Ritum, le gué gaulois

Partisans comme tout le monde du moindre effort,  les Gaulois passaient, quand c’était possible, les rivières à gué, s’évitant ainsi la construction d’un pont.

Le mot gaulois pour le gué était ritum (oui, c’est bien ça : si c’est gué, ritum). Le rôle du gué était évidemment capital puisqu’il était un lieu de passage obligé, particulièrement apte à fixer une agglomération. Ritum  a ainsi été productif de nombreux toponymes, le plus souvent, comme pour -ialo, Comme pour tous les noms composés gaulois, ritum, lorsqu’il se trouve en seconde position, est rattaché au mot précédent par un -o- de liaison qui est alors le plus souvent accentué.

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Alix, dit Riton par ses amis

Anciens noms de villes

  • Javols1 (Lozère), sur le Tréboulin, affluent de la Truyère, portait au IVè siècle le nom d’Anderitum, avec la particule intensive gauloise ande, soit « le grand gué », ce qui n’est guère en rapport avec la topographie des lieux ; sans doute faut-il penser que l’épithète est due au grand nombre de voies de communications aboutissant à ce gué.
  • Limoges2 (H.-Vienne), sur la Vienne, avait été appelée Augustoritum au IVè siècle, un composé hybride en hommage à l’empereur Auguste.
  • Vannes3 (Morb.), à la jonction de la Marle et du Vincin, s’appelait Darioriton au IIè siècle chez Ptolémée, avec le gaulois dario, « agitation, tumulte », donnant au toponyme le sens de « gué tumultueux ».
  • Radepont4 (Eure, sur l’Ancelle) : noté Ritumagus au IVè siècle, avec le gaulois magos, « marché ».

Composé avec des mots gaulois

  • ambe, « ruisseau » : le nom d’ Ambert (P.-de-D., sur la Dore), déjà attesté sous cette forme romane en 1096, est composé avec le gaulois ambe, « ruisseau », comme celui d’Ambort (au confluent de la Rue et de la Tarentaine, Cne de Champs-sur-Tarentaine, Cantal).
  • bonna, « base, fondation » : Bonnard (Yonne) dont le nom Bonoritum (IVè siècle) est formé avec bonna,  indiquant un gué solide (TGF*). Une autre hypothèse préfère y voir le nom d’homme gaulois Bonos (DENLF*).
  • gaesum, « javelot de fer » : Gisors (Eure) dont le nom Gisortis attesté en 968 est composé du gaulois gaesum, « javelot de fer » et de ritum, « gué » ; les confluents en pointe ont souvent été désignés par de telles métaphores (cf. L’Aguillon dans le Lot-et-Garonne, Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, etc.) et la confluence de l’Epte et de la Troesne a pu être désignée ainsi par les Gaulois (DNLF*). Une autre hypothèse fait appel au nom d’homme gaulois *Gisus (DENLF*) à rapprocher du nom de dieu Gisacus (TGF*).

Gisors-2-

  • cambo, « courbe (de rivière) » : Chambord (L.-et-C.) dont le nom Cambortus de 860 est formé avec le gaulois cambo, « courbe », signalant un gué sur une courbe du Cosson. De ce même cambo sont issus les noms de Chambord (Eure), Chambors (Oise), Chambourg-sur-Indre (I.-et-L, Cambortum en 816, dont la terminaison a subi l’attraction de -bourg, alors très courant) et vraisemblablement le diminutif Chamoret (H.-Vienne), sur une courbe de la Glayeule.
  • boduo, « corneille » : Bort-les-Orgues (Corrèze) dont le nom Boort, attesté en 944, est formé sur le gaulois boduo, « corneille », auquel on doit aussi les noms de Bort-l’Étang (P.-de-D., sur un affluent du Litroux) et de Bourth (Eure, sur l’Iton). Dans ces trois noms, le -d- intervocalique de *boduo-ritum est tombé.
  • Brennus : Bernot (Aisne, rive droite de l’Oise) dont les les anciens noms à notre disposition sont Bresnoth au Xè siècle et Brenost au XIè siècle puis Bresnort en 1156 et Brennort en 1157. Sans doute faut-il restituer la finale -ort aux noms des Xè et XIè siècle pour reconstituer le nom de *Brenn-ó-ritum, « le gué de Brennus », nom d’homme gaulois.
  • petor, « quatre » : Bédarrides (Vauc.) dont  le nom Betorrida de 816 est formé avec petor, « quatre », et rita, pluriel de ritum. La commune est effectivement à la confluence de l’Ouvèze, de la Mède, et de deux branches de la Sorgue et de l’Auzon. L’absence inhabituelle du -ó- de liaison accentué est à l’origine de l’accentuation sur le -i- donnant la terminaison en -rides.
  • nouio, « nouveau » : Niort (Deux-Sèvres), attesté Noiordo vico sur une monnaie mérovingienne est un composé du gaulois nouio, « nouveau » et ritum, « gué ». Le gué sur la Sèvres Niortaise permettait le passage de la voie romaine de Saintes à Nantes. Niort-de-Sault, dans l’Aude, attesté  Aniorto en 1040, et Niort-la-Fontaine, en Mayenne, attesté Medio Orto au IXè siècle, semblent avoir une autre origine encore obscure même si E. Nègre a émis l’hypothèse pour la commune Audoise d’un *ande-ó-ritum, avec la particule intensive -ande subissant la disparition du -d- pour former *an(d)e-ór(i)to devenu Aniorto puis Niort, après chute du A initial pris pour la préposition à. (TGF*).

Composé avec un mot latin

Les toponymes associant le gaulois ritum à un nom latin sont  rares puisque le latin vadum, « gué », a très vite remplacé le mot gaulois. On compte malgré tout quelques noms formés avec l’adjectif latin longus. C’est le cas de Longré (Char., Longorete au haut Moyen Âge), de Lonrai (Orne) et de Longroy (Seine-Mar.). Le Gué-de-Longroi (E.-et-L.), noté Vadum de Loonrai vers 1200, semble être une formation tautologique (« le gué du long gué » ) dont le deuxième élément a subi très tôt une attraction paronymique : on trouve déjà écrit Vadum Longi Regis vers 1300 (DENLF*). Une autre hypothèse fait appel au nom d’homme gaulois Lugaunus accompagné du même ritum qui serait accentué (TGF*). Dans le même ordre d’idée, Le Gué du Roi, à la Ferté-Saint-Aubin (Loiret) a tout d’un rito redoublé comme le hameau de Roiville à Cérelles (I.-et-L.) est une ancienne Rito-villa.

Composé avec un mot germanique

Rethel (Ardennes) : la première attestation du nom, au Xè siècle, sous la forme in villa Reiteste nomine, s’explique en le décomposant en deux éléments : le premier, Reit-, ( qui apparaitra en 1097 sous une forme latinisée Regiteste castello ayant subi l’attraction paronymique du latin regis, « du roi ») est le résultat roman du gaulois ritu-, le village antique ayant été bâti sur la rive droite de l’Aisne. Au cours du haut Moyen Âge, un appellatif a été adjoint au nom du lieu, en l’occurrence l’ancien haut allemand stat, « lieu, endroit », reconnaissable dans le deuxième élément du toponyme –stet (Registeste castrum vers 1120 ) devenu par métathèse -test (Retest est attesté vers 1172). Le groupe consonantique terminal n’étant plus prononcé, une nouvelle consonne d’appui est apparue, -l, attestée dès 1246 dans Rethel.

La variante rotu

Le gaulois ritum a pour origine l’idée de porter, par le radical indo-européen *pertu, qui a aussi donné le ford anglais et le Furt alsacien. Parallèlement, ce même radical a évolué vers une forme *portu  d’où proviennent le latin portus, « passage », l’ancien breton rodoed, « gué » (d’où les nombreux Roudou ou Roudourou en Bretagne, mais c’est un autre sujet) et aussi la variante gauloise rotu pour « gué » qui nous intéresse ici. De cette variante sont issus, entre autres, les noms de  :

  • Redon (I.-et-V.) : la ville est attestée in loco nuncupante Roton en 834 puis, par dissimilation, Redonis civitata en 843. Le nom s’explique par le gaulois rotu accompagné du suffixe, aussi gaulois, -one. La persistance du -d- inter-vocalique s’explique par le fait que la ville se situe dans la zone linguistique romano-bretonne.

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  • Ruelle-sur-Touvre (Char.) : attesté Rodelita au IXè siècle puis Roella en 1296, le nom est formé de la variante gauloise rotu- accompagnée du suffixe, aussi gaulois, -ela, la forme du IXè siècle étant vraisemblablement une mauvaise transcription.
  • Rueil-Malmaison (H.-de-S.), Rotoialinsem villam au VIè siècle, est formé de rotu, «gué», associé à ialo, « clairière, lieu ». Ce même composé a donné le déterminant de Val-de-Reuil (Eure).
  • Ruan (L.-et-C.), Ruan-sur-Egvone (Loiret) et Pont-de-Ruan (I.-et-V.) sont des anciens roto-magos, avec magos, « marché ». La paronymie avec le gaulois roto, « roue », qui serait employé ici par métaphore topographique, a permis d’émettre d’autres hypothèses étymologiques semble-t-il moins convaincantes. Et attention! le nom de Rouen (S.-M.) provient, lui, de rato-magos, avec le gaulois rato, « rempart ».

La Margeride

Cette région naturelle, formée d’un massif montagneux aux confins des départements de la Lozère, du Cantal et de la Haute-Loire, tient son nom d’un lieu-dit La Margeride, hameau et château médiéval détruit (Cne de Védrines-Saint-Loup, Cantal), siège d’une puissante seigneurie du diocèse de Clermont.

LA MARGERIDE
Carte de Cassini – Feuillet 54 – Saint-Flour (1575-76)

Le château est attesté Marjarida en 1148 et Margerida en 1463. Localisé en forêt, il se trouve à quelques kilomètres de la limite entre les civitates des Arverni et des Vellavii, et à la limite des pagi francs du Tallendais et du Brivadois. C’est pourquoi on peut voir dans son nom un ancien *Morgarita, du gaulois morga, « borne, limite » (de l’indo-européen *morg, de même sens, d’où le français « marche » et l’allemand et l’anglais Mark ), et ritu, « gué ». L’attraction paronymique du latin Margarita, « perle », a fait évoluer le toponyme vers sa forme actuelle. Cela a été d’autant plus aisé que dans certains ruisseaux du Massif Central, mais sans rapport avec des limites de peuples gaulois, ont été découvertes des moules perlières et que certains de ces ruisseaux ont été appelés Marguerite, notamment un affluent de l’Hérault (DNLF*). L’existence ancienne du prénom féminin Marguerite, notamment celui d’une sainte d’Antioche, a donné lieu a une étymologie populaire, en parallèle avec les noms de Margerides (Corr., Margaride vers 1315),  Margerie-Chantagret (Loire, Margeriam en 1250) et Marguerittes (Gard, Margarita en 979) dont on hésite à dire s’ils proviennent du nom de la sainte ( après disparition de Sainte-), d’une éventuelle châtelaine ainsi prénommée, des moules perlières ou même de la fleur (DENLF*, TGF* et TNO*).

 


1- Javols a pris au IVè siècle (civitas Gabalum vers 400) le nom du peuple dont il est la capitale, les Gabali, dont le dérivé Gaballitanum a donné son nom au Gévaudan.

2 – Limoges a  pris au IVè siècle (Lemovices vers 400) le nom des Lemovices dont elle était la capitale. Cf. le billet concernant l’orme pour en savoir plus.

3 – Vannes a pris au IVè siècle (Benetis vers 400) le nom des Venètes dont elle était la capitale.

4 – Radepont, attesté Radipons en 1034, est formé du nom de personne germanique Raddo accompagné du latin pontem, « pont » : mieux qu’un radeau (ahah), un pont a remplacé le gué.

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La devinette

Il vous faudra trouver le nom d’une commune française, formé de ce « gué » gaulois accompagné d’un mot ressortissant au domaine mystique. L’évolution phonétique a fait que ni l’un ni l’autre ne sont plus reconnaissables aujourd’hui.

Comme il me semble que la réponse n’est pas si difficile à trouver, il  faudra vous contenter de cet indice — non pas tant pour vous aider à trouver la bonne solution, mais pour vous permettre de confirmer que vous l’avez bien trouvée :

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Réponse attendue chez leveto@sfr.fr

*Les abréviations en majuscules suivies d’un astérisque renvoient à la Bibliographie du blog accessible par le lien en haut de la colonne de droite.

70 commentaires sur “Ritum, le gué gaulois

  1. Burgundy / Bergy : un autre bel exemple de l’alternance E/O en I-E; ?

    Et si l’on zoomait sur la piste de Berg-op-Zoom (chère à Sacha Guitry), où sévit la maison de Glymes (de Cygnes ?) ?

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    Par ailleurs, je retiens qu’en passant de « bourguignon » à « bo(u)rdillon », on passe du fût de bourgogne au tonneau de bordeaux : toujours la Dive Bouteille, chère à Alcofribas Nasier !

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  2. @ brosseur

    Méfiez-vous des contrepèteries : « coeur au Nord » fait « noeud au corps » et « queue au Nord » !

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    Avec tout ça, il y a de quoi avoir le bourdon !

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  3. Précision annexes (Le 1 juill. 2020 à 08:21) :
    « L’équivalent anglais « growler », relié au verbe « to growl » (grogner, en français), fait allusion au son émis par ces morceaux de glace alors qu’ils sont brassés par les vagues. C’est un son qui évoque celui qu’on émet en aspirant dans une paille quand on est rendu au fond de la bouteille. En mer, il s’agit effectivement d’un phénomène de succion. »
    Paul D. Barrette, Ph.D.
    Chargé de projet / Mécanique et hydraulique de la glace
    Génie océanique, côtier et fluvial (GOCF) / Conseil National de Recherches Canada
    ______________
    de là à boire le vin à la paille il y a un océan à franchir

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  4. Allelluïa!

    Je suis enfin tombé sur le site de référence (enfin, il me semble) qui fait bien de bourdillon et bourguignon des variantes issues « en dernière instance à la famille de BŬRRA, dont plusieurs représentants évoquent l’idée d’irrégularité, de boursuflure, d’aspérité »

    André Thibault. Le traitement des régionalismes dans les notices étymologiques du Trésor de lalangue française : l’exemple du vocabulaire de G. Guèvremont. Actes du Seminaire de methodologie en etymologie et histoire du lexique (Nancy/ATILF, annee universitaire 2005/2006), 2006. ￿hal-02568694￿

    Suivez ce lien et rendez-vous au § 2-15

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  5. Ils sont biens petits ces bourdillons !
    « Didace l’avertit :
    — Fais ben attention, ma fille, pas seulement à ce que tu vas dire, mais à ce que tu peux penser.
    Repoussant d’un violent coup de botte le duvet de poussière par bourdil- lons sur le plancher, il ajouta :
    — Alphonsine Beauchemin, occupe-toi de nous faire de l’ordinaire et de ben tenir la maison. Ça prendra tout ton raide. »
    Germaine Guèvremont
    «  le Survenant remarqua :
    — Il y a du bosselage en abondance sur les routes.
    Vexé de l’entendre parler en termes, Didace clignota des yeux :
    — Je sais pas de quoi c’est que tu veux dire, Survenant. Mais si tu veux
    parler des bourdillons dans le chemin, j’vas dire comme toi, il y en a en maudit ! »

    La même dans le même ouvrage Germaine Guèvremont

    Cliquer pour accéder à LeSurvenant-Web.pdf

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  6. Merci infiniment, gentil Brosseur, pour cette découverte, Lola Astanova.

    A mes yeux, c’est aussi magnifique que du Richard Clayderman ou du Alain Rieu… que j’imaginais inégalables dans ce registre.
    Elle les dépasse même, en altitude, avec ses godasses à talons aiguille : actionner les pédales d’un piano ainsi préparée*, ça ne doit pas être aisé !… mais, quand elle est cadrée de profil, ça en en jette !

    Chaussée de raquettes, au visuel, l’effet aurait été différent bien que plus raccord avec l’idée que l’on se fait des frimas et des christmas carols.

    J’ai aussi beaucoup aimé les deux chiens équipés de clarines et les trois mâles au violon : on y sent comme une farouche volonté d’esthétisme délicat qui ne peut laisser insensible le cœur de l’homme.

    Je vais donc rayer presto de mon répertoire/listing d’exceptionnelles femmes aux claviers, au moins deux d’entre elles… si pauvrettes et noiraudes qu’elles n’avaient pas les moyens de s’offrir des pompes d’apparat :

    1.The ‘barefoot lady’, autrefois dégrossie par Nadia Boulanger :

    La France comme terre d’accueil des jazz women

    2 .Une autre, encore plus démunie et qui n’a pas connu l’indispensable enseignement de Nadia B. ni le minimum nécessaire à l’épanouissement d’une fille de couleur : – Ain’t go home, Ain’t got no shoes

    Elle repose en accueillante terre de France, du côté de la PACA.

    Comme je ne suis pas sûr que vous soyez en mesure de supporter l’éblouissement d’une telle merveille, je vous épargne un lien vers SINNERMAN : – Vous n’y trouveriez, cher Brosseur, aucune ambiance avec nains de jardins toutous à clochettes et autres dépoitraillés de fantaisie maniant leur archet, en une parade équivoque et peu convenable en de telles circonstances : même les oiseaux zoologiques – dont on sait depuis Chaval qu’ils sont tous des cons- ne s’aventurent guère à chanter leur partition « rutuelle » qu’après la fonte des neiges, disons vers le mois de mars par chez moi… même s’il n’y neige plus guère depuis dix ans.
    ___________

    P.S : Il y a peu d’années, j’avais vu un film épatant qui, façon road movie, narrait les péripéties d’un pianiste nègre newyorkais en tournée dans les états du sud, hyper distingué et civilisé, et celles d’un piètre bourrin, genre rital mal famé mais assez dégourdi dans la gestion des choses de la vie… deux univers dans la même bagnole : la délicatesse infinie de l’afro-américain aux doigts magiques et le sordide des manières du chauffeur from Little Italy.

    En France, il fut distribué sous le titre THE GREEN BOOK… soit le Guide vert

    La notice Wikipedia, maintenant consultée, me dit qu’au Québec il en alla autrement : « LE LIVRE DE GREEN », une subtilité qui m’épate quand je songe au guide Michelin (rouge… puis vert) qui ne fut pas vraiment rédigé et actualisé par les Michelin du pneumatique.

    En France et selon un synopsis vaguement du même genre, on aurait sans doute distribué « LE GUIDE MICHELIN » … et pas « LE LIVRE DES MICHELIN » !
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    * Pas de faute d’accord à me reprocher : un « piano préparé » c’est autre chose qu’une interprète qui s’est « préparée »… mais, hélas, c’est souvent aussi dérisoire.

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  7. @ TRS : Je n’osais pas faire de peine au brosseur, dont la conclusion « grognons s’abstenir » semblait classer d’emblée toute critique dans la catégorie des ronchons. Mais vous avez à peu près dit ce que j’aurais pu dire, avec plus de virtuosité que je ne l’aurais fait.

    C’est dommage d’ailleurs car cette pianiste paraît ne pas manquer de talent (cela étant, Clayderman et Rieu en ont sûrement aussi).

    J’ajoute juste que j’ai découvert dans sa notice qu’elle est plutôt amie avec Trump, chez qui ou devant qui elle est souvent intervenue. Cela suffit à ne pas me donner envier de mieux la connaître.

    Merci pour ces extraits de Rhoda Scott et de Nina Simone.

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  8. jsp

    Bien vu, pour Rai (Orne). J’avais vu passer ce nom et m’étais promis d’y revenir pour essayer de trancher entre l’hypothèse Nègre reprise par Lepelley ( (ritum, « gué ») et l’hypothèse Dauzat&Rostaing (nom d’homme gaulois Retius) et puis … je n’ai pas tenu ma promesse.

    PS pas mal la piste cyclable hongroise!

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  9. A propos de Margeride, vous avez bien vu la limite des pagi francs des Arvernes, ce qui n’était pas facile. Le lieu le plus près des Vellaves est un peu plus loin que vous le dites: à 29 km (la Durande). En revanche, sous l’indépendance gauloise, la frontière des Gabales était tout près sur la crête du massif de la Margeride. Donc la Margeride fut d’abord la frontière des Arvernes avec leurs clients Gabales. Ce ne fut plus le cas sous les Francs après l’annexion de la vicairie de Chaliers à l’Auvergne.

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