Je suis d’Auriol !

Entendue ce matin, cette expression provençale m’a fait faire un bond d’au moins un centimètre sur ma chaise et de quarante ans en arrière. Je ne la connaissais en effet que prononcée  par mon papé et elle avait disparu avec lui. Il la disait  tantôt en français tantôt en provençal, mais toujours avec un petit sourire :

M’en fouti, siéu d’Auriou !

Traduction en français pointu : « M’en fous, je suis d’Auriol! »

Pourquoi les habitants d’Auriol (  qui se seraient volontiers passés de la publicité faite à leur village par la tuerie de 1981) s’en ficheraient-ils plus que les autres ? C’est ce que je m’en  vais vous expliquer, non sans vous avoir dit que cela m’ a donné l’ idée d’un nouveau champ d’investigation : les toponymes utilisés dans les expressions françaises. Oh! Bien sûr, je n’irai pas au diable Vauvert, ni à Trifouillis-les-Oies, pas plus que je n’irai faire du bruit dans Landerneau  et encore moins mourir à Naples, celles-là sont bien trop connues et tout le monde sait (ou peut savoir en deux clics) de quoi il retourne, non, je rechercherai des expressions peu connues, régionales voire locales, et tenterai d’en expliquer l’origine.

Mais revenons à nos moutons : pourquoi ceux d’Auriol s’en fichent-ils tant que leur je-m’en-foutisme est devenu proverbial, du moins en Provence ? L’explication se trouve dans un vieux conte qui eut beaucoup de succès. Pierre Bellot (1783-1855), poète provençal, en écrivit une  version  en vers en 1822, intitulée Lou predicatour encala ( Le prêcheur embêté).

roquevaire-1024x615L’histoire se passe à Roquevaire (ben, oui, forcément : à Auriol, cela aurait été trop simple!). Le curé de l’endroit faisait son  sermon dominical habituel, menaçant ses ouailles des pires tourments si elles continuaient à se vautrer dans le péché — entendez : les plaisirs de la chair. Lesdites ouailles, qui connaissaient par cœur ce sermon, plaisantaient et  se poussaient du coude en riant sans même se cacher. Le curé haussa le ton, devint virulent, prédit la colère divine, les feux de l’enfer pour tous  et, pour faire bonne mesure, la malédiction sur le village pour des siècles et des siècles. Le calme revint peu à peu dans l’assemblée, ce qui permit à notre curé d’entendre les ronflements d’un qui s’était benoitement endormi. Le sang du curé ne fit qu’un tour, il saisit sa calotte et la jeta de toutes ses forces sur l’endormi en hurlant : « Roco-Vairen sarès touti dana! » ( «Gens de Roquevaire, vous serez tous damnés!»). L’autre, réveillé en sursaut, eut cette réponse frappée au coin du bon sens : « Ieu m’en fouti, siéu d’Auriou!».

Cette phrase devint proverbiale en Provence. Jean Aicard la fait dire à Parlo-Soulet, le berger qui parle seul, un des protagonistes de son Illustre Maurin: «Mais je suis d’Auriol et le monde peut dire ce qu’il veut, il me pleut aussi bien devant que derrière, je m’en moque.»

Mon grand-père, qui était un homme prudent, s’en servait par exemple lorsque mamé voulait connaître son opinion sur un litige domestique avec la voisine. « Et toi, Paul, pour la chichoumée, tu ferais cuire les lardons à part ou avec les aubergines ? — Moi ? Je suis d’Auriol! ».

On m’a dit que  la même histoire a été racontée dans la Drôme, les deux communes étant alors remplacées par Bouvières et Gumiane. Mais la dernière réplique « Iéou m’én foutou, sièou de Gumiano » n’ a semble-t-il pas eu le succès de notre « je suis d’Auriol » et n’est passée ni en provençal ni en français dans le langage courant.

Existerait-t-il, amis lecteurs, une expression semblable dans d’autres régions  ?

Addendum toponymique:

Auriol ( B.-du-R.) : villa Auriolo en 984. Ce nom viendrait du latin aureola, « centaurée », avec attraction tardive du provençal auriòl, « loriot ».

Roquevaire( B.-du-R.) : castrum Roche Varie en 1212, du latin varius, de couleur variée.

Bouvières (Drôme) : Boveria en 1511, du latin bos, bovis, « boeuf » et suffixe –aria: endroit où l’on élevait des boeufs.

Gumiane (Drôme) : nom d’origine incertaine. Sa terminaison –ane pourrait en faire un nom formé avec  suffixe latin -ana, féminin du plus  commun -anum ( comme Pélissane, Simiane, Taulanne, etc.), mais sans expliquer le radical. Ce dernier pourrait être issu du celtique cumm, « vallée étroite », mais on n’explique alors pas le suffixe.

22 commentaires sur “Je suis d’Auriol !

  1. Existerait-t-il, amis lecteurs, une expression semblable dans d’autres régions ?

    Mais oui, bien sûr. Tout d’abord, aller ou habiter “à Quatre-Cocos”, c’est comme aller ou habiter au diable Vauvert ou à Tataouine. (Cf. ce commentaire du 24 novembre 2009, ainsi que cet extrait de carte.) Et puis il y avait cette histoire humoristique entre deux poivrots qui se chamaillaient pour savoir si ce qu’ils voyaient dans le ciel était la lune ou une étoile et qui, voyant passer une troisième personne, lui demandent son avis sur la question. La réponse : “Je ne sais pas, je suis de Mahébourg.”

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  2. >leveto bien prudent le pépé car il conservait précieuse la paix des ménages, en ne donnant pas raison à la voisine. Puis je pense que la mamé savait cuisiner.
    Aucun lien toponymique mais je pense à un petit placé par la DASS qui s’écrit « moi je suis de mon père ». Ben ouais l’attachement.
    Vous n’avez pas parlé de Cucuron les Olivettes, mais trop connu sans doute aussi.
    Bon dimanche.

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  3. ► Siganus, votre Quatre-Cocos se rapproche en effet plus de Tataouine ou Pétaouchnok que de notre Auriol. En revanche, votre « je ne sais pas, je suis de Mahébourg! » me convient bien.
    ►Rose : la liste des trous perdus est bien trop longue pour que je puisse tous les citer (cf. wiki), sans compter qu’il s’en invente tous les jours! Connaissez vous Ripaton-les-Panards ou encore , mon préféré: Mézidon-les-Deux-Pieds ?
    Moi, je suis de mon père. : pour rester en Provence, c’est du Césariot, votre histoire!

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  4. Il va de soi que la réponse était en créole : “Mo pa koné moi, mo res Mahébourg”. (Mahébour est (était) une petite ville tranquille et nonchalante de la côte sud-est, diamétralement opposée à la capitale.) Mais je ne sache pas que cette blague (?) soit en quelque sorte passée en proverbe, ou qu’elle soit devenue un tic de langage. Je la ressors à l’occasion, pour faire le larron, mais je suis peut-être le seul.

    Le seul hic, quand même, c’est que je ne suis pas de Mahébourg — quand bien même je m’y suis marié.

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  5. Je suis intrigué par l’étymologie que vous donnez pour Auriol (du latin aureola, « centaurée »), et j’ai d’abord pensé à une faute de frappe. Sachant que le mot auréole est lui-même une abbréviation du latin chrétien aureola corona, « centaurée » serait-il la contraction de « ceinturée d’or » ?..
    En cherchant dans le Gaffiot, on trouve bien cinctus aureolus, « ceinture garnie d’or », mais la plante centaurée, elle, garde bien ses racines associées au centaure grec : quid ?

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  6. Merci leveto : c’est plus clair ainsi, et je découvre en prime le mot épizoochorie, « transport externe des graines par des animaux » — à ne pas confondre avec l’endozoochorie (dispersion par transit intestinal). Où l’on voit que la toponymie peut mener à tout, y compris aux excursions botaniques du dimanche.

    Et pour revenir sur vos sentes avec une bien modeste contribution, permettez-moi de ne pas traduire Vaï cagar a Endoumo !, que certains rapprochent d' »envoyer à Dache », à cause du nom d’un démenageur marseillais bien connu à la Belle de Mai, qui serait parti s’installer précisément dans ce quartier du sud de la ville.
    Encore plus loin si c’est possible, mais toujours dans le même ordre d’idée, je suis allé cherché du coté de Cuges-les-pins une attestation de l’origine d' »aller à Cuges », que je vous rapporte d’une Anthologie des expressions en Provence :
    Au XVIe siècle, et pendant près de deux siècles, la route qui menait de Marseille à Toulon passait par le bois de Cuges, endroit particulièrement dangereux où les voyageurs se faisaient dépouiller et souvent assassiner. « Va à Cuges ! » signifie : « Va au diable ! ».

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  7. ►Ah! Iado! Avec votre Lannemezan, vous abordez un de mes prochains sujets!
    ►Biscator : le Cuges dont vous parlez est entré dans des expressions populaires bien au-delà de la région marseillaise. La réputation de l’endroit était telle qu’elle dépassa vite les frontières de la Provence. Elle est encore vivante par exemple à Sète ou  » aller à Cuges  » signifie aujourd’hui tout simplement « aller loin » et est parfois agrémentée d’un déterminant comme « Cuges-les-Bains » ou« Cuges -les-Olivettes », sans doute parce que la réputation initiale de dangerosité s’est perdue en route.
    En ce qui concerne l’étymologie d’Endoume, je suis plus réservé:
    le port d’Endoume s’est d’abord appelé Portus de Domezes (12 mai 1288), puis Portus de Domes et de Domeos (1311). Sans doute faut-il voir là le nom du propriétaire, formé sur le domus latin. Au XVIIIe siècle le nom est devenu Doume, Doumes et Cap de
    Doumes
    . En provençal, anar en Doume , c’était «aller à
    Doume». L’interdiction du provençal au profit du français a fait qu’on a conservé seulement en Doume , pour dire « aller en Doume » puis « aller à en Doume » devenu finalement «aller à Endoume ». Pas besoin de déménageur. La mauvaise réputation d’Endoume, qui lui a valu d’être la vedette de la locution que vous citez, vient tout simplement du fait que ce nouveau quartier — bâti au XIX è siècle — a paru fort étrange, bizarre, hors-norme aux Marseillais des vieux quartiers.

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  8. Merci pour cet « En-Doume » qui met utilement à jour mes connaissances locales, leveto.

    Pour en revenir à Auriol et à l’auriole — et pour patienter un brin en attendant cette suite prometteuse — sachez que je viens justement d’en retrouver un autre par hasard : celui-ci se prénomme George, et il se cachait derrière une autre sorte d’Astéracée. Profitons du sujet d’une récente note de la LSP pour honorer ici d’un clin d’œil ce créateur de caractères, ce George Auriol, donc, artiste complet à qui l’on devrait notamment la semeuse rousse de la couverture du Petit Larousse, couverture dont on notera qu’elle utilise une typographie dont il a dessiné les fontes : la « Française légère », et la « Française allongée« .
    Ne serait-ce que pour ces deux typonymes, je trouve qu’il mérite notre respect posthume.

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  9. leveto, vous sautez une graphie pour Endoume ; le Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France par Louis Alexandre Expilly, 1766, indique, (comme sur les cartes de cette époques que j’ai pu voir) :
    «A environ une demi-lieue vers le sud-ouest du port de Marseille, il y a une longue pointe basse, appellée la pointe de Daume, au bout de laquelle sont deux petites isles, dont une est fortifiée. On mouille ordinairement vers le sud-sud-ouest de ces isles par 6. 7. & 8. brasses d’eau, fond d’herbes vazeux. On porte alors une amarre sur les isles, & une bonne ancre vers le sud-est , qui en est le traversier. On peut aussi mouiller un peu plus au large , mais quelquefois les ancres s’y cassent, & l’on est obligé de les renforcer par une plus petite.»
    Je laisse tous les détails du mouillage pour mon plaisir.
    Le quartier d’Endoume a été bâti de petites maisons et de très modestes immeubles pour reloger les habitants des vieux quartiers expropriés pour ouvrir la rue Impériale (devenue rue de la république). De sorte qu’il y avait sans doute une forme de dépit à évoquer ce quartier très excentré à l’époque, d’où, Vaï cagar a Endoumo !

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  10. >Harald : selon moi, la graphie Daume est fautive ,soit que le nom ait été mal compris et donc mal orthographié par le cartographe soit qu’il ait été victime d’une coquille.
    Je me suis pour ma part basé sur le Dictionnaire des villes, villages et hameaux des Bouches-du-Rhône et plus particulièrement sur l’article La banlieue de Marseille par Alfred Saurel, paru en 1878.
    Alfred Saurel (1827-1887) dit être d’accord avec les précédents travaux d’Augustin Fabre (1797 – 1870) qui écrivait :
    « Le mot Endoume est assez nouveau, dit-il ; les anciens titres, même ceux
    du XVIII°, disent le Doume, quartier de Doume Mais comme le peuple
    disait aller en Doume et, comme il dit encore aller en campagne,
    les deux mots finirent par n’en faire qu’un seul.»

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  11. leveto, je viens de me donner la peine de chercher pourquoi j’avais toujours eu en tête Daume comme origine d’Endoume (et c’est ce qui se dit fréquemment, mais peut-etre est-ce une erreur) :

    Dans le Comte de Montécristo (ça c’est la référence !) chapitre XXI :
    Il fallait s’orienter : de toutes les îles qui entourent le château d’If, Ratonneau et Pommègue sont les plus proches ; mais Ratonneau et Pomègue sont habitées, il en est ainsi de la petite île de Daume : l’île la plus sûre était donc celle de Tiboulen ou de Lemaire ; les îles de Tiboulen et de Lemaire sont à une lieue du château d’If.

    France pittoresque, Volume 1 Par Abel Hugo 1835 :On trouve , le long de la côte, depuis Marseille jusqu’à la Ciotat, onze îles; fixes et à base de rochers, qui méritent d’être nommées, ce sont : l’Ile Ratoneau, l’île Pomègue, le Château-d’If, l’Ile Daumé, celles Tiboulen, Maire, Jaros, Calaseraigne, l’île de Riou, du P’anier, et l’Ile Verte.

    Dans le Dictionnaire topographie de l’arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) comprenant les noms anciens & modernes (1872)
    Daume (cap de) , Endoume,

    Dans Statistique générale et particuliere de la France et de ses colonies Volume 5 Par P. E. Herbin de Halle: Les Iles dépendantes de ce département, sont celles de Ratonneau, Pomegné, le château d’If, l’île’de Daumé, de Planier, etc.

    Si c’est une erreur, elle a été commune à plusieurs auteurs.

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  12. Harald, j’ai moi aussi poursuivi mes recherches de mon côté et si j’ai effectivement trouvé d’autres occurrences du nom de Daume, elles concernent principalement un îlot rocheux qui s’est appelé île de Dame, île de Daume et île d’Endoume.
    Je n’ai ni le temps ni la patience d’aller chercher dans les vieux grimoires les dates respectives des différentes appellations de l’île, du cap, du port ou du quartier d’Endoume. C’est pourtant là que se trouve la réponse à la question :qui a donné son nom à qui?

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  13. leveto, j’ai un peu continué à chercher (car, plaisancier et baigneur, ces endroits me sont familiers). Je vois que la carte de Cassini indique cap de Daume, ile de Daume, plage de Daume. Vous devez savoir mieux que moi si ces appellations sont fiables.
    Je vois que divers dictionnaires et recueils d’instructions nautiques (y compris anglais jusqu’en 1840) écrivent Daume :
    Le Grand Dictionnaire Geographique Et Critique: Par Antoine Augustin Bruzen de la Martinière 1730• : «Le CAP CROISETTE , dans la Mer Méditerranée, fur la côte do Provence, environ à 18. milles vers le Sud-Est quart-Est du Cap Couronne avec lequel il forme la grande Baye de Marseille. Ce Cap est environ à f. ou f>. Milles vers le Sud des Isles de Daume. Il y a dans cette distance un grand enfoncement & une grande Plage de Sable appellée la Plage de Monredon, au milieu de laquelle est la petite Rivière de Veaune, où l’on peut faire de l’eau aisément. On peut en un besoin mouiller vis-à-vis de cette côte; c’estì-dire entre l’Ifle dé Daume & la Croisette, où il y a par tout 18. à 20. brasses d’eau; mais il n’y a nul abri des vents du large.»
    Je trouve dans le Dictionnaire historique & topographique de la Provence ancienne & moderne Par E. Garcin 1835:
    DAUME , vulgairement Endoume. Ilôt, plage et hameau dans le territoire de Marseille.
    Puis Endoume s’impose. Par exemple : Répertoire des travaux de la Société de Statistique de Marseille, Volume 2  (1828) :
    «Je n’ énumérerai point ici, Messieurs, les naufrages auxquels cet écueil insidieux a donné lieu depuis une longue série d’années ; mais il vous souvient, sans doute, d’avoir vu flotter, plus d’une fois, contre les falaises ardues de la côte d’Endoume ou sur les plages sablonneuses de Montredon, de nombreux et tristes débris.»
    On voit ensuite Endoume régulièrement dans les projets d’aménagements, les statistiques locales.
    Je pense que Daume appartenait au langage plus centralisé de la marine, des officiers et Endoume au vocabulaire des édiles et entrepreneurs locaux qui l’on imposé quand eux-mème ont plus complètement pris les affaires en mains lors de la création des départements. Est-ce une vision de l’esprit ou bien ce processus se retrouve-t-il ailleurs ?

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  14. ►Harald: je vous remercie pour vos recherches que je n’ai pas eu le temps de faire moi-même.
    Je vois en effet que l’appellation Daume semble avoir été privilégiée par les marins et qu’elle a d’abord été donnée à l’ilot. Malgré tout, il convient de prendre ces écrits avec des pincettes: on trouve par exemple dans le Dictionnaire universel de géographie de Perrot et Aragon (1843) l’appellation île de Daumé avec un accent aigu.
    En ce qui concerne la partie continentale qui deviendra Endoume, il ne faut pas oublier que les plus anciennes attestations parlent bien de Dome : « le port d’Endoume s’est d’abord appelé Portus de Domezes (12 mai 1288), puis Portus de Domes et de Domeos (1311)».
    Je ne suis pas loin de penser qu’il y a eu deux noms parfaitement distincts mais phonétiquement si proches que la confusion s’est installée : le cap de Daume situé en Doume … comment ne pas confondre ?

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  15. Toutes ces explication éthymologiques sont très fragiles, avec un peu d’expèrience en la matière on peut donner plusieurs origines et bien fort qui prétendra avoir la bonne éthymologie.,

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  16. Boy

    éthymologie ? Vous avez sans doute oublié un -l- …

    Ceci dit, vous ne faites qu’enfoncer des portes ouvertes.
    La toponymie n’est pas une science figée ( certains osent dire qu’il ne s’agit même pas d’une science ): les toponymistes sont avant tout des chercheurs, des débroussailleurs… mais qui utilisent une démarche scientifique ( observation, comparaison, hypothèse, reproduction, etc.)
    Voyez aussi par exemple les anthropologues qui vont d’hypothèses, détruites par la découverte de nouveaux fossiles, en autres hypothèses.
    Les sciences bougent, ne le savez-vous pas ?

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  17. réponse à rose, si elle repasse par ici: (je suis de mon père)
    Entendu en salle d’attente pour un enfant référé chez l’ORL : le petit X du pays ami = c’était un enfant envoyé par la PMI (protection maternelle et infantile) 😉

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  18. Dans un autre style, on dit volontiers par là (je veux dire dans le Tarn et les alentours) « être entre Gaillac et Rabastens » pour parler de quelqu’un dont l’état d’ébriété ne peut passer inaperçu et qui rappelle l’expression bien connue « être entre deux vins ».

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  19. Sarah BlueOwl

    Merci pour ce « entre Gaillac et Rabastens ».

    Dans le même ordre idée, on dit « être dans la rue de Tournon » pour « être ivre » par calembour sur « tourner » comme un poivrot. Il existe plusieurs villes appelées Tournon et une rue de Tournon à Paris.

    Plus proche encore de votre locution qui met en jeu deux terroirs viticoles réputés, on trouve l’occitan A cargat à Madirâ !, soit « il a fait son plein à Madiran ! » qui se dit d’un homme ivre dans la région de Madiran (H.-Pyr.) où on produit un vin du même nom.

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