Personne n’a trouvé la solution de ma dernière devinette !
Il fallait trouver Fort-Chimo, ancien nom de Kuujjuaq, un village du nord du Nunavik, au bord de la rivière Koksoak, dans la région administrative du Nord-du-Québec, au Québec, Canada.
Plus précisément :
Quoi de mieux que l’officielle Commission de toponymie du Québec pour tout savoir sur les noms de ce village et de la rivière ?
Ce sont les missionnaires moraves Benjamin Kohlmeister et George Kmoch qui, en septembre 1811, ont été les premiers Européens à s’aventurer sur la rivière Koksoak (…) ils repèrent un site répondant à leurs aspirations. Ils lui attribuent, en tchèque, le nom Pilgerruh, qu’on pourrait rendre en français par « le repos du pèlerin ». (…) La Compagnie de la Baie d’Hudson, voyant dans ce projet une menace à son commerce, organise, en 1819-1820, une expédition susceptible de mener à l’établissement d’un poste de traite. James Clouston se rend jusqu’à la Koksoak par l’intérieur des terres mais n’atteint pas le site visité par les Moraves. Une nouvelle expédition organisée en 1828 amène William Hendry sur les lieux mêmes et il retient un site localisé non loin de celui des Moraves. Ce seront les explorateurs Erland Erlandson et Nicol Finlayson qui finalement, en août 1830, établiront les bases du nouveau poste qui sera cependant implanté sur la rive est de la Koksoak. C’est sous le nom Fort Chimo qu’ils désignent le poste au moment de sa construction, en août 1830. (…) Pour d’aucuns le mot chimo serait un terme de salutation en inuktitut et serait utilisé par les Inuits lorsqu’ils entrent en contact avec des étrangers. Il signifierait « êtes-vous amis? » Pour d’autres, le nom Chimo viendrait du mot saimu (saimo dans l’ancienne orthographe inuktitut non normalisée) et aurait pour sens « salut ! », « bonjour ! », « au revoir ! » L’expression était à ce point répandue à l’époque que les commis de la Compagnie de la Baie d’Hudson l’utilisaient pour identifier les Inuits eux-mêmes. (…) Le nom Fort-Chimo fut officiellement remplacé par celui de Kuujjuaq en 1979, lorsque le village fut constitué en municipalité de village nordique (…). Kuujjuaq est la forme contemporaine de Koksoak qui signifie « la grande rivière ». L’ancien poste est souvent désigné sous le nom Vieux-Chimo par les fonctionnaires locaux.
On lira avec profit, et j’espère avec intérêt, l’intégralité de l’article en suivant ce lien.
Fort-Chimo en 1909
Les indices :
■ le saule réticulé est un des arbres caractéristiques de la toundra arctique du Canada. L’illustration est issue de ce site.
■ cette poignée de mains entre deux Schtroumpfs (je n’allais quand même pas vous montrer un Inuit et un Canadien ! ) traduisait en image l’un des sens donnés à Chimo.
■ la fourrure de martre d’Amérique constituait, avec celle du renard arctique et le cuir du caribou, la base du commerce entre les Inuits de Fort-Chimo et la Compagnie de la Baie d’Hudson. Cf. wiki english. L’illustration a été piochée sur ce site.
■ le feutre de castor d’Amérique, plus étanche et imperméable que les autres matériaux utilisés alors, était très prisé en Europe pour la chapellerie. Le castor était abondamment chassé, notamment au Canada, et sa fourrure faisait l’objet d’un commerce profitable. Cf. cette page d’où est extraite l’illustration.
ᑐᓴᕐᓂᑐᑦ TUSARNITUT ! La musique qui vient du froid, au Musée des Beaux-Arts de Montréal
http://lametropole.com/arts/quoi-faire-cette-semaine-arts/culture-quoi-faire-cette-semaine-9/
La Musique qui vient du froid, un beau livre au papier banquise de Jean-Jacques Nattiez
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quatre vidéos
http://www.nametauinnu.ca/fr/culture/ouverture/detail/55/129
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https://artnunavik.ca/fr/pages/kuujjuaq
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C ‘est un autoportrait, Brosseur ? *
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Merci pour l’histoire des Naskapis. Je n’ai vu que la première vidéo. Absolument passionnante, que de découvertes ! Et les illustrations …
Je me réserve les trois vidéos suivantes pour demain.
* Faut-il préciser que c’est de l’humour ?
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