Monastère – Chapitre III

Le titre de ce billet est un peu trompeur puisqu’il ne concernera pas à proprement parler des monastères, déjà vus ici et , mais d’autres bâtiments accueillant des religieux : les abbayes et les prieurés. Il restera à voir, dans un dernier chapitre, les couvents et les cloitres.

Mais il convient peut-être, avant de commencer, de rappeler la règle.

La règle

La règle monastique, du latin regula (gascon reulo), est attestée par plusieurs monastères du Sud-Ouest de la France. C’est le cas de La Réole (Gir., Regulatensi eccl. en 1025-28) et de Loupiac-de-la-Réole (id.) ainsi que de Laréole (H.-G. On trouve également un lieu-dit la Réole à Camiac-et-Saint-Denis (Gir.) et à Reignac (Char.).

La forme La Reule se voit à Cazals (Lot) et à Gragnague (H.-G.). Avec l’agglutination de l’article, ce nom a évolué en Larreule (P.-A., Regula au Xè siècle) et en son homonyme Larreule (H.-P., dompnem Ezium regulensem abbatem en 1252) dont les habitants ont pour sobriquet Les Monges, « les moines », c’est-à-dire ceux qui vivent près des moines, à cause de l’abbaye bénédictine.

L’abbaye

L’abbaye est un grand monastère mais ouvert et, surtout, pourvu d’un chef, le « père abbé », dont le nom vient, par le grec ἀββᾶς, abbas, passé en latin abba, de l’araméen abh, « père ». Introduit à la fin du XIè siècle, « abbaye » a été moins altéré en toponymie que « monastère ».

Les « abbayes » peuvent  évoquer soit le site d’un monastère, soit un domaine appartenant à une abbaye (et parfois très éloigné d’elle), soit encore un édifice religieux (église, oratoire) relevant d’une abbaye. Par dégradation de ce dernier sens, le terme a même fini par désigner la chapelle familiale, d’où son abondance en toponymie locale.

Les lieux-dits en (L’) Abbaye ou Ancienne Abbaye sont très nombreux et la puissance de certaines abbayes en a fait de grands propriétaires pourvoyeurs de lieux dits : on trouve ainsi de nombreux Bois (une cinquantaine), Pré, Champ, Ferme, Grange, Moulin, etc. de l’Abbaye. Je n’ai en revanche trouvé que quelques diminutifs : deux Abayette, à Croisette (P.-de-C.) et à Anzin-Saint-Aubin (id.), un Abbayot à Douville (Dord., avec diminutif occitan) et trois Abayotte, à Magny-sur-Tille et à Saint-Usage (C.-d’Or) et à Fondemand (H.-Saône).

Dans les noms de communes, le mot apparait le plus souvent en second élément de composé : Bénévent-l’Abbaye (Creuse, Beneventum antea Secundelas en 1090 : le lieu nommé Secundelas fut rebaptisé Beneventum quand on y déposa les reliques de saint Barthélémy, rapportées de Bénévent en Italie ; le monastère fut érigé en abbaye en 1459) ; Château-l’Abbaye (Nord) ; Fontevraud-l’Abbaye (M.-et-L., Fons Evraldi en 1100, du latin fons, « source », et nom de personne Evraldus) ; Forest-l’Abbaye (Somme) ; Lonlay-L’Abbaye (Orne, Lonlay de Longiledum en 1020 du gaulois longo, « long », et ledo, « cours d’eau », qui désignait l’Égrenne) ; Mazan-l’Abbaye (Ardèche, Mas Adam en 1160, de mas, « ferme », et du nom de personne Adam passé à Azam) ; Monceaux-l’Abbaye (Oise, pluriel de l’oïl moncel, monceau, « petit mont ») ; Moncetz-l’Abbaye (Marne, même étymologie) ; Noron-l’Abbaye (Calv., Noronnium en 1297 du nom de personne germanique Northerus et suffixe onem) ; Orbais-l’Abbaye (Marne, monasterium Orbacus en 864, du nom de personne latin Orbus et suffixe acum) ; Ouville-l’Abbaye (S.-M., Ouvilla au XIIIè siècle, du nom de personne germanique Odulfus et villa) ; Plancy-l’Abbaye (Aube, Planciacum en 1063, du nom de personne latin Plancius et suffixe acum) ; Ressons-l’Abbaye (aujourd’hui commune déléguée de La Drenne, Oise ; de Resons en 1170, du nom de personne gaulois Ressius et suffixe gallo-romain ontius) ; Signy-l’Abbaye (Ardennes, Signiacum en 1191, du nom de personne latin Sinnius et suffixe acum) ; Tart-l’Abbaye (C.-d’Or, aujourd’hui commune déléguée de Tart ; in fine Tarvensi en 916, du nom de personne gaulois Tarvus) et Vabres-l’Abbaye (Av., Vaber en 862, du gaulois vabre, « ravin, cavité creusée par les eaux, précipice, torrent »). Étonnamment, on ne trouve que quatre hagiotoponymes : Saint-Antoine-l’Abbaye (Is.), Saint-Laurent-l’Abbaye (Nièvre), Saint-Seine-l’Abbaye (C.-d’Or) et Saint-Victor-l’Abbaye (S.-M.).

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▲ Deux aspects du même patelin …▼

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L’Absie (D.-Sèvres), attesté Absia en 1120, est bien une ancienne abbaye.

L’adjectif féminin apparait dans une dizaine de lieux-dits en (L)’Abbatiale, tandis que le masculin ne se trouve qu’au Bois Abbatial du Falgoux (Cantal) et en complément dans le nom de Faget-Abbatial (Gers, avec Faget, de fagus, « hêtre », et suffixe collectif –etum).

Dans le nord de la France est apparue une forme contractée comme l’Abbie, une ancienne ferme de l’abbaye de Mont-Saint-Éloi (P.-de-C.) ou l’Abby, une dépendance de l’abbaye de Cercamps à Bonnières (P.-de-C.). On trouve également des diminutifs comme l’Abiette à Boisleux-Saint-Marc (P.-de-C.), Labiette à Bainghen (id.) ou encore La Biette à Fretin (Nord) et d’autres, qui sont pour la plupart d’anciennes dépendances d’abbaye.

L’occitan dit abadiá et les toponymes qui en sont dérivés sont, là aussi, très fréquents, sous les formes (L’)Abadie, Les Abadies ou encore L’Abadié. Avec une graphie respectant les deux b étymologiques apparaissent les noms (L’) Abbadie comme à Lourdes (H.-P.) ou Abbadia (Olmeto, C.-du-Sud).

Notons qu’en Gascogne et vers les Pyrénées, ce terme a fini par désigner un alleu, très vraisemblablement domaine abbatial à l’origine, mais très vite usurpé par quelque laïque. On trouve dans le Glossaire de Du Cange quelques exemples de cette acception datés de 961, 1002 et 1054.

NB : je laisse de côté les toponymes issus du simple « abbé » comme Abbeville (Somme), qui ne désignent pas des bâtiments objets de ce billet et qui allongeraient considérablement la liste.

Le prieuré

Monastère de second ordre qui a à sa tête un prieur, le prieuré se retrouve dans de nombreux toponymes du type Le Prieuré, la Grange du Prieuré, la Pièce du Prieuré, etc. et est très souvent suivi du nom d’un saint ou d’une sainte. En règle générale, un prieuré n’avait d’autre nom que celui de la localité où il s’élevait ; parfois, on voit ce nom servir de déterminant au mot prieuré comme dans le Prieuré-de-Baillon à Asnières-sur-Oise (Val-d’Oise), le Prieuré-d’Er à Donges (L.-Atl.) et bien d’autres

Il entre en composition dans les noms de Bonnevaux-le-Prieuré (aujourd’hui commune déléguée d’Ornans, Doubs),  Laval-le-Prieuré (Doubs) et de Saint-Jeoire-Prieuré (Sav.).

L’occitan priorat se retrouve dans Le Priora à Saint-Blaise (A.-M.) et à Nossage-et-Bénévent (H.-Alpes) et dans le Priorat à La Cadière-d’Azur (Var), Fiesselines (Creuse) et à Saint-Martin-de-Gusson (Dord.).

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La devinette

Il vous faudra trouver un lieu-dit de France métropolitaine dont le nom est lié à un des mots du jour.

Il s’agissait vraisemblablement d’une dépendance de l’abbaye toute proche aujourd’hui disparue mais dont le nom reste indirectement attaché à un épisode de la Révolution française.

La région doit son nom aux différentes populations qui y étaient, qui s’y sont ou qu’on y a installées.

Réponse attendue chez leveto@sfr.fr

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2 commentaires sur “Monastère – Chapitre III

  1. Bonjour m Leveto

    38 à veurey-voroize , le chemin du TRACOLLET
    et plusieurs autres  » tracollets  » 42 ,73
    je lis , chez Suter :
    TRACOL : point culminant d’une route
    origine de tracol

    73 aillon-le-jeune mont de la BUFFAZ
     » lieu ou souffle le vent  » .
    de BUFFE

    origine finale ?

    PICARDIE

    60 LITZ ( chaussée Brunehaut)
    sur wiki : de liz , lis, liz, de liso, de lix, lisum , de lys

    sans explication , on nous balance un
     » VOIE LARGE  »
    les mots en lié, lis , exprimeraient une  » voie large  » ?
    non encore traitée dans vos  » voies de communication  »
    ??? votre avis

    60 AVRICOURT
    sur wiki , comme souvent , auto-contradiction dans le texte !
    1  » la ferme de Denis  » ???????
    2  » enceinte sacrée »
    ?

    52 BAYARD-SUR-MARNE

    ancienne ville de fonderie , 1513
    haut-fourneau au moulin de bayard

    origine de ce bayard ? le moulin , le haut-fourneau ?

    50 à brix , cotentin
    commune célèbre pour être le lieu d’origine des célèbres anglo-normands
    passés en écosse , avec le roi Robert BRUCE (Brix)

    écart de LA LUTHUMIERE

    59 WANDIGNIES-HAMAGE
    Wandignies, wandenies, wandigeis , wandengies
    germanique ?

    HAMAGE lieu de l’ancienne abbaye

    Calvados

    14 CINTHEAUX
    sur wiki
    1 saintel  » homme libre qui se fait serf d’un sanctuaire  »
    2 sanctellus  » petit saint  »

    14 CESNY BOIS HALBOUT

    ( cesny-les-sources)

    gllo-romain CETERNIUS
    Halbout albowin ami des elfes ?

    14 MUTRECY
    mustrecie en 1180
    comme souvent sur wiki , longue liste des variantes,
    sans aucune proposition d’origine .

    14 HAMARS
    norois  » colline rocheuse  » ??
    Le Hom
    ( Holmr )

    DANCOURT

    76 DANCOURT motte castrale LE BOLARD

    80 DANCOURT-POPINCOURT

    homme germain ?

    80 BEUVRAIGNES
    idem , wiki, longue liste de variante
    et ce, sans aucune étymologie !

    je lis BEBRINAE en 1048
    lien avec le castor gaulois ?

    78
    ECQUEVILLY

    donné ^par le marquis HENNEQUIN d’ECQUEVILLY

    seigneur d’ECUVILLY 60
    Origine : Scuviliacus (933) origine gallo-romaine, du latin SCOPA (copeau-branchette) et du galois IACUM (lieu-endroit) ; désigne une place d’habitations obtenue par défrichement.

    auparavant
    FRESNES FRAUXINI parrochia
    frênaie

    Merci beaucoup d’avance , l’on s’instruit énormément
    Toponymie = linguistique + Histoire + géographie.

    J’aime

  2. lecteur

    Excusez mon retard ! Tout était prêt depuis jeudi, mais j’ai oublié de poster, c’est vous dire si je suis en retard !

    ■ 38 à veurey-voroize , le chemin du TRACOLLET
    et plusieurs autres  » tracollets  » 42 ,73
    je lis , chez Suter :
    TRACOL : point culminant d’une route
    origine de tracol

    Tracol signifie étymologiquement , « au-delà du col », comme la tramontane est « au-delà de la montagne ». Cela s’est d’abord dit du soleil se couchant derrière la montagne (dans le cas de la tramontane, cela désignait le nord et, par extension, l’étoile polaire). De là, tracol a désigné en effet le point culminant d’une montagne, son sommet. Très localement, cela a pu aussi signifier « passage le plus élevé d’une route, à travers un col ».
    Une variante est Trescol.(comme un vin IGP Aveyron de Mas Julien, hélas aussi cher que bon).

    ■ 73 aillon-le-jeune mont de la BUFFAZ
     » lieu ou souffle le vent  » .
    de BUFFE
    origine finale ?

    De l’ occitan boufa , « souffler » – Trésor du Félibrige
    Si c’est d’étymologie que vous voulez parler, je vous renvoie au CNRTL

    PICARDIE

    ■ 60 LITZ ( chaussée Brunehaut)
    sur wiki : de liz , lis, liz, de liso, de lix, lisum , de lys
    sans explication , on nous balance un
     » VOIE LARGE  »
    les mots en lié, lis , exprimeraient une  » voie large  » ?
    non encore traitée dans vos  » voies de communication  »
    ??? votre avis

    Les formes anciennes de Liz (1115), de Liso (1162), de Lix (1183), lisum (XIIè siècle), de Lys (1234), Lissum (1231) et Lilium , laissent désemparés les toponymistes.
    A. Dauzat émet des doutes sur un possible *Licium (fundum) , du nom d’homme gaulois Liccius.
    E. Nègre propose l’oïl lis, « domaine seigneurial, seigneurie », en précisant se baser sur la Toponymie du département de l’Oise d’Émile Lambert (1963) qui n’explique ni l’origine ni le sens de ce mot. R. Brunet (Trésor du terroir , éd. CNRS, 2016) écrit : « le breton lis, sous des formes variées telles que les, lez, lis, lus désignait un domaine seigneurial » tandis que le Pégorier donne « place publique » pour le même breton lis
    Les autres (qui garnissent mes étagères ) font l’impasse sur Litz. Alors, moi …
    Pour ce qui est de lié, lis donnés pour « voie large », je ne vois qu’un possible rapprochement avec les sentiers de forêt qui se nomment laie ou laye , voire ligne . La source donnée par wikipedia ( § toponymie de Litz) est : A. Debauve et E. Roussel, Clermont et ses environs , éd. Res Universalis, 1890, 160 p. , qui citent dom Grenier, un religieux « érudit » auteur d’une Introduction à l’histoire générale de la Picardie en 1856. Bien de l’eau est passée sous les ponts depuis …

    ■ 60 AVRICOURT
    sur wiki , comme souvent , auto-contradiction dans le texte !
    1  » la ferme de Denis  » ???????
    2  » enceinte sacrée »
    ?
    Le nom est attesté Avricurtis en 977 mais l’attribution de ce nom au village est contestée. On trouve par la suite Diviscurt en 1146, Deviscourt en 1218, Avaucourt en 1410 et Devicourt alias Avricourt en 1688. On peut voir dans ce nom le nom de personne germanique Dheotwix suivi du latin cortem . Cet anthroponyme a pu être tardivement remplacé par le nom de la rivière Avre qui naît près du village et le traverse. L’Avre est elle-même attestée Arua en 949 (à lire *Arva) puis Avre en 1733, de la racine hydronymique pré-celtique *arva qui a subi une métathèse.
    Les autres Avricourt (M.-et-M., Mos.) comme Avrecourt (Marne) sont, quant à eux, issus du nom de personne germanique Evericus (et il n’est pas exclu que ces noms aient pu attirer le précédent)

    ■ 52 BAYARD-SUR-MARNE
    ancienne ville de fonderie , 1513
    haut-fourneau au moulin de bayard
    origine de ce bayard ? le moulin , le haut-fourneau ?

    La commune s’appelait Laneuville-à-Bayard jusqu’en 1972.
    Bayard est le nom d’un écart de Laneuvile où les chevaliers de Malte ont installé une forge. Anciennement écrit Baïart, ce nom pourrait être tout simplement un anthroponyme (sobriquet d’un homme aux cheveux ou à la barbe bais, c’est-à-dire roux et noirs — ou blonds, si j’en crois le CNRTL)
    La présence d’un moulin, attestée depuis 1137 (molendinum quem vocant Baiart ) peut aussi faire penser au bayard , sorte de brancard destiné à porter des fardeaux. On trouve ce terme par exemple dans la micro-toponymie ardennaise et picarde, et tout particulièrement dans les noms anciens de moulins comme le Moulin de Bayard à Quilly (Ardennes) ou le Moulin Bayard à Villiers-Agron-Aiguizy (Aisne)

    ■ 50 à brix , cotentin
    commune célèbre pour être le lieu d’origine des célèbres anglo-normands
    passés en écosse , avec le roi Robert BRUCE (Brix)

    Brix : Brutius en 825, du nom de personne roman Bruttius , tout simplement. Il s’agit d’un des nombreux exemples de toponymes formés sur un nom de personne roman employé seul (sans suffixe) .

    ♦ écart de LA LUTHUMIERE
    Parmi les anciens noms attestés, je retiendrai : Lutumerie silva (1042), Lutemare (1170), Lutumeria (1170) et Luthumeria (1123).
    On peut penser au latin lutum , « boue, terre à potier », accompagné du suffixe ière (latin aria). La situation du premier prieuré, entre deux bras de l’Ouve et donc particulièrement humide, pourrait expliquer le choix de ce nom.
    On voit que le h n’est pas étymologique : l’hypothèse lutum et humus que j’ai lue quelque part, est inutile.

    ■ 59 WANDIGNIES-HAMAGE
    Wandignies, wandenies, wandigeis , wandengies
    germanique ?

    ♦ Wandignies : Wandegiis en 1141, du nom d’homme germanique Wando ou Wanedus et suffixe in-iacas (terras)

    ♦ HAMAGE lieu de l’ancienne abbaye
    On trouve les formes anciennes Hamaticum et Hamaticensis (locus) , ce dernier évoluant en *Hamagium  : il est tentant de voir dans ces noms un dérivé (diminutif ?) du germanique haim , « village, hameau », mot francique très employé dans la France du Nord.

    Calvados

    ■ 14 CINTHEAUX
    sur wiki
    1 saintel  » homme libre qui se fait serf d’un sanctuaire  »
    2 sanctellus  » petit saint  »

    Attesté Sanctellis en 1136 , Sainteals en 1150 et Sanctelli en 1181. De l’anthroponyme Sainteau qui correspond en effet à ce saintel que vous citez.

    ■ 14 CESNY BOIS HALBOUT
    ( cesny-les-sources)
    gllo-romain CETERNIUS

    Cesny  : Ciderneium (1106) puis Cesneyum (1165) : en effet, il s’agit de Ceternius.

    Halbout albowin ami des elfes ?

    Halbout : Halboderia, Boscus Albot (1165), correspond au nom de personne germanique Halbold ou Halbald (hal, « mystérieux », et bold , « audacieux »). Ce patronyme est attesté de longue date en Calvados

    ■ 14 MUTRECY
    mustrecie en 1180
    comme souvent sur wiki , longue liste des variantes, sans aucune proposition d’origine .

    Je n’en ferai pas plus. Ce nom est particulièrement obscur. Seul A. Dauzat, après avoir écrit « obscur », ose un nom d’homme latin *Musturicius et suffixe acum. Les autres font l’impasse.

    ■ 14 HAMARS
    norois  » colline rocheuse  » ??

    Hamars : Hamarz en 1196. Nègre y voit un nom de personne germanique Harimares

    Le Hom
    ( Holmr )
    D’origine nordique, holmr-holm désigne une île, parfois une simple éminence. D’où des noms comme Le Hom, Le Houlme, le Hôme, le Homet, etc. et même Le Homme.

    DANCOURT
    ■ 76 DANCOURT motte castrale LE BOLARD

    Dancourt  : Daencourt en 1135, du nom d’homme germanique Dagino + cortem

    ♦ le Bolard : noté Bollehard en 1626 et Bolhard au XVIIIè siècle. Nom de personne germanique Bolohard ( de bolo, « frère », et hard , « dur ») attesté de longue date en Normandie.

    ■ 80 DANCOURT-POPINCOURT
    homme germain ?

    ♦ Dancourt : Doencourt en 1137, idem : du nom d’homme germanique Dagino + cortem

    ♦ Popincourt : Poupaincourt en 1135, du nom d’homme germanique Popinus + cortem

    ■ 80 BEUVRAIGNES
    idem , wiki, longue liste de variante
    et ce, sans aucune étymologie !
    je lis BEBRINAE en 1048
    lien avec le castor gaulois ?

    Breuvaignes est attesté Bebrinias en 1048.
    Du gaulois biber , « castor », ont été tirés les surnoms Biberius et Biberinius . C’est ce dernier, au féminin pluriel pour *Biberini-as (terras) , qui a donné son nom à Beuvraignes.

    ■ 78
    ECQUEVILLY
    donné ^par le marquis HENNEQUIN d’ECQUEVILLY
    seigneur d’ECUVILLY 60
    Origine : Scuviliacus (933) origine gallo-romaine, du latin SCOPA (copeau-branchette) et du galois IACUM (lieu-endroit) ; désigne une place d’habitations obtenue par défrichement.

    Écuvilly (Oise) : D&R proposent pour Scuvilliacus (933) le nom d’homme gaulois Scopilius accompagné du suffixe acum . Idem pour Equevilley (H.-S.), Ecueillé (Indre), Ecuillé (M.-et-L.) et Ecully (Rhône)..
    Mais il est vrai qu’on sait maintenant que le suffixe locatif gaulois acum n’a pas toujours accompagné un nom de personne. Dommage que le site de la Communauté de communes du Pays des Sources ne cite pas la sienne (ahah).
    J’ai trouvé pour ma part une hypothèse faisant d’Écuvilly, avec Escoublac, Écublé, Écueillé, Écueilly et Ecquevilly, des « lieux abandonnés aux fourrés, aux buissons simplement utilisés pour confectionner des balais, scopulae » ( et je cite ma source )
    auparavant
    FRESNES FRAUXINI parrochia
    frênaie

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