Les arbres ailleurs dans le monde

Il n’y a pas d’arbre qu’en France ! Je vous propose donc un tour du monde des quelques toponymes liés aux arbres que j’ai rencontrés lors de mes recherches ici ou là.

Je n’ai pas surchargé de liens cette page, je pense que vous êtes assez grands pour aller chercher les infos sur les villes par vous-mêmes.

 

 

Acacia

Adigrat (Éthiopie) : dans la langue sémitique locale, le tigrigna, ce nom signifie le « village (‘āddi) des acacias (gerāt) ».

Aulne

Erlangen (Allemagne) : Erlangun en 1017 pourrait être un « bois d’aulnes » (erlen) mais aussi le domaine d’un certain Erlo.

Bouleau

Bérézina : déjà vue dans cet article.

Berkeley et Birkenhead (Angleterre) : déjà vus dans ce commentaire

Chêne

Alburquerque (Espagne ) : de l’arabe abū-al-qurq, « chêne-liège », littéralement « père (abū) du liège (qurq) ». On donnera en 1701 le nom du duc d’Alburquerque, alors vice-roi de la Nouvelle-Espagne,  à la ville étatsunienne du Nouveau-Mexique. Il demandera toutefois que la ville soit nommée San Felipe de Alburquerque par déférence envers le roi Philippe V d’Espagne. Plus tard, le nom s’est réduit à Albuquerque, après la chute du premier r, sans doute par confusion avec le navigateur portugais Alfonso de Albuquerque.

Derwent : nom de quatre rivières anglaises et, par exportation, d’un fleuve australien. Le nom est d’origine celtique, dérivé de derw, « chêne », qu’on trouve encore en gallois ( derw) et en breton (derw ou derv) : c’est la « rivière aux chênes ».

Dubrovnik (Croatie) : ce nom est dérivé du croate dubrova ou dubrava, « chênaie », lui-même dérivé de dub, « chêne ». Cf. le russe dub et dubrava, le bulgare dăb et dăbrava, le tchèque dub et doubrova, etc.

Kildare (Irlande) : il s’agit d’une adaptation en anglais de l’irlandais Cill Dara qui signifie « le couvent (cill) du chêne (dara) ». Le terme cill est l’emprunt irlandais au latin cella qui désignait la cellule de l’ermite, puis l’ermitage et enfin le couvent. On connait en français des Celle, Celles, etc. Le chêne en question serait, selon la légende, celui que sainte Brigide a choisi pour y bâtir le monastère dont elle fut abbesse.

Oakland (Californie, USA) : lors de la colonisation espagnole, l’endroit fut appelé Encinal, « le bois de chênes verts (encina) », c’est-à-dire l’yeuse plutôt que le chêne quercus. En 1852, lors de l’incorporation aux États-Unis, le nom fut traduit par Oakland, « pays des chênes », avec ambiguïté puisque l’anglais oak, comme le français chêne, ne distingue pas les espèces. Il faut donc comprendre live oak comme en français chêne vert.

Figuier

Figueira da Foz ( Portugal) : la localité ne reçut le privilège de ville qu’en 1862 et était probablement caractérisé par un figuier (en portugais figueira). On rajouta plus tard l’indication da foz, « de l’embouchure », pour la distinguer de son homonyme Figueira de Castelo Rodrigo.

Oliveira_de_figueira
Oliveira da Figueira

Grosseto (Toscane, Italie) : ce nom est attesté dès le Xè siècle. Il semble issu d’un latin *grossetum, dérivé  de grossus, « figuier dont les fruits n’arrivent pas à maturité » (selon Caton et Pline l’ancien), au moyen du suffixe collectif –etum.

Genêts

Tizi Ouzou (Algérie) : ce nom est la francisation du berbère Tizi uzzū qui signifie « le col ou le passage (tizi) des genêts épineux (uzzū) ».

Hêtre

Bochum (Rurh, Allemagne) : noté Buokheim au XIè siècle, qui signifie « la demeure (heim) des hêtres (buok, à comparer à l’allemand moderne Buche) ».

Buchenwald ( près de Weimar, Allemagne ) : signifie « le bois (wald) de hêtres (Buchen) ».

Buchhorn ( aujourd’hui Friedrichshafen ) : le village nommé « la corne (horn) des hêtres (Buchen)» a servi en 1811 à Frédéric Ier à créer un port sur le lac de Constance, « le port (Hafen) de Frédéric (Friederich)

Bucovine ( région des Carpates,  partagée entre l’Ukraine et la Roumanie ) : en ukrainien, bukovina est un dérivé de buk, « hêtre », qui signifie « forêt de hêtres ».

Faial (une des îles des Açores) : faial est le mot portugais pour une « hêtraie », dérivé de faia, « hêtre », lui-même issu du latin fagus. Les navigateurs portugais ont été surpris de découvrir sur l’île une forêt d’arbres fort semblables aux hêtres européens, qu’ils ont appelés faias das ilhas, « hêtres des îles ».

Houx

Hollywood ( faubourg de Los Angeles, Californie, USA) : « le bois (wood) de houx (holly) », c’est-à-dire la  houssaie, est un toponyme anglais fort courant, comme en France La Houssaye, qui a été transporté aux États-Unis où il s’appliquait à des variétés américaines de houx. C’est ainsi que les époux Wilcox baptisèrent en 1887 un domaine qu’ils avaient acquis en Californie et dont ils ne soupçonnaient pas la future fortune.

If

York : déjà vu dans les commentaires accompagnant ce billet.

Yverdon (canton de Vaud, Suisse) : connue à l’époque romaine comme Eburodunum, où on reconnait les celtiques dunon, « forteresse », et eburo, « if ». C’est le même nom qui est à l’origine d’Embrun, avec une évolution phonétique différente, la forme Everdun étant attestée dès 1228.

Mancenillier

Manzanillo ( Espagne et Mexique, Costa-Rica Panama et Cuba) : déjà vu à l’occasion d’une devinette.

Peuplier

Los Alamos (Nouveau-Mexique, USA) : le nom remonte à la colonisation espagnole du XVIè siècle et signifie « Les Peupliers ».

Pin

Curitiba ( Paraná, Brésil) : le nom est issu du tupi et signifie « la pinède ». C’est un composé de ku’ri, « pin », et suffixe collectif -tiba.

Pommier

Alma ( fleuve de Crimée ) : ce nom est d’origine turque et signifie « pomme, pommier », comme en azéri, kazakh, kirghiz, ouzbek et turkmène. Il a servi à désigner anciennement des lieux qui par leur verdure, faite notamment de pommiers sauvages, tranchaient sur la steppe.

Almaty ( ancienne capitale du Kazakhstan) : la « ville des pommes» , en langue kazakh, avait été baptisée Alma-Ata par les Russes avec alma, « pommier » et  ata, « père, chef de famille » : c’était le chef-lieu des pommiers.

Apeldoorn (Gueldre, Pays-Bas) : Appoldro en 793 puis Apeldern au XIIIè siècle : c’est la ville des pommiers. Le néerlandais apeldoor procède d’un vieux nom germanique du pommier *apuldrô représenté aussi par le vieux haut allemand afholtra, le vieil anglais apulder ou apuldor, le vieux norrois apaldr.

Affoltern et Affatrach (Allemagne ) et Appledore (Angleterre ) sont des noms identiques au précédent.

Robinier

Oaxaca (capitale de État du Mexique du même nom  ) : il doit son nom à un poste militaire construit au XVè siècle par les Aztèques qu’ils nommaient Huaxyacac qui veut dire « au nez (yaca), c’est-à-dire à la pointe, du bois de robiniers » (huaxin) ». Le nom a été hispanisé en Oaxaca et a été rallongé en  Oaxaca de Juarez en 1806 en l’honneur de Benito Juarez qui fut président de la République mexicaine de 1858 à sa mort en 1872.

Roseau

Acapulco (Mexique) : le nom de cette ancienne bourgade aztèque  provient du nahuatl : acatl-, « le roseau »,  -pul-, « grand, beaucoup » et -co, suffixe locatif : c’est la cannaie.

Athabaska (rivière et ville du Canada): en cree (algonquin) le nom signifie « l’endroit où il y a des roseaux ».

Cap Canaveral (Floride, USA) : au temps de sa découverte par les navigateurs espagnols, il s’agissait d’une terre basse recouverte de roseaux, d’où le nom de Cabo del Cañaveral, « cap de la Roselière ».

Roulers (Flandre occidentale, Belgique) : le nom d’origine flamande est attesté depuis 821 sous la forme Roslar, composée de ross ou roes, « roseau ( cf. le gotique raus) et de laar ( vieux néerlandais lār), « clairière, essart, lieu habité ». La forme française provient probablement d’une ancienne variante flamande *Rōslēr.

Santal

Vientiane (capitale du Laos) : corruption en français du nom laotien Vieng-Chan qui signifie « la ville (vieng) du santal (chan) ».

Tilleul

Leipzig (Saxe, Allemagne) il s’agissait au Xè siècle d’un village dont le nom slave Lipsk est un dérivé en -sk de lipa, « tilleul » c’était « le village des tilleuls ». Au XIIè siècle, les conquérants allemands ont adapté le nom d’une part en Libzi et, en latin médiéval Lipsia, et, d’autre part, en Lipzic d’où procède la forme moderne Leipzig. Notons que les étudiants de la ville ont savamment et plaisamment créé, à partir du grec lindos, « tilleul », les noms de Lindenstadt, Lindenburg et même Lindopolis.

Lindau (Bavière, Allemagne) : le nom, attesté sous la forme latinisée Lindavia en 1268, a, en allemand, une étymologie facile : c’est « l’île (au) des Tilleuls ( linde, vieux haut allemand linda). Il existe une autre Lindau en suisse alémanique, dans le canton de Zurich.

rog

La devinette

Il vous faudra trouver le nom, issu de celui d’un arbre, d’une grande ville exotique. Ce nom est une traduction, dans la langue des premiers colons, du nom indigène. et sera repris tel quel par les occupants temporaires suivants Le nom français est une adaptation, sans doute influencée par un paronyme, de ce même nom.

■ un  indice végétal :

indice a 17 05 20

■ un indice historique :

Map from “A History of the United States for America  for Schools” 1895

Toutes les cartes sont sur la table : à vous de jouer !

Réponse attendue chez leveto@sfr.fr

37 commentaires sur “Les arbres ailleurs dans le monde

  1. Vous faites d’Almaty la capitale du Kazakhstan. Je ne sais pas ce qu’il en était lorsque ce pays était une république membre de l’URSS, mais ce n’est pas le cas au moins depuis son indépendance. La capitale du Kazakhstan est Astana (bien connue des amateurs de courses cyclistes, puisqu’une équipe cycliste professionnelle est nommée d’après elle), tandis qu’Almaty est « seulement » la plus grande ville et le cœur économique du pays.

    J’aime

  2. Jacques C

    vous avez raison. Je suis allé un peu vite en besogne : Almaty n’est plus la capitale du Kazakhstan depuis 1997.
    Je corrige ça, merci !

    J’aime

  3. On pourrait ici évoquer une des collines de Rome (et un des quartiers actuels) : le Viminal (qui ne fait pas partie des sept collines canoniques), qui doit son nom à l’osier (« vimen » en latin).

    —————-
    Au temps de mon enfance lointaine et campagnarde, on pouvait encore voir au bout des rangs des vignes de chez moi des pieds de « vime », osier qui servait à attacher la vigne (mais qui, du temps de mon père, avait déjà été remplacé par de la ficelle « lieuse », puis par des petites tiges de menu fil de fer, et enfin par des agrafeuses spécialisées).

    J’aime

  4. Mais je ne demande qu’à apprendre (et à découvrir d’autres musiques …)

    dixit Leveto, avide d’édification, sur un autre fil…

    ______

    O.K ! mon garçon méridional !… et munissez-vous maintenant d’un cahier, d’un crayon bien « taillé » et prenez des notes, en diatonique ou en chromatique, n’importe… du moment que vous écoutez bien!

    Aujourd’hui, en ce lundi déconfiné, nous parlerons donc finement des pipes, qui sont un very vaste sujet !

    1.Celles-ci ne sont toutes pas forcément ce que vous imaginez, mon cochon. Il en est certaines qui méritent l’estime universelle et ne passent pas par la bouche gourmande mais bien par l’oreille.

    2.Commençons pourtant par débroussailler le terrain en évacuant d’un revers de main dédaigneux les propos d’un incompétent, notoirement surestimé :

    On était du même bois, un peu rustique, un peu brut
    Dont on fait n’importe quoi sauf naturellement les flûtes

    Ce Sétois ne fut pas avare de sottises assénées avec souci méticuleux de la rime (à rien) qui frime… et chacun sait que « bien tailler une flûte » (ou une pipe) est un exercice qui n’exige aucun diplôme particulier : une humble et bonne travailleuse, sincère, simple et disponible, peut se consacrer aux pipes à la chaîne ou à celles en vieux chêne.
    Voir un modèle/exemplaire ci-dessous :

    https://francoisdalpipes.com/produit/apple-chene-fossile-gris-ebonite-bleu-de-prusse/

    3. Vassiliu, trempé autrement, s’est montré plus compétent en matière de flûtherie… de piperie :

    – Dites-moi quel est le meilleur bois pour faire une pipe de choix ? – Bois de bruyère ?… moi, je n’sais pas.
    – Bois de Boulogne, nous dit papa

    4. Selon mon opinion d’enseignant émérite, mon garçon, les meilleures pipes sont irlandaises et, faute d’essences locales, elles sont made in bois exotique : Uilleann Pipes are usually made from African Blackwood or black ebony.

    5. Et maintenant, pour me montrer raccord ici avec le toponymique bois d’arbre qui donna Kildare, un moment trad’ avec ça :

    Une fois la chose esgourdée, Leveto, vous pourrez exprimer votre émotion en moins de 20 lignes qui diraient en quoi les délicates Uilleannn Pipes l’emportent à l’aise sur les binious des fanfares de Bretagne, pourtant si typiques.
    ______________

    NDLR : TRS, reconnu dans toute sa rue pour son sens de la famille et de la transmission par le sang, après avoir déjà évoqué ici, à quelques reprises, la Carter Family, vous entretiendra sans doute, un jour ou l’autre, de la descendance de Ted Furey, fiddler historique et figure des seventies trad’.

    D’ici-là, il invite Jacques C, chroniqueur implacable impeccable, à vous dire quelques mots quant aux Sœurs Goadec, si sexy en leur temps.

    J’aime

  5. Pour les sœurs Goadec, je n’ai pas grand chose à en dire, n’ayant jamais eu la chance de les voir chanter. J’en connais bien sûr l’importance dans la popularisation des gwerzoù (chansons tristes… pas du tout faites pour danser) et leur rapide adaptation aux chansons à danser, faisant d’elles dans les années 1960-1970 des stars des festoù-noz. En fait, pour une fois, je pense qu’un tour sur Sainte-Wiki suffit.

    En revanche, la présence de Kildare dans l’énumération du billet, puis votre retour sur ce lieu via votre extrait, et enfin votre ouverture vers des « sœurs », m’obligent à évoquer Soeur Fidelma, parfois également nommée Fidelma de Kildare, personnage remarquable bien qu’imaginaire, héroïne pleine de tempérament de romans policiers médiévaux. Supposée vivre au VIIe siècle de notre ère, sœur d’un des cinq rois qui se partageaient alors l’Irlande, juriste de haut-grade… mais également religieuse ayant passé quelques années dans le couvent de Kildare, Sœur Fidelma est une enquêtrice fascinante et haute en couleur (rousse comme il se doit). Ses enquêtes nous font découvrir l’Irlande du VIIe siècle (et quelques autres lieux, puisque les deux premiers romans se situent en Angleterre et à Rome), où le célibat des prêtres n’était encore qu’une préconisation minoritaire et controversée d’un courant du christianisme, où des monastères conhospitae pouvaient accueillir à la fois des hommes et des femmes (autorisés à se marier entre eux et y élever leurs enfants !), où les femmes irlandaises bénéficiaient pratiquement des mêmes droits que les hommes (fait unique en Europe, il faut le reconnaître) et pouvaient être totalement indépendantes et occuper des fonctions majeures, etc. Ces romans sont à la fois d’excellents romans policiers, avec des mystères fort bien construits et des enquêtes fort bien menées, et des pépites historiques.

    J’aime

  6. TRS, au risque de vous décevoir, je n’ai pas vraiment apprécié ni ressenti d’émotion particulière en écoutant vos Irlandais. J’ai certes entendu la belle voix du chanteur s’exprimant sur une mélodie a minima et accompagné par un ( ou des ? ) instruments que je suppose être les pipes qui font toute votre joie. Cela m’a rappelé l’harmonium dont jouait sœur Marie Berthier* pour accompagner les petits chanteurs de la paroisse de Marausssan ( Hérault ).

    Question Irlandais, j’en étais resté aux Pogues… c’est vous dire !

    *pour les non initiés, c’est elle.

    J’aime

  7. @ leveto :

    Les Pogues sont d’excellents échantillons de l’Irlande.

    En revanche, il est amusant que vous ayez mis en exergue la chanson Dirty old town qui a été écrite par un Anglais et parlait d’une ville industrielle d’Angleterre. À votre décharge, de nombreux Irlandais eux-mêmes croient qu’elle a été écrite par un Irlandais et qu’elle concerne Dublin, car ses reprises les plus célèbres sont celles de groupes ou artistes irlandais (notamment celle des Pogues), mais en fait pas du tout…

    Un ancien batteur comme vous aura peut-être plus d’affinités avec ce style-là ? C’est l’intro d’un film où il est également question d’un couvent de « sœurs » irlandaises, mais à l’exact opposé de Sœur Fidelma (et la scène qui suit cette scène d’ouverture est assez insoutenable, comme une partie du film, ce qui ne l’empêche pas d’être admirable dans sa réalisation et sa dénonciation de l’obscurantisme sexiste, ultra-conservateur et esclavagiste qu’était devenu le catholicisme irlandais au XXe siècle). Cette scène d’intro reste uniquement musicale.

    J’aime

  8. Jacques C

    Je découvre grâce à vous que la Dirty Old Town n’était pas irlandaise! ceci dit, je ne m’étais guère posé la question, pensant benoitement que des Irlandais devaient chanter l’Irlande …

    Quant aux Magdalene sisters , dont je parlais dans ce billet, il était si fort et dérangeant que sa bande son s’effaçait derrière lui ( ce qui, à la réécoute, est un peu dommage).

    J’aime

  9. @Jacques C, hier

    C’est amusant, ce que vous me dites : – Pas une seconde je n’avais songé à Sœur Fidelma tandis que je m’interrogeais davantage sur la pertinence d’inscrire au registre des entités botaniques à caractère ligneux le genêt ou le roseau… tout en hésitant aussi quant au houx.
    Alors maintenant, je vais vous narrer quelque chose qu’à votre insu vous m’avez remis en tête, une affaire à épisodes :

    Séquence N°1 :
    Vers janvier 2008, je fais du recrutage en vue de constituer une liste avec un peu de femmes pas trop gourdasses, pouvant faire joli et surtout moderne dans le décor.
    Je jette alors mon dévolu sur Bénédicte K, une petite bonne femme ni laide ni sexy mais tout de même adorable, malgré une maigreur apte en faire une doublure présentable de sainte Brigitte confinée en son chêne.
    Cette Bénédicte, loin d’être une proie facile et invitée à faire de la figuration électorale, était d’un tempérament farouche.
    Comme elle avait des putains de diplômes en botanique, elle gagnait sa vie dans un cabinet d’expertises environnementales.
    Elle et moi, tout au long de mon ultime mandat, nous nous sommes très bien entendus : estime réciproque, pas la moindre embrouille et une certaine connivence.
    __________

    Séquence N°2 :
    Le 14 juillet 2018… Je ne suis alors plus « Maître du Monde de Machincourt » mais je me trouve avec un souci, question plantes vertes indésirées : une sorte de monstruosité avec feuilles impressionnantes s’est installée chez moi. J’en cause à Bénédicte qui me dit : – Ne vous en faites-pas, il s’agit sûrement d’un « catalpa à feuilles verticillées », ces dernières se présentant sous une envergure peu commune qui peut effrayer les âmes contemplatives… Mais faisons, voulez-vous, maintenant quelques pas ensemble jusqu’à chez vous afin que j’authentifie l’intrus.
    _________

    Séquence N°3 (les mêmes, le même jour, un peu plus tard et derrière une bière chacun)

    Moi : -Tu sais, ton catalpa ricain, ça m’évoque les sassafras d’Obaldia.
    Elle : – ?????
    Moi : – Tu n’as donc jamais eu vent Du Vent dans les Branches de Sassafras ?
    Elle : -Ma foi non… mais dites m’en davantage, mon vénéré ancien maire.
    Moi : -Tu vois, charmante Bénédicte, tu m’as appris le mot CATALPA… pour m’acquitter de cette dette, je te donne l’HYPOTYPOSE !
    Elle : – ?????????????? -Hum, ça m’a l’air très joli, ça, mais c’est quoi au juste ?
    Moi : – Je vais t’expliquer; tu peux prendre des notes et même un autre demi… une rousse pour toi, je crois?

    De fil en aiguille et de bières en bières, la conversation roula aux prescriptions de lecture et à une proposition de prêt d’ouvrages censés être raccord avec nos humeurs littéraires respectives…. celles du moment ou de toujours .

    Je lui ai donc fourgué Obaldia et Tennessee Williams (Soudain l’été dernier) tous deux rapport à l’hypotypose, aussi la Jeanne d’Arc de Delteil (parce que ça, c’est la classe absolue) et Quand sort la recluse (parce que ça venait de « sortir » en magasin).

    Elle, elle m’a ramené de ses étagères une BD à la con (avec un espadon mystérieux et jaune), un roman dont j’ai oublié le titre avec Nicolas Le Floch et une série de very short enquêtes avec une nonne finaude au casting dont je n’avais pas vraiment mémorisé le nom… mais, maintenant que vous m’en avez parlé, ça m’est revenu. Merci Jacques C. !

    Les deux premiers ouvrages – la BD et Le Floch – me sont tombés des mains et je crois bien que j’ai dû lire 4 ou 5 épisodes du recueil De la Cigüe pour les Vêpres.

    Bref, Jacques, je ne vous remercierai jamais assez pour votre commentaire : il m’a donné l’occasion de souvenances un peu remisées dans un recoin de ma mémoire… d’autant que le patronyme de Bénédicte, c’est KILLIAN, et ça, ça sonne comme un nom de bière irlandaise. Je n’y avais jamais pensé à son propos car, à Machincourt, elle est désignée à l’oreille selon « Qui-Liant ».

    En fin de journée, je la contacterai pour avoir son opinion de botaniste quant aux genêts et roseaux considérés au titre d’arbres.
    Elle saura sans doute me dire aussi quel modèle de tronçonneuse est le mieux adapté au faucardage des roselières d’ici.

    Pas de vidéo montrant la fratrie CORRS: – On y compte trop de belles filles !
    A la place, une belle feuille:

    J’aime

  10. sleazy | ˈslēzē |
    adjective (sleazier, sleaziest)
    1 (of a person or situation) sordid, corrupt, or immoral.
    • (of a place) squalid and seedy: a sleazy all-night cafe.

    un clic sur CC [en bas à droite de l’écran] pour un peu d’aide

    J’aime

  11. Pour varier un peu les essences, je signale l’existence d’une ancienne cité grecque de Chypre qui doit son nom au pistachier thérébinthe, et dont le nom survit maintenant dans celui d’un village.

    On en trouve mention en page 159 de l’ouvrage (un peu léger, mais de bonne tenue) « Le dialecte grec ancien de Chypre », de Markus Egetmeyer (un joyeux luron !) :

    https://books.google.fr/books?id=YJOayqdpqOgC&pg=PA159&lpg=PA159&dq=pistache+toponyme&source=bl&ots=1xZqg0gaVt&sig=ACfU3U222iTYjfolBWMA8y9pNT30WOPfMg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjup7iU9b_pAhXO3YUKHYFFDyoQ6AEwAnoECAcQAQ#v=onepage&q=pistache%20toponyme&f=false

    https://en.wikipedia.org/wiki/Tremetousia

    [Les botanistes discutent encore pour savoir s’il faut mettre pistachier et manguier dans le même famille.]

    J’aime

  12. Il n’a pas d’arbres qu’en France…
    ……

    Cette fine observation m’amène à en évoquer un, un autre et un vrai, au nom charmant… et à considérer sa dispersion toponymique en plusieurs endroits de notre vaste monde.

    On le rencontre, établi de manière naturelle et selon les taxons, dans les deux hémisphères qui nous sont disponibles.

    Pour qui, en 2020, en aurait l’envie et le terrain, moyennant une dizaine d’euros, un pépiniériste pourrait lui fournir un plant de 15 à 20 cm.

    Une fois sa croissance achevée, du haut de ses 20 mètres atteints (et avec un certain dédain), il toiserait roseaux et genêts.

    On prête à cet arbre des vertus diverses dans les domaines de la pharmacopée indigène, la menuiserie, la construction navale et même, en cuisine, son apport à la qualité gustative et à l’onctuosité des sauces.

    Ce nom d’arbre désigne aussi des endroits remarqués et sans doute charmants… On compte ainsi 6 occurrences (dont un hydronyme et un oronyme) aux simples USA.

    ______________

    Ce préambule obligé étant asséné, passons aux choses sérieuses et/ou plaisantes de la toponymie sur écran plat :
    1. A l’école de VVLT, on apprend que bien des toponymes relèvent d’une confusion à l’oreille, entérinée par la suite dans l’usage et, au final, officialisée en leur graphie.

    2. Pour ce qui est de cet arbre botanique, il en va un peu de même concernant son étymologie :
    L’hypothèse signalée au CRNTL et à Etymology on Line évoque une sorte de paronymie survenue entre le nom d’une plante européenne très commune et la désignation qui s’ensuivit de cet arbre tout nouveau.
    Un truc du genre : dire ANCHOIS POMMIER pour François Premier.

    Cette hypothèse venue d’auto-avérés spécialistes, bien que rigolote, se heurte à la réalité botanique : la plante européenne culmine à de dérisoires centimètres altimétrés et ne soutient vraiment pas la comparaison avec de si grands arbres.

    On a parlé aussi de vertus médicinales communes… mais on raconte tellement de choses !
    ______________

    J’en viens à la question, en ce jour d’Ascension et d’élévation :

    – Dans l’hémisphère sud, il est un endroit portant ce nom d’arbre mais dont une hypothèse étymologique cause pourtant d’une mispronunciation : – Ces Anglais bafouilleux auraient déformé des termes évoquant une partie de notre fabuleux Hexagone… du moins selon ce qu’en dit Wikipedia.

    La « question », une simple affaire d’oreille, est donc celle-ci :

    -Quels quatre mots français auraient pu entretenir, en trois mots englishés, la confusion ?

    Les propositions de réponse devront parvenir, par voie d’huissier accrédité, chez leveto@sfr, le plus intègre de tous les arbitres.
    ___________

    D’ici-là, et faute de vidéo very explicite dispo’, une faveur maintenant accordée au Gabier Fou… s’il goûte toutefois les conséquences juridiques du braconnage et les exils démesurés en mode maritime;

    – Avec ça, ça l’f’ra ?

    D’ici-là encore, Jacques C. aura eu un avis sur les trios vocaux d’antan : les Sœurs Gloadec v/s The Young Tradition

    D’ici-là, enfin, Leveto me remerciera de lui avoir épargné une quelconque expertise, question instruments convoqués.

    J’aime

  13. « -Quels quatre mots français auraient pu entretenir, en trois mots englishés, la confusion ? » (TRS)

    Il s’agit de « L’Arbre à Came » (4 mots), très commun dans le 9-3 et dans les quartiers du nord de Marseille.

    Aux Youfessés, ça devient Arkham, ville très bath du Massachussets, célèbre par sa Miscatonic University et son Asylum. (Pour les chauves qui sourient, c’est aussi très bat …)

    [Ooui, je sais : Arkham, c’est un seul mot, pas trois. Mais « trois en un », n’est-ce pas ce mystère de la Trinité, que nous célébrons en ce Jeudi de l’Ascension ?]

    J’aime

  14. Quand la cornemuse évoquait la voix humaine [The Young Tradition]
    Maintenant c’est le saxophone
    « Mais bientôt, l’ambition du jeune Sax grandit, et il souhaite créer un instrument d’orchestre dont le son se rapproche au plus près de la voix. En 1840, il met au point le saxophone, fait de métal et doté d’une perce (corps) conique, contrairement à la clarinette dont la perce est droite. »
    https://www.franceculture.fr/musique/saxophone-itineraire-dun-instrument-singulier

    J’aime

  15. De TRS à TRA (14h 09) :

    N’ai-je donc tant vécu que pour votre infamie :
    Piètres vannes à deux balles, hors sujet cher ami !
    Je vous causai «contrées»… et vous me dites 9-3 !
    Qui quête sens et essence, ne tire rien chez TRA

    Un garçon comme vous, d’humeur si peu maritime, mérite de se voir infligé proposé, à l’heure du tea, un sea shanty opportun :

    J’aime

  16. Je viens de découvrir il y a quelques minutes dans ma boite aux mels des réponses à une devinette que je n’ai pas posée !Ils sont vraiment trop forts, me dis-je in petto !

    Et puis, j’ai vu le commentaire de TRS dans lequel cette devinette est née.
    Les valeureux donneurs de bonne solution sont Un Intrus et Brosseur.
    Je laisse à l’auteur de cette devinette le soin d’en livrer la solution.

    J’aime

  17. Bravo à l’Intrus et au Brosseur… sans oublier bien des remerciements au go-between du 84

    1.Dans les sixties, j’ai connu deux violents chocs théâtraux : Marat/Sade et Du vent dans les branches de Sassafras. C’est moins facile à recycler que Cyrano mais je m’en accommode.

    2.On raconte que le sassafras tiendrait son nom du saxifrage, version espingouine. Si des gens sérieux le disent dans les dictionnaires, on peut les croire… ou ne pas y croire, vu la disproportion des entités botaniques et le fait que les premiers colons n’étaient pas spécialement tous victimes de la berlue.

    3.La chanson des Young Tradition invitait à aller en direction de la Tasmanie, anciennement dénommée le Van Diemen’s Land, là où poussent en quantité bien des sassafras autour d’une localité du même nom.
    La piste à suivre était grossièrement signalée ainsi à la boussole : ça, ça l’f’ra !

    4. South Australia, un thème que j’ai joué (et chanté) des dizaines et des dizaines de fois, rectifiait le tir et réorientait vers l’Australie :

    The name Sassafras is derived from a mispronunciation of South of France, which the area is said to resemble.

    5. J’ajoute qu’un fondu de musique cajun ne peut ignorer que les feuilles de sassafras, une fois séchées et pilées, servent d’épaississeur de sauce dans les cantines des bayous.

    J’aime

  18. @ TRS :

    Vous semblez avoir ces temps-ci une prédilection pour les bières irlandaises (aussi rousses que Sœur Fidelma). Après la Killian’s, voici la Kilkenny. Les deux me conviennent.

    J’aime

  19. « Ces Anglais bafouilleux auraient déformé des termes évoquant une partie de notre fabuleux Hexagone… du moins selon ce qu’en dit Wikipedia. » (TRS)

    « The name Sassafras is derived from a mispronunciation of South of France » (TRS)

    ——————————–
    Nous ne devons pas avoir la même édition de WP;
    Voici ce que dit la mienne :

    « The name « sassafras », applied by the botanist Nicolas Monardes in 1569, comes from the French sassafras. Some sources claim it originates from the Latin saxifraga or saxifragus: « stone-breaking »; saxum « rock » + frangere « to break »).[9][10] Sassafras trees are not within the family Saxifragaceae. »

    https://en.wikipedia.org/wiki/Sassafras

    Quant au CNRTL :

    « Étymol. et Hist. 1590 arbres de sassafras (Brieve description de Virginia, 24 ds Delb. Notes mss); 1612 sassafras (M. Lescarbot, Hist. de la Nouv. France, éd. Tross, t. 2, p. 468 ds Gdf. Compl.). Empr., comme l’angl. sassafras et le port. sassafrás, à l’esp.sasafras (1595, sarsafras, Fr. A. de San Miguel ds Fried.), d’orig. incertaine, peut-être issu d’une forme mozar. de saxifraga « saxifrage » (v. NED et Cor.-Pasc., s.v. saxifraga); l’écorce de cet arbre est utilisée, comme la saxifrage, en infusion contre certaines maladies. »

    https://www.cnrtl.fr/etymologie/sassafras

    [Les commentaires de ce blog étant consacrés plus à muser du côté d’Euterpe (ce qui n’est pas déplaisant) que de la toponymie, il convient de rappeler que le « mozar. » du CNRTL renvoie aux mozarabes d’Al Andalus, et non à Wolfgang Amadeus, dont la flûte enchanta bien Vienne, mais pas celle qui est sise dans la vallée rhodanienne.]

    J’aime

  20. TRA

    vous avez raté une marche!

    Le sassafras avec une étymologie d’après le français modifié anglais South of France dont parle TRS est la localité australienne, pas l’arbre !

    J’aime

  21. Si je comprends bien, je me suis ridiculisé une fois de plus …

    Ce n’est pas grave : j’ai l’habitude !

    —————-
    Mais on se perd un peu entre Sassafras en Tasmanie et son homonyme de la banlieue de Melbourne (pour qui WP propose cette étymologie) !

    J’aime

  22. Si j’avais su, j’aurais proposé Botany Bay : à une réponse aussi englobante, on n’aurait pu rien opposer.

    [Et, pour être mauvais joueur jusqu’au bout, je proteste contre l’avantage donné à Brosseur : le sassafras est surnommé « Laurier des Iroquois ». (De quoi perdre Montcalm !)]

    J’aime

  23. Comme vous avez pu le lire dans le dossier WIKi de mes racines; mes origines sont un croisement iroquois-schtroumpf.

    J’aime

  24. Le Brosseur a eu l’excellente idée de nous faire part de l’importance du sassafras dans la composition d’une boisson au nom ridicule, la Racinette, dont on espère que les conditions commerciales attachées au CETA ne nous feront jamais profiter.

    A sa suite, il me faut signaler tout ce qu’apporte le bois de sassafras en lutherie, question look.
    Voici, par exemple, un ukulélé vu de dos :

    – N’est-il pas magnifique de sobriété ?

    Mais allons maintenant aux grandes questions économiques qui agitent le monde : – My tailor is rich et une TAYLOR, ça coûte bonbon !
    Pour le modèle 814ce LTD Sassafras, il faut compter 4.500 euros !…. -VVLT ! (= Vous Voyez L’Tarif !)

    Il me faut évidemment vous la présenter avant que vous prenne l’idée de casser votre tirelire… histoire de voir/entendre si elle sonne bien, d’avoir une opinion éclairée sur ses mérites :

    Les plus observateurs auront noté que la table d’harmonie n’est pas en sassafras mais, comme il en va si souvent, en opportun conifère.
    Tel que précisé dans la notice, il s’agit ici du réputé Sitka Spruce, autrement dit « l’épinette d’Alaska »*.

    A moins de vouloir passer pour un total ignare en société, on ne confondra pas cette épinette-là avec celle des Vosges, question sens et essence… et respectivement dotées de proportions sans commune mesure.
    Ni avec cette autre épinette dont on enseigne l’usage à l’Auberge de l’Ecu : sa consistance ligneuse n’est qu’occasionnelle et tarifée à la prestation.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Picea_sitchensis

    J’aime

  25. De fil en aiguille (en aiguilles de Sitka Spruce ?) et passant par l’Epinette de l’Alaska, je découvre la redoutable Bière d’épinette et tous les ravages qu’elle occasionne dans la société québécoise.

    Pour s’en faire une idée, examinons un cas clinique, présenté sous la forme d’un docuvécu propre à inquiéter/alerter Machincourt et l’OMS quant à la santé mentale de nos gentils cousins nord-américains, lesquels peuvent être envisagés comme un cluster avec potentialité de propagation accélérée par les simples effets du CETA :

    Ensuite, explorons les conditions locales, telles que constatées et qui permettent d’envisager le pire à venir.

    A cet effet, Gus Thâtif, le meilleur et le plus speedy élément de la BSM, (= Brigade Sanitaire de Machincourt) s’est introduit incognito chez Paul Patates</b, un établissement montréalais réputé par la qualité autoproclamée de son menu et le ridicule de son nom d’artiste…. au piano, au piano de cantine.

    A la manière de Dame Tartine Rousseau, celle qui se fait une spécialité et une routine de moquer la graphie de programmations culinaires, il nous transmet, par bélino’, l’alléchant programme suivant, en toute sa saveur orthographique et sémantique :

    LA BOUFFE

    Véritable institution dans le quartier Pointe-Saint-Charles, nous y servons un menu simple mais Ô combien délicieux. Venez savourer nos populaire bière d’épinettes Bertrand la traditionnelle et Émilie la nouvelle génération, nos fameux hot dogs, hamburgers Angus, Poutine, poutine BBQ et italienne, notre réputé club sandwich, nos smoked meat et nos frites maison, épluchées à la main.
    Notre menu simple respecte les traditions et est élaboré depuis toujours avec des ingrédients de qualité supérieure.

    Complaisamment, on oubliera l’orthographe, retrouvée titubante, mais on s’inquiètera davantage, au diagnostic et au sémantique, de ces «frites épluchées» : -La truche, on l’épluche à l’économe, et la frite… soit on l’a, au quotidien, soit elle se mérite… en cornet ou autres dispositions accessibles à la fourchette .

    NDLR : TRS, ce fumeur impénitent et souvent furibard, déplore que Leveto, sur un autre fil, ait passé sous silence les fameux «Manille», cigares qui entrent en compétition toponymique avec les Havane, les Londrès et autres Monte-Christo… etc.

    J’aime

  26. Belle incursion en région sauvage
    Je vous soupçonne d’avoir contribué au texte [tournure et longueur(s)]
    ________
    – Un regret de vous avoir orienté vers les concoctions fermentées locales – par racinette interposée
    – Le plancher de sassafras – et la tenue dépourvue de bouton et autre fermeture ou agrafe – en introduction laissait présager un sujet annexe.
    – « Complaisamment, on oubliera l’orthographe » – encore une fois `

    J’aime

  27. bien rigolé en voyant La Semaine de la bière d’Épinette! Merci, TRS!
    ( pour le cigare de Manille, notez bien que je ne pouvais pas tout citer à propos de « manille »).

    Brosseur : je n’ai lu qu’en diagonale le « sujet annexe » que vous proposez. Ça a l’air très bien, il faut donc que je trouve le temps de le lire un peu plus attentivement…

    … mais c’est pas tout, ça!: j’ai un article à finir, moi, et une devinette à fignoler!

    J’aime

  28. Cette excellente et drôlatique vidéo est d’autant plus étonnante que l’auteur précise vers la fin que cette « bière » est sans alcool. S’il n’a pas l’excuse de l’alcool, je comprends la formule de TRS sur l’alerte que représente cette vidéo quant à la santé mentale de (certains)s Québécois. Brrr.

    J’avais aussi regretté l’absence du cigare, mais il était logique de limiter les indices, sinon ça n’aurait plus été du jeu (déjà que la concordance « conquête espagnole » et « manguiers dans la langue autochtone » ne pouvait conduire qu’aux Philippines). J’imaginais que, pour « finir en chanson » comme ce fut souvent le cas, leveto aurait pu nous proposer ce genre de clin d’œil (ou plutôt d’oreille : c’est une histoire de prononciation dans le deuxième couplet) :

    J’aime

Laisser un commentaire