Piqûre de rappel insulaire

Le Dictionnaire étymologique des îles françaises, dont je suis l’auteur, sera en librairie à partir du 19 février 2023 au prix de 19 € 50.

Il reste encore une dizaine de jours pour l’acquérir au prix de 12 € seulement en souscrivant à l’offre chez l’éditeur en suivant ce lien :

https://www.adverbum.fr/editions-desiris/claude-gantet/dictionnaire-etymologique-des-iles-francaises_5dq5v2q6mktm.html

Dictionnaire étymologque des îles françaises

Faites circuler !

Merci !

Le nom des îles françaises !

« Qu’est-ce que cela ? », vous entends-je vous interroger.

Eh bien! Cela est une excellente nouvelle – en tout cas pour moi.

Un livre sur lequel j’ai travaillé depuis ma prise de retraite, soit près de quatre ans, est désormais disponible à la souscription avant sa parution en librairie en février 2023.

Il s’agit du Dictionnaire étymologique des îles françaises, le premier de toute l’histoire de la toponymie (un index de près de 1500 noms étudiés), et je n’en suis pas peu fier !

Dictionnaire étymologque des îles françaises

Je vous laisse jeter un coup d’œil :

https://www.adverbum.fr/editions-desiris/claude-gantet/dictionnaire-etymologique-des-iles-francaises_5dq5v2q6mktm.html

Faites circuler !

Merci de votre attention.

Jehan-Rictus

piment.1262184722.thumbnailSur le blog des correcteurs du Monde.fr, Langue sauce piquante, est paru un billet concernant un recueil de Poèmes en argot écrit par Robert Desnos, à propos  d’une édition établie et commentée par Alain Chevrier, Librairie Nizet (37510 Saint-Genouph), 2010.

Ces poèmes,  À la caille et Calixto, ont été « écrits sous l’Occupation, poèmes de résistance, textes hermétiques pour refuser ». On ne saurait mieux dire. Je trouve remarquable cet emploi absolu du verbe «refuser» : qu’en peu de mots bien des choses sont dites! Quelle concision ! ( non, je n’ai pas dit laconisme).

Ceux qui me connaissent, me lisant ici ou là, savent l’amour que je porte à la poésie. On parle de Desnos, et je sors … de mon terrier.

L’utilisation de l’argot ou, plus simplement d’une langue populaire, vulgaire, en poésie n’est certes pas nouvelle : que l’on pense à Villon, pour ne citer que lui.

Mais, par un de ces mécanismes mystérieux qui agite notre cerveau, en lisant ce billet j’ai aussitôt pensé à un autre poète, certes moins connu que Desnos mais qui utilisa la langue du peuple pour écrire sa poésie. Oh! non! Je ne pense pas à un Prévert qui, certes, utilisait les mots de tout le monde et était à mille lieues d’un Hérédia ou d’un Saint-John-Perse,  ni à des chansonniers ou paroliers comme Aristide Bruand ou Pierre Perret, par exemple.

Jehan-Rictus_09_miniJe pense à Jehan-Rictus ( 1867 – 1933, de son vrai nom Gabriel Randon, photo ci-contre ) dont les poèmes écrits en langue populaire, tentative de retranscription du langage de la rue, ont quelque chose de suranné mais ont ce je-ne-sais-quoi d’authentique qui retient l’attention, en tout cas la mienne.

Son intention était de donner la parole au pauvre — qu’il fut à ses débuts — ce qu’il revendiquait : « Faire enfin dire quelque chose à quelqu’un qui serait le Pauvre, ce bon pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours. Voilà ce que j’ai tenté.»

Et, tiens, puisque sur ce même blog LSP, il fut question il y a peu de l’hiver hostile, voici une strophe signée Jehan-Rictus:

Merd’ ! V’là l’Hiver et ses dur’tés,

V’là l’ moment de n’ pus s’ mettre à poil :

V’là qu’ ceuss’ qui tienn’nt la queue d’ la poêle

Dans l’ Midi vont s’ carapater !

Un de ses recueils, Les Soliloques du pauvre, est lisible en cliquant ici.

On a voulu en faire un poète anarchiste, un poète maudit … Je ne crois pas : proche des bohèmes sans aucun doute, puisque pauvre lui-même, ayant côtoyé des anars, forcément et pour la même raison, mais dès qu’il en eut l’occasion, il s’éloigna de ce milieu ( et se rapprocha même de  l’Action française!). Alors, pourquoi oublié ? Eh bien, peut-être tout simplement parce qu’il n’était pas suffisamment bon poète… La concurrence était âpre à l’époque! Ses idées étaient bonnes, son intention louable, mais il n’a peut-être pas choisi le bon support. Ah! S’il avait eu un Séguéla!

Voilà, en cette après-midi pluvieuse, c’était ma contribution à l’anti CAC40.

Le plaisir des dieux

« Un livre vraiment bon est quelque chose d’aussi sauvage, naturel, primitif, mystérieux, merveilleux, ambrosiaque et fertile qu’un champignon ou du lichen. »

« Combien d’hommes ont daté une nouvelle ère de leur vie de la lecture d’un livre! Le livre existe peut-être pour nous, qui expliquera nos miracles et nous en révèlera de nouveaux. Les choses que nous trouvons aujourd’hui indicibles se trouveront formulées quelque part. Les mêmes questions qui nous dérangent, nous déroutent et nous confondent se sont en leur temps posées aux hommes sages. Aucune n’a été omise. Et chacun y a répondu, selon ses moyens, par ses paroles et par sa vie. »

thoreauHenry David Thoreau (1817-1862), né et mort à Concord, Massachusets.