TRA a rejoint LGF sur le podium des solutionneurs de ma dernière devinette. Bravo à tous les deux !
Il fallait trouver la Pleyssade, un lieu-dit de Mescoules en Dordogne, qui est accompagné d’une Grande et d’une Petite Pleyssade.
■ Pleyssade : il s’agit d’un toponyme formé sur l’occitan plèis, à l’origine « haie de branches entrelacées » puis « haie », accompagné du suffixe collectif –ada. F. Mistral (Trésor du Félibrige) cite « Pleissado : La Plaissade, en Périgord, nom de lieu correspondant au français plessis ». Il s’agissait donc d’un lieu remarquable par les haies qui en délimitaient les différentes parcelles, dont certaines sont encore bien visibles sur la photographie aérienne :
■ Mescoules : nous disposons des formes anciennes suivantes de ce nom : Paroch. Sancti Martini de Mescola (1131), Moscola (1365) puis Mascolle avant que Cassini n’écrive Mescoule (1779, feuillet 70, Périgueux). Le –s final non étymologique apparait en 1793 en même temps que le nom Mécoules qui sera rectifié en Mescoules en 1801. Ni Dauzat & Rostaing (DENLF*), ni E. Nègre (TGF*), ni B. et J.-J. Fénié (TO*), ni P. Fabre (NLL*) ne mentionnent ce toponyme. Le Conseil général mentionne sur son site une « étymologie obscure ; peut-être à rapprocher de l’occitan mescola (libellule, et au sens figuré « garniture de métal ») ». Mistral (TDF*) donne en effet le verbe « Mescoula : entailler en spirale la pointe d’un fuseau (…) ; ferrer la pointe d’un fuseau, d’un plantoir, d’une canne. » et le nom « Mescoulo (latin muscula, petite mouche) : libellule, insecte ». La consultation de dictionnaires plus anciens ne nous apprend rien de plus :
Dictionnaire analogique et étymologique des idiomes méridionaux ( Boucoiran, 1875)
ou encore
Dictionnaire languedocien – français de Boissier de Sauvages et Pierre Augustin (1821)
Notons pour finir que la graphie Mescoulès que l’on rencontre quelquefois sur la toile est fautive. Le nom occitan est Mescola et se prononce [meʂ’kulɒ]. La graphie en –ès est le résultat de l’attraction des noms occitans formés avec le suffixe locatif –ès issu du latin -ensis, comme pour Fréjurès (pays de Fréjus, Var), Cabardès (pays de Cabaret, Aude), etc. et la commune voisine Sigoulès-et-Flaugeac. La graphie officielle de l’INSEE est bien Mescoules (24267).
J’écrivais dans l’énoncé de la devinette : « Que dire d’autre à propos de ce nom sinon qu’il lui manque beaucoup pour me faire des choses ? ». Je vous laisse rajouter il à Mescoules et vous verrez de quelles choses je parlais … [oui, je sais : avec des guillemets ou la mise en italiques de « il », ça aurait été typographiquement plus correct, mais ça vous aurait donné la réponse trop facilement !]
*Les abréviations en gras suivies d’un astérisque renvoient à la bibliographie du blog, accessible par le lien en haut de la colonne de droite.
Les indices
■ une fois n’est pas coutume, c’est bien le titre de cette bédé qui servait d’indice : le zoo de Mescoules se trouve à la Pleyssade.
■ le nom de Sigoulès-et-Flaugeac, qui apparait sous la forme Sigolès avant d’être noté Le Sigoulès en 1650 est issu de l’occitan segal, « seigle » (du latin secale). En toponymie, le seigle, par opposition au froment, est associé à des terres froides, aux sols pauvres. Ici, segal est associé au suffixe locatif –ès, avec le sens de « endroit des terrains pauvres ». La photo représente du pain de seigle. Flaugeac, Flauiac en 1555 : du nom d’homme Flavius et suffixe –acum. De 2003 à 2017, Sigoulès a été le siège de la communauté de communes des Coteaux de Sigoulès (le pays dont je parlais dans l’énoncé).
■ ces quatre soldats de plomb renvoyaient au nom des Pétrocores, éponymes du Périgord. Cet ethnonyme est issu des gaulois petro, « quatre », et corios, « armée » : c’était le peuple des « quatre armées » (wiki). LGF m’écrivait à propos de cet indice : « Drapeau des demi-brigades de 1793 => mobiles de Dordogne (*) => colonel Paul de Chadois et son chateau », ce qui m’a incité à donner un indice du mardi, cf. plus loin.
■ cette illustration, que j’ai utilisée plusieurs fois, représente Cyrano de Bergerac.
■ c’est au cours de la bataille de Coulmiers que Paul de Chadois fut blessé. Mort à Bergerac en 1900, il est enterré dans le cimetière de Mescoules.
■ il fallait reconnaitre André Papignolles, dit « Libellule », un des personnages de la série de bandes dessinées Gil Jourdan. De Libellule à mescoula puis à Mescoules, il n’y avait qu’un pas.
Joyeux Noël (il est encore temps à l’heure où je publie) et bonnes fêtes à tout le monde !
PS ne m’attendez pas demain soir : je ne serai certainement pas prêt pour le billet habituel…
CHRISTMAS DRAGONFLY
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Libellule aujourd’hui …
Mais, pour le prochain réveillon, ne vous contentez pas d’un crouton et d’une queue de cerise !
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Bon réveil en musique, TRA, merci !
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Leveto, tandis qu’il fait dans le graveleux, invite à une genital party organisée dans le cadre d’une toponymie décomplexée.
C’est ainsi qu’après la Fête à Mescoules, on pourra se rendre à Champ Prépuce (50118) :
Ensuite, arriver en gare de Gland (C.H), faire 12 km pour visiter le lieu-dit La Garenne et son parc animalier. Avoir une pensée reconnaissante pour Apollinaire et son Bestiaire :
Avant de reprendre le train en gare de Gland, prendre un selfie devant le siège de l’UICN, cet organisme qui travaille à conserver* les espèces sans être une banque.
*Dans l’esprit d’Apollinaire, il ne s’agissait pas de conserver mais plutôt de « con servir », servir étant pris au sens de couvrir, saillir une femelle. De plus, son connin n’est pas un lagomorphe, c’est une chatte.
Au sortir du déduit, un garçon bien poli n’oubliera donc pas de dire: -Madame est servie… Souhaite-t-elle remettre le couvert la nuit prochaine?
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Vous avez oublié le Trou du Bois à Villapourçon (qui, dans les adresses Internet, devient villapourcon).
On y trouve un certain Gay :
https://www.annuairetel247.com/gay-michel-villapourcon-le-trou-du-bois
Mais ce n’est pas au hameau de Mouille qu’il habite …
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Sans oublier Saint-Vit (Doubs), qu’on honore quand on honore une dame …
[ Ne pas oublier, en passant à l’acte, la contrepèterie chère à Panurge : « À Beaumont-le-Vicomte » ! ]
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Et les paroles
La formule était grande
L’invitation jolie
Sur vélin de Hollande
Frappé à l’effigie:
« Madame est dans l’attente
De votre venue
À dix-neuf heures trente
Vingt rue des Parvenus »
Je ne fais ni un, ni deux
Je me loue un toxedo
Au plus mal et au mieux
J’arrive un peu plus tôt
La sonnette me berce
La porte est en noyer
La servante est négresse
Et les fleurs en papier
La maison est baroque
Le marbre est d’Italie
Le mobilier d’époque
Les tapis d’Algérie
Les lustres d’Angleterre
Et les portraits aussi
Je me sens loin de ma mère
Et loin de mon pays
Entre ce banc breton
Et ce divan chinois
Ce vrai napoléon
Et ce faux suédois
J’ai cru être à l’enchère
Mais au dernier moment
Se pointe l’héritière
Dans l’escalier normand
Madame est embaumante
« Chanel » ou « Vol de nuit »
Sa robe est ravissante
Création « Givanchy »
L’écharpe de Castille
Les gants sont de Paris
Les bijoux de famille
Les souliers sont vernis
Le bec un peu pincé
La fesse bien serrée
L’élite d’aujourd’hui
A du corps à l’esprit
Je lui fais des courbettes
Et des guili-guili-guili-guili-guili
Je joue de l’épinette
Madame est servie
Porcelaine de Limoges
Cristal de Baccarat
Chandelier du Cambodge
Dentelles et falbalas
Quelques petits amuse-gueule
Pour mettre en appétit
Pétales de glaïeuls
Et langues de canaris
Pigeons, pinsons, pintades
Pains longs, pains ronds, pains courts
Pâtés, paons, piperades
Je vais, je viens, je cours
« Mais c’est sans cérémonie
Vous êtes ici chez vous
J’aime la modestie
Et j’aime le bon goût »
Et de liqueur en fine
Et de fine en café
Là voilà qui s’obstine
À vouloir me montrer
Les salles et les portiques
Les caves et les greniers
Le salon de musique
Et la chambre à coucher
En passant près du lit
On s’y attarde un peu
Je la vois qui frémit
D’un naturel douteux
Soudain, elle s’effarouche
Me regarde et bondit
Se jette sur sa couche
Me montre son nombril
Sans être de la haute
Je sais dire merci
L’invité pour son hôte
Se doit d’être poli
Et j’ai mis dans les faits
Les faits que je vous dis
Je vous dis que j’ai fait
Ce que vous auriez dit
J’ai dû forcer la note
Forcer l’hypocrisie
Que le Diable m’emporte
J’ai trop bien dit merci
La pauvre femme est morte
Les deux yeux à minuit
La pauvre femme est morte
Je fus trop poli
Mon récit fit sa ronde
Dans les cercles d’amis
Et les milieux du grand monde
De la haute bourgeoisie
Si bien que mon histoire
N’a jamais eu de fin
Je fus cité en gloire
Dans les carnets mondains
Des lettres anonymes
Réclament mes secours
Les hommes pour le crime
Les femmes pour l’amour
Ce que l’intelligence
Ne m’avait pas donné
Je dois à l’indécence
D’avoir compensé
Au seuil de l’impuissance
Au sommet des salons
Je vis pour la défense
De ma réputation
Je fais des politesses
À longueur de journée
Je troque la jeunesse
Pour la célébrité
Et je vais de mal en pire
Sans changer mon décor
Je suis la fin du lit
Le boudoir de la mort
Comme un bourreau sans hache
Je suis un assassin
Que les femmes s’arrachent
Pour se donner la faim (fin?)
Je suis un assassin mondain
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@Brosseur
Merci pour votre inutile transcription de la fantaisie ferlandienne. J’avais tout perçu, il me semble, dès la première écoute –chose rare, en ce qui me concerne, dès lors qu’il me faut affronter la parlure de chez vous.
Maintenant que je vois la chose en toutes lettres, vous me permettrez d’y apporter les corrections qu’elle mérite :
– A moins d’avoir un sérieux problème avec l’orthographe des toponymes, on écrit GIVENCHY, comme les patelins ch’tis du 62, et non pas GivAnchy.
– Idem avec le TUXEDO (Etat de New York) et non pas « tOxedo. »*
– Ferland prononce de « mal en PIS »… et non « en pire ».
…….
Passons maintenant à ce dont vous n’êtes évidemment pas responsable :
Le texte de Ferland sent son Prévert adonf, le Prévert du Dîner de Têtes ou de L’Inventaire.
Cette resucée** inventorie, comme dans les contrats de mariage ou les successions d’antan, ce qui relève du « mobilier », c’est-à-dire les « biens meubles » pris au sens de déplaçables***.
Madame fait ainsi étalage ostentatoire de ses génitoires et alors deux perspectives s’offrent au lecteur :
1. J-P Ferland, en plus d’être aussi gnangnan/mièvre que son « Feu à faire dans la cheminée », semble bien ignorant du français tel qu’on le cause :
https://fr.wiktionary.org/wiki/bijoux_de_famille
2. J-P Ferland se montre moins niaiseux qu’il en a l’air. Et cela ne peut que relever un texte qui, sinon, aurait manqué de piquant… et de piqueux aussi.
Madame, exhibant son service trois pièces, n’est jamais qu’un travesti, une folle au final.
Hélas, le malicieux Ferland, sans doute ignorant de la vénerie telle qu’on la cause par ici, aura manqué une belle occasion de placer un –Madame est servie ! de circonstance, une façon subtile d’annoncer le trépas soudain de la créature.
J’imagine qu’un Montrélais d’appartement se soucie peu des délicatesses lexicales en usage par chez moi, dans une vénérable forêt de ma proximité où l’on « sert le cerf »… au sens de l’achever.
Exemple : -A la fin, le piqueur sort sa dague, s’approche du dix-cors et le sert au défaut de l’épaule… sans colère et sans haine, comme ferait le boucher évoqué dans l’Héautontimorouménos.
Par une subtile gymnastique sémantique, il vous suffit de remplacer maintenant la dague par un braquemard fonctionnel… et le « défaut de l’épaule » par ce que la décence m’interdit de préciser.
……
Vous méritez aussi que je vous parle des biches LGBT et des autres, si gracieuses au naturel et sur le calendrier des Postes.
Les premières tirent leur nom (de cinéma, notamment) de l’allemand lesbichen que je vous laisse traduire vous-même.
Les autres ne sont jamais chassées à courre par ici, sans doute par humanité teintée de sentimentalisme : -On ne laisse pas Bambi orphelin de mère !
Moralité : La Madame de Ferland ne peut être qu’un mâle ayant succombé à l’épectase par l’effet d’une violente émotion et le narrateur fait figure de gros mytho.
____________
*Quoique !…et le pire peut s’entendre, venu de par delà les étendues océaniques :
https://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=2073818
** Cette « resucée » ne doit pas être prise au sens de fellation réitérée.
*** « Meubles » comme déplaçables ? Songez qu’on peut toutefois « en toucher une sans bouger l’autre ».
____________
Exercice à faire pour donner suite et pour avoir l’occasion de fréquenter une pointure au-dessus de Ferland : -Le Belge chausse grand… et même grandiose quand il ose.
Vous aurez donc soin de développer les points suivants, considérés depuis Les Remparts de Varsovie :
1. Pourquoi TRS, qui a passé quinze jours à Varsovie en 72, se souvient-il parfaitement de la pièce montée de Staline mais aucunement des remparts de cette ville ?
2. Pourquoi les toponymes présents aux lyrics chez Brel ont une saveur que n’ont pas ceux de Ferland quand ce dernier fait du feu dans sa foutue cheminée ? Les vertus édulcorantes du sirop d’érable ?…
3. Pourquoi Brel est-il indépassable quand il dit, mieux que quiconque, la misère de l’homme face à la femme qui l’abandonne, qui le délaisse ?… genre avec La Fanette, Ne me quitte pas… etc.
Etant entendu que la femme infidèle et hautaine peut très bien être une tante…mais pas Tata Jacqueline !
4. Vous insisterez sur la déchéance sociale qui accompagne le désastre moral chez Brel: -Etre l’ombre d’un chien, ça n’a rien d’une position sociale convoitée.
Idem concernant un type qui possède une Rolls, a encore les moyens de financer les frasques de Madame mais se mortifie dans l’exercice de tâches subalternes à l’Alcazar. Dans ce dernier cas, peut-on parler d’une relation sado-maso implicite sans violences physiques exercées ?
5. Vous me direz enfin, cher Brosseur, ce que Madame Arthur cachait de si affriolant, ce je ne sais quoi promis par sa tournure. Faire un croquis épuré.
Au travail, mon garçon !
P.S : Je n’ai pas glissé de lien Youtube vers « Les Remparts de Varsovie ». Allez-y voir par vous-même.
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C’est pas moi qui vais dire à J. P. quels mots utiliser (ou pas)
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►TRS
Votre dernier commentaire, fort plaisant à lire au demeurant, qui cherche à démontrer que « La Madame de Ferland ne peut être qu’un mâle », me semble reposer sur de fausses prémisses.
En effet, contrairement à ce que vous affirmez, les « bijoux de famille » de cette dame, que vous assimilez, en référence au sens argotique qui est le leur, à des organes génitaux masculins, apparaissent dans une énumération entre une écharpe (qui est de Castille), des gants (qui sont de Paris) et des souliers (qui sont vernis) : qui sait lire comprend qu’il s’agit là bel et bien de bijoux (des colliers, des broches, des bagues, que-sais-je encore? ) transmis aux dames de cette famille de génération en génération. Rien de graveleux là-dedans, sauf pour quelque esprit mal tourné tout entier résolu à démontrer l’exactitude de sa conclusion — Madame serait un homme ! — quitte à faire dire à l’auteur du texte autre chose que ce qu’il dit. En réalité, la dame en question ne montre qu’une chose, en l’occurrence « son nombril », ce qui est une métaphore bien plus subtile et poétique que ces vulgaires « bijoux de famille » pour parler de son sexe, de la même façon que Brassens chantait celui des femmes d’agents.
D’autre part, le sens premier de l’expression « bijou de famille » est celui de « sexe de la femme », qui apparait dès 1628* et qui sera exploité par Diderot en 1748* dans les Bijoux indiscrets et repris par P. Leclair dans Les Méditations d’un hussard en 1809**. La mise au pluriel, « bijoux de famille », pour désigner l’appareil génital mâle est, si j’ose dire, un poil plus tardive (1750*), ces messieurs s’appropriant tout, comme d’habitude.
Le sens premier s’est bel et bien perdu, ce qui est fort ennuyeux puisque aujourd’hui quand vous demandez à une dame de vous laisser admirer son bijou, elle vous tend son annulaire, où brille un diamant, plutôt qu’elle ne soulève ses jupes où en brille un autre.
*Dictionnaire historique de la langue française, A. Rey, Le Robert
**CNRTL
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« Vous voyez bien cet anneau, dit-il au sultan ; mettez-le à votre doigt, mon fils. Toutes les femmes sur lesquelles vous en tournerez le chaton, raconteront leurs intrigues à voix haute, claire et intelligible : mais n’allez pas croire au moins que c’est par la bouche qu’elles parleront.
— Et par où donc, ventre-saint-gris ! s’écria Mangogul, parleront-elles donc ?
— Par la partie la plus franche qui soit en elles, et la mieux instruite des choses que vous désirez savoir, dit Cucufa ; par leurs bijoux. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Bijoux_indiscrets/Texte_entier
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Un (avant) goût du Québec
https://www.tv5unis.ca/videos/des-racines-et-des-ailes/saisons/2021/episodes/9
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@ Leveto, hier
Rassurez-vous, c’est tout à fait en conformité avec votre analyse que j’avais perçu ces « bijoux de famille »… à la première écoute et sans leur accorder alors une attention particulière.
Puis, le Brosseur envoie sa transcription. Pourquoi accorde-t-il autant d’importance à une saynète somme toute anodine ?…
Bref, on lit… et, là, on se dit ceci : -Pourquoi un type comme Ferland, qui peut-être aime à se la jouer francophone for ever, glisse-t-il cette expression figée ?… Pour déclencher les rires de l’assistance comme cela ne manquerait pas d’arriver avec un public de chez nous ?… à condition d’être avec humoriste de qualité, genre un zwanzer de luxe*
J’ai réécouté la chose… Queud’chi ! on ne déride pas facilement un Québécois qui ne sait entendre !…
Mais peut-être les congénères du Brosseur ont-ils une bonne excuse : l’ignorance !
Que peut faire alors pour la pallier un pensionné libre de son temps sinon bâtir un échafaudage audacieux établi sur des fondations fragiles ? C’est sans grand risque matériel et plus amusant que les châteaux de cartes…
___________
Avouez qu’il y avait pourtant du « matériel » :
-Madame demeure Rue des Parvenus, ce qui signe son inappartenance à une noble lignée. Exit donc la Famille de…
-Elle présente le travers de tant de nouveaux riches : en mettre plein la vue à qui les visite; fût-ce au prix du ridicule, du disparate et du kitsch. Une courtisane de la Belle Epoque pouvait sans doute se comporter ainsi… pour signifier sa réussite sociale.
-Comme les horizontales fin de siècle, elle reçoit. Comme l’Olympia de Manet, elle a une négresse pour servante. Cependant, son bijou à elle, Olympia, est vraiment de famille : il s’agirait du bracelet de la mère de Manet.
-L’épectase, selon ce qu’on m’en dit, affecte essentiellement des hommes.
Moralité : Madame est une demi-mondaine… mais, si toutefois Madame est un Monsieur, alors le terme « enculé mondain » n’est pas vraiment raccord.
Quant au assbreaker… hum/bof !
_________
Depuis j’ai appris qu’il existe pour de vrai, au Québec, un programme télévisé tout public qu’aucune société de production en France n’aurait osé proposer sous un tel titre : BIJOUX DE FAMILLE
https://www.lapresse.ca/arts/television/2020-07-20/tournage-de-bijoux-de-famille-le-retour-du-public-a-la-tele.php
Et tant qu’on niais, pourquoi pas MES COUILLES SUR UN PLATEAU (…télé, le plateau), animée par le sympathique Alexis Bition, le présentateur qui ne cache rien ?… Le tournage de certains épisodes pourrait se faire à MESCOULES en plein-air.
Visuel de l’émission :
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRTlILIzhmACjbrp9pRZGll1dmz7s_OpDD4HQ&usqp=CAU
Depuis aussi, je suis allé voir comment les Québécois, qui comme on sait ont la manie de traduire à leur guise les titres de films, s’en étaient sortis avec The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert…
Pas de problème, ils avaient été déniaisés avec La Cage aux Folles.
Par contre, concernant, le remake de ce dernier film, ils furent consternants : LA CAGE DE MA TANTE (sic)
____________
P.S Gagné par la redoutable « fièvre transgenre » et soucieux des dommages qu’elle occasionne dans la toponymie, je compte abandonner à un public par vous délaissé, Leveto, une innocente devinette,.. une easy riddle.
Je me laisse le temps d’y réfléchir et au Brosseur celui de sortir de son sommeil, de procéder à de saines ablutions, de s’humecter d’eau de Cologne, de chausser ses mules en vair véritable du Kamtchatka, d’enfiler son déshabillé de soie du Manitoba, de choisir son lipstick du jour et de chez Balavoine, de remettre du feu dans la putain de cheminée et de remettre aussi, sur son tourne-disques, l’album BIJOUX DE FAMILLE du déconcertant Ferland.
La livraison se fera donc vers les 17h00, heure de Machincourt.
_____________
* Pour le plaisir de la chose… sans sous-titres:
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Longtemps je me suis demandé où étaient passées les neiges d’antan.
Leveto m’a renseigné : -On les trouve sur le massif de Néouvielle (H.-Pyr.)
Il faudra considérer un mot M très ordinaire, du féminin et comptant 6 lettres.
Ce mot s’est retrouvé dans le toponyme T1, également du féminin.
Avec T1, on a formé un toponyme T2, 6 lettres toujours mais cette fois-ci du genre masculin.
__________________
Imaginons une situation du même genre, avec changement de genre donc :
LA manche, nom féminin de 6 lettres qui a légué à la toponymie :
LA (mer) Manche (=T1) qui, elle-même, aurait donné
LE Manche, département (=T2) composé des 6 lettres d’origine mais cette fois-ci déterminées au masculin.
Heureusement, cette affaire transgenre n’est pas encore attestée dans les manuels de géographie. Notre ministre Blanquer y veille.
___________________
Précisions utiles :
M entre dans la catégorie des météores. Elle a été représentée en très grand format par un artiste majeur dans l’histoire de la peinture occidentale. Au premier plan, on y voit quelques personnages ainsi que des animaux dont un chien. Ce peintre a passé un vrai moment en France hexagonale.
[Détail sans grande importance : M représentée peut porter un titre alternatif, beaucoup moins usité. On l’oubliera.]
T1 est un élément du paysage et T2 est une division administrative.
T1 ne se retrouve physiquement dans T2 que très à la marge.
Question superficie, celle de T2 dépasse de beaucoup celle des Hauts-de-France, pourtant si vastes.
Question population, c’est l’inverse et la densité de 11 hab/km2 fait vraiment pitié.
Question climat, le record de 44,3°C, homologué à Carpentras (PACA), fait pâle figure à côté des 47,2 constatés en T2.
Indices pour me faire plaisir :
Peu sensible aux cartoons, je m’offre une Carton de choix, un si rafraichissant « petit bourgeon d’avril » :
Pour continuer avec les délicieuses actrices qui se sont mises à la chanson, je n’oublie pas la Monroe. Mais comment choisir un titre ?… quand le portrait en pied lui sied si bien :
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcReRG2WoM-RUswIQEhNavqwoZxv9crhA1fKXw&usqp=CAU
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L’assassin mondain est fait sur mesure pour le public Français.
From 1962 to 1970, Ferland spent much time in Europe (mainly in France and Belgium), writing music and recording albums, as well as performing at a multitude of venues, including shows in Olympia and Bobino. In 1968 he won the Académie Charles Cros Award.
Jean‐Pierre Ferland (1968)

Jean-Pierre Ferland
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►TRS
Afin de préserver le mystère, je vous ai fait part de ma réponse par courrier électronique.
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►Brosseur
Jean-Pierre Ferland ! Mais bien sûr ! Ce nom me disait bien quelque chose mais impossible de mettre le doigt dessus …
Et puis, ça m’est revenu : Je reviens chez nous … joué et chanté tant et tant de fois à la guitare autour d’un feu de camp dans nos années de jeunesse ! C’était lui !
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18 degrés !
Quelle chaleur à Bordeaux pour un 30 décembre !
On se baignerait bien dans un grand bassin …
Si Goya, qui y mourut, il y a bientôt deux siècles, revenait, il ne reconnaîtrait pas son hiver (son « invierno », dans son patois) : il serait complètement désaxé !
Et, en plus, que faire ce soir ?
Voir un film avec Jean Reno ?
Ou revoir Zabriskie Point ? (Mais c’est un peu à côté, même si ce n’est pas la mort à avaler … )
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►TRA
Vous avez oublié de citer un certain Smith.
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Je suppose que c’est une allusion à un des personnages des films d’Henry Leopold de Fiennes.
Car, s’il s’agit d’un rencontré par Chanceux Lachance, son impérial modèle sévissait en un lieu pas si éloigné (vu d’ici …).
Il est vrai que, dans la bédé, cela se passe à Grass Town.
On se demande où le scénariste est allé chercher un nom comme ça ?
Pourquoi pas « Les Prairies ? (En espagnol, cela passerait peut-être ? Mais c’est vraiment un jeu de hasard ?)
—————-
Bon ! maintenant, il faut meubler le temps, en attendant d’ouvrir les huîtres (pas des pieds de cheval ni des double zéro : des numéros plus raisonnables).
Et je n’ai pas grand chose sous la main : un vieux film des années 40, « Kit Carson », une bédé d’Édika (avec le chat Clark Gaybeul comme personnage principal) et un film de 2019 de Laure de Clermont-Tonnerre (réalisatrice au nom partiellement météorique).
Ah ! si seulement j’avais une nouvelle énigme toponymique !
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¡ PARA EL DÍA DE AÑO NUEVO, LOS DESEO A TODOS UNA FIESTA NEVADA !
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►TRA
Vous avez hélas oublié de parler -même à mots couverts- de Pauline Carton et du rapport qu’elle entretient avec le cartoon.
Ayant affaire à un fondu de bédés, j’en attendais davantage de vous.
____________
CARTOON : Production semi-artistique se montrant sur subjectile de médiocre longévité promise. Une page de papier-journal peut suffire. Elle servira ensuite à allumer le feu de bois dans la cheminée de chez les Ferland… ou à démarrer les feux de camp dont Leveto garde la nostalgie.
Accessoirement, l’étymologie de cartoon mène à carton, subjectile.
REPENTIR : Il arrive qu’un peintre à jeun se rende compte, après avoir toutefois et par hygiène tué le ver, que son travail de la veille pèche par certain point. -No problem !, se dit-il, on va fissa y remédier !…
Calmons son enthousiasme :
CARTON : Désigne à la fois une qualité de papier fort et l’usage qui en fut fait concernant les œuvres picturales récalcitrantes au repentir, notamment ce qui concerne la technique a fresco et la tapisserie. Ceci pour des raisons évidentes que nous ne développerons pas ici.
Il suffit de savoir que le carton est un travail préparatoire qui détermine le rendu souhaité à l’échelle 1/1. Il n’a donc pas vocation à être exposé. Si on a de la place, on le range dans un coin. Quitte à le ressortir plus tard si besoin.
Cela s’est vu avec Goya et sa NEVADA, considérée comme perdue pendant 83 ans et maintenant exposée au Prado.
Bien qu’exécutée sur toile (et non sur carton), elle appartient à ce qu’il est convenu d’appeler les CARTONS DE GOYA.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cartons_de_Goya
GOYA (Chantal) : Sympathique figure de la chanson française. On ne dira pas d’elle LA GOYA pour la raison bien simple que, si elle jouait gentiment de son minois et joua chez Godard, jamais elle ne sut jouer de la guitare classique. Faut dire qu’Alexandre* occupait le créneau :
GUITRY (Sacha) : On connait ses traits d’esprit mais on sait moins la qualité de son trait de crayon. Sa complicité avec Pauline Carton l’a autorisé à la représenter à maintes reprises.
Négligeant une carrière de cartoonist, il a pourtant laissé une vague planche de 8 cases intitulée : Catastrophes et Conneries ou Histoire de Pauline.
__________
* Sans rapport mais faut qu’j’en cause tout d’même :
Avec Albaniz évoqué/interprété plus haut, les souvenirs viennent tambouriner** à mon tympan…
C’était du temps de ma jeunesse passée loin, très loin des feux de bois ALC en compagnie de Ferland.
C’était du temps des boîtes rock&roll enfumées avec luminosité restreinte adaptée au <b<Most Delicious Game***, une activité sportive à double entendre : chasse à « courre teaser » le gibier (à poil, le gibier, évidemment).
Avant le petit jour, le trophée rentrait avec moi. Histoire d’attiser le feu, je l’invitais à souffler dans mon bouffadou…
A cette époque, THE DOORS m’étaient un phare – Ô light my fire ! et un garçon comme moi n’oublie pas leurs emprunts à la musique européenne. Kurt Weil avec Alabama Song mais aussi Albeniz dès l’intro de Spanish Caravan.
**Evitons toute méprise : TAMBOURINER ne peut s’entendre comme TANT BOURRINER, cette activité sportive où excellent les « studs bien montés », genre Rocco Siffredi.
*** Cf. Les Chasses du Comte Zaroff et du fait de l’ambiguïté du titre en VO, intraduisible même pour un Québécois.
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UN PETIT GÉOCOUCOU POUR LE NOUVEL AN !
Le Nevada fait partie de l’aire d’expansion du géocoucou.
The most dangerous game :
« on régime alimentaire est surtout composé de petits serpents, notamment de crotales, dont il raffole ; il n’est d’ailleurs pas rare d’assister, dans les déserts d’Amérique du Nord, à une prise de bec entre un crotale et un grand géocoucou »
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Pour en finir avec le NEVADA… A DADA !
1.Tous ceux qui, comme moi fondent d’émotion devant la Marilyn des Misfits, savent l’importance du Mustang et sa charge symbolique. La dizaine de mustangs sauvages du film figurent ce qu’il reste de liberté dans un monde gagné par la loi du marché : une fois entravés, ils iront finir dans des boîtes de pâté pour chien.
Plus de boucheries chevalines au pays des cowboys : le Ricain des States n’est guère hippophage… mais son chien l’a été.
MUSTANG :Early 19th century: from a blend of Spanish « mestengo » (from « mesta » company of graziers’) and « mostrenco », both meaning ‘wild or masterless cattle’.
2. Il est aussi question de mustangs dans ARIZONA, un film de Laure de Clermont-Tonnerre… de mustangs qu’il s’agit de débourrer dans le cadre d’un protocole de remise en état du mental d’un autre misfit. L’asservissement du cheval menant à la libération future de l’entaulé ?
3. Epreuve tout en douceur avec oreille convoquée :
Il s’agira de regarder cette promo’ de NEVADA sur Antenne 2 durant quelques petites secondes, les dix premières.
Recommencer.
Recommencer encore. En fermant les yeux cette fois-ci, pour oublier les deux jeunes femmes faisant leur entrée sur le plateau. L’idée de les « bourriner », même en rêve, ferait perdre son assiette à Lucky Luke lui-même, éternel lonesome rider, sans femmes et sans reproches.
Il reste donc une dizaine de secondes occupées par un thème musical, une chanson raccord avec le propos : le cheval et les grands espaces dans l’imaginaire de types dans mon genre… qui, accessoirement, aimaient tant parler à l’oreille de pouliches racées, caparaçonnées façon Mary Quant.
Question unique : -Quel est le nom du cheval qui donne son titre au morceau ? Il ne s’agit pas de Jolly Jumper.
Indice unique itou : La formation qui l’interprète a pris pour nom un toponyme : 1 mot, 7 lettres, 0 préposition, 0 trait d’union, 0 article.
_______________
Question hors riddle réservée au Brosseur/étrilleur :
Sachant que le Canada est le second exportateur de viande chevaline, Brigitte Bardot n’a-t-elle pas fière allure, montée sur « son cheval de bataille » ?… Ira-t-elle jusqu’à Calgary, renverser les établissements Bouvry Export ?
http://www.jenemangepasdecheval.com/importation-de-viande-chevaline-du-canada-brigitte-bardot-reagit/
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►TRS
je suppose que vous n’avez pas remarqué qu »en cliquant sur « PLUS » juste en dessous du clip de la promo de Nevada que vous nous proposez, la réponse à votre question apparait dans toute sa splendeur.
Ceci dit, je connaissais le nom du groupe mais je ne me souvenais plus du nom du cheval (je comprends maintenant pourquoi …)/
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https://www.lesoleil.com/2013/02/17/viande-chevaline-au-canada-gros-exportateur-petit-acheteur-b1d68366c97cf9130e48f8c913dfa5e8
Où on apprend que le vétérinaire est surveillé en permanence.
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Donc
Tagada tagada voilà les Dalton
A Horse With No Name
America
On the first part of the journey
I was looking at all the life
There were plants and birds and rocks and things
There was sand and hills and rings
The first thing I met was a fly with a buzz
And the sky with no clouds
The heat was hot and the ground was dry
But the air was full of sound
I’ve been through the desert on a horse with no name
It felt good to be out of the rain
In the desert you can remember your name
‘Cause there ain’t no one for to give you no pain
La, la, la lala la la la, la, la
La, la, la lala la la la, la, la
After two days in the desert sun
My skin began to turn red
After three days in the desert fun
I was looking at a river bed
And the story it told of a river that flowed
Made me sad to think it was dead
You see
I’ve been through the desert on a horse with no name
It felt good to be out of the rain
In the desert you can remember your name
Because there ain’t no one for to give you no pain
La, la, la lala la la la, la, la
La, la, la lala la la la, la, la
And after nine days I let the horse run free
‘Cause the desert had turned to sea
There were plants and birds and rocks and things
There was sand and hills and rings
The ocean is a desert with its life underground
And a perfect disguise above
Under the cities lies a heart made of ground
But the humans will give no love
You see
I’ve been through the desert on a horse with no name
It felt good to be out of the rain
In the desert you can remember your name
‘Cause there ain’t no one for to give you no pain
La, la, la lala la la la, la, la
La, la, la lala la la la, la, la
La, la, la lala la la la, la, la
La, la, la lala la la la, la, la
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRh5N59YTQfQCOVNrBQJOZW938B-0Dy8qwidXPF80-oHC6ZOaL3
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On se doutait bien qu’au pays de Cavalier de la Selle on pratiquât l’élevage équin !
[ On ne confondra pas l’élevage équin, qui se pratique dans le Grand Nord, et l’élevage du P’tit Quinquin, spécialité de Ch’Nord … ]
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