De quelques blasons ailés

Une fois de plus (et j’en demande pardon par avance à ceux que cela défrise), le manque d’inspiration me pousse à sortir de mes vieux cartons quelques nouveaux blasons parlants.

 

AIGLEMONT (Ardennes)

Les historiens et érudits locaux qui se sont penchés sur ce nom ont eu tôt fait d’y voir un Mont de l’Aigle, allant jusqu’à officialiser cette étymologie dans les armes de la ville, les rendant parlantes en y faisant figurer trois alérions, représentation héraldique d’une « petite aigle sans bec ni patte » :

De sinople à deux alérions d’argent, rangés en pointe ; mantelé de gueules à une crosse et une clef à double panneton d’or, passées en sautoir et surmontées d’un alérion d’argent.

AIGLEMONT-Blason

Il ne restait plus qu’à expliquer la présence de l’aigle, ce que certains latinistes locaux s’empressèrent de faire en inventant une forme ancienne Aquilae mons à laquelle d’autres préférèrent Alae mons, « le mont de l’aile », cette dernière pouvant être d’oiseau ou de cavalerie, c’est-à-dire les aigles des légions romaines – que chaque village aimerait voir figurer dans son histoire. Albert Meyrac (Villes et villages des Ardennes, Lib. Guénégaud, 1966 – 1re éd. 1898) déclare quant à lui que le « vrai » nom est Es-le-mont, qui fait référence à la situation du village sur une colline. Il ajoute : « une prononciation incorrecte, ou mieux, plus simple, nous a, seule, valu Aiglemont. » Il note également qu’au pied de la colline se trouve un gué des Romains (déjà connu sous ce nom en 1521 lors du repli des Impériaux levant le siège de Mézières et traversant la Meuse à cet endroit). La découverte de tombes anciennes renfermant de nombreuses épées a sans doute contribué à ancrer l’interprétation par « l’aigle » dans l’esprit des populations locales.

Ajoutons que les soldats allemands, installés à Jallois entre 1915 et 1918, ont mis à contribution cette étymologie populaire en inscrivant sur une borne de la localité Adlersberg, c’est-à-dire « mont de l’aigle » où, de romain, l’aigle était devenu, dans leur esprit, impérial germanique.

Qu’en est-il de la véritable étymologie ? E. Nègre (TGF*), s’appuyant sur la forme ancienne Ayllemont (1271) penche pour un anthroponyme germanique Agilo, attesté sous la forme romanisée Agilius,  et le latin Montem, soit le « mont d’Aigle » ou pour le seul anthroponyme germanique Aglemundus. Dauzat&Rostaing (DENLF*) citent aussi, sans date, le nom germanique Agilmund. Les choses semblent pourtant plus complexes si on consulte le site internet officiel de la commune. On y apprend que la trace la plus ancienne connue de son nom apparaît en avril 1256 sous la forme Eslemont. Ce nom évoluera ensuite au fil des années : elemont, alemont, elmont, ellemont, ailmont, ailemont avec ou sans t final, avec ou sans majuscule, et ce jusqu’au XVIIIè siècle. La forme la plus souvent employée, en tout cas dans les écrits officiels est eslemont, celle du XIIIè siècle, tandis qu’apparaît la forme Aguilo Monte dès 1291. En 1582, sur l’acte de fondation du village, celui-ci est nommé Ayglemont aussi écrit Ailemont. Si l’on s’en tient aux formes les plus anciennes, il semble qu’elles tournent toutes autour d’un point commun : l’eau. En celtique, le radical ev, « eau », s’est transformé à l’époque romaine en es, ez et même parfois al, aa. Le latin aqua a donné aigue en ancien français. Que ce soit Es-le-mont ou Aigue-le-Mont, « mont de l’eau », le toponyme décrit bien la réalité topographique du village, haut perché au sommet d’une colline, véritable réservoir d’eau.

Source principale : Ce dernier paragraphe s’appuie sur l’ouvrage de Marcel DORIGNY, Quatre villages à travers les siècles, paru en 1951, réédité par ALICIA (renseignements : 03-24-57-38-17)

AIGLUN (Alpes-Maritimes et Alpes-de-Haute-Provence)

Le blason de la  commune des Alpes-Maritimes est d’azur à l’aigle d’argent empiétant un poisson du même.

AIGLUN-Blason

Le blason de la commune des Alpes-de-Haute-Provence est dazur à la fasce d’or chargée de trois aigles de sable.

AIGLUN-04 Blason

Il s’agit dans les deux cas d’armes parlantes étymologiques puisque Aiglun (A.-de-H.-P.) a pour formes anciennes : de Aiglezino (1193) et Aygladuno (1319), du latin aquila, « aigle », accompagné du gaulois dunum, « forteresse », à comparer à ce qu’on appelle un « nid d’aigle ». Le d intervocalique d’*aquiladunum passe à z puis disparait (la forme de 1319 est une réfection latine due à un scribe érudit). Aiglun (A.-M.) est attesté de Ayglesuni vers 1200, de même étymologie.

Quant au poisson du blason de la commune des Alpes-Maritimes, il s’agit d’un des attributs de saint Raphaël, patron de la paroisse dès le XVIè siècle.

AIGLE (canton de Vaud, Suisse)

Cette commune arbore : coupé de sable et d’or à deux aigles, de l’un dans l’autre (c’est-à-dire deux aigles superposées, l’une jaune sur fond noir, l’autre noire sur fond jaune).

AIGLE-Blason

Il s’agit d’armes parlantes basées sur une étymologie populaire. Point d’aigle en effet dans les formes anciennes qui sont : de Aleo (1152-53), capellam sancti Petri de Ali (1177), ecclesiam de Alio (1179 etc. mais un patronyme germanique Agil(o) – donné par Nègre pour Aiglemont.

SALLAGRIFFON (Alpes-Maritimes)

Comme de nombreuses communes qui n’ont pas fourni à temps leur propre blason, celle-ci s’est vu imposer le sien : écartelé aux 1er et 4e de gueules au griffon d’or, aux 2e et 3e d’or au lion couronné de sable, parlant bien entendu par les griffons.

SALLAGRIFFON-Blason

Rappelons, qu’en mythologie comme en héraldique, un griffon est un animal fabuleux au corps de lion et à la tête d’aigle. Pourtant, les formes anciennes du toponyme, Salafon (ca. 1200) et Sala Griffone (1337) montrent qu’en réalité le nom est issu de l’occitan sala, « demeure seigneuriale » (germanique seli, allemand Saal), accompagné de l’occitan font, « source », remplacé par l’occitan grifon, « fontaine jaillissante » (F.Mistral, Trésor du Félibrige, repris par E. Nègre, TGF*) ou « fontaine aménagée » (Astor, DNFLMF* qui s’appuie sur une autre définition donnée par F.Mistral : « robinet qui rappelle par sa forme la tête d’un griffon »).

*Les abréviations en gras suivies d’un astérisque renvoient à la bibliographie du blog, accessible par le lien en haut de la colonne de droite.

Les dessins de blasons sont issus du site l’Armorial des villes et villages de France, avec l’aimable autorisation de leur auteur, Daniel Juric — à l’exception du dessin du blason d’Aigle (Suisse) qui provient de wikipedia.

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La devinette

Il vous faudra trouver une localité dont les armes parlantes montrent un animal ailé.

Deux hypothèses ont été émises concernant la façon dont « parlent » ces armes : soit de façon parfaitement étymologique soit selon une mauvaise interprétation. C’est cette dernière explication qui est aujourd’hui la plus partagée, puisqu’il semble que le toponyme fasse en réalité référence à une activité des premiers seigneurs du lieu.

Le chef-lieu du canton où se situe cette localité porte un nom indiquant qu’il bénéficiait jadis de certains privilèges.

Un indice :

indice c 05 11 2022

 

Réponse attendue chez leveto@sfr.fr

 

12 commentaires sur “De quelques blasons ailés

  1. Bonjour m LeVeto
    liste du jour ..
    —————————–
    92 GARCHES vs 95 garges(-les-gonesse) mots identiques ou non ?

    GARCHES
    Garziacus gargiae
    1 WERKI GUERCHE ouvrage défensif

    2 HARZ petit taillis – 1 francique ?
    – 2 de Quercus ?

    3 WARACUS homme germ
    —-
    GARGES
    WARDJA = place de garde , un peu identique à WERKI , Guerche

    02 UGNY-LE-GAY San Francisco de l’Aisne ?


    69 SAINT-LAURENT-d’AGNY ugny & agny

    —–
    30 pataran / PATARANUM
    ancien site d’Aigues-Vives


    30 COMPS

    60 OMECOURT ( identique ou non à Homecourt 54 )
    même homme germanique ou nom différent ?


    09 Les gorges du TOUYRE ( affluent de l’ HERS-VIF)

    * lac de la CAVAYERE

    * Lac du CARBONERAL ( montagne noire )
    : charbon noir ?

    ———————
    Le PALLARS
    ————————–
    ALBA versus / ALBUS #

    73 ALBENS < Albinnum vicus gallo-romain homme albus ?

    73 ALBIEZ < Alba : colline de pâturage ?

    74 saint-jean-d' AUPH < Alba ?

    73 AYN < Agin : rocher , hauteur

    merci
    lorsque vous aurez le temps , pourrez vous me donner les réponses aux questions d'il y a deux semaines ? ( article sur Balç , Baou) merci beaucoup

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  2. lecteur

    vous trouverez les réponses à la suite de votre liste sur le billet Bals et bauç.

    J’avais bien effectué les recherches, j’avais mis les résultats dans le dossier ad hoc sur mon disque dur (dossier intitulé « compil lecteur », 266 pp. plus un index de 1140 entrées pour un total de 97 203 mots à ce jour …) mais j’avais tout simplement oublié de les éditer sur le blog !

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  3. lecteur

    ■ 92 GARCHES vs 95 garges(-les-gonesse) mots identiques ou non ?

    GARCHES
    Garziacus gargiae
    1 WERKI GUERCHE ouvrage défensif
    2 HARZ petit taillis – 1 francique ?
    – 2 de Quercus ?
    3 WARACUS homme germ

    — L’hypothèse du nom d’homme germanique émise par E. Nègre n’est plus suivie par personne.
    — L’hypothèse du francique werki, « fortification » (cf. allemand werk, anglais work) avancée par Dauzat&Rostaing (et souvent reprise) serait liée aux fortifications défensives bâties par les Francs aux limites du Bassin aquitain wisigothique et sur la marche bretonne. Cette hypothèse est tout de même mise à mal par le fait qu’aucune trace archéologique de fortifications franques n’a été trouvée dans un de ces lieux.
    — L’hypothèse du gaulois gortia, « haie vive », donnant le bas-latin *gartica (cf. le vieil irlandais gort, « champ » et le breton garzh, « talus, haie, clôture »), avancée par P.-H. Billy (et reprise par d’autres) semble la plus crédible. Les Garche, Guerche, etc. seraient alors les équivalents en langue d’oïl des Gorce, Gorse nord-occitans et partageraient la même origine. (cf. le dernier paragraphe de ce billet ).
    —-
    GARGES
    WARDJA = place de garde , un peu identique à WERKI , Guerche

    La forme ancienne citée dans le Dictionnaire des noms anciens des communes de Seine-et-Oise d’Hippolyte Cocheris (1874), à savoir Bigargium en 635 n’est pas identifiée avec certitude à Garges. La forme la plus ancienne de ce nom dont nous soyons sûr date de 1125 et est identique à la forme actuelle, à savoir Garges. Cela ne nous aide pas beaucoup pour en trouver l’étymologie. Le germanique wardja, « endroit de garde » proposé par Dauzat&Rostaing semble pourtant plus crédible que le pluriel de l’oïl garge, « ivraie », proposé par E. Nègre

    ■ 02 UGNY-LE-GAY San Francisco de l’Aisne ?

    Wingnies (1268) ; Wuignies (1270) ; Wignies (1282) ; Wignies-le-Gay (1510) ; Ugnyes-le-Gay (1535) ; Wgnies (1569) ; Ugnyes (1571) ; Ugnis-le-Gay (1617) ; Ugni-le-Gai (1628) ; Ugnies-le-Gay (1635) ; Ugnye-le-Gay (1641) ; Ugny-le-Gaye (1651) ; Ugnie-le-Gay (1684) ; Ugny-le-Guay (1694)
    — Du nom de personne germanique Wini et suffixe féminin pluriel iacas (sous-entendu terras) d’où la terminaison en ies habituelle dans cette (petite) région, qui sera modifiée ultérieurement en y par analogie avec les communes homonymes.
    — Le déterminant le-Gay existe donc au moins depuis 1510, ce qui exclut toute référence au mariage pour tous (même si on trouve non loin de là un Étang d’Amour). Gay comme Guay sont des variantes de « gué », du latin vadum. On retrouve par exemple Longuay à Aubepierre (H.-Marne, « long gué »), Bauguay à Beurey-Bauguay (C.-d’Or, « beau gué »), etc.

    ■ 69 SAINT-LAURENT-d’AGNY ugny & agny

    Dagny est le nom d’un ancien hameau qui a pris par la suite le nom de Saint-Vincent, patron de la paroisse (Vincent de Saragosse, patron des vignerons), avant que l’ensemble ne prenne le nom de Saint-Vincent-d’Agny (encore commune à part entière en 1843) puis ne soit intégré à Saint-Laurent-d’Agny.
    Le hameau est attesté Dagninus (XIIIè siècle) puis Daygnins (Auguste Bernard, 1853, cartulaires de Savigny et d’Ainay )
    Le nom de Saint-Laurent-d’Agny est attesté S. L. de Dagnins et S. L. de Daignins , puis St -L. d’Agny . (op. cit.)
    Le nom *Dagny est sans aucun doute le même le même que celui de Dagny (S-et-M., Daignis en 1274) et de Dagneux (Ain, Dagniacum en 885) : du nom d’homme gallo-romain Danius (sur le gaulois *danno, « audacieux »). Un premier suffixe -inus a laissé sa place à la finale y par analogie avec celle des noms en acum de la même région. Enfin, le D initial a été pris pour la préposition, expliquant la mécoupure.
    —–
    ■ 30 pataran / PATARANUM
    ancien site d’Aigues-Vives

    Si la forme Pataranum de 1434 est exacte (c’est-à-dire s’il ne s’agit pas d’une latinisation approximative), il doit s’agir d’un nom d’homme latin *Patarus suffixé en anum. Je n’ai pourtant trouvé aucune attestation d’un tel nom dans les dictionnaires dont je dispose (ni sur le net).
    Un rapport avec le sobriquet patarin parfois donné aux albigeois ou avec l’occitan pataras , « négligé, dépenaillé, mal accoutré ; indolent, lâche, faible ; bonhomme » est possible mais non assuré. Un rapport avec Patara, ancien port de Lycie, est encore moins assuré.

    ■ 30 COMPS

    Portait déjà ce même nom en 1275, à rapprocher de Comps (Drôme, Cums en 1210 et de Combis en 1293), de Comps-sur-Artuby (Var), de Combs-la-Ville (S.-et-M., Cumbis en 576). Tous ces noms sont issus du latin (ici à l’ablatif pluriel au sens locatif) cumba, lui-même d’origine gauloise, avec le sens d’ « aux vallons ». Ce cumba est à l’origine du français « combe » et de nombreux toponymes correspondants.

    ■ 60 OMECOURT ( identique ou non à Homecourt 54 )
    même homme germanique ou nom différent ?

    E. Nègre (spécialiste des anthroponymes germaniques, reconnaissons-lui ça) y voit deux noms différents :
    Omécourt : Homecurt en 1080, Homericurt en 1145, du nom de personne germanique Humarus et latin cortem
    Homécourt : Hameicourt en 1260, du nom d’homme germanique Haimecus et latin cortem.

    ■ 09 Les gorges du TOUYRE ( affluent de l’ HERS-VIF)

    ♦ Le Touyre : Le Trésor du Félibrige donne la réponse : l’occitan touire, « égout ». Le Touyre traverse dix communes, y collectant jadis les déchets de l’industrie textile, avant de se jeter dans l’Hers-Vif.
    ♦ L’Hers-Vif, affluent de l’Ariège à Cintegabelle : fluvium Yrce alba en 959, Irce en 968, de Ercio en 1002, ves Erzs en 1034 et ripam Erz en 1119.
    Ce nom a été rapproché par E. Nègre du participe passé adjectivé ers, erz du verbe occitan erzer, « très escarpé, à pente très rapide », ce qui convient au cours supérieur très torrentueux. L’adjectif vif l’oppose à l’Hers-Mort, affluent de la Garonne à Ondes, attesté Hercium en 1185 et rivus Ircii en 1278, qui aurait pris ce nom par comparaison avec le premier, les deux cours d’eau n’étant séparés que d’une dizaine de kilomètres entre Belpech et Salles-sur-l’Hers (Aude), l’adjectif mort marquant la différence de régime.
    Cependant, cette explication n’est pas admise par tous les toponymistes. P. -H. Billy (DNLF, cf ma bibliographie) fait un rapprochement avec le nom du Gers qui était Egircius en 584, d’une racine indo-européenne *eghero, qui aurait eu le sens de « mer intérieure », avec le suffixe latin iciu. On passe phonétiquement de Egercius à Ercius par amuïssement du g intervocalique. Cette hypothèse est notamment reprise par M. Morvan (NLPBG, cf ma biblio) et par R. Brunet (TT, cf. ma biblio).

    ■ * lac de la CAVAYERE

    À Montirat, près de Cracassonne (Aude)
    Le Dictionnaire topographique du département de l’Aude (Antoine Sabarthès, 1912) n’étant pas disponible sur le net (ni sur mes étagères …), je n’ai pas pu trouver de formes anciennes de ce nom.
    On trouve néanmoins mention d’une vente le 10 janvier 1480 d’un fief noble appelé cavalherinum situé à Villemoustaussou, qui pourrait être celui qui nous intéresse. Auquel cas, le nom ferait allusion à une « cavalière » — à comprendre non pas comme « écuyère » mais comme « lieu d’élevage de chevaux en semi-liberté sur des landes et des friches », comme le hameau de Cavalière au Lavandou (Gard) ou comme nom d’une ferme d’un nommé Cavalier.

    ■ * Lac du CARBONERAL ( montagne noire )
    : charbon noir ?

    À Labruguière (Gers).
    Là aussi, l’absence de forme ancienne fait difficulté.
    Il pourrait s’agir simplement d’ une carbonièra, « endroit riche en charbon », mais le masculin fait difficulté.
    Un dérivé de carbou negre peut en effet s’envisager (F. Mistral donne nere en gascon). J. Astor (cf. ma bibliographie) précise que le suffixe al (du latin alis, ale) a valeur d’atténuation de qualité et cite le nom de famille Neyral équivalent de Noiraud.
    Carbo-neral serait alors (de la couleur ) du charbon pas vraiment noir mais plutôt gris foncé …
    ———————
    ■ Le PALLARS

    Allons bon ! Nous voilà en Espagne !
    Je vous renvoie à cette page :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pallars_Juss%C3%A0#Toponymie
    ————————–
    ■ ALBA versus / ALBUS #

    ♦ 73 ALBENS < Albinnum vicus gallo-romain homme albus ?

    Attesté Albinno, Albenno sur des monnaies mérovingiennes puis villa Albenci en 1335. Ce nom est issu de celui du cours d’eau, l’Albenche (qui se jette dans le Lac du Bourget à Aix-les-Bains). Le nom de ce cours d’eau était vraisemblablement l’hydronyme pré-celtique alb (celui de l’Aube, p. ex.) qui, avec le suffixe pré-celtique inno a donné Albens et avec le suffixe inca a donné Albenche.

    ♦ 73 ALBIEZ < Alba : colline de pâturage ?

    Il y avait auparavant Albiez-le-Jeune et Albiez-le-Vieux dont les noms étaient Albiadis en 739 (probablement à lire *Albiacis), puis in Albieys vetulum, in Albieys juvenculum en 1040, de duo Albiacis en 1184, in Albiaco en 1270 et de Albiaco veteri en 1303. On y reconnaît le nom de personne roman Albius et suffixe acum (qui aboutit à é en franco-provençal, écrit ici avec un z adventice)

    ♦ 74 saint-jean-d’ AUPH < Alba ?

    Le nom est Saint-Jean-d’Aulps depuis 1961 après avoir été Saint-Jean-d’Aulph. Le déterminant est tout simplement issu d’alpe, « pâturage de montagne ».

    ■ 73 AYN < Agin : rocher , hauteur

    Ainum en 1142 et Ayin au XIVè siècle. Dauzat et Rostaing, comme E. Nègre, rapprochent ce nom de celui d’Agen (L.-et-G.) qui était Aginnon au IIè siècle chez Ptolémée et Aginnum au siècle suivant dans l’Itinéraire d’Antonin. Ce nom est issu de la racine indo-européenne *ak, « aigu, pointu ; pierre », accompagnée du suffixe enno. Il désignait le premier habitat de la ville, l’oppidum dit aujourd’hui « de l’Ermitage » en raison de l’ermitage creusé au pied de la falaise au haut Moyen Âge.

    Ce n’est pourtant pas si vieux ! 12 octobre 2022

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  4. pour le plaisir? bof! le guardian propose une photo d’un baliste, poisson drôle et amusant avec ses lèvres et ses dents (14 en haut et huit en bas) mais il est redoutable car très agressif en période de reproduction. J’en ai fait la douloureuse expérience cet été. Mordu par … un poisson, cela fait rire tout le monde, moi un peu moins: plaie de 1,5cm de diamètre sur 0,5cm de profondeur toujours pas guérie après 3 mois malgré antibiotiques et vaccin antitétanique.

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  5. à Hervé : oui, ces photos ont pour sujet Wildlife, autrement dit l’humain y vaut peau d’lapin…
    Les plaies de morsures sont toujours difficiles, parfois il faut parer les tissus jusqu’à retrouver une zone saine pour que la cicatrisation prenne le bon chemin

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