D’autres migrants : les Bretons

Je continue l’étude des noms de peuples migrants en Gaule commencée ici et poursuivie , avec les Bretons (les Normands et quelques autres feront l’objet du billet suivant, tant le sujet  breton s’est révélé vaste …)

chapeau rond

La Bretagne

Les Bretons : L’armée romaine du Bas-Empire employait de nombreux étrangers qui obtenaient souvent quelques arpents de terre et le droit de s’établir comme colons. Léon Fleuriot* écrivait qu’« au moins un cinquième de l’armée stationnée en Gaule était recruté en Grande-Bretagne vers la fin du Vè siècle » et que ces Bretons « eurent tendance à se localiser dans le Nord de la Gaule, les Wisigoths et les Burgondes étant maîtres du reste.» Les toponymes contenant le nom des Bretons sont très nombreux, à commencer par celui de leur pays.

Dès le début du IVè siècle, des Britanni — les  habitants de la Grande-Bretagne actuelle —  furent recrutés pour défendre les côtes gauloises et leur installation s’est accélérée pendant les deux siècles suivants. C’est ainsi que le territoire qu’ils occupaient — jusqu’alors la Gallia Aremorica, l’Armorique — fut appelé d’abord en grec Πρεττανια par Étienne de Byzance à la fin du Vè siècle  puis en latin Brittania par Grégoire de Tours en 575-594. Ce nom est le même que celui utilisé depuis César pour désigner la partie de l’île britannique habitée par les Brittani. C’est de ce nom, Brittania, qu’est issu le nom de la Bretagne. Un autre mot était apparu avec Juvénal ( vers 100) pour appeler les habitants : Brittones. Pendant tout le Moyen-Âge, ce nom, qui donnera le français « Breton », désignera aussi bien les habitants de la péninsule gauloise que ceux de l’île. Il faudra attendre le XVIè siècle ( La guide des chemins de France, Ch.Estienne, 1552) pour voir apparaître la distinction entre  la petite Bretaigne continentale et la grande Bretaigne insulaire, distinction aujourd’hui « officielle » entre Bretagne et Grande-Bretagne.

Enfin, c’est l’historien grec Procope de Césarée  au milieu du VIè siècle qui utilise le premier une forme raccourcie Βριττια pour désigner l’île. C’est pourtant ce nom qui fournira la forme bretonne Breizh pour désigner la Bretagne continentale. La signification du nom des Brittani, et surtout de son radical grec Πρετ– ou latin Brit-, est suffisamment controversée pour alimenter à elle seule un billet complet de ce blog ( si vous insistez …).

Les Bretons ont aussi laissé leur nom à un grand nombre de villes ou de lieux-dits dont je vous livre quelques exemples classés selon leurs suffixes ou dérivations et dont quelques uns peuvent surprendre selon leur situation géographique :

  • Britiniacum ( avec le suffixe possessif -acum issu du gaulois -aco : il s’agit là à coup sûr de toponymes datant au moins de l’Empire romain) :  Brethenay ( Haute-Marne), Bretigney (Doubs), Brétigny-sur-Orge (Essonne), Berthenay (avec une métathèse, Indre-et-Loire) etc.
  • Britanniolum, féminin Britannolia ( avec suffixe diminutif latin -ola : même remarque que précédemment) : Le Housseau-Brétignolles (Mayenne), Brétignolles-sur-Mer (Vendée), Bretignolles ( Deux-Sèvres), Bertignolles (Britannolium en 1080, avec une métathèse, Aube)
  • Britannia  ( du nom  de l’ethnie plus suffixe géographique -ia ) : Bretagne (Indre), Bretagne-de-Marsan (Landes), Bretagne-d’Armagnac ( Gers) ainsi que de très nombreux lieux-dits répartis sur toute la France et notamment en Gascogne (ou Guyenne) qui fut province  britannique.
  • Britannorum (villa), c’est-à-dire« le domaine ( agricole ) des Bretons » : Berthenonville (Bretenouvilla en 1156, Eure —  oui! gagné: avec une métathèse!), Bretenoux ( Lot), La Berthenoux ( Indre, métathèse encore, oui, bien vu!)
  • Britta-villa ( autrement dit«  l’exploitation agricole bretonne») : ce sont des noms qui ont évolué en Bretteville ( Manche), B.-du-Grand-Saux  et B.-Saint-Laurent ( Seine-Maritime) ou encore  B.-le-Rabet et B.-sur-Laize (Calvados), etc.
  • Brittonorum villare ou Brittonorum curtis  ( comme le précédent mais au pluriel): Bretonvillers ( Doubs) et Bertoncourt ( Ardennes, avec une mé…, une méta …, une métathèse !, on vous l’a pourtant  dit et répété!)

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Nous venons de voir les toponymes mentionnant avec une quasi certitude les établissements gaulois, gallo-romains ou plus tardifs  de Bretons venus de l’ile. Restent beaucoup d’autres noms issus de cet ethnonyme mais qui n’ont plus de rapport avec les Bretons venus de l’île.

La très grande majorité des Breton, Bretton, Brette(s), Breteau, Breteil, Breteuil, etc. sont des formations tardives faisant référence à un habitant de la péninsule bretonne installé ici ou là ou bien à  un nom de famille lui aussi de formation récente . En ce qui concerne les Bretonnières ( ou Bretenière, etc.) il est quasiment impossible de faire la distinction entre un individu ayant servi en Bretagne, un voyageur ou simplement un individu portant le nom de famille Breton. Sans compter qu’en ancien français on connaît le mot bertainière qui signifiait « endroit boueux ». Et, de Bertinière à Bretinière, il n’y a qu’une métathèse!

*Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, Payot, 1980.

20 commentaires sur “D’autres migrants : les Bretons

  1. Très intéressant mais cela ne nous dit pas pourquoi les Bretons ont des chapeaux ronds !

    D’ailleurs « les paysans bretons sont si ignorants qu’ils croient en l’influence de la lune sur les marées », lit-on en 1890, sous la plume de Francisque Sarvey, journaliste au Temps.

    Au fait, La Berthenoux c’est pas le pays de la métathèse, c’est le pays des sorciers !

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  2. Vous avez, Zerbinette, attisé ma curiosité que j’ai à peu près satisfaite en lisant cet article :
    « Mais de la sorcellerie en Berry, il ne reste peut-être que quelques signes visibles d’un passé hanté de croyances, notamment toutes les croix de protection et calvaires de Rezay, ou celles de La Berthenoux

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  3. Moi aussi, j’ai bien rigolé en breton. Celle que j’ai préférée : « l’arme de destruction massive », ce qui, somme toute, n’est pas étonnant si j’en crois un certain insecte guerrier. Cela agit lentement mais sûrement… ou bien on reste contaminé à jamais, ou bien on prend ses jambes à son cou en calant bien son bonnet serré sur les oreilles !

    Et les ‘naturistes bretons’ ont tort, car c’est en Bretagne qu’on bronze le plus joliment.

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  4. c’hoarzhis (rire 1ère pers sing passé simple) a leizh ( plein, abondant ) e c’henoù (bouche) = j’ai ri à gorge déployée

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  5. Même si cela n’a pas d’incidence visible sur la toponymie, il faut préciser que les colons britanniques installés en Armorique au IVe siècle ont créé à cette époque une habitude chez les riches Bretons (habitants alors l’actuelle Grande-Bretagne) de disposer d’une maison de campagne en Armorique.

    Or, s’il est exagéré voire vraiment trompeur de parler d’invasions barbares pour l’essentiel de l’Europe (comme vous le notez dans le premier billet), il faut en revanche reconnaître que les Angles et les Saxons se sont, eux, imposés en Grande-Bretagne par les armes, par la force et… avec quelques massacres en bonne et due forme. Il y a bien eu une invasion de la Grande-Bretagne par les Angles et les Saxons, qui a engendré comme souvent en ces cas-là une émigration des occupants antérieurs qui le pouvaient (il valait mieux pour eux s’ils tenaient à la vie).

    C’est ainsi que de nombreux riches Bretons (de la Grande-Bretagne actuelle) ont fui les massacres angles et saxons et se sont réfugiés dans leurs domaines armoricains. Et ils n’étaient pas clairsemés : ils venaient avec leurs gens, c’est-à-dire avec plusieurs familles qui leur étaient affidées.

    C’est ainsi que cette migration a bien été massive. Elle se retrouve probablement dans la langue bretonne actuelle : les dialectes de Cornouailles (Sud-Finistère), du Léon (Nord-Finistère) et du Trégor (Côtes-d’Armor) sont généralement considérés comme témoins de cette population bretonne insulaire, qui transforma en profondeur l’ensemble de la démographie de l’Armorique. En revanche, le dialecte du pays Vannetais (Morbihan), qui est très différent des trois autres et parfois à peine intelligible pour ces derniers, est considéré comme témoin d’une généalogie moins mêlée et donc d’une population plus armoricaine.

    Moralité : nous autres, Bretons contemporains, descendons probablement plus des habitants de la Grande-Bretagne à l’époque romaine… que d’Astérix !

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  6. Jacques C les riches Bretons (habitants alors l’actuelle Grande-Bretagne) de disposer d’une maison de campagne en Armorique, les riches Bretons, une « maison de campagne » ?
    Quelles sont vos sources ?

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  7. @ Zerbinette :

    La formule « maison de campagne » était destinée à un rapprochement avec les Anglais d’aujourd’hui.

    Mais ça n’en était pas loin : l’empire romain était bâti sur la relation ville-campagne, où les riches urbains possédaient des villae à la campagne… qui leur assuraient leur rente (ils ne vivaient pas d’amour et d’eau fraîche). Ce schéma, typique de Rome, existait aussi en Gaule ou en Bretagne (dont les cultures étaient déjà proches de celle des Romains avant l’expansion romaine, et le sont devenues encore plus pendant la période gallo-romaine). L’installation de militaires bretons en Armorique a contribué à élargir le territoire d’implantation des villae bretonnes (de Grande-Bretagne) vers l’Armorique. Cela n’a rien d’étonnant, ni de singulier pour l’époque. Il faut éviter l’image d’Épinal (un tantinet grotesque) des Gaulois égalitaires et bordéliques. Ils avaient, dès avant la conquête romaine, des cités, des campagnes, des propriétaires et des villae.

    Quelles sont mes sources ? Plusieurs livres et historiens consultés au fil des ans. Mais je n’en ai aucun sous la main (ni de livres sur la Bretagne, ni d’historiens spécialistes de cette aire) et ne peux que laisser d’autres visiteurs apporter les références manquantes.

    Je peux juste vous citer une référence béton sur l’existence des cités et de l’équivalent des villae en Gaule avant la conquête romaine : On a retrouvé l’histoire de France, de l’archéologue Jean-Pierre Demoule. Les fouilles archéologiques apportent sur ce point des informations autrement plus fiables que les textes de propagande (genre La guerre des Gaules) ou de poésie.

    Quant à la migration massive de Bretons fuyant les invasions (violentes) des Angles et des Saxons, les références sont nombreuses et sans doute faciles à trouver… et la simple étude des différents dialectes du Breton actuel tend à la confirmer puisque que des anomalies s’en trouvent expliquées.

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  8. Je hais WordPresse. Je viens de faire une longue réponse à Zerbinette, qui a été avalée dès son envoi. J’abdique, c’est trop galère de recomposer le commentaire. 😦

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  9. Saint Tugdual, mort à Tréguier, est un religieux du Ve siècle, originaire du Pays de Galles. Il est venu avec soixante-douze religieux évangéliser l’Armorique . Son frère Saint-Lunaire ou Léonor est à l’origine du bourg de Saint-Lunaire près de Dinard.
    Dans un livre (qu’on m’avait prêté sur l’histoire de cette commune), il est bien fait référence à des grosses arrivées en Armorique provenant du sud de la Grande-Bretagne actuelle vers le VIème siècle.

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  10. Jacques C, j’ai bien compris votre allusion, et les villae étaient bien des maisons de campagne en Italie pour les riches Romains. Il existe bien des vestiges de villae en Bretagne (Armorique) comme en Gaule et il y a bien eu un arrivage massif de Grands Bretons en Armorique suite aux poussées guerrières des Pictes et des Saxons, mais de là à dire que ces Grands Bretons ont rejoint les maisons de campagne qu’ils y possédaient déjà, je suis sceptique, c’est bien pourquoi je vous demandais vos sources.

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  11. (Je découvre votre intéressant blogue grâce à l’article sur le connartiste Kechiche)

    Une question : savez-vous pourquoi il y en Bretagne gallèse nombre de communes qui portent en suffixe « de Bretagne » ? Ça va de Dol de Bretagne au Nord à Fay de Bretagne au Sud.

    Question renforcée par le fait qu’à ma connaissance, cette suffixation est quasi unique en France. Ou, à tout le moins, la plus marquée.

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  12. PMB
    Le déterminant de-Bretagne utilisé en pays gallo est apparu très tardivement.
    Ce n’est qu’en 1626 qu’on voit écrit dans de nombreux documents le nom Dol en Bretagne qui sera utilisé jusqu’au début du XXè siècle et ce n’est qu’à partir de 1872 qu’on voit Dol-de-Bretagne. Ce dernier nom ne sera officialisé qu’en 1924.
    Je ne sais pas exactement pour quelle raison on a utilisé cette forme. Je suppose qu’il était question de bien rattacher ces villes — où l’on parlait gallo et pas breton — à la Bretagne, une façon peut-être de nier leur spécificité gallèse.

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  13. @ leveto et PMB :

    Oh, je ne crois pas qu’il faille voir dans cette précision géographique une volonté de « nier leur spécificité gallèse ». Cela me paraît beaucoup plus prosaïque et fort simple : éviter les confusions entre plusieurs lieux nommés de la même façon.

    Le fait que la mention « Dol en Bretagne » apparaisse au moins à partir de 1626 (et peut-être légèrement avant, en tout cas pas après) semble assez éclairant : c’est un siècle après le rattachement de la Bretagne à la France. Autrement dit, des lieux que les Français avaient l’habitude de désigner sous le nom de Dole, de Montauban, de Faye, de Vigneux, etc., se sont trouvés avoir des homophones dans cette nouvelle région française. Il fallait donc préciser que l’on parlait de Dol « en Bretagne », de Montauban « en Bretagne », de Fay « en Bretagne », de Vigneux « en Bretagne », etc. Puis cette précision a été intégrée (très récemment) au nom.

    Comme je ne pense pas qu’Aix-en-Provence ou Les-Baux-de-Provence aient été ainsi nommés pour nier leur spécificité gallèse :-), je crois que c’est simplement le même mécanisme fort pratique qui est en jeu.

    Et si ces toponymes se trouvent surtout en pays gallo, c’est tout aussi prosaïque et simple : la proximité linguistique (le gallo est une langue romane) conduit forcément à un plus grand nombre de toponymes basés sur les mêmes racines que dans la partie bretonnante. Donc à une plus grande occurrence de « doublons ». Donc à la nécessité de distinguer les communes homophones. Et il s’agit bien d’un constat statistique (qu’il ne faut donc pas surinterpréter) : il existe aussi des « de-Bretagne » en pays bretonnant, ils sont juste moins nombreux — ainsi Mûr-de-Bretagne, qui risquait sans doute d’être confondu avec Murs dans le Vaucluse, Mur-de-Barrez en Aveyron ou Mûrs-Érigné dans le Maine-et-Loire…

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  14. Jacques C
    Votre raisonnement est bien entendu le bon, dans la plupart des cas.
    Le déterminant ajouté aux toponymes avait en effet pour but de lever l’ambigüité entre homonymes, ou plus rarement entre homophones. Cela s’est d’abord fait pour faciliter la vie des voyageurs et cela a concerné des localités proches qu’il fallait bien différencier ( pour que Monsieur Leboucher et Monsieur Maquignon ne se ratent pas ou pour que Monsieur Lecerf ne manque pas Mademoiselle Labiche ).
    C’est ainsi, par exemple, qu’on a distingué Aix-en-Ergny d’Aix-en- Issart et d’ Aix-Noulette, tous trois dans le Pas de Calais.
    Le déterminant d’Aix-en-Provence, Aquis in Provincia, lui, est apparu sans trait d’union au XIIIè siècle sur des documents divers ( notariés, ecclésiastiques, écrits privés, littérature, etc.) mais n’a été officialisé qu’en 1932. Sans trait d’union au XIIIè siècle : c’était donc juste une précision géographique comme on écrivait alors par exemple Paris en France.
    On trouve cependant d’autres Aix, pas bien loin de la provençale, en Corrèze, dans la Drôme et une un peu plus loin dans le Nord mais qui n’ont pas été accompagnées d’un déterminant régional. L’Aix provençale souffrait-elle donc à ce point de la comparaison ?
    Les exemples sont extrêmement nombreux de toponymes homonymes et/ou homophones sans déterminant. La plupart sont des villes ou villages situés dans des régions éloignées qu’on n’a pas cru bon de devoir différencier. Mais, dans certains cas, même des communes proches ont gardé un nom identique : un seul exemple, celui de Beaumont. On trouve des communes portant ce nom sans déterminant en Ardèche, Drôme et Vaucluse — Haute-Loire et Puy-de-Dôme — Vienne et Haute-Vienne — Nord et Pas-de-Calais — Haute-Garonne et Gers. Personne n’a jamais jugé utile de faire la différence entre ces communes pourtant proches l’une de l’autre.
    Dol en Bretagne ne pouvait être confondu qu’avec Dole dans le Jura — Déols en Indre et Dolus en Charente-Maritime, pourtant de même étymologie, ont subi une autre évolution phonétique qui les rendait bien distincts. Je ne pense pas qu’au XVIIè siècle la distinction entre un Dol en Bretagne et un Dole en Jura ait été à ce point nécessaire pour qu’on affuble la ville bretonne d’un déterminant spécifique. La carte de Cassini — la carte « officielle » de l’époque — ne mentionne d’ailleurs que les noms Dol et Dole, sans plus de précision.
    On peut ainsi imaginer que le déterminant — du moins celui qui mentionne la région — a été aussi dans de nombreux cas une revendication d’appartenance, un témoignage d’une certaine fierté régionale ( c’est par exemple le cas de certaines communes des Corbières dont j’ai parlé dans un autre billet), voire une forme d’allégeance ( comme les villes qui arborent un Royal, un le-Duc …).
    Il a fallu ainsi attendre 1920 pour qu’on ajoute le déterminant de-Bretagne à la Chartres d’Ille-et-Vilaine qui jusque là s’en était très bien passé : les motivations du conseil municipal d’alors étaient-elles de se démarquer de la Chartres d’Eure-et-Loir ( la confusion était-elle vraiment possible?) ou bien étaient-elles d’ancrer leur ville dans une région particulière ( par « fierté » ou pour attirer le chaland, comme on dit) ?
    Bref, les motivations de l’ajout d’un déterminant régional à un toponyme ne peuvent pas se réduire à une simple volonté de distinguer des homonymes ou des homophones. D’autres motivations étaient sans doute en jeu : pour les formations récentes nous avons accès aux délibérations du conseil municipal, mais pour les formations antérieures nous ne pouvons que formuler des hypothèses .

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