Les indices du mardi 15/11/2022

Personne ne m’a encore donné de réponse à ma dernière devinette dont je rappelle l’énoncé :

Il vous faudra trouver un lieu de France métropolitaine dont le nom est bien entendu lié au mot du jour.

Une étymologie populaire lie son nom aux grands arbres qui le recouvraient.

Le nom de ses premiers occupants pourrait être une allusion à leur pratique assidue de la prière.

Il s’agit d’une ancienne préfecture.

Un indice

indice-a-12-11-2022

60px-Asterism.svg

 Je rajoute ces précisions et indices :

■ le nom à trouver désigne une colline devenue quartier d’une grande ville ;

■ incapable de choisir entre l’une ou l’autre de ces peintures, je vous propose les deux :

indice a 15 11 2022 indice-b-15-11-2022

■ le lieu à trouver a déjà été mentionné sur ce blog à deux reprises.

Ça devrait suffire à vous faire crier victoire !

Réponse attendue chez leveto @ sfr.fr

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4 commentaires sur “Les indices du mardi 15/11/2022

  1. – Une ancienne préfecture ?… Les Cévennes ?…

    Un tel problème ne présente aucune difficulté à qui aura suivi un stage folk’ :

    Ce genre de document montre la souvenance/survivance d’une situation administrative antique par l’unique biais de la tradition orale.
    En des temps reculés, en effet, la gouvernance locale était assurée par une structure administrative dite « Grenoble (dans les Cévennes) ». On a oublié les noms des divers préfets de l’époque mais pas celui, prémonitoire, de Beyondcé Venn (=Beyond Cévennes= au-delà d’icelles)…
    Cette secrétaire-adjointe de préfecture, à juste titre lasse d’un paysage de collines, fut chargée d’organiser la délocalisation de Grenoble-la-Vieille.
    Afin de préparer au mieux le road-book, Beyondcé consulta un ouvrage de vulgarisation, à l’entrée « colline » :

    https://indo-european.info/dictionary-translator/translate.inc.php/English/Indo-European/?q=hill

    -KOLNIS ?… Elle y entendit Call Nice !… et c’est ce qu’elle fit aussitôt.
    Ce fut Mado, standardiste niçoise, qui décrocha…Mais la liaison était mauvaise et l’accent typique épouvantable !… Bref, elle n’en tira rien et décida de rayer Nice des destinations possibles.
    S’adressant alors au personnel administratif en marche vers la délocalisation :

    Chers camarades, ne pas paniquez pas mais ce ne sera pas NIKÉ… et, d’ailleurs, rien ne nous oblige à retrouver une configuration de collines à la con quand l’exact inverse esthéticorographique peut nous être la promesse d’un Éden.
    Si la « colline » affecte la forme d’un mamelon fait de matière géologique, son négatif est la cuvette : du vide et courbure inversée.
    Nous irons donc à CULARO et en délogerons tous ces couillons d’Allobroges, adorateurs de cucurbitacées.
    Nous profiterons de les voir rassemblés lors du grand raout qu’ils organisent chaque année pour célébrer la courge en jus, en soupe, en bouillon.
    La postérité nous pardonnera volontiers cet épisode sanglant, genre Saint-Barthélémy, genre épuration ethnike. On n’y verra qu’une justification en forme de contrepet :

    « Il y avait vraiment trop de bouillon dans la cuvette »

    Avec variantes façon « lutte des classes » :

    « Il y avait vraiment trop de courge(s) dans cette buvette »
    « Il y avait trop de bouillon de courge à ce raout »

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  2. Supplément au Voyage de Beyondcé Vennes
    Extraits :

    • Il serait malvenu d’imaginer le personnel administratif d’une préfecture cévenole, promise à la délocalisation, n’avoir pour viatique que sa bite et son couteau… Il est avéré que, lors du Grand Dérangement, les Cévenols en transit emportèrent avec eux maintes gourdes made of cucurbites assez adaptées au transport de certaine « piquette propre à faire des centenaires à ne plus savoir qu’en faire ».
    Il advint cependant que tarirent ces gourdes en peau de coucourde. Dieu merci, l’épisode, qui aurait pu virer au fait-divers le plus tragique, s’est produit à Voiron, dans l’ancienne Allobrogie et dernière station-service avant Cularo. On n’y proposait que de la verte, biocarburant aux vertus médicamenteuses :

    • Il est plaisant pour un gnolophile invétéré d’apprendre que Voiron (Isère) tirerait son nom du mot celte voberol lequel aurait aussi donné nwywre, puis la vouivre (wivre au XIIe siècle), serpent fabuleux et imaginaire de nos campagnes… ».
    Ce qui nous ramène à Mélusine, à la vipérine et au serpent verde de Dame Lombarde, celui qui peut provoquer une overdose chez la maumariée :

    Ah ! maudit soit le fils d’un prince,
    Le fils d’un roi !
    Il m’a fait prendre un abrivage*,
    Mourir me faut !

    * Abrivage : breuvage… dans le contexte et tel que collecté par Davenson, une vipère plongée dans une pinte de vin.

    • Idem, il est plaisant pour un amateur de sculpturales anatomies de voir une lointaine descendante de la Beyondcé Venn prendre la pose, shootée devant la Niquée de Samothrace… alors qu’on la sait plus ADIDAS que NIKE :

    • A propos de CULARO, il est bon de signaler son accointance lexicale avec la courge :

    CULARO : Mot attesté sous la forme du nom propre Cularo, ancien nom de Grenoble[1][2].
    Remonte à la racine *karu-lo-[1][2].
    Comparé au vieil irlandais cularán (concombre), au gallois cylor (truffe, tubercule, noix de terre), au breton keler (noix de terre) et continué par le dauphinois courla (= courge)

    La boucle est donc bouclée qui nous aura menés, depuis Grenoble, dans les Cévennes, jusques aux courges de cuvette iséroise.
    Ceci sans préjudice d’avoir à rappeler toute l’incidence du Cularo/Karu-lo dans ce qu’Elie Faure (1873/1937) appelait L’Esprit des formes :

    Cularo, en termes de rotondité, de rondeurs appliquées à la plus formelle esthétique, a suscité :
    -CULCULINE, héroïne estimée des plus fervents amateurs
    -CULCURBITACEES, légumes aux formes avantageuses
    -CUL-DE-JATTE, la jatte étant un récipient voué à accueillir du liquide à l’instar de la JARRE (de terre cuite) ou de la DAME-JEANNE (de verre et de chez moi) laquelle vient de DAMGHAN (Iran) tandis que le CUL-DE-POULE, affectant idem le profil et les avantages d’une cuvette, niche tranquille en ma cuisine.
    … Etc.

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  3. À propos des courges grenobloises :

    Gratien qui a eu le pouvoir de 375 en 383 donna son nom à Grenoble. Cette ville portait le nom de Cularo ( 43 av. J.-C. ) du gaulois culara, « courge, cucurbitacée », sans qu’on puisse expliquer cette étymologie ( un champ de courges ?). Gratien éleva cette ville au titre de civitas et les autorités municipales choisirent de lui rendre hommage en baptisant leur ville Gratianopolis ( attesté en 381 chez saint Ambroise, ce qui en fait un des plus anciens exemples de création hellénisante en Gaule). Le nom évoluera en Graynovol en franco-provençal en 1275 et en Granopol en occitan traduit en français par Grenoble à peu près à la même époque.

    D'Augustes cités.

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