur, parce que la musique populaire américaine, quand elle se veut imitative, question locomotives, néglige trop souvent les percu’:
    Les vents oui, ils figurent à la production… Voir l’harmo de Charlie MacCoy ou l’accordéon d’Yvette Horner en goguette à Nashville
    Les cordes oui… évidemment, en plages rythmiques et pizzicati délicats qui signifient le whistle qui blows.

    Mais les percu’?… où sont-elles?… Alors que tant de pauvres bougres se sont ruiné la santé à cogner sur des rivets?…
    – Et bien, si longtemps à la tâche, ces pauvrettes qui percutent, viennent enfin se manifester à 0 minute 45 secondes, dans la version studio du RAilROAD WORKSONG… avec, délicatesse appréciée, un léger contretemps qui fait toute la différence entre lourdinguederies assénées et finesse proposée.
    ______________

    • Soft Machine?.. – Je n’y ai jamais été sensible, ni à l’époque ni même aujourd’hui. Il ne m’en reste que David Allen, vague descendance, un type que j’ai vu jouer, et aussi Gong… ambiance Camembert Electrique, avec la Cadillac Rose de DashielL Hedayat, garée dans un parking sordide et pas dans les allées du Château d’Hérouville…. « Hérouville » étant un toponyme qui vous aura permis d’en tirer matière à un billet… Il me semble et s’il me reste un peu de mémoire utile.

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  12. Repentir d’artiste que l’âge et les années auront endommagé :

    La « Cadillac Rose », c’était une Chrysler…. pour de vrai :
    ….

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  13. Moi, je n’ai rien à dire.
    J’interviens juste pour permettre à leveto de dépasser la barre des 65 commentaires.

    [Et maintenant vers les 70.
    Puis vers l’infini …et au-delà ! ]

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  14. TRS

    Rien à ajouter de spécial sur la prononciation de Cayce vs Casey, ce doit être une question d’oreille…
    En revanche, je vous déconseille le Largactil ( un bulldozer pour écraser un petit pois …), il y a sans doute mieux ( et meilleur ) à faire.
    P.S. :
    Hérouville, c’était il y a plus d’un lustre …

    TRA :I appreciate that , comme ils disent outre-Manche

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  15. ►Brosseur

    Rendons à Steve Goodman la paternité de la chanson :

    et à Arlo Guthrie, la version qui la fit connaitre

    Et ne boudons pas notre plaisir avec le même sur scène:

    N’oublions pas Willie Nelson

    Et encore moins Johnny Cash

    Et une mention particulière, pour des raisons toute personnelles qui me sont propres, à Judy Collins

    … il y en a d’autres, mais vous avez déjà de quoi faire votre choix…

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  16. >Le Brosseur

    Je vois que toujours vous tenaillent
    L’envie de causer et les rails.
    Soit… et, avec vous, divaguons
    Si vous tolérez mon wagon !

    1. Joe Dassin m’a toujours fait l’effet d’être un ‘chanteur de country refoulé’. Sa coupe de cheveux, tellement soignée et ridicule, signalait sa volonté d’appartenir à une sorte de confrérie où le capillaire (entretenu) valait pour signe de reconnaissance. A l’époque…

    2. Je n’ai jamais fait la moindre emplette d’un album de Joe D… juste une K7 où il faisait des reprises…notamment de Tony Joe White. Je l’ai peut-être encore dans mon foutoir.

    3. Le clip vidéo que vous proposâtes, cher Brosseur, est pitoyable, vraiment pitoyable.
    Il y avait vraiment plus ‘raccord’ : Joe Dassin et Nana Mouskouri dans une reprise variétoche du Freight Train Blues d’Elisabeth Cotten, cette légendaire boniche nègre chez les Seeger :

    4. Détail à caractère purement autobiographique : -Le « picking » et l’enchaînement d’accords du Freigth Train Blues me ramènent à mes premiers balbutiements et ridicules ambitions question musique :

    http https://www.youtube.com/watch?v=43-UUeCa6Jws://www.youtube.com/watch?v=43-UUeCa6Jw

    5. Maintenant et depuis que j’ai grandi grave, les tchoo tchoo trains ricains, folkloriques et aimables, n’ont plus pour moi qu’une saveur sirupeuse et gnan-gnan, proposée aux lyrics américains.
    (à suivre)

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  17. L’Europe, ce vieux continent incontinent et la France éternelle avec lui… et aussi Machincourt, pas de reste aux urinoirs, tous phares éternels, gardent un avis circonstancié sur le trafic ferroviaire musiqué :

    – Question opportunité de gang bang, traitée façon complainte plaisante :

    – Question tromperie quant à la destination (finale) et en dépit des paysages :

    – Question consommation et désillusions induites, toutes scénarisées habilement : fantaisies sémantiques et rendu raccord à l’écran :

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  18. Il s’agira de retrouver un toponyme organisé en trois mots tandis que quatre iraient mieux à mon goût, un toponyme à forte évocation ferroviaire.

    Contexte et élément de biographie :

    1.Aux temps pompidoliens, je possédais, en guise de monture, une 4L Renault, correctement débourrée et relativement à ma botte. Jamais je ne l’aurais abandonnée, laissée en plan sur un parking, pour suivre dans un train une tentatrice en excursion.

    2.Ma 4L et moi, un beau jour, avions donc décidé de faire halte dans un patelin X… elle pour des affaires de carburant et moi pour me taper une bière ou deux.

    3.A ce moment précis de mon existence et à une table voisine, se trouvaient un papa et une maman, visibles de dos et, vue de face, leur progéniture admirable… une beauté nordique, genre une Scarlett Johansson de 17 ans, follement appétissante.

    4.Nos regards se sont croisés, souvent, longuement, tendrement… et j’ai su alors qu’une telle créature ne pouvait qu’être la preuve de l’existence de Dieu. Et j’ai cru…

    5.Cette séquence langoureuse n’a guère duré plus cinq ou 10 minutes et, quand les deux parents se sont levés, elle les a suivis en m’adressant un dernier regard dans lequel j’ai lu comme une invitation, une promesse de félicité ou, peut-être, un simple regret.
    Puis, ces trois-là se sont dirigés vers la gare.
    Bien plus tard, j’ai mis Les Passantes à mon répertoire.
    ___________

    Question :

    Où s’est déroulée cette charmante scène ?

    Indices :

    -Ce toponyme T s’organise en 3 mots… alors qu’en 4 il serait plus conforme à l’idée que je me fais des choses.

    -L’un de ces mots est un hydronyme du genre masculin qui sonne comme un vieux rock & roll, du genre féminin.

    -Un autre de ces mots désigne un édifice dont il ne reste désormais quasiment rien.

    -Un autre patelin, dans la même région, dispose d’un toponyme structuré idem et qui est paronyme d’une épreuve sportive.

    -Le toponyme T figure au titre d’un enregistrement, sorti en 1970, assez célébrissime et assez long : 6 minutes et 6 mots au titre plus les 3 du toponyme, ce qui fait 10 si je compte bien.

    -Ce morceau a été enregistré/conçu/monté/orchestré selon une technique qui pourrait s’apparenter vaguement au spoken blues des Américains… sauf que c’est très différent, plus chic pour tout dire. Cette façon de faire, semble-t-il initiée par des artistes français, n’est désignée dans le métier que par un terme anglais qui n’existe ni au Wiki français ni, évidemment, au Wiki anglais. Bref, pas de terme explicite en français de France. Peut-être chez les Québécois? Va savoir avec ces gens-là?

    -Deux noms propres maintenant ?… O.K dudes… Fréhel et José Arthur devraient alors suffire.

    -Un objet trouvé ? Encore O.K… et ce sera « un gilet rouge »… parce que le ‘jaune’ n’est pas raccord, du moins pour la vêture tandis qu’autrement si.

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  19. TRS
    je ne découvre votre devinette que maintenant ( rentré tard de mes pérégrinations provençales, il m’a d’abord fallu mettre la touche finale à mon billet du jour et à sa devinette traditionnelle ) et ne me sens plus la force de repartir dans des recherches toponymiques. Je m’y mettrai dès demain matin, c’est promis, ne m’en veuillez pas !

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  20. TRS

    Me voici de retour, comme promis, avec Latour-de-Carol , commune des Pyrénées-Orientales, baignée par le Carol .
    Je comprends que vous auriez préféré un « Latour-sur-le-Carol » de quatre lettres mais les voies de l’administration sont impénétrables.

    Vous faisiez référence au célébrissime Carol de Chuck Berry

    et à la un peu moins célèbre Lettre à Monsieur le chef de gare de Latour-de-Carol de Brigitte Fontaine

    Notons que la rivière s’appelait tout d’abord l’Aravó ( nom pré-celtique formé sur l’hydronyme ar ). C’est le gros rocher sur lequel était construit le château ( aujourd’hui disparu ) qui s’appelait Kairolo au Xè siècle ( du pré-indo-européen kar avec diminutif ola ) et qui a donné son nom à toute la vallée et, par là, à a rivière elle-même.

    PS :je ne sais pas vous, mais, moi, j’ai naguère profité du train jaune. Le soleil n’était hélas pas au rendez-vous et j’en garde un souvenir mitigé — et je n’y ai pas croisé de Scarlett Johansson qui aurait pu illuminer ma journée.

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  21. Supplément :

    — la technique musicale : le talk over ou parlé-chanté
    — José Artur : « Lettre à Monsieur le Chef de gare de la Tour de Carol » fut le premier disque pop de la semaine en langue française du Pop Club de José Artur
    — gilet rouge : celui de la chanson ( paroles ) bien sûr mais pourquoi pas celui des agents au service des usagers de la SNCF ?
    — l’épreuve sportive : Latour-de-France

    Reste Fréhel : la chanteuse, la commune ou le cap ? Je n’ai plus le goût de chercher le lien avec Latour-de-Carol, tant pis!

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  22. >Leveto

    Excellente réponse, assortie de ses judicieux suppléments, et pas une seconde je n’avais douté de vous.
    Faut dire aussi que moi, question indices, je fais dans la multiplicité, la générosité, l’abondance, l’avalanche car c’est bien dans ma nature d’être charitable…
    Tandis que vous, hum !… et a-t-on jamais vu, en terres chrétiennes, un rapiat tel que vous ?
    Votre devinette en cours se passera donc de moi.
    __________

    Je complète néanmoins votre réponse :

    – José Artur était là aussi pour les génériques qui annonçaient son POP CLUB.
    Il y eut celui de Claude Bolling et les Parisiennes, à jamais incrusté en ma mémoire, celui de Gainsbourg/Birkin (façon talk over), celui de Chagrin d’Amour (plutôt paléorap que talk over) et celui d’Areski/Brigitte Fontaine :

    José Artur, complètement mûr,
    C’est sûr, c’est sûr
    Ecoutez jaser José… etc.

    Magnifique !

    – Fréhel ? Bien que la chanteuse réaliste, née Marguerite Boulc’h, et Brigitte F partagent une certaine gouaille, ce n’est pas à la première qu’il fallait penser… mais plutôt à ce coin de Bretagne où la dernière a ses habitudes.
    Elle en a fait une chanson pour laquelle vous trouverez le lien You Tube vous-même.
    Contentez-vous de ceci et notamment à 40 mn 00 :

    https://www.franceinter.fr/emissions/qu-est-ce-que-tu-fais-pour-les-vacances/qu-est-ce-que-tu-fais-pour-les-vacances-26-juillet-2018

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