De quelques monts (II)

Je poursuivis mon exploration des noms de Monts commencée ici.

Le Mont Gerbier de Jonc :

le nom de cette montagne ardéchoise (1551 m) connue de tous les écoliers est attesté Gerbers en 1179, dans lequel on reconnait l’ancien occitan garbier, « meule, tas de gerbes » qui, par analogie, signifie aussi « montagne conique ». En 1320 apparait le déterminant de Junquo (Gerberium de Junquo dans un manuscrit connu par une copie du XVIIIè siècle) qui connaîtra des fortunes diverses : de Jong en 1618 devenu de Jonc en 1777 chez Cassini, mais aussi une latinisation en Jugum en 1618 d’où le Joug en 1644, Jou en 1651 et Gerbier de Joux (dans le Grand dictionnaire historique de Louis Moréri) en 1674. Pour un grand nombre de toponymistes, ce jugum aurait le sens de « crête, faîte » et s’expliquerait par le fait que le Gerbier se trouve sur une ligne de faîte entre les bassins de la Loire et du Rhône. Pour P.-H. Billy (DNLF*) ce déterminant ne désigne pas la crête sur laquelle est assise la montagne, mais plutôt l’ensemble formé par un col (Col de Joux) et les deux sommets qui l’entourent à 7 km à l’Est, à vol d’oiseau : cet ensemble présente la forme d’un joug, en dialecte dzou (du latin jugum, « joug »). Les formes anciennes et l’actuelle sont des réinterprétations par attraction paronymique du dialectal dzoun, « jonc ». On a cru devoir interpréter le nom Gerbier comme issu d’une racine pré-celtique ger-, variante de gar-, attachée à l’idée de « pierre, roche », mais cela ne semble pas ici nécessaire, comme on l’a vu. On trouve par ailleurs Le Gerbier à Jausiers (Alpes-de-H.-P.), l’Arête du Gerbier à Villard-de-Lans (Isère), le Pech Gerbier à Limogne-en-Quercy et à Promilhanes (Lot), etc. qui, pour certains d’entre eux, au vu de leur topographie, pourraient bien être d’anciens ger- ayant subi l’attraction de gerbier. Enfin, quelques Gerbier(s) ou Gerbière(s) situés en plaine doivent sans doute leur nom aux gerbes de céréales. (les lecteurs attentifs auront reconnu dans ce paragraphe un copié-collé extrait de ce billet).

-gerbier-de-jonc-mezenc

Le Mont Lozère :

mont du massif du même nom, il culmine à 1699 m sur la commune du Mas-d’Orcières (Loz.). Pline l’Ancien, en 77, parle d’un pays, Lesura à propos des fromages mangés à Rome (Laus caseo Romae … e provinciis Nemausensi praecipua, Lesurae Gabalicoque pagis). Chez Sidoine Apollinaire, au milieu du Vè siècle, il s’agit clairement d’une montagne plus élevée que le Caucase des Scythes (Hinc te Laesora, Caucason Scytharum vincens). Ce sont les toponymistes italiens de la première heure, pendant l’Entre-Deux-Guerres, qui ont proposé une racine pré-indo-européenne *lesa au sens de « précipice, profonde ravine » que leurs confrères français ont interprété ultérieurement en « escarpement ». Aucune racine indo-européenne ne permettant d’interpréter ce Lesora, il convient donc d’adopter l’origine pré-indo-européenne, accompagnée du suffixe –ura, bien indo-européen, lui (DNL*, DNLF*). Une métathèse produite durant la Moyen Âge a fait passer Laesora à Losera. Cette analyse est confirmée par la présence d’un hameau La Lésure à Sénéchas (Gard), coteau escarpé d’un dénivelé de 200 mètres. La graphie Lozère ne semble pas apparaître avant 1779 chez Cassini.

Le Mont Mézenc :

point culminant (1753 m) du massif du même nom, sur la commune de La Rochette (Ardèche). Son nom est issu de celui d’un château appelé de castro Mezengo au Xè siècle. Ce n’est qu’au début du XIIIè siècle qu’est mentionné le montis veteris de Mesenc, l’actuel Mont Mézenc, en 1205. Le château, aujourd’hui disparu, est réputé avoir été implanté près du sommet. Le nom Mesenc est vraisemblablement une formation gauloise sur *medhu, « milieu » avec le suffixe –inco : le Mont Mézenc, qui domine le cirque des Boutières, se situe entre deux hauts sommets, le Mont d’Alambre à l’Ouest et le Chaulet, au Sud. Cassini écrit Mont de Mézen en 1777, la graphie actuelle n’apparaissant que quelques années plus tard. La consonne finale n’est pas prononcée en occitan. Enfin, l’étymologie donnée par E. Nègre (TGF*), le nom de personne germanique Magincus, est à oublier.

Mont d’Alambre : Alambretum au XIè siècle puis Mons Alambra en 1203, nom dans lequel on reconnait, faute de mieux, la racine pré-indo-européenne *al, rattachée à *cal, « pierre » et désignant plus particulièrement un « relief rocheux »

♦ le Chaulet : on trouve déjà ce nom en 1739. Il s’agissait tout d’abord du nom d’une ferme (commune des Estables, H.-Loire) passé au bois et au mont. Il pourrait s’agir d’un endroit où se cultivait le chou (occitan caul, du latin caulis) ou, plus vraisemblablement d’un nom de famille : le patronyme Caulet et sa variante Chaulet, « petit chou », sont bien attestés.

Le Mont Ventoux :

point culminant (1910 m) dans la plaine de la Provence, sur la commune de Beaumont-du-Ventoux (Vauc.).

Jules_Laurens-Mont_Ventoux

Jules Laurens (1825-1901)- Mont Ventoux

Le nom de la montagne est attesté en 1644 : Mont-Ventoux (Les rivières de France, ou Description géographique et historique du cours et débordement des fleuves, rivières, fontaines, lacs et et estangs qui arrousent les provinces du royaume, par L. Coulon, Paris, 1664). Auparavant, il n’est connu qu’indirectement par des inscriptions latines trouvées au sud de la montagne, à Apt et Goult, et au nord à Mirabel-les-Baronies. Ces trois inscriptions sont dédiées au dieu Venturi (nominatif Vintur) divinité topique de la montagne qui fait l’objet d’un culte. Rostaing (ETP*) voit dans ce nom le thème oronymique pré-indo-européen *vin-t avec suffixe pré-latin –uru. P.-H. Billy (DNLF*), en rappelant que l’attestation du nom de Vence (A.-Mar.) est précédée là aussi par celle du dieu topique Vintius,  propose quant à lui la racine indo-européenne *suento, « vif, robuste, sain » avec le suffixe indo-européen –uro, en précisant que l’amuïssement du s– gaulois est bien attesté dans le lexique et la toponymie dès l’Antiquité.

L’attraction paronymique de l’adjectif provençal ventous, « venteux », facilitée par le fait que la montagne est ouverte à tous les vents, a entrainé les graphies M(ont) Venteux en 1652 (Cartes générales de toutes les parties du monde …, par N. Sanson d’Abbeville, Paris) et Montventous en 1778-79 (Cassini). La prononciation locale n’est pourtant pas ambigüe : on dit ventou, parfois ventour, mais jamais ventous.

*Les abréviations en gras suivies d’un astérisque renvoient à la bibliographie du blog, accessible par le lien en haut de la colonne de droite.

PS : j’en ai d’autres ! Un troisième billet sera donc nécessaire …

point-d-interrogation-sur-le-clavier-nb10411

Les devinettes

Il vous faudra trouver les noms de deux petits reliefs situés, dans la même commune de France métropolitaine, à moins de deux kilomètres l’un de l’autre et tout deux portant pompeusement le nom de « Mont » accompagné d’un déterminant.

Le nom du premier ferait référence, selon certaines sources souvent reprises (y compris par la mairie), à l’origine des roches qui le constituent en majeure partie. Mal interprété, ce nom aurait pris aujourd’hui une connotation philosophique ou religieuse – qui serait pourtant bien en réalité celle d’origine, selon d’autres sources.

Le nom du second est celui, dans la langue locale, d’un ancien plan d’eau.

Un seul indice (reprenons les bonnes habitudes !)

indice-b-23-06-2023

Réponse attendue chez leveto@sfr.fr

4 commentaires sur “De quelques monts (II)

  1. Voici que le mistral a des quintes de toux
    Et que la moindre feuille en devient convulsive.
    Il tourmente la tuile, arrache la lessive,
    Plaque sur l’horizon la bosse du Ventoux.
    Jacques Réda

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  2. Rebonjour , m Leveto
    — liste vosgienne .
    88 xonrupt-longemer

    le Chaume de BALVEURCHE ou BELFIRST ou BELFURST

    > FIRST FURST FEST , wirst : premier
    d’ou : le plus haut ,sommet.

    ( Voir Furstenberg )

    bel : ballon ; belchen ; dieu belenos ?
    ou simplement Bal : mont / ou autre.

    —————————————————–
    88 à plainfaing la cascade du RUDLIN
    rudelin, rudeling ,

    en fait RUpt de LIN ?

    ruisseau — de ?
    ———————————
    88 LA Bresse :
    La ROCHE DES BIOQUETS , bioquès, biocquès

    ——————————————
    88 la bresse le LAC DES CORBEAUX

    selon wiki, pas de rapport avec les corbeaux
    1 ) déformation de courbées ( courbe du relief ) ?

    2) couleur sombre des sapins > noir ?

    ——————————————
    88 St-étienne-les-remiremont
    dolmen de PURIFAING

    faing de ????
    88 LUBINE

    Col de la HINGRIE

    MEHACHAMP
    —————————-
    57 ACHAIN
    —-

    68 à orbey

    le HURLIN

    ————–
    merci , bonne semaine.

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  3. jsp

    Ah ! Si nous partons sur les poètes et le Ventoux … ! Merci pour ce poème de Jacques Réda que je connaissais pas.

    J’ai pour ma part souvenir de pages remarquables sur le Ventoux dans les Souvenirs entomologiques de J.-H. Fabre. Ça doit se trouver sur la toile …

    lecteur

    J’ai failli attendre ! comme disait l’autre. (ahah)

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  4. lecteur

    Dans ce qui suit, l’abréviation DT88 renvoie au Dictionnaire topographique du département des Vosges de Paul Marichal édité en 1941.
    Certains des toponymes vosgiens sont également étudiés dans le dictionnaire topographique du Haut-Rhin paru en 1876 (cf. plus loin le paragraphe concernant le col de la Hingrie).

    ■ 88 xonrupt-longemer
    le Chaume de BALVEURCHE ou BELFIRST ou BELFURST
    > FIRST FURST FEST , wirst : premier
    d’ou : le plus haut ,sommet.
    ( Voir Furstenberg )
    bel : ballon ; belchen ; dieu belenos ?
    ou simplement Bal : mont / ou autre.

    Le DT88 nous donne les formes anciennes suivantes : Bellefürst en 1579, Belfurst en 1580, Belfirst au XVIe siècle Belleforst en 1603, Balfurth en 1627, Balveurche en 1737, Balverche au XVIIIe siècle, Balvurche en 1845 et Balwerche en 1847.
    On sait que la grande majorité des toponymes vosgiens d’origine germanique (alsacien) ont été romanisés et pas toujours de manière très heureuse.
    Ici le germanique fürst, first qui désigne une « crête, un sommet » (et, en Alsace comme dans les Vosges, un « chaume », un pâturage de montagne) a évolué en veurche.
    Le premier élément du nom fait difficulté. Le Belle qui apparaît dans la première attestation du nom est-il d’origine ou s’agit-il déjà d’une romanisation d’un terme germanique ?
    L’ordre déterminant-déterminé de la syntaxe germanique (cf. Neuchâtel vs Châteauneuf) incite à privilégier l’adjectif bel qualifiant ce first : ce mot était passé dans le vocabulaire alsacien et pouvait fort bien s’accommoder d’un adjectif roman.
    —————————————————–
    ■ 88 à plainfaing la cascade du RUDLIN
    rudelin, rudeling ,
    en fait RUpt de LIN ?
    ruisseau — de ?

    La cascade, située sur le territoire du hameau Rudlin, est celle du ruisseau appelé Louschbach. Il n’y a pas de « ru de lin ». (Le nom rupt de lin est issu d’une fausse étymologie).
    Le DT88 nous donne : Contrée dicte le Rudlin (1580) ; Le Rupt de Lin (1711) ; Le Rudeling (1753) ; Rudelin (XVIIIe siècle, chez Cassini)
    Il s’agit en réalité d’un patronyme d’origine germanique, soit une variante de Rodlin, de Hrodilin, diminutif formé sur hrod, « gloire »  (c’est dans les Vosges et la Saône-et-Loire que ce nom est le plus répandu), soit de Rodel, formé de hrod et wolf, « loup », accompagné du suffixe germanique ing.
    Il s’agissait sans doute du propriétaire de la première ferme.

    ———————————
    ■ 88 LA Bresse :
    La ROCHE DES BIOQUETS , bioquès, biocquès

    La carte d’état major comme le DT88 mentionnent le même nom sans forme plus ancienne.
    « Citée en 1632 comme Berloquez , déformation de berles (latin berula), appellation du cresson », lit-on dans Les Vosges de Gonthier Ochsenbein (1977). Hélas, l’auteur ne donne pas ses sources …
    Le DT88 cite bien un ancien hameau Berloqués (Berloquey en 1768) mais sur la commune de Granges-sur-Vologne.
    Je n’ai pas d’autre idée à vous soumettre.

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    ■ 88 la bresse le LAC DES CORBEAUX
    selon wiki, pas de rapport avec les corbeaux
    1 ) déformation de courbées ( courbe du relief ) ?
    2) couleur sombre des sapins > noir ?

    Le Lac des Corbeaux (La Bresse) est cité tel quel dans le DT88 qui mentionne aussi Les Corbeaux, un écart de La Bresse, ainsi que la Tête des Corbeaux. C’est sans nul doute le nom de l’écart qui est passé au Lac et à la Tête.
    On trouve également, toujours dans le DT88, un Bois des Corbeaux (à Châtel-sur-Moselle), Aux Corbeaux (un écart de Rupt-sur-Moselle), Corbeaux (un cense à Saint-Genest, au singulier Corbeau chez Cassini ), La Roche-des-Corbeaux (à Saint-Dié), La Roche-du-Corbeau (à la Houssière) et enfin la Tête-des-Corbeaux (au Ménil) .
    Je ne vois aucune raison de chercher autre chose qu’une référence aux corvidés dans ces toponymes, quoi qu’en disent les auteurs cités par wiki.
    Notons aussi que certains des toponymes du type Corbeau(x) sont issus d’un nom de personne, soit sobriquet d’un individu, pas forcément un curé, tout de noir vêtu, soit tout simplement nom de baptême (fréquent au Moyen Âge dans le nord de la France et en Belgique).
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    ■ 88 St-étienne-les-remiremont
    dolmen de PURIFAING
    faing de ????

    Le dolmen reprend l’ancien nom du hameau aujourd’hui écrit Purifin
    Ce hameau est attesté (DT88) La grange de Purifaing (1593) ; Perufin (1711) ; Peurifin (XVIIIe siècle) et enfin Purifin-les-Granges (1847).
    Il existe également un Purifaing (Purifain en 1753 ) à Saint-Nabord.
    Le deuxième élément de ce nom est en effet faing (germanique fani) « boue ; marais, marécage ») .
    Le premier élément est plus difficile à interpréter. On peut penser à une variante de pourri, participe passé du verbe « pourrir »
    On connaît poury (provençal), poueiri (dauphinois), puri (alpin dauphinois) du verbe porrir, poirir, poyrir, porir, puirir (roman), lui-même du latin putrere, « être en ruine, pourri ».
    On trouve par exemple Pra Puri, un hameau de Siviriez, district de la Glâne, canton de Fribourg, en Suisse.

    ■ 88 LUBINE
    Col de la HINGRIE 

    Le hameau est appelé La Hingrie ou, mieux l’Ahingrie, nous explique le DT88 qui mentionne la forme Achinisragni en 854.
    Le Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin ( Topographisches Wörterbuch des Ober-Elsasses, die alten und neuen Ortsnamen enthaltend, Georges Stoffel, 1876) mentionne quant à lui le nom Achinis Regni attesté en 774 puis Achinis Ragni en 854 et enfin die höfe Hingrie , à l’origine de plusieurs hypothèses mentionnées par wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hingrie#Toponymie
    Le radical (burgonde ?) ragni (donnant rain) désigne une hauteur de faible importance ( Autour de Fulrad de Saint-Denis (v. 710-784) , Alain J. Stocket, éd. Droz, 1993)
    Le nom Achin est un nom de personne d’origine germanique,
    Acwin, formé de ac, « lame de l’épée » et win, « ami ».
    Un article publié dans les Mémoires de la société d’archéologie lorraine (vol. 51, p. 397, – 1901) indique qu’« on trouve aussi, dans les anciens textes La Hungerie et La Hongrie » mais ce ne sont sans doute que des réfections d’un nom mal compris.
    Reste à savoir comment on passe d’Achinis ragni à Ahingrie : il faut supposer la disparition du ch intervocalique et un amuïssement de la syllabe is inaccentuée donnant Ahin(is) ragni et enfin une métathèse de ragni passant à gri. Mais je ne suis pas linguistique !


    MEHACHAMP
    (à Saint-Étienne-de-Remiremont)

    Le DT88 donne Mehachamps en 1593, Mehaichamp en 1604 et Meachamp chez Cassini.
    Sans certitude, je propose un « champ du milieu » : meha ou, mieux, mea, pourrait être un dérivé du latin medianus, « médian ».
    On connaît par exemple un Col de Méa dans les Hautes-Alpes
    —————————-
    ■ 57 ACHAIN

    Attesté Archesingas en 857 (??) puis Eschheim et Escheim en 1259 et enfin Eschen en 1594,
    E. Nègre (TGF), qui ne mentionne que le nom de 1594, émet l’hypothèse du nom de personne germanique Asquinus (à rapprocher de ask, « frêne »).
    Les formes de 1259 semblent être suffixées en heim, « hameau », précédé soit d’un anthroponyme à déterminer (Asic, Æsic …), soit du germanique ask (allemand Esche), « frêne ».
    La première forme semble résister à toute interprétation
    —-
    ■ 68 à orbey
    le HURLIN

    Le Dictionnaire topographique du Haut-Rhin (op.cit.) mentionne « Hurlin (Le Grand-), montagne, commune d’Orbey » sans plus de précision.
    Hurlin, forme contracté de l’ancien français hurelin est un sobriquet désignant quelqu’un qui a les cheveux hérissés.
    Dans un billet consacré aux Hurlus j’écrivais : « En revanche, on sait que la moutarde blanche ( sinapis alba ) avait été nommée hurlu en Champagne. On explique ce mot comme un dérivé avec changement de suffixe de hurel, « hérissé », qualifiant l’aspect irrégulier d’un champ de sénevé ».
    Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour que je donne une étymologie similaire au Hurlin d’Orbey, qui serait un mont au profil « hérissé » ou « hérissé » de végétaux (arbres, forêt …?)

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