Briva, le pont gaulois

Quoi de plus naturel, après le gué gaulois, que de poursuivre l’aventure en passant le pont ?

Le gaulois avait briva pour désigner le pont, un mot issu d’un indo-européen *bhréwa, désignant un madrier, une poutre servant de passerelle et qui a aussi donné le bridge anglais, le brug néerlandais et le Brück allemand.

On sait que les Gaulois étaient de fameux constructeurs de ponts en bois ; les archéologues ont même retrouvé à Cornaux-les-Sauges en Suisse un pont monumental de 90 mètres de long, du IIIè siècle av. J.-C.

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Incroyable ! Impossible de trouver une photo de pont en bois gaulois sur internet !

Le pont était un ouvrage suffisamment solide et pérenne pour devenir un élément essentiel d’une agglomération ou pour qu’une ville s’y fixe, ce qui explique les quelques traces que briva a laissées en toponymie, avant de laisser sa place au latin pontus, généralement en pierre.

Briva employé seul

On retrouve briva dans les noms de Brie (Aisne, Somme, attestés Briva — les autres Brie sont issus du gaulois briga, « hauteur » ), Brive-la-Gaillarde (Corr., Brivae au VIè siècle), Brives (Ch.-Mar.), Brives-Charensac (H.-Loire) et Brèves (Nièvre, vico Brivae sur une inscription romaine).

Briva a été employé avec divers suffixes :

  • le pré-celtique et celtique locatif -ate : Brioude, (H.-Loire, Brivate au VIè siècle ; le pont sur l’Allier est à Vieille-Brioude, trois kilomètres au sud-est) et Brides-les-Bains (Sav.). Saint-Nazaire est une ancienne Brivates ainsi nommée par Ptolémée au IIè siècle.

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  • le péjoratif latin -aster : Briastre (Nord, Briastrum en 1033), « le vilain pont ».
  • le suffixe féminin roman -ana, sous-entendu villa, « (la ferme) du pont » : Brienne (S.-et-L., Briana en 1059), Brienne-sur-Aisne (Ardennes), Brienne-la-Vieille et Brienne-le-Château (Aube — la première, Briona au VIIè siècle, avec son pont sur l’Aube sur la route de Reims à Langres, donnera son nom à la seconde au XIIè siècle après la construction d’un castellum qui devait servir de refuge aux habitants lors des incursions normandes).

Briva a aussi donné quelques noms de cours d’eau comme La Brive qui coule à Cavillargues (Gard), La Brive, affluent de l’Aveyron dans le Tarn-et-Garonne et quelques autres. Avec le double suffixe pré-celtique –ant-ione, briva a donné son nom au Briançon, affluent du Rhône près de Théziers dans le Gard, au Briançon, affluent du Tarn en Lozère, au Briançon à Quettetot dans la Manche, etc. auxquels on peut ajouter La Briance, affluent de la Vienne, Le Brian affluent de la Cesse dans l’Hérault et La Briane, affluent de l’Aveyron. Dans certains cas, on pourrait postuler le gaulois briga , « hauteur », qui est à l’origine de Briançon (H.-Alpes) mais briva a de meilleures chances d’être représenté dans les noms de cours d’eau, alors appelés « la rivière  au pont ».

Briva en composition

■ avec le nom de la rivière :

  • Briollay (M.-et-L.) sur la Sarthe,  doit son nom au Vieux-Briollay, un de ses hameaux sur le Loir noté Brioledum en 1040, avec Ledum, le Loir.
  • Chabris (Indre): sur le Cher : Briocarum vers 1055-82, avec Carus, le Cher.
  • Salbris (L.-et-C.) : Salebrivas en 885, sur la Sauldre, en gaulois Salera.
  • Escaudœuvres (Nord) : Scaldobrio en 1139, sur l’Escaut, Scaldis chez César..
  • Brissarthe (M.-et-L.) : in vico Briosartense en 835, sur la Sarthe.
  • Amiens (Somme ) était  Samarobriva chez César, avec Samara, nom prélatin de la Somme, avant de prendre au IVè siècle le nom de la peuplade gauloise (Belgique) Ambiani dont elle était la capitale.
  • Saint-Lô (Manche), sur la Vire, était la civitate Briovere en 511, avec l’ancien nom Viria de la Vire, avant de prendre le nom de son église dès le XIè siècle et de le conserver quand l’église sera vouée à la Sainte Croix au XIIIè siècle.

■ avec d’autres substantifs gaulois :

  • avec dunum, « colline » puis « forteresse », donnant bri(v)-ó-(d)unum   : Brion (Ain, S.-et-L., Vienne ) et Brion-sur-Ource (C.-d’Or), tous traversés par une rivière. Les autres Brion sont soit issus de briga, « hauteur » (Isère, Sav., P.-de-D., etc.) soit de berria, « plaine » ( Indre, D.-Sèvres, Yonne) mais toujours avec dunum.
  • avec durum, « forteresse, ville close » : Briare (Loiret, Brivodurum au IVè siècle, place forte commandant le pont sur lequel la route suivait la rive droite de la Loire d’Autun à Orléans en franchissant l’affluent La Trézée), Briarres-sur-Essonne (Loiret, place-forte surveillant le pont que franchissait la voie antique reliant Sens à Chartres), Brieulles-sur-Bar (Ardennes, Briodro à l’époque mérovingienne) et Brieulles-sur-Meuse (Meuse, Briodurum en 984) et Brionne (Eure, Brevodurum dans l’Itinéraire d’Antonin puis Brionna au XIIè siècle après changement de suffixe).

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  • avec rate, « rempart, forteresse » : Briord ( Ain, sur le Rhône, on trouve  Vicani Brioratenses sur une inscription romaine).
  • avec *banno, « corne, pic » : Bonnœuvre (L.-Atl., aujourd’hui dans la commune nouvelle de Vallons-de-l’Erdre), était noté Banouvrium (1073) puis Banovrium (1186), d’un composé banno-ó-briva, « pont en forme de corne » (?). Le premier terme du composé pourrait être plus simplement un nom d’homme gaulois Banna. Le nom Banovrium a été latinisé (joca monachorum ?) Bono Opere en 1330, d’où le Bonnœuvre actuel plutôt qu’un *Bannovre qui aurait été plus respectueux de l’étymologie.
  • avec treide, « pied » : Bléré (I.-et-L.) était connu comme Briotreide au VIè siècle, Biotreit puis Blireium au VIIè siècle et Bliriacum au XIè siècle : on reconnait le gaulois briva accompagné de treide, « pied », ce qui devait signifier « bout du pont », où il y avait peut-être un fortin. La forme du XIè siècle est une re-latinisation avec le suffixe -acum donnant la finale accentuée .

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La devinette

Il vous faudra trouver le nom d’une commune française métropolitaine formé du gaulois briva, « pont », associé à l’ancien nom de la rivière qui y prend sa source.

Cette commune apparaît dans trois anciens billets de ce blog :

— à propos d’un épisode guerrier légendaire qui a fourni le déterminant du nom d’une ancienne commune, aujourd’hui associée à celle qu’il faut trouver ;

— à propos de vestiges archéologiques qu’on prétend à tort liés au même épisode guerrier et qui ont donné lieu à un micro-toponyme ;

— à propos de la qualité du sol qui a donné son nom à une autre ancienne commune, aujourd’hui associée à celle qu’il faut trouver.

Un seul indice ( parce que je n’ai pas d’autre idée!) :

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Ritum, le gué gaulois

Partisans comme tout le monde du moindre effort,  les Gaulois passaient, quand c’était possible, les rivières à gué, s’évitant ainsi la construction d’un pont.

Le mot gaulois pour le gué était ritum (oui, c’est bien ça : si c’est gué, ritum). Le rôle du gué était évidemment capital puisqu’il était un lieu de passage obligé, particulièrement apte à fixer une agglomération. Ritum  a ainsi été productif de nombreux toponymes, le plus souvent, comme pour -ialo, Comme pour tous les noms composés gaulois, ritum, lorsqu’il se trouve en seconde position, est rattaché au mot précédent par un -o- de liaison qui est alors le plus souvent accentué.

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Alix, dit Riton par ses amis

Anciens noms de villes

  • Javols1 (Lozère), sur le Tréboulin, affluent de la Truyère, portait au IVè siècle le nom d’Anderitum, avec la particule intensive gauloise ande, soit « le grand gué », ce qui n’est guère en rapport avec la topographie des lieux ; sans doute faut-il penser que l’épithète est due au grand nombre de voies de communications aboutissant à ce gué.
  • Limoges2 (H.-Vienne), sur la Vienne, avait été appelée Augustoritum au IVè siècle, un composé hybride en hommage à l’empereur Auguste.
  • Vannes3 (Morb.), à la jonction de la Marle et du Vincin, s’appelait Darioriton au IIè siècle chez Ptolémée, avec le gaulois dario, « agitation, tumulte », donnant au toponyme le sens de « gué tumultueux ».
  • Radepont4 (Eure, sur l’Ancelle) : noté Ritumagus au IVè siècle, avec le gaulois magos, « marché ».

Composé avec des mots gaulois

  • ambe, « ruisseau » : le nom d’ Ambert (P.-de-D., sur la Dore), déjà attesté sous cette forme romane en 1096, est composé avec le gaulois ambe, « ruisseau », comme celui d’Ambort (au confluent de la Rue et de la Tarentaine, Cne de Champs-sur-Tarentaine, Cantal).
  • bonna, « base, fondation » : Bonnard (Yonne) dont le nom Bonoritum (IVè siècle) est formé avec bonna,  indiquant un gué solide (TGF*). Une autre hypothèse préfère y voir le nom d’homme gaulois Bonos (DENLF*).
  • gaesum, « javelot de fer » : Gisors (Eure) dont le nom Gisortis attesté en 968 est composé du gaulois gaesum, « javelot de fer » et de ritum, « gué » ; les confluents en pointe ont souvent été désignés par de telles métaphores (cf. L’Aguillon dans le Lot-et-Garonne, Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, etc.) et la confluence de l’Epte et de la Troesne a pu être désignée ainsi par les Gaulois (DNLF*). Une autre hypothèse fait appel au nom d’homme gaulois *Gisus (DENLF*) à rapprocher du nom de dieu Gisacus (TGF*).

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  • cambo, « courbe (de rivière) » : Chambord (L.-et-C.) dont le nom Cambortus de 860 est formé avec le gaulois cambo, « courbe », signalant un gué sur une courbe du Cosson. De ce même cambo sont issus les noms de Chambord (Eure), Chambors (Oise), Chambourg-sur-Indre (I.-et-L, Cambortum en 816, dont la terminaison a subi l’attraction de -bourg, alors très courant) et vraisemblablement le diminutif Chamoret (H.-Vienne), sur une courbe de la Glayeule.
  • boduo, « corneille » : Bort-les-Orgues (Corrèze) dont le nom Boort, attesté en 944, est formé sur le gaulois boduo, « corneille », auquel on doit aussi les noms de Bort-l’Étang (P.-de-D., sur un affluent du Litroux) et de Bourth (Eure, sur l’Iton). Dans ces trois noms, le -d- intervocalique de *boduo-ritum est tombé.
  • Brennus : Bernot (Aisne, rive droite de l’Oise) dont les les anciens noms à notre disposition sont Bresnoth au Xè siècle et Brenost au XIè siècle puis Bresnort en 1156 et Brennort en 1157. Sans doute faut-il restituer la finale -ort aux noms des Xè et XIè siècle pour reconstituer le nom de *Brenn-ó-ritum, « le gué de Brennus », nom d’homme gaulois.
  • petor, « quatre » : Bédarrides (Vauc.) dont  le nom Betorrida de 816 est formé avec petor, « quatre », et rita, pluriel de ritum. La commune est effectivement à la confluence de l’Ouvèze, de la Mède, et de deux branches de la Sorgue et de l’Auzon. L’absence inhabituelle du -ó- de liaison accentué est à l’origine de l’accentuation sur le -i- donnant la terminaison en -rides.
  • nouio, « nouveau » : Niort (Deux-Sèvres), attesté Noiordo vico sur une monnaie mérovingienne est un composé du gaulois nouio, « nouveau » et ritum, « gué ». Le gué sur la Sèvres Niortaise permettait le passage de la voie romaine de Saintes à Nantes. Niort-de-Sault, dans l’Aude, attesté  Aniorto en 1040, et Niort-la-Fontaine, en Mayenne, attesté Medio Orto au IXè siècle, semblent avoir une autre origine encore obscure même si E. Nègre a émis l’hypothèse pour la commune Audoise d’un *ande-ó-ritum, avec la particule intensive -ande subissant la disparition du -d- pour former *an(d)e-ór(i)to devenu Aniorto puis Niort, après chute du A initial pris pour la préposition à. (TGF*).

Composé avec un mot latin

Les toponymes associant le gaulois ritum à un nom latin sont  rares puisque le latin vadum, « gué », a très vite remplacé le mot gaulois. On compte malgré tout quelques noms formés avec l’adjectif latin longus. C’est le cas de Longré (Char., Longorete au haut Moyen Âge), de Lonrai (Orne) et de Longroy (Seine-Mar.). Le Gué-de-Longroi (E.-et-L.), noté Vadum de Loonrai vers 1200, semble être une formation tautologique (« le gué du long gué » ) dont le deuxième élément a subi très tôt une attraction paronymique : on trouve déjà écrit Vadum Longi Regis vers 1300 (DENLF*). Une autre hypothèse fait appel au nom d’homme gaulois Lugaunus accompagné du même ritum qui serait accentué (TGF*). Dans le même ordre d’idée, Le Gué du Roi, à la Ferté-Saint-Aubin (Loiret) a tout d’un rito redoublé comme le hameau de Roiville à Cérelles (I.-et-L.) est une ancienne Rito-villa.

Composé avec un mot germanique

Rethel (Ardennes) : la première attestation du nom, au Xè siècle, sous la forme in villa Reiteste nomine, s’explique en le décomposant en deux éléments : le premier, Reit-, ( qui apparaitra en 1097 sous une forme latinisée Regiteste castello ayant subi l’attraction paronymique du latin regis, « du roi ») est le résultat roman du gaulois ritu-, le village antique ayant été bâti sur la rive droite de l’Aisne. Au cours du haut Moyen Âge, un appellatif a été adjoint au nom du lieu, en l’occurrence l’ancien haut allemand stat, « lieu, endroit », reconnaissable dans le deuxième élément du toponyme –stet (Registeste castrum vers 1120 ) devenu par métathèse -test (Retest est attesté vers 1172). Le groupe consonantique terminal n’étant plus prononcé, une nouvelle consonne d’appui est apparue, -l, attestée dès 1246 dans Rethel.

La variante rotu

Le gaulois ritum a pour origine l’idée de porter, par le radical indo-européen *pertu, qui a aussi donné le ford anglais et le Furt alsacien. Parallèlement, ce même radical a évolué vers une forme *portu  d’où proviennent le latin portus, « passage », l’ancien breton rodoed, « gué » (d’où les nombreux Roudou ou Roudourou en Bretagne, mais c’est un autre sujet) et aussi la variante gauloise rotu pour « gué » qui nous intéresse ici. De cette variante sont issus, entre autres, les noms de  :

  • Redon (I.-et-V.) : la ville est attestée in loco nuncupante Roton en 834 puis, par dissimilation, Redonis civitata en 843. Le nom s’explique par le gaulois rotu accompagné du suffixe, aussi gaulois, -one. La persistance du -d- inter-vocalique s’explique par le fait que la ville se situe dans la zone linguistique romano-bretonne.

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  • Ruelle-sur-Touvre (Char.) : attesté Rodelita au IXè siècle puis Roella en 1296, le nom est formé de la variante gauloise rotu- accompagnée du suffixe, aussi gaulois, -ela, la forme du IXè siècle étant vraisemblablement une mauvaise transcription.
  • Rueil-Malmaison (H.-de-S.), Rotoialinsem villam au VIè siècle, est formé de rotu, «gué», associé à ialo, « clairière, lieu ». Ce même composé a donné le déterminant de Val-de-Reuil (Eure).
  • Ruan (L.-et-C.), Ruan-sur-Egvone (Loiret) et Pont-de-Ruan (I.-et-V.) sont des anciens roto-magos, avec magos, « marché ». La paronymie avec le gaulois roto, « roue », qui serait employé ici par métaphore topographique, a permis d’émettre d’autres hypothèses étymologiques semble-t-il moins convaincantes. Et attention! le nom de Rouen (S.-M.) provient, lui, de rato-magos, avec le gaulois rato, « rempart ».

La Margeride

Cette région naturelle, formée d’un massif montagneux aux confins des départements de la Lozère, du Cantal et de la Haute-Loire, tient son nom d’un lieu-dit La Margeride, hameau et château médiéval détruit (Cne de Védrines-Saint-Loup, Cantal), siège d’une puissante seigneurie du diocèse de Clermont.

LA MARGERIDE
Carte de Cassini – Feuillet 54 – Saint-Flour (1575-76)

Le château est attesté Marjarida en 1148 et Margerida en 1463. Localisé en forêt, il se trouve à quelques kilomètres de la limite entre les civitates des Arverni et des Vellavii, et à la limite des pagi francs du Tallendais et du Brivadois. C’est pourquoi on peut voir dans son nom un ancien *Morgarita, du gaulois morga, « borne, limite » (de l’indo-européen *morg, de même sens, d’où le français « marche » et l’allemand et l’anglais Mark ), et ritu, « gué ». L’attraction paronymique du latin Margarita, « perle », a fait évoluer le toponyme vers sa forme actuelle. Cela a été d’autant plus aisé que dans certains ruisseaux du Massif Central, mais sans rapport avec des limites de peuples gaulois, ont été découvertes des moules perlières et que certains de ces ruisseaux ont été appelés Marguerite, notamment un affluent de l’Hérault (DNLF*). L’existence ancienne du prénom féminin Marguerite, notamment celui d’une sainte d’Antioche, a donné lieu a une étymologie populaire, en parallèle avec les noms de Margerides (Corr., Margaride vers 1315),  Margerie-Chantagret (Loire, Margeriam en 1250) et Marguerittes (Gard, Margarita en 979) dont on hésite à dire s’ils proviennent du nom de la sainte ( après disparition de Sainte-), d’une éventuelle châtelaine ainsi prénommée, des moules perlières ou même de la fleur (DENLF*, TGF* et TNO*).

 


1- Javols a pris au IVè siècle (civitas Gabalum vers 400) le nom du peuple dont il est la capitale, les Gabali, dont le dérivé Gaballitanum a donné son nom au Gévaudan.

2 – Limoges a  pris au IVè siècle (Lemovices vers 400) le nom des Lemovices dont elle était la capitale. Cf. le billet concernant l’orme pour en savoir plus.

3 – Vannes a pris au IVè siècle (Benetis vers 400) le nom des Venètes dont elle était la capitale.

4 – Radepont, attesté Radipons en 1034, est formé du nom de personne germanique Raddo accompagné du latin pontem, « pont » : mieux qu’un radeau (ahah), un pont a remplacé le gué.

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La devinette

Il vous faudra trouver le nom d’une commune française, formé de ce « gué » gaulois accompagné d’un mot ressortissant au domaine mystique. L’évolution phonétique a fait que ni l’un ni l’autre ne sont plus reconnaissables aujourd’hui.

Comme il me semble que la réponse n’est pas si difficile à trouver, il  faudra vous contenter de cet indice — non pas tant pour vous aider à trouver la bonne solution, mais pour vous permettre de confirmer que vous l’avez bien trouvée :

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Réponse attendue chez leveto@sfr.fr

*Les abréviations en majuscules suivies d’un astérisque renvoient à la Bibliographie du blog accessible par le lien en haut de la colonne de droite.