Mon Larzac – épisode 1

À la fin de ma première année à l’École vétérinaire, durant laquelle j’avais surtout découvert les charmes de la vie ( principalement nocturne) d’étudiant, je dus repasser quatre des oraux de fin d’année à la session de septembre. Mes parents furent ravis quand je leur fis part de ma décision de me rendre dès le début du mois d’août à l’École pour profiter de séances de révision organisées par nos professeurs. Je rassure tout le monde : si j’ai pu me choisir ce pseudo c’est que ces révisions ont été bénéfiques.

affiche-larzac-21-300x100Mais une autre raison me faisait écourter mes vacances d’été : le rassemblement « Moisson tiers-monde » qui devait avoir lieu sur le plateau du Larzac à la mi-août. Il s’agissait de protester contre le projet d’extension du camp militaire, qui prévoyait l’expulsion d’une centaine de familles de paysans. J’avais raté le premier rassemblement d’août 1973, il n’était pas question de manquer celui-ci. C’est donc cette gigantesque manif que je me propose de vous raconter, mais de mon point de vue forcément parcellaire, celui d’un sympathisant de base qui n’avait pas conscience de participer à un évènement — n’ayons pas peur des mots — historique ( la visite pour le moins chaotique de François Mitterrand, la naissance politique de José Bové, les Paysans Travailleurs de Bernard Lambert, etc.).

Ma première motivation pour me rendre à ce rassemblement était mon antimilitarisme : savoir que des militaires voulaient prendre la terre de petits paysans m’était insupportable. Ce n’est que sur place que j’ai compris tous les enjeux de la contestation et notamment le désir de créer un syndicalisme agricole qui prenne réellement en compte les intérêts des agriculteurs plutôt que ceux des multinationales. Ce rassemblement était intelligemment présenté comme une opération de solidarité envers le tiers-monde qui souffrait de sècheresse, d’où son nom de Moissons Tiers-monde et voulait montrer qu’on pouvait utiliser les terres du Larzac dans des buts plus humanitaires que militaires.

Je me rendis à La Cavalerie dans la 4L dûment estampillée « Halte au nucléaire » d’un condisciple originaire d’une vallée pyrénéenne, celle-là même où José Bové avait trouvé refuge pour échapper à la conscription. Je ne connaissais pas ce José Bové, personne ne le connaissait encore d’ailleurs, sauf ceux qui l’avaient croisé l’année précédente au premier rassemblement du Larzac. Savoir qu’il avait mon âge et s’était caché pour échapper au service militaire suffisait à en faire à mes yeux quelqu’un de très sympathique.

Nous sommes arrivés à La Cavalerie samedi vers midi sous un soleil éclatant et une chaleur accablante, la foule présente était déjà impressionnante, bariolée et plutôt bon enfant. Nous nous rendîmes tout de suite au Raja del Gorp où avaient été invités à se regrouper les manifestants. Rajal-del-guorp-1973-300x195J’appris par la suite que nous étions près de cent mille à manifester notre soutien, mais chacun avec ses propres motivations. Le noyau dur était constitué bien entendu par les paysans eux-mêmes réunis autour de Bernard Lambert qui défendaient leur terre ( et qui firent ensuite preuve de beaucoup d’imagination dans leur lutte et d’un don évident de la communication qui les mena jusqu’à la victoire) et de José Bové, donc, qui malgré son jeune âge a très vite su s’imposer comme leader charismatique. La future Confédération paysanne est née de cette rencontre et de la décision de Bové de s’installer sur le Larzac. Il y avait aussi des militants d’extrême gauche, certains prêts à en découdre avec les militaires, et les inévitables maoïstes, sectaires parmi les sectaires, qui rêvaient d’une révolution où tout le monde serait envoyé aux champs ( avec un h). Il y avait aussi des tiers-mondistes venus vraiment aider les Asiatiques affamés par la sècheresse ; je ne sais pas si Bernard Kouchner était là …. Et il y avait ceux, comme moi, qui trouvaient que contester le pouvoir établi était une motivation suffisante en soi. Nous étions en tout cas très peu nombreux à être au courant de l’explosion d’un missile militaire, heureusement non armé, tiré depuis le Larzac et tombé sur un terrain de camping  le dix juin précédent. Ce fut une de mes actions principales de ce week-end : répercuter cette info à mes yeux essentielle à tous ceux qui pensaient que les militaires maîtrisaient leur sujet.

Je n’ai pas tout suivi des différents débats et discours qu’il y eut ce samedi-là, tant la foule était nombreuse et l’ambiance plutôt festive. Je me souviens néanmoins d’une discussion assez houleuse, à laquelle j’ai pu assister grâce à mon ami pyrénéen,  où José Bové et d’autres que je ne connaissais pas ( sans doute y avait-il Lambert) tentaient de calmer les ardeurs dirigistes et violentes des maoïstes (eux, je n’avais pas besoin de les connaître : ils étaient reconnaissables entre tous ; si vous n’émettiez ne serait-ce qu’une petite objection à leur discours, vous étiez promis au camp de rééducation ; ils cherchaient leurs ennemis dans leur propre camp ; le moyen qu’ils avaient trouvé pour que leur idéologie devienne majoritaire c’était d’éliminer ceux qui n’y adhéraient pas, d’où l’éclatement de leur groupe en de multiples chapelles et le nombre impressionnant de dissidences qui animait leur histoire pourtant récente). C’est sans doute là, dans ces discussions interminables entre militants débutants que sont nées des vocations et des engagements pérennes.

Très peu nombreux étaient ceux qui avaient entendu parler de René Dumont, alors candidat à l’élection présidentielle. Nous avions eu la chance d’assister à une de ses conférences dans l’amphithéâtre de l’École vétérinaire, mais si cela avait intéressé les étudiants, l’écologie n’avait pas encore l’importance qu’on lui connaît aujourd’hui. Rares étaient ceux qui avaient pris conscience à l’époque du problème écologique. Pour ma part, c’est lors de ce rassemblement que je fis connaissance avec  La Gueule Ouverte.

J’étais  plutôt sensible au projet d’extension du camp militaire, c’est pourquoi je me rapprochai plus volontiers de ceux qui en surveillaient symboliquement les clôtures. Des premiers heurts — quelques cailloux lancés tout au plus ! — avec les militaires eurent lieu ce soir-là, mais ce fut plutôt une soirée feu de camp, guitare, Bob Dylan et Graeme Allwright réunis …et puis, hop ! qui sous la tente, qui à la belle étoile ! Et à demain !

NB les toponymes soulignés dans cet article feront l’objet d’un billet séparé.

10 commentaires sur “Mon Larzac – épisode 1

  1. Ah, le Woodstock français ! Les groupes musicaux en moins, la conscience politique tout-azimut en plus…

    Bon, tout de même, je suis obligé de tiquer en lisant : La future Confédération paysanne est née de cette rencontre et de la décision de Bové de s’installer sur le Larzac. Franchement non. Vous réécrivez l’histoire de la Conf’ dans un contexte anachronique, et en exagérant a posteriori le rôle de Bové (je sais bien que ce sont les vainqueurs et les beaux causeurs qui écrivent l’histoire en leur faveur, mais quand même…). J’espère que vous me pardonnerez (et ne prendrez pas pour un « argument d’autorité ») de préciser que mon père a été l’un des fondateurs de la Conf’ et l’un de ceux qui ont convaincu Lambert de sa nécessité — je connais donc cette histoire de première main (et Bové n’y figure pratiquement pas au départ).

    Non, parce qu’entre 1974 et la création de la Confédération paysanne en 1987, il y a eu la CNSTP (confédération nationale des syndicats de travailleurs paysans) et la FNSP (fédération nationale des syndicats paysans). Or, la raison d’être de la Conf’ fut justement et précisément de réunir ces deux courants — mais en 1974 la question ne pouvait pas se poser puisque les futurs leaders de la FNSP étaient encore membres et cadres de la FNSEA. La future Confédération paysanne a été ébauchée au début des années 1980 par des syndicats indépendants (ni CNSTP ni FNSP, et souhaitant dépasser cette opposition entre les deux frères ennemis), qui ont réussi à convaincre Bernard Lambert de ce nécessaire rapprochement.

    Non, parce que même si à partir de 1973 José Bové a été l’un des fidèles de Bernard Lambert, il n’était absolument pas l’un des leaders des mouvements paysans qui sont à l’origine de la Conf’, et il n’a rien « apporté » de plus à Lambert (leur « rencontre » ne peut donc rien avoir déterminé, à part la carrière ultérieur de Bové qui a su prendre le sillage de Lambert). Il a joué un rôle assez faible dans la dynamique qui a abouti à la Conf’ — en revanche, comme il était proche de certains des leaders des années 70-80 et qu’il avait du bagou, il a su rapidement se faire une place au sein de la Conf’ une fois créée.

    Alors, que Bové ait été l’une des 20 ou 30 « grandes gueules » qui ont aidé les luttes paysannes à se faire entendre, parce qu’il a su être l’efficace « petite main » d’une manifestation, d’accord. Mais il n’avait aucune influence sur le syndicalisme paysan avant le milieu des années 80 (du moins pas plus qu’un grand nombre de « cadres intermédiaires » qui ont aussi organisé des luttes en Bretagne, Limousin, Pays-de-la-Loire, Auvergne, etc. ; et bien moins d’influence que les responsables nationaux, que les syndicalistes autonomes et que les anciens responsables de la JAC). Sa rencontre avec Lambert n’a été déterminante que pour lui (= pour Bové lui-même). Par ailleurs, la question même de la création d’un mouvement paysan en 1973 ne se posait absolument pas dans les termes qui ont présidé à la création de la Conf’ à partir du début des années 80.

    En revanche, bien sûr, je ne conteste pas que le Larzac a été l’occasion d’une prise de conscience paysanne — grâce à Bernard Lambert (car si Bové était, si je vous en crois, connu des milieux étudiants et anti-militaristes, il était inconnu alors du monde paysan, et son rôle ici n’a été qu’organisationnel — et encore, partiel, car les paysans du coin en ont fait beaucoup plus — et pas syndical ni politique). L’appel de Lambert pour le rassemblement de 1973 a été, lui, un déclencheur, non pas de la création de la Conf’, mais de la prise de conscience de la petite paysannerie. Mais cela a au moins autant été un déclencheur de rapprochement des luttes environnementalistes, tiers-mondistes et régionalistes — or ce rapprochement a beaucoup plus directement conduit à la création des Verts quelques années plus tard.

    En tout cas, notre Woodstock à nous. On peut en être fiers 😉 : la politique et le syndicalisme français n’ont plus été pareils après.

    J’aime

  2. Merci de cette mise au point, Jacques C. J’avais usé de raccourcis bien trop réducteurs, il est vrai. Mais je n’avais pas du tout l’intention de récrire l’histoire ( je ne me sens pas du tout dans le camp ds vainqueurs!)
    Malgré tout, en participant à la construction de la ferme de La Blaquière sur un terrain militaire dès 1973, puis en s’installant à Montredon, José Bové a cristallisé sur le plateau du Larzac un noyau dur de revendications paysannes. Et, plus tard, il fera partie dès sa création du comité national du syndicat Travailleurs Paysans.

    J’aime

  3. Vous allez croire que j’en ai après Bové ;-), mais il n’a pas « cristallisé sur le plateau du Larzac un noyau dur de revendications paysannes » — pour la simple raison que ce noyau de revendications paysannes préexistait sur le Larzac à l’arrivée de Bové. Je ne minore pas le rôle de (et le boulot abattu par) ce dernier à partir de la fin des années 80 au sein de la Conf’ puis à partir de la fin des années 90 auprès du grand public, ni le fait que son arrivée en 1973 et sa construction provocatrice sur un terrain militaire ont pu donner un coup de fouet supplémentaire à la lutte, mais il n’est pas pour grand chose dans la combativité légendaire des paysans du Larzac : il est venu les renforcer, il s’est fait peu à peu le porte parole de ces « revendications paysannes », mais il ne les a pas cristallisées.

    Les paysans du Larzac eux-mêmes ont très bien cristallisé leurs revendications, dès 1972 (« serment des 103 ») — et les différents rassemblements, y compris le rassemblement anniversaire de 2003 (dont j’étais au moins, contrairement à celui auquel vous avez eu la chance de participer), étaient organisés par des dizaines de paysans du coin, combatifs, déterminés, et qui n’avaient pas besoin de Bové pour ça (même s’il les a bien aidés, surtout en 2003 puisqu’il était alors un des leurs et connu du grand public).

    Sur le plan historique et psychologique, je crois d’ailleurs que la démarche est l’inverse de celle suggérée par votre formule. Il me semble que ce sont les paysans du Larzac, par leurs actes quotidiens de paysans et par leur combativité, leur obstination et leur forte conscience politique, qui ont « dégrossi » Bové et l’ont formé. Bové n’a pas spécialement dynamisé le Larzac qui n’avait pas besoin de lui pour ça, mais le Larzac a dynamisé, formé et canalisé Bové. Rendons hommage à ces paysans, têtes de mules et rire au vent.

    NB : Dans mon commentaire précédent, je n’ai pas parlé de Lanza del Vasto, qui fut, avec Bernard Lambert, l’autre « figure » du soutien à la lutte des paysans du Larzac (si le gros rassemblement médiatique de 1973 est dû à Lambert, la première action symbolique, moins médiatique, de 1972 est dû à Lanza del Vasto). Mais peut-être défloré-je un élément de la suite de votre feuilleton ? En tout cas j’attends la suite avec impatience.

    J’aime

  4. Tout ce que vous dites est vrai, Jacques C. José Bové n’avait que vingt-et-un ans en 1973, était sans doute encore mal dégrossi et avait beaucoup à apprendre. Les paysans du Larzac n’avaient pas attendu sa venue pour entreprendre leur lutte.
    Néanmoins la rencontre entre les deux— paysans du Larzac d’un côté et Bové de l’autre — fut selon moi bénéfique pour tout le monde, mais je ne prendrai pas de trébuchet . Je raconterai plus tard un épisode où il est à son avantage — et là, c’est un témoignage visuel!
    Je raconte ici mes souvenirs personnels, agrémentés de ce que l’on m’a raconté (notamment cet ami dont je parle qui a connu Bové dans les Pyrénées et a fait un bout de chemin militant avec lui) et sans doute embellis. Il est vrai que je n’ai pas fait de recherche historique pour vérifier l’exactitude de mes souvenirs. Mais, après tout, un blog est aussi fait pour ça: confronter les expériences des uns et des autres.
    Pour finir, je précise que je n’ai pas plus d’attirance politique pour Bové que pour un autre… Je ne cherche aucunement à faire campagne pour lui! Il m’ a simplement semblé intéressant de parler du Bové d’avant la moustache et la pipe…Mais je vous rassure : je ne l’ai plus jamais rencontré sauf à travers un écran cathodique, et ça, j’te raconte pas!

    J’aime

  5. Comment çà ? Bové n’a pas toujours porté la moustache sur sa lèvre supérieure et la pipe à sa bouche ?
    Bon, aux dernières nouvelles, le Bové d’aujourd’hui soutient Hulot ! Du Larzac et ses caves de Roquefort à Ushuaïa et ses déodorants….un parcours qui glisserait vers la droite ?

    J’aime

  6. Il y a un truc qui m’a toujours laissé pantois :

    — quand un type qui fut de gauche se met à défendre des idées de droite, tout le monde s’accorde à considérer qu’il est désormais de droite ;

    — quand un type qui fut de droite se met à défendre des idées de gauche, tout le monde s’accorde… à dire qu’il est toujours « de droite » et que tout ça n’est que de la poudre aux yeux.

    Il y existerait donc une loi de politico-dynamique édictant que tout être humain ne pourrait évoluer que de gauche à droite, et jamais dans l’autre sens. Quelle tristesse s’il en était ainsi, et quel terreau pour le nihilisme, le cynisme et le fatalisme !

    Pire encore : selon la tendance à l’essentialisme évoquée dans le billet précédent, le fait qu’un type classé jusque-là « à droite » défende des idées « de gauche » rend ces idées soudain suspectes, et par ricochet ceux qui les soutiennent ! Et c’est ainsi que par un double mouvement de contagion, défendre une idée noble ou généreuse devient condamnable…

    Vous comprendrez que je suis circonspect vis-à-vis d’Hulot. Il fut manifestement « de droite » à l’origine, mais s’est peu à peu tourné vers des idées « de gauche » et explique et défend cette évolution avec beaucoup de cohérence et de précision (il explique notamment clairement pourquoi l’écologie ne peut pas être libérale sur le plan économique, et pourquoi la mise en œuvre d’une société écologique impose de remettre en cause le capitalisme). Il est même l’un des très rares candidats déclarés pour 2012 à se revendiquer ouvertement « anti-capitaliste », alors que même le PC rechigne à présent à utiliser ce terme…

    Si l’on est essentialiste, alors Hulot est « de droite » pour toujours, ceux qui soutiennent les mêmes idées que lui aussi, et Bové a glissé à droite.
    Si l’on considère les idées et les opinions, et si l’on admet que l’on puisse aussi bien évoluer de la droite vers la gauche (comme par exemple Victor Hugo autrefois) que de la gauche vers la droite (comme par exemple… un certain nombre de « socialistes » actuels), alors Hulot est désormais « de gauche » et Bové reste parfaitement cohérent avec ses engagements passés.

    J’aime

  7. ►Jacques C. J’ai eu un problème de connexion et n’arrive que ce matin à pouvoir lire mon blog! Je pourrai avec votre autorisation, supprimer vos commentaires superflus.
    Sur le fond, je pense qu’il fallait voir de l’humour dans le commentaire de gyne30 et, en tout cas, dans ma réponse.
    Quant à savoir pourquoi le vôtre a été mis en modération, mystère!

    J’aime

  8. @ leveto : J’avais bien lu l’humour de votre échange, mais n’ai pas pu m’empêcher d’en profiter pour pointer cette étrange et prétendue loi de politico-dynamique qui permet la damnation mais pas la rédemption ;-).

    Vous pouvez en effet supprimer mes messages de 00:18, 00:20 et 01:02 (je garde ma deuxième tentative, plus complète que la première même si l’idéal, à les relire, eut été un mix des deux…).

    J’aime

  9. @Jacques C : Hulot n’est ,à mon avis, ni de droite ni de gauche. Il est avant tout écolo, un écolo moins sectaire que ses petits camarades.
    Anti – capitaliste :qu’est ce que ça signifie ?
    Lutter avec les alter mondialistes ?
    Se ranger auprès des Indignés et occuper une place du centre ville d’Athènes ou de Madrid ?
    Vivre comme une de mes patientes, dans une ferme isolée, avec des toilettes sèches et refuser de prendre la pilule pour ne pas polluer la rivière de ses urines hormonées ?
    Se déclarer anti -capitaliste, c’est bien mais que fait-on de concret pour agir comme anti capitaliste?
    Hulot a un crédit, un compte bancaire, des appointements, des ressources financières, comme vous et moi et même plus que vous et moi, alors permettez moi de considérer que son engagement anti capitaliste est une « étiquette ».
    Ceci dit, sa présence est très interessante dans le débat politique car c’est un bon « vendeur » d’écologie et il saura populariser l’écologie auprès d’un électorat non politisé. Peut-être fera-t-il venir aux urnes des abstentionnistes….ce qui est une bonne chose pour moi qui ne boycotte pas le suffrage universel.
    Il faut des hommes comme lui pour parler aux citoyens lambda . Il ne manie pas la langue de bois, il a la fraîcheur des débutants en politique et il croit en sa mission qui est de convaincre le plus grand nombre de changer de mode de vie .
    C’est une rude tâche et s’il la mène à bien, il nous fera changer un chouïa notre consommation et notre mode de production. Bon courage, citoyen Hulot !

    J’aime

Laisser un commentaire