Sous ce titre réducteur se cachent en réalité plusieurs mots désignant une source de faible débit, une résurgence de la nappe phréatique, la source et le ruisseau qui en résulte. On trouve ce mot sous différentes formes selon la langue d’origine :
Les formes anciennes connues sont l’ancien français dois/doiz avec les variantes doie, douhe, doye (« source, petit ruisseau ») et l’occitan dotz (prononcé douts/dous) et la variante adotz (« source à fleur de terre, conduite ou tuyau pour l’eau ». Les étymologies avancées sont très incertaines et non sans défauts, ce qui amène à penser que nous sommes le plus souvent en présence d’un mot celtique ou pré-celtique oublié. On a néanmoins proposé les autres explications suivantes :
- l’occitan dotz (« source ») et les formes dhuys ou duz suggèrent le gaulois dusio, « démon », au sens d’esprit topique, de faune, de lutin plutôt que d’être infernal. Cette hypothèse se heurte au fait que le gaulois dusio est masculin tandis que tous les Dous, Douis, etc. sont féminins. D’autre part, dusio est dérivé du gaulois *dus, « mauvais » (cf. le vieil irlandais du/do de même sens, le grec δυσ-) alors que ces sources faisaient plutôt l’objet d’un culte à une divinité bénéfique, guérisseuse …
- une origine selon le latin ductum, « conduite d’eau, canal », issu de ductio, « action de conduire », qui se heurte à des difficultés sémantiques (une source n’est pas un canal) pour certains des noms de lieux, pourrait convenir pour d’autres, notamment en pays de langue d’oc où Mistral (Trésor du Félibrige) complète la définition de dotz par « conduit d’eau » et où Louis Alibert (Dictionnaire occitan-français, 1966) ajoute les sens « tuyau, canal ».
- le latin dulcis, « doux », eu égard au fait qu’il s’agit de sources d’eau douce, a aussi été proposé mais est incompatible avec la plupart des formes anciennes connues des toponymes.
Ah! Ben, oui, tiens!, les toponymes, parlons-en ! Appliqués surtout à des sources et des cours d’eau, tous ces noms sont aussi portés par des lieux.
Les communes
On trouve, surtout en pays de langue d’oïl, les noms de Douy (aujourd’hui dans Cloyes-les-Trois-Rivières, E.-et-L, Doy et Duiacum en 1119) et Douy-la-Ramée (S.-et-M.) ; Soulaines-Dhuys (Aube), Dhuys-et-Morin-en-Brie (Aisne) et Pargny-la-Dhuys (Aisne, d’où vient l’aqueduc de la Dhuys qui achemine l’eau de la Dhuys jusqu’au réservoir de Ménilmontant à Paris) ; Doue (S.-et-M.) et Saint-Germain-sous-Doue (id.) ; Doye (Jura), Condamine-la-Doye (Ain) et Ladoye-sur-Seille (Jura) ; Ladoix-Serrigny (C.-d’Or), Doix-lès-Fontaines (Vendée) ; Le Douhet (Char.-M., autre graphie pour le diminutif douet). Blandouet (Mayenne, avec « blanc ») et Grandouet (Calv., « avec « grand ») représentent des noms composés. Les deux Doux (Ardennes et Deux-Sèvres) correspondent bien à l’ancien français doiz.
La Douze (Dord.), notée La Doza au XIIIè siècle, peut provenir du dotz occitan ou bien de *Latusia (villa), d’un nom d’homme latin *Latusius dérivé de Latius, même si la présence cadastrée de quatorze sources et fontaines plaide pour la première hypothèse. Doizieux (Loire), attesté Doaciaco en 812, pourrait être un ancien duc– abusivement suffixé en –acum mais pourrait dériver d’un nom d’homme gallo-romain comme Dadosius là aussi suffixé en -acum.
On peut rajouter à cette liste, même s’ils ne sont pas étymologiquement semblables, le nom de Douelle (Lot), sur un méandre du Lot, de l’ancien provençal doela, « fossé, douve », et celui d’Audeux (Doubs ) qu’E. Nègre (TGF*) donne comme oïl audeux, « aqueduc », en s’appuyant le fait qu’« au bas du village existe une grotte permettant de suivre un cours d’eau souterrain ».
Les lieux-dits
Il n’est pas question de citer ici tous les micro-toponymes liés à ces différents noms de la doue, ils sont bien trop nombreux et ne diffèrent en général guère de ceux des communes. Je me contenterai de citer ceux qui se singularisent d’une manière ou d’une autre.
On trouve ainsi La Dois (à Maisoncelles-en-Brie, S.-et-M) noté de manière tautologique Fons de la Doiz en 1230, le Douit (à Burcy, Calv.) et des diminutifs Le Douet (à Canteloup, Calv. et à Saint-Sébastien, L.-Atl.), le Douet Moussu (à Saint-Evrould-Notre-Dame-du-Bois, Orne), etc. Le quartier lyonnais nommé La Doua, écrit Doye en 1885, entre lui aussi dans cette liste.
Dans le Midi, certains lieux-dits comme La Doux (à La Cassaigne, Dord., etc.), s’ils ne sont pas issus de dulcis donnant « doux » comme sobriquet de tempérament, peuvent être rattachés à cette série, mais on les trouve le plus souvent comme noms de sources ou de ruisseaux. La forme occitane doch est représentée par Douch, nom de hameau de l’Hérault à Rosis, dont la forme ancienne alodes quae vocant Ductos (966) éclaire sans ambiguïté l’étymologie que d’autres formes ramènent à dotz (Doitz en 1209, Doutz en 1571) qui explique la prononciation locale actuelle. À ce même sens de source se rattache la forme Douze représentée par Les Douzes (à Pierrefiche et à Comprégnac, Aveyron, à Castans, Aude, à Chancelade, Dord., à Hures-la-Parade, Loz.) et Les Douses (à Bédarieux, Hér.). Il s’agit le plus souvent ici de la désignation de sources multiples par le pluriel dotzes de dotz, forme tombée dans l’attraction de dotze, « douze », comme pour les Douze Fontaines à Avène (Hér.) qui constitue une belle tautologie.
On trouve également des formes avec agglutination de l’article comme Ladouch (à Olargues, Hér., à Ayguetinte, Gers, etc.) ou, au contraire, avec mécoupure comme L’Adoux (à Montclar et à Ceillac, Alpes-de-H.-P. ou à Châtillon-en-Diois, Drôme).
Les hydronymes
Ils sont là aussi bien trop nombreux pour les citer tous. On relèvera la Dhuis (source puissante à Pargny-la-Dhuis, Aisne, vue plus haut), la Dhuys (affluent du Surmelin, Aisne), La Douix (C.-d’Or, résurgences de la Seine à Châtillon-sur-Seine et de la Laigne à Laignes), l’Œil de la Duis (Isère, résurgence et source du ruisseau de Font-Noire au dessus de Villars-de-Lans), et la Source de la Duit (Haute-Marne, à Roches-Bettaincourt – tautologie). La Doué (affluent du Gland, Doubs et affluent de l’Authonne, Oise), le ruisseau de la Doue (Lot, partie amont du Vignon qui naît à l’Œil de la Doue, exsurgence au pied d’une falaise calcaire) ; la Doue de l’Eau (H.-Saône, affluent de l’Ognon) ; la Douée (Aube, affluent du Resson) ; le Doux (Ardèche, affluent du Rhône) et son affluent le Duzon, La Douce (T.-de-B., affluent de la Savoureuse) ; la Doux de Coly (Dord., résurgence dans une vasque naturelle) ; la Doye (Jura, affluent du Suran et de la Valouse ; Ain, source aux Neyrolles) ; la Doutz (qui coule à Roussayrolles, Tarn), les Douses (sources à Bédarrieux, Hér. ayant donné le nom du lieu-dit) et les Douze Fontaines (Hér., id.) et le diminutif La Douzelle (Dord., affluent de la Dronne). Un autre bel exemple de tautologie est donné par Fontladouze (Hér.). Le nom de La Duche (affluent de l’Isle en Dordogne) est sans doute à rattacher à cette série, comme L’Audeux (affluent du Cuisancin, Doubs) qui a donné son nom à la commune vue plus haut. Il en va de même pour la Fontaine du Petit Doit à Montboyer (Char.), pour les Dois à Saint-Hilaire-la-Plaine (Creuse), pour le Douit à Argentan-sur-Orne (Orne), le Grand Douit et le Chênedouit à Craménil (Orne), etc. Les Douat se retrouvent surtout en Aquitaine, comme le Ruisseau de Douat à Moustey (Landes). L’orthographe a pu évoluer jusqu’à Doigt, créant des faux amis, du moins hors des montagnes où « doigt » désigne en général un rocher étroit et pointu : on trouve ainsi la Fontaine du Doigt à Prizy (S.-et-L.), Les Doigts à Saint-Caprais (Allier) où se trouvent plusieurs sources, etc.
Citons enfin les noms composés de Le Beaudouet (affluent de l’Égrenne, Orne), Le Tordouet (affluent de l’Orbiquet à la Chapelle-Yvon, Calv. avec tort « tordu, tortueux ») et Le Maudoué (Loire-Atl., nom d’un étang et d’un ruisseau, avec l’adjectif mau, « mauvais ») ainsi que le Rec de Cabadouls (Hér., à Babeau-Bouldoux), c’est-à-dire le ruisseau (rec) de l’extrémité, la source (cap) de l’Adous (de la variante occitane adotz).
La
La devinette
Il vous faudra trouver le nom d’une ancienne commune de France métropolitaine lié au mot du jour. Ce nom n’apparait pas dans celui de la nouvelle commune, mais une page wikipedia, certes succincte, lui est toujours consacré, comme pour celui des autres communes concernées.
L’étymologie la plus communément admise, qui fait de ce toponyme un dérivé du mot du jour, s’appuie comme il se doit sur le nom le plus anciennement attesté en supposant que sa lettre majuscule initiale y a été mal écrite (ou mal recopiée) si on se réfère aux attestations suivantes. Une autre étymologie fait le cheminement inverse : c’est la première attestation, qui serait liée à un nom d’homme, qui aurait subi des déformations ultérieures.
La commune nouvelle porte un nom composé avec celui du cours d’eau qui la traverse, dont le nom est un diminutif d’un mot latin signifiant justement … « cours d’eau ».
L’endroit abrite un musée consacré à des objets de la vie quotidienne, surtout en milieu rural, recueillis au fil du temps par un couple d’habitants.
Le chef-lieu de canton ne manque pas de charme.
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Interrompu dans l’écriture de cette devinette par une visite inattendue, je suis au regret de ne pas pouvoir la publier exactement comme je l’aurais souhaité. Je n’ai même pas eu le temps de chercher des indices comme je les aime : il faudra donc vous contenter de l’ébauche de l’énoncé ci-dessus. Je reviendrai dès demain si personne ne m’a donné la réponse d’ici là chez leveto@sfr.fr
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*Les abréviations en gras suivies d’un astérisque renvoient à la bibliographie du blog accessible par le lien en haut de la colonne de droite.
NB pour préciser ma réponse à leveto :
Vous pourriez me dire que votre exemple prouve en tout cas la possible évolution vers « salée » plutôt que « sucrée ». Or non. Car ce que je souligne, c’est que votre exemple prouve une évolution vers « ségrie » — et c’est tout.
Et franchement, « ségrie » est plus proche phonétiquement de « sucré » que de « salé ». Donc l’évolution que vous citez reste tout du long dans le registre phonétique de « sucré ».
Il se trouve simplement qu’un plaisantin a trouvé moyen de tordre le mot pour le changer en « sel gris », pour justifier artificiellement le choix du sel par l’ajout d’un adjectif censé expliquer l’inexplicable (= la forme complète, qui ne colle pas avec la notion de sel). Passer de Ségrie à Sel gris, alors qu’aucune forme antérieure ne légitime la moindre référence au sel, c’est vraiment de l’étymologie de paccotille, de la toponymie de légendes urbaines. Une de plus, certes. Mais qui, par son absence de sérieux, ne permet pas d’établir la moindre filiation naturelle entre « secrète » et « salée » : ça ne peut être qu’un contre-exemple amusant (enfin non : énervant si l’on se place du point de vue des bidouillages étymologiques qui polluent la discipline ; mais amusant s’il était finalement avéré qu’il a existé une évolution courante vers « sucrée », puisqu’alors ce bidouillage grossier se trouverait avoir conduit à un parfait contresens).
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SUGARLAND
En fait, le commentaire que j’évoquais n’est jamais passé (même avec la mention « en attente de modération ». (problème technique vraisemblablement)
J’y évoquais la « Fontaine Secrète » de Bellevigne (Charente)et Ségrie-Fontaine, dans l’Orne, attestée comme « Secretus Fons » au XIIIème siècle, selon WP (néanmoins rejetée par Dauzat-Rostains comme « mauvaise latinisation »).
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Si l’on considère les odonymes (qui correspondent vraisemblablement à d’anciens toponymes), la liste des « Fontaines Sucrées » s’allonge et recouvre un vaste espace territorial : il est peu vraisemblable que l’on ait affaire à un ensemble de créations isolées.
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N’ERGOTONS PAS !
Un bon moyen de concilier les deux débats en cours ici, celui sur les feux et celui sur les fontaines, serait de parles du Mal des Ardents que beaucoup de « sources Saint-Antoine » étaient censées guérir.
D’ailleurs, à Saint-Brieuc, où nous avons déjà rencontré une « Fontaine Sucrée », il y avait une fontaine de ce type :
« A droite, la source née sur le flanc du Tertre-Buette formait une fontaine qui se déversait dans un bassin, lavoir ou douet bordé de marches en pierre.
La croyance populaire attribuait à ces eaux une vertu curative. Beaucoup venaient s’y baigner les pieds, notamment les malheureux atteints du mal des Ardents [Note : Mal épidémique, que quelques-uns ont cru être l’ergotisme gangreneux. Ce mal qui, comme la lèpre, semblait avoir un caractère mystérieux, se nommait aussi feu sacré, feu de Saint-Laurent, feu de Saint-Antoine. L’Eglise avait consacré aux soins des Ardents un ordre religieux, les Antonins ou frères de saint Antoine (1089)] ; et telle est la persistance de la tradition qu’il y a cinquante ans à peine, des vieillards, sans plus comprendre le sens du mot, nommaient encore la fontaine et le lavoir fontaine et douet des Ardents. »
http://www.infobretagne.com/saint-brieuc-fontaine.htm
Ma Doue benniget !
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Je ferai remarquer que, ayant commencé ma quête à D’Huison-Longueville, je la finis au Douet des Ardents.
Bien que pas très doué, j’ai bouclé la boucle !
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Cela étant dit, l’hypothèse « sucrée » = « douce » m’intéresse particulière, en tant qu’originaire de Xaintonge :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Fontdouce
https://www.google.fr/maps/place/Abbaye+de+Fontdouce/@45.7892756,-0.5783003,11z/data=!4m5!3m4!1s0x4800eff4ac3f8e91:0xa29f4456ac87eaaf!8m2!3d45.7696129!4d-0.4588218?authuser=0
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Et un drôle d’oiseau : Quint-Fonsegrives, qui serait une « fons sacriva » / « fontaine sacrée » (étymologie que Dauzat-Rostaing propose aussi pour Ségrie-Fontaine) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quint-Fonsegrives#Toponymie
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S’il n’y a pas de Font Secré (ou Segré), on a proposé pour la ville de Segré (en Anjou Bleu) l’étymologie « castellum secretum » (= « château isolé ») /
https://fr.wikipedia.org/wiki/Segr%C3%A9#Toponymie
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FONT DÉVALE
(Venez à moi, les petit(e)s enfants …)
Eh si ! j’ai fini par dénicher un Fonsegré (ou Fonsègre) à Magny-Cours (Nièvre) :
https://www.google.fr/maps/place/Fonsegre,+58470+Magny-Cours/@46.889877,3.1965512,143m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x47f0510f9c6038f7:0xc7f512f7633601c!8m2!3d46.889832!4d3.196858?authuser=0
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Et, pour fêter ça, un petit ait de Maurice de Fonségur :
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Mais je vais m’arrêter là car je sens que je deviens envahissant…
(Enfin, encore plus que d’habitude !)
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►Jacques C
ce que je voulais avant tout dire avec l’exemple qui passe de secretum à salée via un segrie fantaisiste c’est qu’il montre bien qu’il faut se méfier des explications les plus vraisemblables (secré passe à sucré ) qui ne sont pas toujours les bonnes. Donc, sans forme ancienne explicite ou sans explication naturelle (une source d’eau salée se reconnait aisément, comme une eau chaude par exemple), il est difficile de se faire une opinion. En revanche, si rien ne vient contredire l’appellation de « sucrée », alors il est vraisemblable que vous ayez vu juste : « sucré » aurait été employé dans certains cas pour « doux ».
Par association d’idée, je me souviens d’une Mare Sucrée à Saulnières (E.-et-L;) qui porte ce nom car son eau y est plus saumâtre que vraiment salée en comparaison des autres qui ont donné son nom au village.
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►TRA
Vous avez oublié la Fonsegrède à Arveyres (Gir.) !
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Eh non !
Voyez le commentaire de 18 h 04 hier (signé malencontreusement, par une erreur de frappe, du nom du douteux personnage avec qui je partage ma connexion Internet).
Méconnaître ainsi mon voisinage eût été grave !
D’autant plus qu’Arveyres est situé dans le vignoble des graves de Vayres …
https://fr.wikipedia.org/wiki/Graves-de-vayres
https://alchetron.com/Graves-de-Vayres
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Et, si vous passez dans le coin, n’oubliez pas de venir voir le mascaret :
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Ah ! Excusez-moi, TRA ! 60 commentaires pour ce billet, je ne peux pas me souvenir de tous …
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Je ne pensais pas foutre un tel pataquès, en donnant juste le nombre de feux, c-à-d de ménages, en allant rechercher les résidences principales (RP=ménage) dans les données « détaillées » des recensements de l’INSEE, qui sont mises en ligne six mois après le chiffre officiel de population fourni tous les 1er janvier.
Le site de l’INSEE est particulièrement mal foutu pour trouver une donnée particulière, même en sachant ce qu’on cherche. Et pourtant, il y a de la donnée.
Justement, pour le tourisme, allez voir le bilan 2020 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/5369851
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« Bilan touristique 2020
Chute de fréquentation en 2020, rebond à l’été notamment dans les campings » (vu sur le site donné en lien par LGF)
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Pour assurer le rebond, choisissez un camping qui a un trempoline :
« trouver un camping où faire du trampoline
Vous cherchez un camping pour cet été où vos enfants pourront faire du trampoline? Rien de plus facile, il vous suffit de cliquer sur les points de la carte.
Vous pouvez aussi consulter les campings qui sont présentés en dessous de la carte et cliquer sur les liens pour découvrir directement les campings »
http://trampofun.fr/trampoline-camping-camping/
[Et, amis surfeurs, en attendant la quatrième vague, qui se profile, allez surfer à Vayres ! En Gironde, il n’y a pas de deltas : mais, là comme ailleurs, ça va vite arriver …]
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@ LGF : Ce n’est pas un pataquès, c’est juste une bonne occasion de discuter…
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Du feu pour les feux
Ou comment (hors démographie rigoureuse) le FEU demeure une unité de décompte en vigueur à Machincourt et sans doute dans d’autres campagnes.
En effet, outre ses 130 hectares de bois et forêts, cette charmante localité possède le goût de la tradition… notamment en ce qui concerne le droit d’affouage exercé tous les deux ou trois ans, hors saison de chasse et, de préférence, avant la montée de la sève.
Il est ainsi permis aux sympathiques administrés de pouvoir se chauffer au bois… et à vil prix.
Le partage des lots (tirage au sort) se fait par feu (= foyer pris au sens de ménage en résidence principale) et chaque feu est représenté par son ayant-droit.
Tout ceci est typique en diable et il est plaisant d’entendre, sous les futaies vénérables et une fois que les tronçonneuses se sont tues, les joyeux bûcherons du dimanche entonner leur hymne : -Affouer* le feu Affouer le feu !…
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/comment-zazie-a-ecrit-allumer-le-feu-pour-johnny/2566548240001/
*Un peu de vocabulaire antique ?
https://www.cnrtl.fr/definition/dmf/affouer
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►TRS
Les « droits d’usage ont parfois entraîné des distributions entre les familles ayant accès à un bien communal ou concédé. La forme la plus commune en fut l’affouage, qui d’ailleurs subsiste en certaines régions : il assurait la répartition de bois morts par foyer (jadis « feu », d’où l’affouage). La pratique et le terme sont communs dans le massif jurassien mais non exclusifs : on note les Affouages à Lunery (Cher), les Affouages Communaux à Mertrud (H.-Marne), la Montagne d’Affouage à Meyrieux-Trouet (Sav.), l’Affouage à Arandon (Isère), etc. »(Trésor du Terroir , Roger Brunet)
Affoux (Rhône) qui était Affaus en 910, comme le lieu-dit Affau à Rozier-Côtes-d’Aurec (Loire) qui était Afau en 1250, pourraient être issus d’ ad focos , « à côté des feux », ce qui se serait appliqué à des terres attribuées en affouage (une autre hypothèse y voit ad fagos , « à côté des hêtres ».)
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Les affouages, c’est du folklore !
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On ne gère que ce que l’on stère.
Dit autrement (en forestries):
One ne peut gérer que ce qu’on peut stérer
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… y a pas de mystère !
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