Les indices du mardi 24/03/2020

Chers amis confinés, bonjour !

Ma dernière énigme a été promptement résolue par TRS bientôt suivi par TRA. Bravo à tous les deux !

Pour les autres, un rappel de l’énoncé :

Le nom de ce village, désignant un relief banal, était déterminé par le nom en ancien français d’une production agricole au pluriel, comme on dirait Trifouillis-les-Oyes.

Ce déterminant a plus tard été confondu avec un mot d’une langue d’un pays colonisé passé en français avec un sens familier voire argotique pour désigner un endroit sans attrait particulier.

La décision a donc été prise de remplacer ce déterminant, qui était resté figé en ancien français, par sa forme moderne au singulier, éloignant ainsi tout risque de confusion.

Quel est ce village ?

et des indices :

■ une photo :

indice a 24 03 20

■ et un tableau :

indice b 24 03 20

Réponses attendues chez leveto@sfr.fr

Et à demain  si vous le voulez bien !

22 commentaires sur “Les indices du mardi 24/03/2020

  1. Journal de bord d’un confiné :

    – Jusque vers midi, je me suis mis au hublot à la fenêtre, histoire de voir comment allait le monde de Machincourt.

    Morne spectacle, à vrai dire… et pas la moindre maman sexy allant récupérer le(s) fruit(s) de ses entrailles au sortir des écoles… tout juste trois tracteurs agricoles, une bétaillère et le passage de ma fidèle factrice !… plus de vingt années qu’elle assure le job au Pony Express: c »est tout dire de son abnégation.

    Un moment, je me suis vraiment imaginé être à Marly-Gomont (02 469) :

    Une journée type dans le coin
    Le facteur, un tracteur et rien
    Enfin si, une vache de temps en temps (Meuuuh !)

    ____________

    Pour rappel :

    Pour autre chose :

    Cher Leveto, Ô Vous aux compétences immenses ès entités ruminantes, pourriez-vous me dire si, dans le clip vidéo apparaissent veaux ou génisses de la variété Blondes d’Aquitaine, mettons vers les 3:10.
    La robe alors montrée ne me semble pas être celle adoptée par les Holstein shootées et reshootées en pâture. Et, ce, dès la scène d’exposition…

    Bien sûr et en d’autres circonstances, je pourrais aller m’enquérir de l’avis de l’un des éleveurs de chez moi ou, très éventuellement, de celui de TRA, qui fut apprenti bouvier en son jeune âge… mais vous m’êtes tellement plus confortable !
    Bref, dois-je imaginer que, à l’instar de ceux de Machincourt-aux-Veels*, les éleveurs de Marly-Gomont portent une égale estime aux pisseuses de lait et à leurs proches parentes, celles vouées à mes entrecôtes ?

    Google Images me donne à voir la Holstein encore toute petite, conforme en cela à l’idée que je m’en fais :

    Il est vrai aussi qu’à Machincourt-aux-Veels, la Holstein est plus visible en pâtures que la Blonde d’Aquitaine, passablement confinée en stabulation. Je ne m’explique pas pourquoi. Mêmes mœurs à Marly-Gomont qu’à Machincourt ?
    ___________

    Bref, ces considérations d’ambiance bovine et le fait que Kamini a su mettre en avant un patelin de maigre importance démographique – comme peu d’autres avant lui l’avaient fait- ne sont pas vraiment là pour spoiler votre affaire, Leveto… Il s’agit juste d’un moment de connivence entre confinés dont un certain aspect ne vous échappera pas.
    _____________

    http://micmap.org/dicfro/search/complement-godefroy/veel

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  2. TRS

    comme Brosseur un peu plus haut, je pense que les jeunes bovins que l’on voit dans ce clip sont des Charolais, d’apparence un peu maigre et chétive, certes, mais à cet âge, c’est possible.
    La Blonde d’Aquitaine est, si mes souvenirs ne me font pas défaut, plus « jaune » que ça. Et la Simmental est une pie-rouge.
    En tout cas, la présence de steacks sur pattes en Thiérache est confirmée ici et sans doute ailleurs ( mais j’ai la flemme de vérifier ! )

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  3. Ayant fréquenté beaucoup de charolaises * dans la première partie de ma première vie professionnelle, je confirme que les bovins que l’on voit dans la stabulation semblent bien de cette race. Un peu chétifs pour des charolais, leveto a raison de le souligner, mais des charolais très probablement. Les tâches noires sur l’un des bestiaux sont toutefois douteuses : un croisement ?

    * Sans majuscule. J’ai fréquenté des Nivernaises, j’ai même souvenir d’une grande beauté qui était fille d’un éleveur de charolaises (voilà que je me mets à écrire comme TRS) et elle-même Nivernaise du Bazois, mais mon aire d’activité me conduisait rarement jusqu’aux collines du Charolais.

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  4. Mais oui, bien sûr, des charolaises sans majuscule ! Un steak de charolais avec un chassagne-montrachet.

    Les taches* noires : sans doute un croisement, en effet.

    *Sans chapeau. Et toc. ( ahah )

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  5. Oh, mais mon passage sur les majuscules n’était aucunement une ironie sur votre utilisation préalable desdites, c’était juste une façon de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une confidence sur ma vie sentimentale, juste sur ma vie professionnelle de quand j’étais jeune et conseiller agricole.
    Quoi qu’il en soit, vous avez raison de me rappeler que c’était enfin l’occasion de ne pas mettre de chapeau aux taches, occasion que je rencontre rarement et dont j’aurais dû profiter.

    Et puisque nous en sommes aux confidences (non sentimentales, quoique), je suppose que pour TRS comme pour moi, les principales occasions de dire « En avant blonde ! » ne sont pas advenues dans un pré où il s’agissait de mener un troupeau de blondes d’Aquitaine, mais au moment d’annoncer un standard du folk français à l’accordéon diatonique — d’aucuns diraient une scie, mais bon, elle eut son heure de gloire et elle permettait de s’exercer à l’improvisation sur une grille simple.

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  6. Merci Leveto pour votre expertise, fondée sur la nuance de la robe et sur vos souvenirs.

    Néanmoins, je soumets à votre œil exercé deux modèles de ruminants dont je suis bien en peine de dire lequel a la robe la plus « jaunasse ». Ces ‘exemplaires’ en compétition aux comices sont tirés de l’intègre iconothèque de chez Wikipédia :

    A- Portrait en pied (3 quarts profil) d’une Blonde d’Aquitaine:

    B. Portrait en pied (profil gauche) d’un Charolais membré:

    La nuance est bien mince si l’on y regarde bien…

    Mais baste ! et là n’était pas vraiment l’objet de mon propos initial… plutôt une affaire manigancée en « mode filigrane », doublement manigancée d’ailleurs.
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    Baste bis !… et passons au maudit Brosseur, contaminateur et sans masque, à qui je dois de vivre un moment de souffrance qui se traduit par la persistance d’avoir en tête d’un air quelconque, même la plus ridicule des chansons ou mélodies, et de ne pouvoir s’en débarrasser.
    Les acouphènes sont-ils aussi pénibles ?…

    Bref, mon Brosseur, quand vous vous avançâtes, question vaches que vous n’avez sans doute jamais fréquentées, une sorte de turbulence intime m’est venue… avec ricochet/écho francophone :

    1. Dans les seventies heureuses, existait une formation helvète de folk parodique, moqueur et infiniment sympathique : c’était Aristide Padygros.
    J’avoue qu’avec mon groupe de l’époque, nous en avions repris deux ou trois morceaux… mais pas La p’tite vache noire, celle qui appartient (pour de vrai) au répertoire des Siroteurs de Jus d’érable ou de Moonshine qui déchire</b:

    Faute de retrouver sur You Tube la version Padygros, j’ai cliqué sur celle de chez vous, Ô Infâme Suceur de sève et pervers inoculateur… Et depuis elle me trotte dans la tête, cette maudite chanson.
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    P.S : Puisque Jacques C s’invite ici, peut-être a-t-il eu vent d’Aristide Padygros ; il a le goût de l’histoire du Mouvement folk en France, je crois et, si ça peut lui donner une info’ sur mon passé : -Oui, j’ai su jouer « En avant blonde » sur un diato’… et puis, quand j’ai voulu m’atteler à La Valse des Balançoires (selon l’un ou l’autre des frères Desaunais, j’ai oublié lequel), j’ai revendu cet instrument décevant pour m’acheter vite fait un bouzouki dans une boutique à musique d’Amsterdam*.

    Ensuite, sur le coup de l’émotion, j’ai composé I’ve got the Bouse Okie,** un morceau qui n’a eu de succès qu’aux lisiers.

    * Véridique !
    ** Pas avéré du tout !

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  7. « TRA, qui fut apprenti bouvier en son jeune âge » (TRS)

    Hélas ! je n’avais pas la vocation …
    Et la terre était trop basse !

    [En revanche, j’ai un cousin qui est resté dans le métier et saurait, au seul coup d’œil, vous évaluer le poids d’un bestiau presque au kilo près !]

    Mais ici, pas trop loin de Bordeaux, nous avons la blonde d’Aquitaine et le bœuf de Bazas.

    https://www.sudouest.fr/2013/11/06/boeuf-de-bazas-une-appellation-exigeante-1221244-2757.php

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  8. TRS

    en effet la différence est parfois minime entre une blonde pâle d’Aquitaine et une charolaise blanchâtre vues de loin et rapidement (.en tout cas dans leur jeune âge, parce qu’une fois engraissées comme il faut, la différence saute aux yeux ).
    C’est pourquoi j’ai pris le temps de vérifier quelles étaient les vaches élevées en Thiérache et, si j’ai bien trouvé des charolaises, je n’y ai pas vu de blondes d’Aquitaine ( mais je sais bien qu’il n’y a pas tout sur internet ! ).

    TRA
    j’ai eu le plaisir de côtoyer sur les bancs de l’École un condisciple briard qui s’est, lors d’un stage loin de ses bases, pris d’affection pour les bazadaises ( avec minuscule — avec majuscule, je ne sais pas) du temps où la race était plus que confidentielle. Et c’est un peu grâce à lui et à ses efforts si elle a, aujourd’hui, la notoriété qu’elle mérite.

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  9. @ TRS : Votre « C’était une petite vache noire » me fait furieusement penser au rond balancé de Dol, danse du terroir de Dol-de-Bretagne, dont le titre de l’air principal est « Il était une vieille bique de 13 ou 14 ans ». Le thème du texte est très proche. L’air est très proche. Surtout, la construction des appuis, de la structure mélodique est la même. À moins que votre « petite vache noire » ne soit liée à une danse précise et identifiée, elle me semble furieusement être un simple décalque du rond balancé de Dol (pour qui il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’il y a une danse, ancienne, toujours dansée, à l’air toujours chanté — et cette danse est un exemple typique et conforme des danses du Pays gallo nord = du Nord Ille-et-Vilaine). Quelqu’un aurait donc volé la vieille bique de Dol-de-Bretagne et l’aurait déguisée en petite vache noire.

    @ TRS (bis) : Je ne connais pas Aristide Padygros, même si j’ai déjà vu passer son nom (peut-être ici-même, sous votre plume, une autre fois ?). Il faudra que j’écoute un peu ce que faisait ce groupe (car c’était bien un groupe et non pas un nom de personne, si j’ai bien compris ?).

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    Je connais en revanche très bien le bœuf de Bazas (en tout cas j’en ai mangé, dans son terroir d’origine).

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  10. @Jacques C.

    Effectivement, votre « Rond balancé de Dol » est très proche de »La p’tite vache noire ».
    J’y ajoute le fait (purement technique) que les deux chansons sont dites « en laisse » et, ici, toutes deux en AN.

    Je ne connaissais évidemment pas cette pure pépite venue de Bretagne. Heureusement, You Tube est là pour nous permettre de goûter à tout, le meilleur comme l’incomestible :

    Vous vous douterez bien, Jacques C, que mon estime pour les danses bretonnes n’en sort pas grandie. Comment des personnes d’âge mûr peuvent-elles s’adonner au ridicule, en groupe, en bande organisée et en salle polyvalente pour ensuite poster la chose sur You Tube ?… – C’est indécent, non !
    Même le trio vocal, mis en avant, affiche un « total sérieux » qui me laisse pantois.

    On est loin alors d’Aristide Padygros qui faisait plutôt dans la franche déconne… et loin de Johnny, si chanceux puisqu’il avait de bonnes excuses pour ne pas aller danser :

    Aristide Padygros, rigolo et insoucieux d’identité culturelle à la con, avait repris ce standard cajun dont je ne résiste pas à l’envie de vous en proposer une autre version, celle qui me va le mieux :

    Car j’adore cette façon fluide qu’a Doucet de faire sonner son violon et je n’échangerai jamais un fais dodo cajun contre trois barils de fest-noz.
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    P.S 1: Comme la discographie de Padygros n’est pas très présente sur You Tube,un peu de lecture en temps de confinage n’est pas négligeable… d’autant que Wolfgang Amadeus Mozart lui-même en a assuré la préface. C’est dire::

    Cliquer pour accéder à Padygros_Stories3.pdf

    P.S 2 : A peu près à la même époque, existait le groupe MACHIN, lui aussi abonné à la saine rigolade en mode folk. Machincourt, localité fictive lui doit beaucoup. ..Thiéfaine aussi.
    Usant alors de mon entregent, j’ai su y faire venir Gilles Kusmerück et sa formation de l’époque, Daisy Belle, laquelle comprenait aussi, au fiddle, le petit frère de Ben, ce garçon considérable qui fut l’âme de Grand-Mère Funibus, un « influenceur » quasi tutélaire et resté notoirement méconnu : le « son et le ton Malicorne » lui doivent beaucoup.

    (A suivre)

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  11. @ TRS : Oh, la version du rond balancé de Dol que vous avez trouvée est une assez mauvaise publicité faite au fest-noz, j’en conviens. D’abord, ce devait plutôt être un fest-deiz (= l’après-midi) pour les couche-tôt du coin, car le public manque de jeunes… et d’affluence. Il est rare qu’une salle des fêtes abritant un fest-noz soit aussi clairsemée ; normalement (enfin, avant les temps de crise actuels) on s’y bouscule et nombre de jeunes et de gamins font au centre des rondes irrévérencieuses et énergiques. Là, on croirait presque que seul 10% du public a été autorisé à entrer, de façon à respecter les distances de sécurité…
    Et le trio qui chante est non seulement anormalement sinistre, mais en outre un peu trop rapide. Cette danse est rapide et balancée, certes, mais pas expédiée à la mitraillette comme ils le font ! Dans l’idéal, il doit même y avoir des « temps surnuméraires » comme dans la Petite vache noire d’Aristide Padygros, temps en suspens permettant à chacun de retrouver tranquillement sa place. C’est un air qui demande une attention mutuelle entre chanteurs et danseurs, et une complicité dans l’irrévérence, et non pas deux univers séparés comme ici.

    Vous parlez ensuite de Machin, mais vous vous doutez bien que je les connais par cœur (à prendre au sens propre : je connais l’essentiel de leur répertoire par cœur — et je tiens comme un fait de gloire d’avoir fait éclater de rire Thiéfaine en parlant de Machin avec lui), tout comme je connais fort bien Ben — je crois d’ailleurs que vous nous aviez déjà parlé de votre fréquentation de son frère.

    Votre dernière vidéo ne peut que me réjouir. Rien n’est plus dynamique et n’exprime mieux l’âme de l’accordéon diatonique que le mélodéon (accordéon à rang mélodique unique).

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  12. @ leveto : J’ai envoyé il y a quelques minutes un commentaire, qui refuse apparemment de s’afficher (mais, comme j’ai pris depuis longtemps l’habitude de me méfier de WordPress et de copier — quand j’y pense — mes commentaires avant envoi, lorsque j’ai essayé de le renvoyer le bidule m’a dit que je l’ai déjà envoyé, oui, OK, mais alors pourquoi ne s’affiche-t-il pas ?).

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  13. Laisser le temps au temps, Jacques C., comme disait l’autre.

    Je n’ai aucune idée du pourquoi ça rame de temps en temps. Croyez bien que je fais mon possible!

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    TRS : j’ai fait un brin de ménage et j’espère que je ne me suis pas trompé dans vos instructions.
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    Tous les deux : continuez ce genre de discussion, j’adore ! Et ça me permet de découvrir des trucs ( bon, BeauSoleil , je connaissais, quand même ). Et si Brosseur en rajoute, je suis preneur aussi !

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  14. Retour vers les vaches de Thiérache qui n’étaient là (et en pesant filigrane) que pour signifier à Leveto ma désapprobation quant à l’idée qu’un patelin puisse abandonner son déterminant désuet pour s’en affubler d’un autre tout aussi has been… et qui, en outre, connote « pognon ».

    Pour les raisons suivantes quant au paysage actuel et à l’économie rurale :

    Au XIXe siècle, avec le décloisonnement de la région par le chemin de fer, les cultures aux faibles rendements, comme les céréales, ont été abandonnées au profit de l’élevage bovin.
    La Thiérache, comme le pays d’Auge en Normandie, s’est tournée vers la production de beurre (produit très valorisé sur le marché parisien) et de fromages (dont le maroilles, le vieux-lille et la boulette d’Avesnes). Comme en Normandie, les prairies ont été plantées de pommiers qui produisent un cidre de qualité.

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    Pour Marly-Gomont, il s’agissait d’une simple affaire de voisinage, de contiguïté et, pour tout dire, de géographie picarde. Il m’a semblé insupportable que Leveto puisse glisser en indice un instantané de 14/18, une prise de vue effectuée dans un département qui n’était pas le bon.

    Il a beau m’avoir accoutumé à tant de fourberies, jamais je ne m’y ferai vraiment. – Poil aux sentiments !

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