Le Mont Duff ( répàladev )

Sur le seul critère de la rapidité à résoudre ma dernière devinette, LGF, MiniPhasme et TRS sont sur le podium , Zerbinette et Un Intrus restent à son pied. Bravo à tous ! (J’ai la flemme d’éplucher toutes les réponses aux indices des uns et des autres, qu’on me pardonne !, mais il me semble que personne n’a tout dévoilé.)

Il fallait trouver le Mont Duff, point culminant (441 m) de l’île de Mangareva dans l’archipel des Gambier, en Polynésie française.

Gambier--Copier-

Voici Mangareva et le Mont Duff au premier plan :

1024px-Vue.Mangareva
Par FRED at the French language Wikipedia, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5258577

TRS me reproche l’utilisation de « montagne » dans l’énoncé de ma devinette pour un relief qui culmine à 441 m, ce qui serait bien peu.  » L’appellation de « montagne » est un terme général utilisé comme toponyme (jusque des volumes parfois proches de ceux d’une colline), comme relief énergique (…) et les termes de « colline » ou de « plateau » sont réservés à des formes de relief d’énergie plus faible et de mise en place différente.  » Ceci dit, sa montée a l’air plus ardue que celle de la parisienne montagne Sainte-Geneviève ( 61 m ) !

James Wilson qui commandait le navire Duff fut le premier Européen à découvrir les îles Gambier, le 24 mai 1797,  tandis qu’il se rendait à Tahiti avec des missionnaires. Il ne s’y arrêta pas mais prit le temps de baptiser ce sommet du nom de son navire et l’archipel de celui de l’amiral britannique John James Gambier.

The_missionary_ship_'Duff'_arriving_(ca._1797)_at_Otaheite,_lithograph_by_Kronheim_&_Co

Le navire avait été baptisé du nom d’un roi d’Écosse du Xè siècle, Duff MacMalcolm.

Le terme dubh gaill se retrouve dans les annales irlandaises et signifiait  « noir étranger », sans doute en référence à la couleur des cheveux.

Alba  est le nom gaélique, gallois, cornique et breton de l’Écosse.  Ce nom  est issu de l’indo-européen *albho- « blanc », à l’origine aussi du gaulois albos, du latin albus, etc. de même sens.

Duff a aujourd’hui plusieurs sens dont celui d’objet sans valeur, de vaurien, donc.

Les îles Duff, un groupe d’îles situées au nord-est des îles Santa Cruz, dans les îles Salomon ont été ainsi nommées par le même capitaine James Wilson.

fleuron1Les indices

  • Moe’s :

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Personne n’a pensé à aller voir ce qu’on fait chez Moe ! On y boit, sans modération, de la bière Duff !

P.S. Un Intrus s’est retrouvé en Polynésie grâce à Homer Simpson, employé dans une centrale nucléaire et on sait les terribles retombées radioactives des essais nucléaires français à Mururoa.

  • pour le royaume et sa couleur :

Robert_of_Albany

Le sceau de Robert Stuart, premier duc d’Albany, était là pour vous emmener en Écosse, au royaume d’Alba.

  • pour la région :

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Les huitres perlières sont un des atouts économiques de la Polynésie française et les  îles Gambier y contribuent largement.

  • pour la montagne :

indice 14 11 17

Si vous avez suivi le lien vers le wiktionnaire, vous savez que duff est un autre nom pour le plum-pudding.

  • comment urine  Rimbaud :

Je vis assis, tel qu’un ange aux mains d’un barbier,
Empoignant une chope à fortes cannelures,
L’hypogastre et le col cambrés, une Gambier
Aux dents, sous l’air gonflé d’impalpables voilures.

Le premier quatrain d’Oraison du soir  donne un double indice : la chope de bière et la pipe Gambier.

  • Homer Simpson :

indice 12 11 17

Puisque personne n’avait encore pensé à pousser la porte du Moe’s bar

20 commentaires sur “Le Mont Duff ( répàladev )

  1. Je signale que mon com sous forme d’indice :
    AHH, AHH !
    Mais non : POUF ! POUF* !
    Euh, non ! PUFF, PUFF…
    Euh, non…. j’ai trop bu**…..pour essayer D’oublier cette Devinette Diabolique…
    Rédigé par : zerbinette | le 17 novembre 2017 à 14 h 38 min

    indiquait que j’avais trouvé : PUFF menait à DUFF comme le suggérait les D…

    * clin d’oeil à Mini
    ** de bière Duff of course

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  2. Zerbinette

    Oui, j’avais bien compris mais votre clin d’oeil est arrivé après les réponses des autres… d’où votre place au pied du podium ! 🙂

    Brosseur :

    j’avais bien vu ce lien … Dommage que vous n’ayez pas pensé à commander une bière !

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  3. Pour tous les goûts :

    duff 1 |dəf|
    noun [usually with modifier]
    a flour pudding boiled or steamed in a cloth bag: a currant duff.
    ORIGIN
    mid 19th century: northern English form of dough.

    duff 2 |dəf|
    adjective – British informal
    of very poor quality: duff lyrics.
    • incorrect or false: she played a couple of duff notes.
    noun – North American & Scottish
    1 decaying vegetable matter covering the ground under trees.
    2 Mining coal dust; dross.
    ORIGIN   late 18th century (denoting something worthless): of unknown origin.

    duff 3 |dəf|
    verb [with object] – British informal
    1 (duff someone up) beat someone up.
    2 Golf mishit (a shot).
    ORIGIN   early 19th century: of uncertain origin; sense 2 is probably a back-formation from duffer1.

    duff 4 |dəf|
    noun – North American informal
    a person’s buttocks: I did not get where I am today by sitting on my duff.
    ORIGIN   mid 19th century: of unknown origin.

    duff 5 |dʌf|
    noun (in phrase up the duff) British informal
    pregnant: it looks like he’s got her up the duff.
    ORIGIN   1940s (originally Australian): perhaps related to duff1.

    ______?________
    duffel coat |ˈdəfl ˌkōt|
    noun
    a coat made of duffel, typically hooded and fastened with toggles.

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  4. Considérations du dimanche… et dans l’ordre où ça m’vient :

    1. D’abord le « PUFF ! PUFF !» de Dame Zarbie, celle qui « ne tient pas » l’alcool ni les beverages costauds.
    Son hyperconsommation frénétique, avérée et assumée, la mène à déraisonner grave, à voir une arnaque dans la marchandise délivrée à la clientèle, une sorte de tromperie* qu’on n’imagine pas venant du Vaucluse (84), un terroir qui se prétend avare ès entourloupes.

    * https://fr.wiktionary.org/wiki/puff

    Après diagnostic, le GUFF (= propos tordus ou délirants tenus après avoir «viré une brosse») colle davantage avec la réalité constatée sur mon écran plat :

    « Zerbie acts like a guff when elle se met minable !»

    2. Ensuite la « montagne » (avec ses 441 mètres vertigineux) :

    Je ne vous ai rien « reproché », Leveto… et je comprends bien que, d’une province à l’autre, les conventions, le système des mesures (agraires ou liées à l’orographie) peuvent ne pas toujours coller pile poil avec l’entendement des populations…
    Mais, pour un Picard encore à jeun asteure, une fourmi de 18 mètres ou une sardine démesurément mensurée dans un port obstrué de la PACA, ça l’fait pas.
    Une rapide enquête de voisinage me dit que 85% des sondés de Machincourt n’associent pas l’idée de «montagne» avec quatre hectomètres menés à la verticale.
    Les 15% qui ne prononcent pas avouent n’avoir pas vraiment compris la question… ni l’enjeu.

    3. Passons maintenant au corrigé et à l’appréciation (globale) du Boss :

    Il me semble que personne n’a tout dévoilé

    Perso, je crois bien que j’ai fait le job… sauf sur un point de détail, cette supposée vanne en rapport avec le Vaurien, une embarcation qui, par nature et par sobriété, se passe de tout «gabier foldingue».
    Lors de mes recherches les plus sérieuses – et comme je vous l’ai dit in private – je n’ai trouvé que des attestations qui disaient que le Duff était un «little ship»… tout comme un Vaurien a la modestie du gréement et de l’encombrement minimalistes.
    Et puis, il reste parfaitement possible de baptiser un Vaurien selon l’acronyme DUFF*, soit « Dériveur Utile et Follement Fun »

    4. Parlons maintenant du « Gabier Fou », sans doute un énergumène venu encombrer mon paysage tandis qu’il ne lui manquait qu’un simple M pour accoster tranquille aux GaMbier.
    Le handicap mériterait donc d’être intégré dans la réglementation d’ici… de même qu’il y aurait avantage à pratiquer de manière systématique le Gambit du Fou, une manœuvre tactique et sanitaire.

    Je ne souhaite pourtant au « Gabier Fou » qu’une simple chose, savoir se méfier à jamais des radasses des rades de la rade :

    Gabiers de tous les pays
    Ne croyez pas les filles
    Qu’on trouve dans tous les bistrots
    Dans les bars à matelots
    Ce ne sont que garçailles, brigandeaux, fouille-au-pot !
    Que celles qui sont ici rangent leurs acabits !

    [ Michel Tonnerre, ACI considérable qui a su mener à la rime tant de toponymes à caractère portuaire ]

    5. Un mot pour l’Insecte, cette entité zoologique minuscule qui cause de tout et du reste, en ne se considérant jamais qu’à la troisième personne du masculin… et qui met en émoi un vétérinaire désormais et censément converti à la zoophilie.
    Cette affaire récente de « vaurien ou de Vaurien », restée à l’état de cold case, m’évoque « les jolis petits seins de mon amie », façon Souchon, un garçon qui a le sens de la palpation douce et qui sait que si « la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie »…
    Et quand, par pure dérision, il fait apparaître un insecte aux lyrics , il n’ira pas jusqu’à lui flatter les éminences mammaires, lui.
    _____________________

    * https://www.youtube.com/watch?v=f4_X8coMTWg

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  5. Vous faites le grand écart TRS.
    Vos références se recouvrent deux hémisphères (« monoboule[s] »).

    Quand Zerbinette donne l’exemple évident des symptômes de l’intoxication au THC (Dronabinol) vous persistez à faire référence à la brosse. Quand elle écrit puff puff c’est bien de puff puff dont il s’agit (prononcez poffe-poffe) pas glou glou.

    ___________________
    Ici nos réflexes sont aiguisés de ce côté légalisation du canadabis.

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  6. Analyse de la visite du Général.
    On y voit dès le début le clivage* entre les vues divergentes Canada-France.

    ________
    * une pensé pour TRS tiens.

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  7. > Brosseur, à 12h39

    J’avoue que l’addiction aux z’herbes chanvrières, chez Zerbinette, m’avait complètement échappé.
    Et jamais je ne l’avais calculée, cette délicieuse Berrichonne, en accro au cannabis…

    Mais si vous le dites… pourquoi pas.

    L’affaire semble donc plus trouble, question troubles manifestes, que je l’avais envisagée.

    Nous accorderons* donc nos diagnostics, Doc Brosseur, en ce qui concerne la patiente du Berry, selon une certaine comorbidité.

    * Mon diapason, sachez-le pourtant, est réglé à 440… un chiffre normalisé et qui convient à l’entendement universel, quand 441, aux Gambier et au dam d’ailleurs, peut suffire à désigner une « montagne »
    ____________

    PSPZ (= Post Scriptum Pour Zerbinette) :

    J’ai vu votre vidéo relative au Général quand il lui prit l’idée de s’offrir un moment touristique au Québec.
    Est-ce une hallucination ou une indisposition de mon écran plat, mais j’ai l’impression de le voir affublé d’une ridicule moumoutte blanchâtre …qui ne colle pas vraiment avec le personnage, certes un peu « déjanté et libéré », qu’il fut :

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  8. Vous en êtes au copier-coller TRS !
    Je vous avais (presque) dédié le topo – je m’attendais à une rebuffade cinglante.
    Abus de substances vous aussi ?

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  9.  » je n’ai trouvé que des attestations qui disaient que le Duff était un «little ship»  »

    ( TRS, le 19 novembre 2017 à 11 h 04 min )

    Le Duff, un petit navire ? Parlez-en aux Tahitiens qui fêtent légalement son arrivée tous les 5 mars depuis 1978 !

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  10. Le Duff, un petit navire ? Parlez-en aux Tahitiens … etc.

    Hélas, Leveto, je ne connais guère de Tahitiens… mais je lis, dans la documentation vintage :

    The Missionary Society began with a little vessel called the Duff, which was bought in 1796, and which sailed from the London River in that year…

    C’est ainsi qu’il en va, de nos jours et selon les points de vue, en matière de marine à voile ou de « petite ou grosse vaisselle »… et idem pour les « montagnes » qui ne culminent que lamentablement pour certains et donnent le vertige à d’autres.

    Mais vous me donnez cependant une occasion de citer à nouveau Michel Tonnerre, deux fois dans la même journée… et d’évoquer son « foutu grenier flottant », un bâtiment autrement proportionné :

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  11. Mais oui, je l’avais vu votre lien, Leveto… mais j’ai aussi lu ça :

    I am reminded, in passing, of the little ship the  » Duff  » that in 1798 came round Cape Horn into the Pacific with a family of missionaries and established …

    Et ça :

    Lord, thou hast given them a little ship, and they, with us, are in a great storm …

    En fait, et comme vous faites semblant de ne pas comprendre mon tourment, je mets les points sur les zi et vous implore de me dire en quoi baptiser un Vaurien (vaisseau minuscule et little vessel) du nom de DUFF serait une occasion de vanne, de plaisanterie.
    Je n’ai toujours pas compris.

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  12. TRS : Spécialement pour vous : J’suis un vaurien par les Fatals Picards avec droit de « veto » sur la pochette….

    PS : traduction duff : nul, détraqué : vaurien ???

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  13. D’un « lieu qui n’existe pas »

    ► leveto

    A propos des montagnes qui donnent lieu à polémiques, connaissiez-vous le mythe tenace des Tumuc-Humac ?

    « Le nom même de cette chaîne fantasmée est un mystère à part entière. Fin XIXe, l’érudit Gabriel Marcel se noie déjà dans une montagne de cartes et de récits d’expédition pour trouver l’origine de ce nom aux sonorités étranges, inconnu de toutes les tribus amérindiennes locales. Il remonte jusqu’à une expédition espagnole datant de 1758, la première à signaler sur une carte un certain mont Tumunucuraque. Problème, ce sommet est situé sur le territoire de l’actuel Venezuela… Pour Jean Hurault, grand géographe de la Guyane, le mythe des Tumuc-Humac viendrait ainsi d’une simple erreur : « Ce mot écrit sur des cartes à très petite échelle s’étendait jusqu’à la Guyane française, et on finit par croire qu’il existait une chaîne bordant au sud les trois Guyanes, dont c’était là le nom », écrit-il.
    (…)
    En 1973, Jean Hurault terminait son article « Une chaîne de montagnes imaginaires : les Tumuc-Humac », qui consistait à démystifier le lieu, par ces mots : « Il serait hautement désirable d’effacer toute trace de l’imposture de Coudreau, en supprimant le toponyme “Tumuc-Humac“ […] de la carte du monde. » Force est de constater, trente ans plus tard, que les monts Tumuc-Humac sont encore présents sur la plupart des cartes et dans la bouche de bon nombre d’amateurs d’aventures dans des régions légendaires. Sans doute issu d’une erreur de lecture sur une carte du XVIIIe siècle, rendu presque réel par l’imagination exaltée de quelques explorateurs, le mythe des Tumuc-Humac a traversé les âges. Curieuse impression d’écrire ces lignes depuis un lieu qui n’existe pas. »

    PS je l’ai évoqué ici et (avec un clin d’ommatidies)

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  14. MiniPhasme

    j’ai découvert ces montagnes grâce à vos interventions sur LSP * qui m’ont amené à en savoir un peu plus. Le CNRS a assouvi ma curiosité.

    *J’aurais dû y réagir mais vous savez que je ne manque aucune de vos interventions !

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