TRS et Un Intrus m’ont déjà donné la bonne réponse à ma dernière devinette. Bravo!
Pour les retardataires, j’en recopie l’énoncé :
Il vous faudra trouver le nom d’une région naturelle de France métropolitaine formé du gaulois briga accompagné d’une racine pré-celtique à propos du sens de laquelle les toponymistes ne sont pas tout à fait d’accord mais qui se rapporte au champ oronymique.
Sa superficie dépasse à peine les cent kilomètres carrés situés à proximité d’une ville qui doit son nom à une place forte.
On y trouve des éléments particuliers du relief à l’origine de « légendes » inventées pour la plupart de toutes pièces pour attirer le touriste.
Un indice « régional » :
Deux indices « locaux » :
Et je rajoute ces indices
■ pour compléter le menu local :
et cette peinture prise en plein vol :
■ un indice plus général :
Ah! Et puis, tiens ! une chanson, ça faisait longtemps :
Réponse attendue chez leveto@sfr.fr
Malgré une avalanche d’indices, Leveto n’a rien dit, rien exposé de ce que j’aurais attendu de lui, compte-tenu de mon vécu. Un vécu qui ne m’a jamais porté à aller pêcher des truites les jours de scrutin !… alors qu’en d’autres occasions (estivales et sans convocation attendue du corps électoral), il m’est arrivé d’aller là où il nous invite.
Sans doute et trop sanitaire, trop « sobre », nous aura-t-il épargné Les Ivrognes ?
Pour rester dans cette humeur de « pingritude chromatique » qui m’a gagné depuis Grizy, en voici une cover, exécutée non pas en « grisaille » mais à l’eau-forte : -Ah, les eaux de feu et celles de vie !… considérées à l’aune de l’alcoométrie violente, si réconfortante aux constitutions farouches et aux gosiers burinés* :
* Le burin, s’il n’est pas celui du maçon ou du tailleur de pierre, reste un ustensile apprécié des graveurs.
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J’ai oublié de préciser que ces Ivrognes, ceux en VO, sont de Vélasquez et sont au Prado.
Et, si d’aventure, les communications sont maintenant rétablies entre Machincourt et Orange, mercis anticipés de bien vouloir aller me corriger pour un « NE » omis: » … un vécu qui NE m’a jamais porté à… »
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L’eau était particulièrement forte
C’est un « E M » (en minuscule) qu’il faut introduire avant l’apostrophe.
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Message personnel, en deux ou trois mots
Le croirez-vous si je vous le dis, Leveto, mais je ne viens que maintenant de cliquer sur la vidéo JAURES proposée par votre munificence.
Bien sûr, Jaurès est raccord et il fut un élu du Peuple qui a compté.
Ce qui m’amène à vous proposer un extrait de ma Geste à Moi (avec Hauts Faicts en garniture) :
Et maintenant, cher Leveto qui êtes pour moi une sorte de persona fondue elle aussi de Brassens, je viens d’aller consulter quelques uns des songbooks proposés à la jeunesse soucieuse de vérité internette. On y lit chaque fois que les douze mois s’appelaient « DECEMBRE ».
– Est-ce là une forme de Joca Monachorum ?… ou, simplement, une lamentable affaire de gugusses ineptes et céruménés, handicapés de la feuille ?
Pourquoi ceux-là ont-ils tué Jaurès ? une nouvelle fois et en parlant de la chanson.
– Brel, le plus magnifique des ACI francophones que j’ai pu connaître, dit (et articule) clairement « DESCENDRE »… au tout début de l’enregistrement.7
Ce défunt prématuré n’aura heureusement pas connu que l’anglosphère aurait droit, elle aussi, à cette mésinterprétation* :
*Certes, une telle délicatesse doit être bien ardue à traduire ! Tout comme il en va idem avec bien des lyrics de Brassens.
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Bien sûr, Leveto, vous aurez reconnu toute ma mauvaise foi et cette envie que j’ai toujours eue de faire « rimer riche » les mois (ou mes émois) avec « un goût de cenDres ».
C’est ridicule, je le sais bien… mais j’en ai usé sans vergogne avec mon prédécesseur à la mairie qui n’y vit alors que du feu. Tous les coups étaient permis entre nous!
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►TRS
vous avez bien fait de publier un démenti de vos propres propos! J’étais en train de faire rougir mes boulets … que je laisse refroidir, en attendant la prochaine occasion.
En ce qui concerne Brassens et Brel, je les mets tous deux sur la plus haute marche du podium, étant entendu que mon panthéon compte plusieurs podiums, chacun consacrant les artistes d’un genre particulier et, selon moi, faire concourir Brel et Brassens dans la même catégorie reviendrait à faire se disputer la victoire à une deux-chevaux d’antan, avec ses essuie-glaces actionnés à la main comme une guitare, et la DS du même temps avec ses suspensions hydrauliques comme un orchestre symphonique.
S’il fallait répondre malgré tout à vos basses attaques contre Brassens, recycleur « de vieilles tournures pour se la péter et faire distingué », je pourrais vous rétorquer que l’abbé Brel n’a pas fait dans la dentelle à ses débuts quand il s’agissait de chanter pour les scouts l’amour, l’amitié, la joie … Ah ! Heureux! Quand on n’a que l’amour … que de mièvrerie! Ah! Et cette Prière païenne , les bras m’en tombent …
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Descendre – dans la mine

Des cendres – sur toutes les faces – dans tous les orifices
et … fumeurs (sans rime mais raccord) –
J’appelle, une fois encore, Marc Séguin pour l’illustration
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grovel | ˈɡrävəl, ˈɡrəvəl |
verb (grovels, groveling, groveled; British grovels, grovelling, grovelled) [no object]
lie or move abjectly on the ground with one’s face downward:
she was groveling on the floor in fear.
• act in an obsequious manner in order to obtain someone’s forgiveness or favor: everyone expected me to grovel with gratitude | (as adjective groveling) : his groveling references to “great” historians and their “brilliant” works.
ORIGIN
Middle English: back-formation from the obsolete adverb grovelling, from obsolete groof, grufe ‘the face or front’ (in the phrase on grufe, from Old Norse á grúfu ‘face downwards’) + the suffix -ling.
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► Brosseur
Pas mal, en effet, ce Marc Séguin, même s’il semble un peu tourmenté.
►TRS
à propos de mineurs, me revient en mémoire une superbe ballade signée BRM Gibb, alias The Bee Gees, en 1967. La pochette vierge du single avec juste une grosse initiale B a fait que certains ont pensé alors qu’elle était signée Lennon-Mac Cartney — même si les qualités vocales n’ont pourtant rien à voir
On dit que la chanson leur fut inspirée par la catastrophe minière d’Aberfan
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Outre leurs différences de style et de forme et etc., je vois une très grande différence entre Brassens et Brel (qui n’établit aucune hiérarchie).
Les chansons de Brassens sont certes de facture plus classiques, mais elles se tiennent « seules ». N’importe qui peut reprendre une chanson de Brassens, et la bien faire sonner. Combien de chanteurs amateurs (et futur professionnels) ont ainsi animé des soirées à la guitare sans démériter ! Plus encore, un·e artiste avec tempérament peut se permettre de reprendre une chanson de Brassens, de l’ajuster à sa propre personnalité en modifiant profondément les arrangements ou l’interprétation, et la chanson se tiendra toujours très bien. Cf. par exemple Catherine Ringer reprenant Le vent (« Si par hasard sur l’pont des Arts ») ou Sinsemilia reprenant La mauvaise réputation. C’est l’avantage d’une facture d’artisan soigné : l’œuvre dure et se tient indépendamment de son facteur initial.
Les chansons de Brel sont certes plus inspirées, plus originales, avec des audaces et des numéros d’équilibriste, mais cet équilibre est intimement et intégralement lié à la personnalité de Brel lui-même. Oh, j’en ai vu, des reprises de Brel, par des pro mais aussi souvent en soirées entre amis. Eh bien, années après années, je n’en vois que deux types. Soit une reprise « à l’identique » en singeant l’interprétation de Brel : dans ce cas, la chanson reste belle ou frappante, impeccable… sauf que c’est assez ridicule car c’est alors une imitation de Brel et pas une interprétation, c’est gênant. Soit une reprise réinterprétée… et alors, désolé de vous le dire, mais c’est extrêmement décevant, et ça m’a même parfois fait beaucoup moins aimer une chanson que j’aimais, car l’entendre « nue » (sans l’interprétation de Brel) en révélait les limites, et ce qui était « formidable équilibre audacieux » interprété par Brel devenait « étrange truc bancal et pas intéressant » (voire malaisant car parfois aux limites de l’acceptable sur le fond) interprété par quelqu’un d’autre. Les chansons de Brel ne se tiennent pas « seules ». Elles tiennent parce que c’est Brel. C’est génial, en soi. Mais beaucoup plus fragile. C’est un tout.
J’aime écouter Brel, mais j’aime chanter Brassens.
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On va quand même tenter ceci
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►Jacques C
intéressante cette façon de différencier Brel de Brassens. Pas mal vu, en effet, ce côté interprète, acteur de ses propres textes, de Jacques Brel.
Toutefois, je ne serai pas aussi catégorique que vous concernant d’autres interprètes de Brel. J’ai en mémoire un Moribond revu par Terry Jacks d’assez belle facture et un Ne me quitte pas de Nina Simone pas trop mal réussi ( en tout cas mieux que ce Boulet proposé par Brosseur ).
Mais, bien sûr, la meilleure interprétation de cette dernière chanson est sans aucun doute celle-ci :
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Ouch !
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Brel acteur de ses propres textes
Oui, si l’on veut et, tant qu’à faire, c’est tout de même mieux à proposer au public que la confortable position assise.
Cependant, dire des chansons de Brel qu’elles ne tiennent debout que parce qu’il savait
les » jouer »les incarner, ça ne me convainc pas vraiment : inutile d’en faire des tonnes pour simplement signifier la ténuité d’une atmosphère d’été :Ou d’une autre, inquiétante et iodée adonf :
Et puis, question délicatesse, la Mer du Nord ou les bords de Meuse ça vaut bien l’étang de Thau vu d’un rafiot, non?
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Est-il plus difficile d’adapter du Brel ou du Brassens ?
Je dirais que Brel offre davantage de possibilités d’arrangements pouvant différer d’avec la version originale. Je me souviens ainsi de Bowie (Amsterdam) ou d’Ange (Chez ces gens-là) ; ça avait cartonné à l’époque… et, comme l’a rappelé Leveto, Nina Simone, évidemment.
Du Brassens à l’international, ça m’a toujours paru être un décalque, genre Paco Ibanez
Parfois, même le timbre de voix semble relever de la contrefaçon
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