On a vu dans les précédents billets (ici et là) qu’entre le milieu du XIIè siècle et la deuxième moitié du XIIIè, en Agenais et Quercy, en Albigeois et dans le Lauragais, et bien sûr en Gascogne, est apparue une vague planifiée d’urbanisme : celle des bastides. En Provence et, de manière plus générale, dans le Bas-Languedoc (où, faute de terres disponibles et en l’absence de frontières disputées, ce mouvement n’a pas lieu) une bastida désigne une ferme ou une maison de campagne. Dans le Sud-Ouest le mot a pris le sens de (petite) ville fortifiée, au plan régulier et rapidement bâtie. Ces opérations d’aménagement du territoire — depuis la fondation de Montauban en 1144 jusqu’aux ultimes créations aux confins de la Guyenne anglaise et des terres désormais soumises au royaume de France — avaient au moins trois points communs : organiser des centres de peuplements et d’échanges commerciaux ; octroyer des libertés à ceux qui viennent s’y établir ; marquer la puissance de leur promoteur. Ce dernier, en Albigeois, Rouergue, Quercy et Gascogne orientale, est souvent le Comte de Toulouse ou le sénéchal (Eustache de Beaumarchais notamment) ; pour l’autre partie de l’Aquitaine, possession anglaise du Roi-Duc, il s’agissait du sénéchal ou d’un de ses officiers.
On a identifié près de trois cents de ces bastides dans le Sud-Ouest, dont cent-trente environ dans la zone de langue d’oc. Il ne sera bien sûr pas question ici de les citer toutes mais simplement de voir comment se présente leur toponymie.
Un nom en rapport avec la nouveauté
C’est dans ce paragraphe qu’il conviendrait de ranger les noms des nombreuses Villeneuve, Villefranche ou encore Sauveterre vues dans les précédents billets et sur lesquels je ne reviens pas.
Un nom en rapport avec le fondateur
Il s’agissait alors d’affirmer la puissance de l’initiateur du projet de bastide ou de laisser une trace dans l’histoire. C’est ainsi qu’on trouve Réalmont (Tarn), Réalville (T.-et-G.), Montréjeau (H.-G.) et Villeréal (L.-et-G) qui signalent une possession royale, La Bastide-l’Évêque (Av., fondée par l’évêque de Rodez au XIVè siècle), Villecomtal (Av., fondée en 1295 par Henri II, comte de Rodez), Labastide-d’Anjou (Tarn, fondée par Louis d’Anjou en 1373), Labastide-de-Lévis (Tarn, fondée par Philippe de Lévis en 1297) et quelques autres.
Le nom du fondateur peut apparaitre seul, parfois déformé par la prononciation occitane, comme à Beaumarchès (Gers, du sénéchal Eustache de Beaumarchais), Arthès (Tarn, de Robert d’Artois en 1328), Beauchalot (H.-G., de Raoul Chaillot en 1325 d’où le val Chaillot déformé en Beauchalot), Briatexte (T., de Simon Briseteste, sénéchal de Carcassonne en 1291), Lalinde (Dord., du sénéchal de La Linde, 1267), et bien d’autres. Ajoutons à cette déjà longue liste le nom de Lafrançaise (T.-et-G.) qui montre bien que cette forteresse occitane est celle des Français, les terres ayant été données au roi de France Philippe le Hardi par Bertrand de Saint-Geniès en 1274.
Citons encore Libourne (Gir., de Roger de Leybourne, gouverneur de Gascogne en 1270), une des rares bastides fondées par les Anglais à porter un nom à consonance britannique contrairement à Créon du même département, à Monpazier et Beaumont en Dordogne, etc.
Une place à part doit être faite pour les bastides créées par un contrat de paréage (du latin pariare, « aller de pair ») par lequel le seigneur ou le monastère apportait la terre et l’autorité souveraine ses garanties. On connait ainsi Villeneuve-du-Paréage en Ariège, fondée en 1308 par le roi de France Philippe IV le Bel et l’évêque de Pamiers. Tournay (H.-P.) a été fondée en 1307 par paréage entre ce même roi et Bohémond d’Astarac et nommée d’après la ville belge de Tournai (cf. plus loin).
Un nom en rapport avec le lieu
On a parfois choisi de nommer ces bastides en les différenciant par le nom du fief où elles se situent, par le nom du lieu le plus proche, par le nom de la rivière auprès de laquelle elles ont été bâties, etc. On trouve ainsi en Ariège La Bastide-de-Boussignac, La Bastide-de-Lordat, La Bastide-de-Sérou, La Bastide-du-Salat et La Bastide-sur-l’Hers ; dans l’Aude, Labastide-en-Val et Labastide-Esparbairenque (esparvèr, « épervier », et suffixe –enc) ; dans le Lot, Labastide-du-Haut-Mont et Labastide-du-Vert ; dans les Pyrénées-Atlantiques, Labastide-Montréjeau et Labastide-Cézéracq ; dans le Tarn, Labaside-Gabausse (de Gabals, « habitants du Gévaudan ») et Labastide-Rouairoux (de l’occitan roeiros, du latin rovièra, « rouvraie, planté de chênes rouvres »), etc.
Le site naturel de la bastide peut aussi apparaitre seul comme à Beaumont-du Périgord (Dord.), Beauregard-et-Bassac (Dord., bastide anglaise fondée en 1286) ou Mirabel (T.-et-G.). D’abord bâtie au bord de la rivière, la bastide de Lisle-sur-le Tarn (fondée en 1222) devient une île véritable quand un fossé entourant la ville est creusé.
Le prétendu caractère de la bastide peut aussi apparaitre comme dans Monségur (Gir., fondée par la reine d’Angleterre, Aliénor de Provence, en 1265) comme le choix d’une appellation attractive apparait dans les « étoiles » de Lestelle-Bétharram (P.-A., fondée par Gaston II de Foix en 1335) et de Lestelle-Saint-Martory (H.-G., fondée par les comtes de Comminges en 1243).
Un nom transporté
Certaines de ces bastides se sont vu donner des noms de cités étrangères ou fort éloignées des horizons de la France méridionale, noms qui avaient la particularité de vibrer avec quelque intensité dans la conscience collective des habitants de l’époque. De grands seigneurs baptisèrent de la même façon leur château et le bourg qui en dépendait.
Des cités de la péninsule ibérique devenues célèbres lors de la reconquête des terres chrétiennes ont ainsi servi à nommer Cadix (Tarn, la ville espagnole Cadis ayant été reconquise par Alphonse X en 1262), Grenade-sur-l’Adour (Landes) et Grenade (H.-G., fondée en 1290 par le sénéchal Eustache de Beaumarchais ), Valence-d’Albigeois (Tarn, fondée en 1369), Valence-sur-Baïse (Gers, fondée par l’abbé de l’abbaye cistercienne de Flaran) et Valence-d’Agen (T.-et-G., fondée sous l’autorité d’Édouard Ier d’Angleterre par le captal de Buch, Jean de Grailly) ainsi que Pampelonne (Tarn, fondée et nommée en 1268 par Eustache de Beaumarchais en souvenir de ses opérations en Navarre). De la même façon, Cordes (Tarn) et Cordes-Tolosane (T.-et-G.) semblent rappeler le souvenir de Cordoue en Espagne. Le nom de Barcelonne, une des villes les plus importantes des côtes méditerranéennes où se jouait l’avenir de l’Europe (réunie au royaume d’Aragon, maître de la Provence, elle est un des plus importants ports de commerce où l’Orient trafique avec l’Occident et où l’Occident trouve son numéraire pour régler ses dépenses) a traversé les Pyrénées à de nombreuses reprises et notamment à Barcelonne-du-Gers, bastide du XIIIè siècle.
L’Italie n’est pas en reste qui apparait dans les noms de Pavie (Gers), Fleurance (Gers, Florencie en 1289, du nom de Florence), Boulogne-sur-Gesse (H.-G., transport du nom de Bologne) ainsi que de Plaisance (Av.), Plaisance-du-Touch (H.-G.) et Plaisance-du-Gers (Gers) qui rappellent l’italienne Plaisance, même si la connotation laudative du terme plasença a sans doute joué dans le choix de ce nom. Viterbe (Tarn, fondée en 1384) rappelle la ville italienne de Viterbe qui fut une résidence des papes du milieu du XIIIè siècle au début du XIVè siècle, époque à laquelle la papauté s’installa en Avignon. Geaune (Landes) fondée en 1318 sous le nom de Genoa, est un transfert du nom de Gênes, ville natale de son fondateur Antonio de Pessagno, un des principaux financiers d’Édouard II d’Angleterre.
Bruges (P.-A.) fondée par le comte de Foix Gaston Phébus en 1286 rappelle la ville flamande de Bruges, plaque tournante du commerce nordique grâce à la Hanse teutonique et Tournay (H.-P., fondée en 1307 par Jean de Mauquenchi, sénéchal de Toulouse), vue plus haut, rappelle la belge Tournai. Cologne (Gers, fondée elle aussi en 1286) évoque la ville libre impériale de Cologne, en Allemagne, dont le rôle marchand au XIIIè siècle fut lui aussi considérable pour l’économie nordique. Damiatte (Tarn), dans la vallée de l’Agout, correspond à Damiette en Égypte que prit Louis IX en 1249.
Pour finir, citons le nom de Hastings, le port le plus important d’Angleterre au XIIIè siècle, représenté par Hastingues, port sur l’Adour dans les Landes, fondé en 1370 par les Anglais qui l’appelèrent Hastyngges. Il s’agit, avec Libourne vu plus haut, d’un des rares noms de bastides anglaises à consonance britannique, auxquels on peut rajouter Nicole (L.et-G.) fondée en 1293 et dont le nom est un transfert de la Lincoln anglaise.
♦♦♦
Ce billet, qui ne concerne que les bastides du Sud-Ouest avec leur sens historique particulier, ne prétend pas être exhaustif. N’hésitez-pas à rajouter « votre » bastide en commentaire ou à m’interroger sur une bastide qui ne figurerait pas dans ce billet : je ne manquerai pas de vous répondre.
La devinette
Il vous faudra trouver le nom, en un seul mot, d’une bastide du Sud-Ouest.
À un peu moins de cinq cents kilomètres, une autre commune, sans être une bastide, porte un nom de même étymologie mais à la graphie un peu différente.
Un roi de France aimait se dire meunier de la localité à trouver ; il n’affabulait pas puisqu’il était propriétaire de son moulin à blé.
Situé aujourd’hui, pour sa plus grande partie, sur le territoire du chef-lieu d’arrondissement limitrophe, ce moulin existe toujours et porte le nom de la commune à trouver, parfois remplacé par celui dudit roi.
Et s’il vous faut un indice, ce sera une chanson :
Réponse attendue chez leveto@sfr.fr
Bonjour M Leveto
voici une liste de questions
La BUISSONNE ( plusieurs endroits ) , en particulier à la BUISSIERE (38 )
buissière # buissonne : la rivière ( onna ) de la buissière ( buxus ) ?
68 sausheim
48 LAJO
38 CHOROLANT : ruisseau de CHOROLANT à ST-JOSEPH-DE-RIVIERE 38
38 CHAMBALUD
30 Oppidum de MAURESSIP , mouressipe : Moure , Mourre ?
chachaudron : » chemin qui descend de la pente dénudée » ??
80 FOUENCAMP
28 CHANGé ( camp de césar ) & 53 , 72.
39 MESNOIS ( mesnil ? )
74 POLINGE ( à reignier-Esery ) burgonde ?
14 RUSSY ( à AURE-SUR-MER )
bettaix
69 FEYZIN
voilà tout ( et beaucoup ! ) merci M Leveto
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En temps normal, lorsqu’il fait beau, je me rends à pied du Bas Floirac au centre de Bordeaux.
L’essentiel du chemin (trois ou quatre kilomètres) se fait en traversant le quartier de la Bastide, qui, fort délaissé jadis, est actuellement en pleine expansion (avec beaucoup de spéculation immobilière).
« Quartier de Bordeaux situé sur la rive droite de la Garonne, La Bastide a été rattachée à la capitale girondine au 19e siècle. Elle doit son nom à son statut originel de « bastide », c’est-à-dire de village construit sur un plan régulier, en l’occurrence autour du fort de Mons et d’un monastère. »
https://www.barnes-bordeaux.com/quartiers-de-bordeaux/bordeaux-bastide-3
https://www.sudouest.fr/les-docs-sudouest/avant-apres-bordeaux-bastide/
Cliquer pour accéder à Brochureannexion_01.pdf
[ À Bordeaux, dans la banlieue nord-ouest, nous avons aussi un Bruges. Mais il n’a rien à voir avec la ville flamande, et tout avec la bruyère, qui devait abonder là. Quant à Libourne, au confluent de l’Isle et de la Dordogne, c’est, bien banalement, un ancien Condate (il y a un quartier Condat à Libourne : je suppose que le nom vient de là).]
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Puisque nous sommes invités à parler de « nos » bastides, voici ma préférée, à Talmont(-sur-Gironde), en Xaintonge :
[ Mais j’en aime bien d’autres : d’ailleurs, ce n’est pas ce qui manque dans le coin où je vis. ]
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►TRA
Bien joli, ce Talmont-sur-Gironde ! Attesté Talamun au XIè siècle, du gaulois talam, « terre », et suffixe unnos puis attraction de « mont » (E. Nègre, TGF). Les explications de la rubrique « toponymie » de la page wiki ne sont pas toutes pertinentes.
Cenon (Gir.) comme son homonyme de la Vienne (Sanomus en 650) semble être issu du latin sanus , « sain, intact », et du gaulois o-magos , « marché » : il s’agissait d’un « amrché sain ».
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►lecteur
■ La BUISSONNE ( plusieurs endroits ) , en particulier à la BUISSIERE (38 )
buissière # buissonne : la rivière ( onna ) de la buissière ( buxus ) ?
♦ La Buissière (Isère) : Buxaria au XIè siècle, du franco-provençal bouis, « buis », et suffixe –ière :« ensemble de buis ».
♦ Buissonne : l’origine selon le gaulois onna qui serait alors associé au gaulois buxo, « buis », n’est pas certaine. En effet, dans les Hautes-Alpes, à Monêtier-les-Bains, le lieu-dit La Buissonne est attesté Bozoneria en 1334 : on peut y voir un dérivé du latin boscus, « bosquet, bois » (comme pour Boz dans l’Ain), accompagné du suffixe aria pour « ensemble de bosquets ». Dans le même département, aux Crottes, un lieu-dit La Buissonnière est lui aussi attesté Bosoneria en 1420 tandis qu’à Embrun, La Buissonnée est attestée Bossoneria en 1561. C’est la chute du suffixe – aria qui a transformé « buissonnière » en « Buissonne », mais un croisement avec le latin bux-one donnant buscione, sur buxus , « buis », est aussi possible.
■ 68 sausheim
Attesté Sowaneshaim en 801, Sowinasheim en 829, Souisheim en 1149 et Sauwissheim au XVIIè siècle.
Formé probablement d’un nom d’homme germanique que je n’ai pas pu identifier (Suwendi , Sonewald , etc. ? ) et heim , « hameau »
■ 48 LAJO
équivalent de Lajoux (Jura), du gaulois juris, « hauteur boisée ».
■ 38 CHOROLANT : ruisseau de CHOROLANT à ST-JOSEPH-DE-RIVIERE 38
Le lieu-dit (« rocher et forêt de Chorolant ») est attesté locus Chabrolantium en 1333, d’un anthroponyme Chabrol et suffixe antium. Le nom franco-provençal cabrol du chevreuil est une autre possibilité.
■ 38 CHAMBALUD
Chambaloscum au XIIIème siècle, Chambaluen au XIVème siècle, Chambaleu et Chambaloux au XVIème siècle, dérivé d´un nom d´homme gaulois comme *Cambalos, de Cambus , « courbe », avec un suffixe –oscus, d’origine ligure .
■ 30 Oppidum de MAURESSIP , mouressipe : Moure , Mourre ?
En l’absence de formes suffisamment anciennes du nom, je ne peux qu’émettre des hypothèses. Que l’orthographe du premier élément soit « maure » ou « moure », il faut sans aucun doute y voir l’occitan moure, mouro « noir, brun foncé ». Le second élément est plus mystérieux sauf à y voir une déformation de cippus , « stèle marquant une limite, borne miliaire » (comme dans le nom de Cipières des Alpes-Maritimes). J’ai un peu la flemme de lire tout ce qui concerne les fouilles entreprises sur ce site d’un ancien oppidum …
■ chachaudron : » chemin qui descend de la pente dénudée » ??
je n’ai trouvé que La Chachaudron à Bulligny en Meurthe-et Moselle. Le nom semble récent puisqu’il n’apparaît pas sur la carte d’état-major de 1866. Je n’ai aucune idée de sa signification. D’où tenez-vous ce « chemin qui descend de la pente dénudée » ?
■ 80 FOUENCAMPS
Fokencans (1201.), Foukencamps (1225.) puis Fouencamp (1237.) .
Composé de camp , « champ », et d’un premier élément obscur, sans doute un nom d’homme germanique.
■ 28 CHANGÉ ( camp de césar ) & 53 , 72.
Changé (Mayenne) : Calgiacum en 989
Changé (Sarthe) : Candiaco et Cangiaco au IXè siècle
Du nom d’homme latin Candius et suffixe –acum
■ 39 MESNOIS ( mesnil ? )
Sans doute issu de mansion , « maison », et suffixe collectif – etum donnant * masnetum (comme pour Manois, Magnet, Menet, etc. ).
74 POLINGE ( à reignier-Esery ) burgonde ?
Du nom d’homme germanique Pollo et suffixe –ing
■ 14 RUSSY ( à AURE-SUR-MER )
Russeium en 1184, du nom d’homme gaulois Ruscus et suffixe –iacum .
■ bettaix
Le Bettaix ( aux Ménuires, St-Martin-de-Belleville) : du patois betai, « boue, fange, bourbier, flaque d´eau », betaire, « endroit bourbeux, fondrière », d´une racine bett-, « creux, boue », de l´ancien français boete, « boue ».
■ 69 FEYZIN
in Fiscali au IXè siècle puis Fasinum au XIè siècle et Faisins au XIIIè siècle., du nom d’homme latin *Fasius , variante de Fassius , et suffixe –anum. La première forme in Fiscali , qui ne veut pas dire grand-chose, est sans doute une mauvaise latinisation.
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j’avais vu ce nom chachaudron sur internet ( site d’étymologie lorraine , mais ceci il y a longtemps )
le tenancier expliquait le mot ainsi :
CHA = pente
CHAU= sommet ( dénudé)
DRON = piste ( grec dromos )
– après avoir regardé la vidéo proposée par TRA , sur TALMONT , m’a été proposée une vidéo sur
LA BASTIDE- CLAIRENCE (64) encore une bastide .
quelle clairence ??
MERCI BEAUCOUP
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Polysémique
https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/chroniq/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_titls&page=90sNfs62dW_w.html
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►lecteur
Mes réflexions m’avaient conduit à :
♦ chal ou chau : soit « terrasse ou pente rocheuse en montagne » soit dérivé du roman calmis , « hauteur dénudée », tous deux du pré-indo-européen cal dont la prononciation s’est corrompue en chal
♦ pour la finale dron : hydronyme pré-celtique *dora, celui qui a donné son nom à la Drôme et à la Dronne, affluent droit de l’Isle à la Fourchée, commune de Coutras en Gironde, etc. L’hypothèse du grec dromos me semble … farfelue.
Mais cette juxtaposition de mots ne me donne aucune explication sur le sens du toponyme. Sans compter que le nom ne semble pas exister avant la carte d’état major de 1866, donc ces étymologies sur des noms aussi anciens me semblent douteuses.
____________________________________________________________________
La Bastide-Clairence est attestée La Bastida nueva de Clarenza en 1312. « Cette bastide navarraise a été fondée créé en 1288 par Claire de Rabastens, sur un coteau en bordure de la rivière Aran, d’où son nom gascon Bastida de Clarença. », explique wiki, mais cette explication est controversée car on ne trouve nulle trace d’une dame Claire de Rabastens pas plus qu’on ne trouve de trace d’un duc anglais de Clarence qui a été aussi sollicité : il s’agirait dans les deux cas de légendes forgées a posteriori pour justifier le nom.
Il faut plus sûrement voir dans ce Clairence un souvenir du port de Clarenza sur la mer Ionienne, dans la principauté de Morée que les comtes de Champagne, ancêtres des rois de Navarre, avaient créée après avoir conquis la Grèce lors de la quatrième croisade. Il s’agit de Glaréntza ; « la graphie du nom de la ville variant souvent en fonction des sources, on peut aussi trouver Clarentia, Clarencia, Clarentza, Clarenza.»
(Nouvelle toponymie basque , J.-B. Orpustan, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Bouchard
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►brosseur
j’ai connu Serge Bouchard grâce à vous, lors du billet relatif à Ragueneau, il y a trois mois et demi à peine.
Il me reste encore beaucoup à lire et à écouter… mais ce sera fait.
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A la suite de TRA :
Puisque nous sommes invités à parler de « nos » bastides, voici ma préférée, celle judicieusement située dans le 75 : LA BASTILLE.
Pour les raisons suivantes auxquelles on ne saurait apporter le moindre contredit :
1. Aller de Machincourt à La Bastille, ça m’a toujours paru simple : Gare de Compiègne/Gare du Nord, soit une petite heure + quelques stations de métro. Si bagnole utilisée, la parquer à Clignancourt…
Rien à voir avec les lointaines bastides du sud-ouest… dont je me demande bien ce qu’on peut leur trouver.
2. Back to the past… et mettons entre 68 et 72. A cette époque, pas question de dénicher le moindre songbook de Dylan (ou autres) autour de chez moi.
Il m’arrivait donc de passer un moment chez Paul Beuscher, un établissement renommé question musique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Beuscher
C’est là que j’ai vu, de mes yeux vu et pour la première fois, un accordéon diatonique, un Hohner 2 rangs.
Je ne l’ai pas acheté mais Marc Perrone sûrement qu’si* .
.
3. J’ai toujours eu un faible pour les rousses. Les délicates préraphaélites au teint pâle, évidemment, mais aussi de plus plébéiennes, genre Julie la Rousse et donc, au registre prostibulaire, NinI Peau d’chien.
4.Le pauvre type innocent qui fait rien qu’à gésir sur son lit de souffrance se console à l’idée que la vie aurait pu le conduire jusqu’à Bastille by the Bay, désolante destination :
5 . De la Bastoche aux Batignolles ?… Fastoche !
https://www.rome2rio.com/fr/s/Bastille/Quartier-des-Batignolles
Arrivé là, tout comme dans l’énigme de la semaine, on hésite entre moulin(s) et bastide(s)…
Leveto, dès janvier 2015, avait choisi.
_________________
* Pour Jacques C, cf. la pochette de l’album Gabriel Valse, enregistré avec des gugusses du Deep South West.
**Afin de ne pas lester davantage, je ne glisse pas de lien : Leveto s’en occupera.
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Ça passe ou ça …
__________________________
Si ça vous parle il y en a d’autres
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Je crois bien avoir oublié une barre de travers après LA BASTILLE.
Remerciements anticipés pour la correction.
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Maintenant c’est vraiment le springtime !
Les hirondelles sont de retour.
Et TRS is tout à fait back … !!!
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DIVINE SURPRISE !
En écoutant le titre qui suit Springtime, sur l’assortiment de comptines enfantines que nous propose le ouèbe, il me semble reconnaître en Bichette, le titre suivant, l’air de la Carmagnole.
Il n’y a plus d’enfants !
[Mais ce doit être le fait de mon inculture musicale !}
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Comme ça en passant
Il semblerait qu’on écrive «Sud-Ouest» dans ce cas
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@ brosseur
Les modes changent.
Par exemple, le journal Sud Ouest (auquel j’ai l’honneur d’être abonné et dont le principal intérêt est la rubrique nécrologique, dans laquelle, hélas ! je trouve, le temps passant, de plus en plus de noms familiers, et où je figurerai un jour) était intitulé autrefois Sud-Ouest …
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Les hirondelles sont de retour ? -C’est l’Isabelle alors qui va être contente !
Biquette/Carmagnole ??? Sans doute une affaire de « feuille » défaillante.
Pour la stricte culture ès
champschants, voir paragraphe XII :file:///C:/Users/regis/Downloads/administrator-1017000ar%20(1).pdf
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Ce fichier réside sur votre disque dur « C: »
Nous est inaccessible
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OK Brosseur
Essayez avec « chansons énumératives » + Conrad Laforte (un Québécois)
Ou bien avec ceci, sans garantie ;
https://cjtm.icaap.org/content/5/v5art11.html
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Il y en a qui ont l’oreille absolue.
Je l’ai dissolue !
Cette inappétence à l’harmonie ( sans doute mon goût pour Wagner vient-il de là ? ) a toujours été l’un de mes drames …
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Traule de drame !
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Pas que des devoirs
Vous avez droit à 4 articles
https://www.ledevoir.com/lire/596730/essai-la-tragedie-de-l-oubli-collectif
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Côté chanson énumérative ce serait Chère Élise qui me fait sourire (le +)
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Chanson énumérative ?
Rien que pour vous, Brosseur :
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Effectivement
Ça ne pouvait venir d’ailleurs
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