Ayant poursuivi mon enquête, je complète mon précédent billet concernant les toponymes étrangers liés à un nom d’arbre. Il ne s’agit bien sûr pas d’être exhaustif, la tâche est sans doute impossible, mais de relever quelques noms plus ou moins connus parmi tant d’autres.
Cerisier
Giresun (Turquie) : le nom de cette ville est la survivance, avec adaptation à la prononciation turque, du grec Kerasous. Ce sont des colons de Sinope (plus à l’ouest sur la même côte) qui ont fondé Kerasous entre le VIIè siècle av. J.-C., date de la fondation de Sinope, et le début du IVè siècle av. J.-C., date à laquelle Xénophon la mentionne dans son Anabase. Le nom grec Kerasous ( génitif Kerasountos) signifie « abondant en cerisiers».
Chêne
Londonderry (Irlande du Nord) : la ville s’est développée à partir du IVè siècle autour du monastère que le bienheureux Colomban avait établi dans une chênaie. De là est venu son ancien nom irlandais Doire, « chênaie », d’origine celtique, dérivé de derw, « chêne », qui est devenu Derry en anglais. C’est le roi d’Angleterre Jacques Ier qui la mit en 1613 sous l’autorité d’une société de commerçants, l’Irish Society of London, en faisant une dépendance de Londres qu’on appelle depuis Londonderry. En 1719, cent vingt familles presbytériennes émigrées fondèrent une autre Londonderry dans le New Hampshire. En 1972 …
Maaseik (Belgique, Limbourg) : ce nom est un composé néerlandais de Maas, « Meuse » (fleuve), et d’eik, « chêne » (cf. anglais oak). Anciennement, le nom se réduisait à Eick ( noté Echa en 870, puis Eiche, Eicke, etc.) et le nom de la Meuse n’a été rajouté que plus tard ( Maseyck en 1034) pour éviter toute confusion avec des homonymes comme Aldeneick, Bergeik, etc. C’est de cette ville, dans le blason de laquelle figure un chêne, qu’est originaire la famille Van Eyck, rendue célèbre par deux peintres flamands du XVè siècle.
Potsdam (Allemagne, Brandebourg) : ce nom remonte à l’époque où le domaine slave s’étendait dans l’ouest de l’Allemagne, jusqu’à l’Oder. Cette situation a changé vers le XIIè siècle quand les Allemands ont refoulé les Slaves vers l’Est. On comprend ainsi que, dans des documents du Xè siècle, Potsdam soit appelé Potsdupimi ou Potsupimi, nom slave où on reconnait la préposition pod, « sous, près de », et dub, « chêne » ( au pluriel dubimi ou dubmi). Quand ce nom n’a plus été compris, il a été altéré et transformé par l’étymologie populaire : de là Potsdam qui semble, en allemand, un composé de damm, « remblai, digue, quai », et de pots-, substitut de Gottes dans certains jurons analogues à notre « sacrebleu ».
Coudrier
Hasselt (Belgique, Limbourg) : ce nom, attesté au XIIè siècle sous les formes Hasluth et Hasselth, est issu du vieux néerlandais has(e)lût, « coudraie », dérivé de hasel, « coudrier », au moyen du suffixe collectif -ût. En néerlandais moderne, le coudrier se dit hazelaar, mais le nom simple subsiste dans l’allemand Hasel et l’anglais hazel. Il s’agit d’un nom indo-européen *kozelos, devenu par ailleurs en latin classique corulus puis par métathèse en latin vulgaire colurus, d’où procède le français coudre devenu « coudrier ». C’est de ce colurus, accompagné du suffixe collectif -etum qu’est issu le français coudraie, et les toponymes correspondants, comme par exemple Corroy-le-Grand et Corroy-le-Château en Belgique wallonne.
Frêne
Esch-sur-Alzette (Luxembourg) : dans le dialecte haut allemand qu’on parlait dans cette région, le nom est attesté Esch uf der Ailest en 1541. Le nom de l’Alzette est un diminutif d’Alze ou Alise, du très productif hydronyme pré-celtique *alis. Le nom de la localité est, lui, issu du vieux haut allemand Asc, d’où procède l’allemand moderne Esche, « frêne ». Les formes plus anciennes du toponyme ( Asko en 925, Asche en 1086 et Asca en 1124 ) confortent cette hypothèse.
Mûrier
Perth (Grande-Bretagne, Écosse) : on reconnait dans ce nom, sans doute celtique, le gallois perth, « arbrisseau épineux, mûrier, ronce », mais cette hypothèse reste à confirmer. Une autre étymologie, toujours celtique, fait remonter Perth à *Abertha, c’est-à-dire « l’embouchure (aber) du Tay », mais les formes suffisamment anciennes font défaut là aussi.
Orme
Eifel (massif montagneux d’Allemagne) : à l’époque carolingienne apparaissent d’abord des formes adjectivales latines en –ensis de l’ethnique comme in pago Eflinse ou Afflinse ou Efflinse ou Eifinse aux VIIIè et IXè siècles. Des Xè aux XIIè siècles, le toponyme même apparait sous la forme Eifla, Eiflia, Eiffila, Eifela. Sachant que la région était alors du domaine germanique, il est tentant de voir dans ces noms le nom francique de l’orme ( rhénan effe, bas allemand epe, néerlandais ijp) et de faire alors de l’Eifel une vaste ormaie. Un rapprochement avec une inscription latine Matronae Afliae sur un autel votif du IIè siècle ap. J.-C. découvert à Cologne n’est ni sûr ni éclairant. Le nom de la région est devenu, avec deux –f-, nom de famille dans le nord-est de la France, universellement célèbre grâce à Gustave Eiffel.
Pin
Petchenga ou Pečenga (Russie ) : ce port de Russie a appartenu à la Finlande de 1920 à 1947 et s’est alors appelé Petsamo, forme finnoise adaptée du lapon Petsam, un dérivé de pets, « pin », signifiant « pinède». En russe, Petchenga est d’abord le nom de la rivière, sans doute un autre emprunt au finnois qui signifierait « rivière aux pins ». C’est à Petchenga que saint Tryphon établit en 1533 le monastère le plus septentrional du monde.

Arlberg (massif montagneux et col d’Autriche entre le Tyrol et le Vorarlberg) : en allemand, le nom signifie « la montagne (berg) des pins aroles (arle) ». Le land autrichien Vorarlberg a reçu ce nom parce qu’il se trouve devant (vor) l’Arlberg pour qui vient de Suisse ou de Bavière.
Prunier
Plymouth (Angleterre) : le nom attesté au XIIIè siècle sous les formes Plimmue et Plimmuth signifie tout simplement « embouchure (mouth) de la Plym ». L’hydronyme Plym est quant à lui abusivement tiré du nom de la localité voisine, Plympton... dont le premier établissement ne se trouvait pourtant pas sur la rivière. Il s’agissait en 900 ap. J.-C. d’un Plymentun, un « bourg (ton) des pruniers (anglais plum-tree, ancien plym), dont on a fait un « bourg de la Plym ». Le port de Plymouth n’est devenu important qu’au XIVè siècle. Auparavant, il y avait là une bourgade nommée Sutton (noté Sutona en 1086), soit south town, la « ville du sud ».
Saule
Saas-Fee (Suisse, Valais) : malgré l’apparence, le nom est d’origine romande, associant deux termes qu’on retrouve dans d’autres emplois toponymiques. Saas (anciennement Sausa au XIIè siècle) est issu du latin salicem, accusatif de salix, « saule », comme les vieux français salse, saus ou sausse selon les dialectes. Ce terme désigne le plus souvent une terre humide où prospère le saule, en l’occurrence la vallée (en alémanique Saasthal) dont Fee est une dépendance. Le terme fee ( ou faye, feya selon les patois) procède du latin fēta, « brebis », et désigne une bergerie de montagne.
Tilleuls
Limbourg (Belgique) : perchée sur un rocher dominant la vallée de la Vesdre, cette petite ville de l’est de la Belgique est une ancienne place forte qui a conservé ses remparts et qui fut, au Moyen Âge, la capitale du duché de Limbourg, qui lui devait son nom. En 1648, le traité de Westphalie coupa le duché en deux : c’est pourquoi il y a aujourd’hui une province belge de Limbourg, dont le chef-lieu est Hasselt vu plus haut et une province néerlandaise homonyme, dont le chef-lieu est Maastricht. Le premier nom attesté de la ville date de 1093 sous la forme Lintburch qui signifiait vraisemblablement, en néerlandais ou en allemand, le « château fort (burg) des tilleuls (lind) ». C’est la même formation qui a donné son nom à Limburg-an-der-Lahn en Allemagne (Hesse), attesté Lintburc en 910.
La devinette
Il vous faudra trouver le nom d’une ville étrangère lié à celui d’un arbre.
Vous vous en doutiez ? Bon, détaillons, alors :
Une particularité est qu’un nom sous lequel l’arbre en question est connu vient de celui d’un groupe humain qui était réputé faire ses affaires à l’ombre fraîche de ses feuilles
La localité, initialement située en plein cœur d’un ensemble de ces arbres, d’où son nom, est devenue une grande ville, de niveau culturel et universitaire notoirement plus élevé que ses voisines du même État.
Elle est peu connue (voire inconnue) de nos cours de géographie. Pour être tout à fait franc, je ne l’ai rencontrée que grâce à l’écriture de ce billet …
Les indices :
■ un dessin
■ une photo, très couleur locale :
… je ne vais quand même pas vous donner une photo de l’arbre ou de son fruit ! Peut-être mardi, qui sait ?
Comme d’habitude, réponses attendues chez leveto@sfr.fr
À propos de Derry, votre phrase « qu’on appelle depuis Londonderry » est contestable, et ferait hurler un·e Irlandais·e. Cette ville n’est appelée Londonderry que par les Britanniques et les Unionistes irlandais (vous savez, la petite minorité d’ultra-droite qui a régulièrement tenu le gouvernement du Royaume-Uni en otage lorsque leurs voix étaient charnière, et qui fait que l’Irlande-du-Nord est l’un des territoires les plus rétrogrades d’Europe). En Irlande et chez les républicains d’Irlande-du-Nord, cette ville s’appelle toujours et strictement Derry.
En fait, quand vous voyagez en Irlande (République d’Irlande ou Irlande-du-Nord), votre choix de nommer cette ville avec ou sans ce préfixe colonial « London » vous classe d’entrée. Si vous l’ajoutez, ne soyez pas surpris si certains de vos interlocuteurs se ferment et n’expriment plus de sympathie à votre égard.
Et dans le reste du monde, idem. Tous les pays n’ont pas adopté la nomenclature britannique, il n’y a pas du tout d’unanimité pour la désigner sous son nom colonial.
Comme souvent, « on » est abusif. Pour ma part, je désigne cette ville de son nom irlandais.
J’aimeJ’aime
►Jacques C.
Je comprends fort bien vos arguments qui sont tout à fait pertinents.
Je parlais du nom officiel (depuis 1613!) sous lequel apparait cette ville dans les trois dicos en ma possession ( américain, anglais et français — seul l’américain prévoit une entrée à derry qui renvoie à l’article Londonderry ).
Loin de moi l’idée de relancer la guerre en Irlande ! (dont je ne connais d’ailleurs que Dublin pour y avoir passé quelques jours il y a … une éternité).
Le reste, c’est un débat de fond (et sans fin?) entre nom originel et nom colonial. Certains pays ont déjà opéré un changement ( et de nouveaux noms, reprenant ou non le nom originel, ont fait leur apparition dans la nomenclature internationale), d’autres non…
Dans une moindre mesure, le problème se pose aussi en France avec les langues régionales (et les panneaux routiers …)
J’aimeJ’aime
« Le nom grec Kerasous ( génitif Kerasountos) signifie « abondant en cerisiers». »
——————
De même que c’est la Perse qui a donné son nom à la pêche (« persica arbor » = « l’arbre de Perse »), on peut se demander si ce n’est pas la ville de Kérasonte / Cérasonte qui a donné son nom au fruit (et non l’inverse). [En outre, le terme grec « kérasos /cerisier » semble tardif (emprunt, assez improbable quand même, au latin ?)]
C’est, en tout cas, l’avis de cet auteur (p. 267) :
« À ces activités s’ajoute enfin la légende selon laquelle le général romain
Lucullus, alors qu’il guerroyait dans la région contre Mithridate, découvrit et
rapporta dans la péninsule italienne une nouvelle variété de cerise à laquelle il
donna le nom de la cité, cerasus. »
https://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_2003_num_6_159_2515
J’aimeJ’aime
►TRA
j’avais bien vu passer ce document lors de mes recherches à propos de Giresun.
Comme je l’écris dans l’encadré correspondant, le cerisier était déjà connu des Grecs ( et même des Romains ou des Gaulois) avant que Lucullus n’ en introduise une variété particulière en Italie.
La légende ( « légende », c’est bien le mot qu’emploie l’auteur que vous citez!) de Lucullus importateur de la cerise à Rome, même si elle est rapportée par Pline l’Ancien, n’est pas avérée. Il est en revanche certain que le merisier et le cerisier étaient déjà présents dans nos forêts : Lucullus n’aurait alors apporté qu’une variété plus intéressante.
Cf. le Dictionnaire de pomologie d’André Leroy. ( de la page 125 à la page 130) où toute l’affaire est expliquée et qui conclut en citant Gilles Ménage :
J’aimeJ’aime
DERRY vs LONDONDERRY
Une simple question de conviction ou de nomenclature ?
– Pas seulement !… les paroliers fameux ont aussi leur mot à dire :
Etienne Roda-Gil (1941/2004), accessoirement poète à l’exacerbée sensibilité libertaire, en tenait pour LONDONDERRY.
Extrait de lyrics sortis sur microsillon en 1972, l’année précise du Bloody Sunday :
Pour qui a une oreille sensible, l’idée d’une harpe élidée et celle de voir rangées les musiques celtiques dans la catégorie « casseroles » en dit long sur les arrangements à la rime, la métrique raccord à la ligne mélodique et sur une sorte de licence poétique si pratique.
Pour ceux qui auraient oublié :
Bobby Sands (1954/1981), militant local, convaincu des mérites de la diète au long cours :
Pour ceux qui auraient méconnu l’adaptation musiquée :
Moralité :
-Roda-Gil a eu Julien Clerc pour habiller son texte et lui permettre d’empocher ainsi les droits d’auteur. La « société du spectacle » a sa morale, sa nécessaire rigueur inscrite aux statuts de la SACEM.
-Bobby Sands, plus désinvolte avec le pognon, n’a jamais su que Christy Moore, plus tard, populariserait son texte… lequel évoquait aussi le Van Diemen’s Land* et Botany Bay **:
* Cf. Henri the Poacher, des Young Tradition, récemment proposé sur un autre fil.
•* Hi, TRA… quant à votre destination improbable vers Botany Bay.
______________
NDLR : TRS, s’il avait parfaitement oublié Sœur Fidelma et son importance littéraire, a toujours gardé en mémoire Bobby Sands.
Il aime tellement les martyrs historiques que le seul chien qu’il a admis chez lui fut affectueusement baptisé Jan, d’après Jan Palach (1948/1969), un garçon du genre Jeanne d’Arc, question ambition et combustion… et aussi connivence au prénom.
TRS n’a pas osé non plus avouer sa confusion tandis que Wikipédia lui apprend que Christy Moore aurait plaqué le texte de Bobby Sands sur le thème musical d’une chanson (plutôt vraiment bien foutue) qu’il vient de découvrir et dont l’humeur lui rappelle Michel Tonnerre – bien que l’ambiance ne soit que lacustre.
Il s’agit de celle-ci, pondue par un ACI canadien, Gordon Lightfoot :
« Gordon Lightfoot, every time I hear a song of his, it’s like I wish it would last forever.’ High praise, indeed! » ( Bob Dylan)
J’aimeJ’aime
À la décharge d’Étienne Roda-Gil, il avait besoin d’un mot de 4 syllabes plutôt que d’un mot de 2 syllabes, et ce choix était donc sans doute bien plus technico-artisanal ou fonctionnel que politique.
De ce point de vue, les lieux ayant plusieurs noms sont une bénédiction pour les poètes. Ainsi, la Lórien peut également être désignée sous son nom plus complet de Lothlórien ou sous son autre nom de Laurelindorenan (à prononcer bien sûr « la-o-ré-line-do-ré-nane », donc avec une première diphtongue très douce, très musicale). Les poètes ont ici une belle palette métrique.
J’aimeJ’aime
Pas mal du tout en effet, ce Wreck of the Edmund Fitzgerald et ce Gordon Lightfoot. Je n’avais jamais entendu ni l’un ni l’autre. C’est fou comme plus je m’approche de la fin, plus je découvre de choses que je ne connaissais pas ( hommage à Montaigne dont on cause sur Langue Sauce Piquante).
Pour Roda-Gil et son « air de casseroles », on peut imaginer « un air de carmagnole » ou « de barcarolle »
J’aimeJ’aime
J’apu éliminer le peuplier … bien que l’arbre recherché courbait
J’aimeJ’aime
Aveu d’échec… modérément compensé par quelques satisfactions annexes :
1. Durant un moment, lundi dernier, je me suis pris à arpenter (sur écran plat) le Sahel immense en espérant pouvoir causer un peu avec l’un ou l’autre de ces hommes bleus qui vont, chevauchant des chameaux à une bosse, chercher un peu d’ombre pour y conclure des arrangements palabrés avec «ma tante».
– Fiasco total, et pas plus de tentes touarègues que de Tante Léontine Palpicart, une maîtresse femme ès combines juteuses et qui sait la valeur de la camelote*…
2. Arrivèrent les indices du mardi avec, cadrée en gros plan, une figue aussi poilue qu’un un tablier de sapeur… et ça, ça fait peur, question pilosité exhibée et manque à gagner pour les salons de beauté contemporains et en souffrance :- Comment déconfiner des cons anatomiques avec « mesures barrière » non-précisées par Edouard le Salubre, lui-même affligé d’une pilosité déconcertante au coloris ?
3. Le commentaire du Brosseur m’a achevé, avec ses « peupliers peu courbés »… et alors, simple effet de résilience, envie de survie ou goût du répertoire classique :
Considérations à propos des cinquante (et davantage) nuances de bleu figurant aux nuanciers.
1.La femme de l’homme en bleu (de travail ? de camail ?) a-t-elle soin de toujours avoir les yeux raccord à l’indigo? – Je ne sais pas et, à vrai dire, je pense que certaines représentations sont trompeuses :
2. Faisant fi de l’indigo pour gogos, ceux qui auront regardé la vidéo plus haut peuvent témoigner maintenant de l’extrême raffinement de la petite chanteuse : elle a les yeux total raccord avec la fringue en jean* qui l’enveloppe. – On ne peut pas faire plus charmant ni plus finement harmonisé
au camail… au camaïeu.3. Chaque semaine que Dieu fait et m’accorde, et ceci depuis un vrai moment, j’observe un rituel : le lundi matin, une devinette de chez VVLT et, le jeudi, même heure, aux cabinets, la grille d’ADN, celle de la veille.
La résolution des deux me procure chaque fois une satisfaction certaine dont je ne puis, hélas !, faire état au Carafon : la clientèle me calculerait alors d’un drôle d’œil !… Mais ici, ma foi !
4. C’est donc, mi-figue, mi-raisin, que je dois vous avouer, cher Leveto, que ma semaine ne fut pas particulièrement glorieuse… et que si j’ai pu venir à bout de la grille d’ADN, ce fut un peu grâce à vous avec cet(te) ELNE (au VII horizontal) que vous m’aviez fait découvrir… et aussi grâce au VI*, DENIMS… mais de ça, j’en avais eu vent avant vous.
Ensuite, tout me fut facile au sphincter, s’écoulant et découlant avec fluidité, sans constipation des neurones constatée.
5. Comme l’heure est au télé-enseignement, à la pédagogie sur écran plat, un peu de Rébecca Manzoni ça n’peut pas faire de mal :
J’aimeJ’aime
►TRS
… euh, non, rien.
Rendez-vous ce soir!
J’aimeJ’aime
« Pomp la moose » ça donne grosso modo gonfler l’orignal (élan)
https://canadiantire.scene7.com/is/image/CanadianTire/1513666_1?defaultImage=image_na_EN&fmt=jpg&fit=constrain,1&wid=573&hei=499
Je les croyais dégonfiné(e)s – sauf les trois choristes là une fois au chalet (ça ne compte pas)
J’aimeJ’aime
RO le spécialiste des déplacements imaginaires
J’aimeJ’aime
Par considération pour vous, TRS, je vous préciserais bien qu’un très beau livre pour enfants paru il y a trois lustres aux éditions Rue du monde peut vous aider à trouver l’arbre recherché. Mais je me doute que cela fait quelques lustres que vous ne lisez plus guère d’albums illustrés pour enfants. Dommage, celui-ci est vraiment très beau, pas gnangnan pour deux sous, c’est même le seul livre « pour enfants » que j’aie chez moi (je vous rassure : je n’ai pas d’enfant, sinon l’absence de tels livres serait cruel de ma part).
J’aimeJ’aime
C’était pourtant fastoche !
Les indices étaient transparents (alors que, d’habitude, ils sont si tarabiscotés qu’il faut d’abord avoir résolu l’énigme pour les déchiffrer) :
– le personnage qui grimpe sur une échelle évoque irrésistiblement Le Châtiment de Basenhaut, de Peyo, première aventure de Johan (Pirlouit n’apparaîtra que plus tard) ;
– l’homme bleu ne peut être qu’un schtroumpf, même si l’on peut penser aux « Cols bleus », avatars des glorieux marins de la Royale (en anglais, la Na’avi) ;
– le portrait de Constance Quéniaux photographié par l’originaire d’Ornans (pratiquait-il l’ornanisme ? ) ne peut qu’être une allusion à la naissance du bien rablé Gargantua et à l’accouchement de sa mère Gargamelle (homophone du maître du chat Azraël) ;
– Apu, qui a été premier de sa classe (sur sept millions, à Caltech), est réputé être l’ami de Paul Mc Cartney, dont la mort (il a, en fait, été remplacé par un sosie) est annoncée sur le disque MAUDIT Révolution 9 (il faut l’écouter à l’envers).
– la chanson de Ferrat 400 enfants noirs est une allusion évidente au mini-récit Les Schtroumpfs noirs.
DONC :
● La réponse est « Le schtroumpf des Schtroumpfs » (en langue schtroumpfe, « Le schtroumpf des Schtroumpfs »).
● En effet, l’arbre, qui, dans La Flûte à 6 schtroumpfs, sert à fabriquer ladite flûte s’appelle « le schtroumpf des Schtroumpfs » ( = « l’arbre des Schtroumpf »), devenu par simplification « le schtroumpf ».
J’aimeJ’aime
Un livre paru aux éditions Rue du monde ?
On n’en sort pas !
Ah? Ce n’est pas celui-là?
Alors lequel ? Ah! Oui! une histoire de jumelles …
J’aimeJ’aime
@Jacques C
Je me serais donc empiergé question destination et populations d’hommes en bleu ?
– Admettons et virons incontinent aux banians botaniques et ethniques d’un autre continent :
__________
Les croyances de peuplades exotiques étant ce qu’elles sont, on peut toujours imaginer que ces dernières ont fait de cet arbre un symbole du genre «parturient cosmique», à poils frisés et d’un brun soutenu… comme sur l’image, si naturaliste en son exécution.
Pour ce qui est des illustrés, vous avez assez raison, Jacques : à part les Bidochon et Gotlib, ça ne m’a jamais fait d’effet… mais comme je n’ai pas encore atteint l’âge limite de 77 ans, peut-être que d’ici là je prendrais un panard d’enfer avec Tintin et Milou.
Mais ça me semble peu probable : l’annuaire des PTT, en sa gratuité, m’a toujours semblé être plus enthousiasmant à consulter qu’une BD hors de prix et décevante.
J’aimeJ’aime
Indice tardif : dans les Simpson, Caltech (d’où est diplômé Apu Nahasapeemapetilon) n’est pas le California Institute of Technology, mais le Calcutta Technologies.
————
Rectificatif :
dans son intervention, mon avatar maléfique s’est emmêlé les flûtes et a mis un a de trop à Na’vi.
J’aimeJ’aime
J’ai une recherche sur http://www.dimedia.com/ft000183502–fiche.html en résultat de la recherche de leveto (19 h 53)
Ça fait sens ?
J’aimeJ’aime
Cette tragique histoire d’élan, si c’est méga, c’est rosse !
J’aimeJ’aime
Élan ou Elon ?
https://www.spacex.com/launches/
J’aimeJ’aime
@ TRS :
Cela n’est d’aucune utilité pour l’énigme en cours, mais juste pour éviter les malentendus, lorsque je parle de « livres pour enfants » puis « d’albums illustrés », je parle bien de livres illustrés et non pas de BD !
Une BD n’est pas un livre illustré, c’est un genre à part, où le dessin prime sur le texte. Dans une BD, le texte représente juste les dialogues (bon, OK, parfois comme dans Blake et Mortimer, le récitatif est envahissant, mais dans une bonne BD il doit rester mineur et discret, et si possible quasi-absent), le support narratif est le dessin.
Un livre illustré (ou album illustré lorsqu’il s’adresse aux tout-petits, dans un format très supérieur à un livre ordinaire broché et avec des illustrations beaucoup plus vastes que le texte, d’où ce terme dalbum) est un livre avec un texte, un récit, qui est complété par des illustrations. Le support narratif est le texte, et les dessins l’illustrent de façon discontinue, ne cherchant pas à tout représenter.
Gustave Doré n’a certes jamais dessiné de BD, mais il a illustré des livres.
Ceci est totalement hors-sujet, mais il fallait que ce soit dit. Vous pouvez donc lire des albums illustrés sans déroger le moins du monde à votre allergie aux BD (allergie regrettable au demeurant, mais des goûts et des couleurs…).
J’aimeJ’aime
Tiens, mon dernier commentaire (pour préciser un point de terminologie auprès de TRS) ne veut pas s’afficher.
J’aimeJ’aime
@ brosseur
Vous avez fait le lien entre Elon et Apu :
« Le Musk qui venait d’ailleurs est le douzième épisode de la vingt-sixième saison de la série télévisée Les Simpson et le 564e épisode de la série.
[…]
Le générique de fin est la chanson Starman de David Bowie. »
J’aimeJ’aime
Par ailleurs, « Le Monde d’Apu » est un excellent film :
« Le Monde d’Apu (bengali: অপুর সংসার Opur Shôngshar), ou Apur Sansar, est un film indien réalisé en 1959. C’est le troisième et dernier volet de la célèbre Trilogie d’Apu de Satyajit Ray, qui raconte l’histoire d’un garçon bengali du début du xxe siècle. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Monde_d%27Apu
J’aimeJ’aime
On y trouve même une scène de flûte (comme dans « La flûte à 6 schtroumpfs » :
J’aimeJ’aime