Chalanche et calanque

Je m’intéresse aujourd’hui à deux mots qui ont la même étymologie mais qui ont acquis des sens différents, l’un plutôt montagnard, l’autre plutôt maritime : il s’agit de « chalanche » et de « calanque ».

Chalanche

Ce nom féminin employé dans les Alpes désigne un ravin où coule un torrent sur un versant de montagne à forte pente et aussi un couloir d’avalanche. On le retrouve surtout dans des oronymes et hydronymes mais aussi dans quelques noms de lieux.

Étymologiquement, l’occitan alpin chalancha, « pente très raide, précipice », provient de la racine pré-indo-européenne bien connue *kal-, « pierre, rocher », palatalisée en chal-, accompagnée du suffixe ligure –anca.

Parmi les oronymes, on relève le mont Chalanche près de Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Mar.), la pointe de Chalanche Ronde (Hautes-Alpes, sur la frontière italienne, 3042 m), le pic des Chalanches dans le Queyras (Hautes-Alpes, 2779 m), et, avec un rhotacisme, le pic de Charance à Savines-le-Lac (Hautes-Alpes, 2316 m), etc. Parmi les hydronymes, on peut relever la Sallanche un affluent de l’Arve en Haute-Savoie.

De nombreux lieux-dits en haute altitude, au singulier ou au pluriel, portent un nom issu de ce même appellatif : La Chalanche à Saint-Pons, près de Barcelonnette (Alpes-de-H.-P.), La Chalanche sur un ravin pentu échancrant le versant montagneux à Val-des-Près (Hautes-Alpes), les Chalanches à 1800 m dans la chaîne de Belledonne (Isère), les Charanches à Chantepérier (Isère), Les Chalanchassas, une pente montagneuse abrupte en haute Ubaye à Fouillouze (Hautes-Alpes, avec suffixe augmentatif-péjoratif), Charlanches, une pente montagneuse à Rimon-et-Savel (Drôme), La Chanenche à Méolans-Revel (Alpes-de-H.-P.), etc.

La forme diminutive suffixée en -on donnant le provençal du nord calancon qui désigne un petit escarpement est à l’origine des noms de Chalançon (Drôme) et de La Motte-Chalançon (id., en contrebas du précédent), de Chalençon (Ardèche, ager Calenconnensis au VIIè siècle) et de Saint-Maurice-en-Chalençon (id., à côté du précédent) ainsi que  de Saint-Pal-de-Chalençon (Haute-Loire), etc. Le nom du lieu-dit Chalanson à Belleville (Savoie), noté Chalançonnus en 1290, est de même origine, comme celui de la pointe de Chalanson à Bessans (Savoie). La forme Chalençon est aberrante en regard de l’appellatif chalancon qu’elle implique. D’ailleurs la forme ancienne eccl. Chalanconii (1509) du Chalançon drômois est conforme à l’appellatif.

-motte-chalancon-

Calanque

Cette forme méridionale, utilisée sur les côtes provençale et corse, est issue du provençal calanca, « crique enserrée dans les rochers de la côte méditerranéenne », dont la forme masculine calanc a le sens adjectival d’escarpé mais peut aussi désigner un abri.

On connaît bien entendu les célèbres Calanques de Marseille, de Cassis et de la Ciotat (B.-du-R.) auxquelles on peut rajouter la Calanque de Tardieu aux Issambres (Var), les Calanche di Piana (Corse-du-Sud), etc.

À l’intérieur des terres, le mot retrouve son sens de ravin à forte pente comme pour le vallon de la Calanque à Maubec dans le Luberon (Vauc.), le ravin de Calanca à Bastelica (Corse-du-Sud), le Monte Calanca à Albertcacce (H.-Corse), la Tour a Calanca à Olmeto (Corse-du-Sud), etc.

Ponson Calanque

La calanque de Port-Pin à Cassis – Raphaël Luc Ponson (1835-1904)

 

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La devinette

Il vous faudra trouver le nom, relatif à l’un des mots du jour, d’une commune de France métropolitaine.

Elle abrite depuis les années soixante du siècle dernier une usine d’équipements sportifs connus du monde entier.

Parmi les personnalités liées à la commune, je pourrais vous citer une championne cycliste et un chanteur de variétés qui, sans y êtres nés, ont fait beaucoup pour elle, chacun à sa façon.

Le blason de la commune fait allusion aux deux cours d’eau qui y confluent.

Comme plusieurs fois auparavant, j’aurais bien aimé vous donner un indice concernant le chef-lieu du canton où se situe la commune à trouver… mais c’est elle, le chef-lieu de canton !

 

Réponse attendue chez leveto@sfr.fr

12 commentaires sur “Chalanche et calanque

  1. Bonjour M Leveto

    vous savez que je vous remercie mille fois , de vos recherches

    mais je pense que vous en êtes aussi gratifié ,encore plus
    et si madame est avec moi … je suis sauvé .

    j’adore l’étymologie ( et sa branche toponymique)
    par le fait qu’elle nous amène à l’histoire
    ( langues celtes , romanes , germaniques …)

    sur internet c’est souvent une catastrophe ( wikipedia , sites des mairies;
    le plus souvent aucune info , sinon souvent nulle, aberrante )

    bien sûr, vous pouvez cesser de me répondre dès que vous le voulez .
    ( je ne l’espère pas , j’en serai fort marri )

    73 à Saint-jeoire-prieuré
    le MONT RONJOU

    38 à Uriage ( saint-martin d ‘uriage ) son torrent , le SONNANT
    en lien avec le bruit ?

    29 à morlaix , le château du TAUREAU
    un taureau châtelain ?

    73 dans les bauges , ROUTHENNES

    ——-

    61 Sérans

    60 Sérans Seranciae Serancia villa ; germanique SARING ?

    nom commun : seran , serain,seron, cherain, serang,cerens
    peigne , carde
    gaulois : cera

    toponyme BOUTIERE
    apparemment encore non traité sur vous voyez le topo
    botèiras occitan # bothari (germanique )

    a) région des Boutières ( 07)
     » passe  » ? ( wikip) botèiras occitan

    b)  » ouverture par laquelle l’on introduit l’eau dans un pré » ( drôme)

    c) boutière à TRUINAS 26

    d) boutHière à morêtel-de-mailles les Guiffrey de boutières
    nom du patronyme ?

    e) Patronyme germanique : le messager de l’armée
    BOTHARI Bodo : messager, courrier Hari, Her : armée

    f) à Laval 38
    mine de La Boutière

    g) nom de métier dans le Midi : tonnelier ? BOUTEILLER ?

    h) Boutiers ( 17 )

    idem pour CHAVAGNE , apparemment non traité
    CHAVAGNES EN PAILLERS 85
    CHAVAGNES LES EAUX 49
    CHAVAGNé 79
    CHAVAGNES 49
    CHAVAGNE 35 cabana cavanna kavan
    SAINT BONNET DE CHAVAGNE

    77 à fontaine-le-port , l’abbaye cistercienne de BARBEAU
    Sacer portus de Barbello
    ( tombe de Chlodoweg VII)

    Enfin ,je crois que vous n’avez pas traité des BORDERIES

    Merci , à plus tard.

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  2. Pour ce qui est des borderies, n’hésitez pas à vous intéresser à celles du Cognaçais (qui, comme l’émission de téléréalité précitée, sont à l’Antenne /

    « Les Borderies est le plus petit des 6 crus de Cognac avec ses 4 160 hectares de vignoble consacré au Cognac. Cette enclave de vignes au nord de Cognac fournit d’excellentes eaux-de-vie au goût de noisette. Certaines maisons l’utilisent comme base de leurs meilleurs cognacs.

    Il produit des eaux-de-vie rondes, bouquetées et douces, caractérisées par un parfum de violette. Très fine à l’odeur, l’eau-de-vie des Borderies vieillit plus rapidement que celle de Champagne. »

    https://www.marque-alcool.com/marques_cognac-borderies/

    [Attention : quand on parle de Champagne ici, on n’est pas dans la montagne de Reims, et autres lieux plus ou moins circonvoisins …]

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  3. « Cette forme méridionale, utilisée sur les côtes provençale et corse, est issue du provençal calanca, « crique enserrée dans les rochers de la côte méditerranéenne » » (billet du jour)

    ———————-
    Si les calanques sont principalement provençales, le comte de Provence avait aussi bonne mine avec les Chalanches :

    « La mine, très célèbre à cette époque, eu la visite de Monsieur, frère du Roi et comte de Provence (futur Louis XVIII). Schreiber écrivit qu’ « il a fait une visite lui même à la mine des Chalanches. Il est monté à cheval entre deux ouvriers mineurs dont l’un se tenait à droite, l’autre à gauche de la tête du cheval. Il est descendu à pied, marchant entre les mêmes mineurs, et en s’appuyant quelquefois sur leurs épaules ». »

    https://www.les-mineraux.fr/mine-chalanches-allemont-oisans-mineraux-cristaux/

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  4. Ici, Chavane et non Chavagne : A Baladou, au nord du Lot, des blaireaux ont creusé des terriers et fait s’effondrer la route du Tourtal, reliant les hameaux de Chavane, de Balzague et du Jarsou au village (in la Dépêche du Midi)

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  5. Baladou, qui, avec sa fausse étymologie (« Son nom serait issu du latin ballatorium, qui désigne un endroit où l’on danse »,rapporte WP) et sa lyre d’or sur son blason, rappelle un indice d’une énigme précédente …

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  6. lecteur

    Prêt ? En avant !

    ■ 73 à Saint-jeoire-prieuré
    le MONT RONJOU

    On trouve aussi, toujours en Savoie, les lieux-dits Ronjou à Saint-Baldoph et Ronjoux à La Motte-Servolex.
    Cette dernière forme me permet d’émettre l’hypothèse d’un lieu où abondent les ronces, un roncier.
    Le latin rumex, rumicis accompagné du suffixe –aria a donné, entre autres, des noms comme Ronchères (Aisne, Yonne) et Rongères (Allier) ; accompagné du suffixe osum, il a fourni des noms comme Roumegoux (Cantal). On peut légitimement supposer un dérivé Ronge -oux donnant Ronjoux et Ronjou ( sur le modèle d’un lieu riche en joncs qui a donné joncouse vu naguère dans Fontjoncouse)
    En tout cas, l’ordre roman déterminé-déterminant exclut un « rond joug ». Quant à l’hypothèse lue ici et là des bœufs qui rongent leur joug … passons.

    ■ 38 à Uriage ( saint-martin d ‘uriage ) son torrent , le SONNANT
    en lien avec le bruit ?

    Le Dictionnaire topographique du département de l’Isère nous donne pour Sonnant (hameau et rivière) les formes anciennes suivantes : aqua de Sonnant au XIIIè siècle, aqua de Sonnando au XIVè siècle, Sonant au XVè siècle.
    On trouve aussi l’entrée « Saunand villa (XIVè siècle) , Saunan( XVè siècle) et Saunando», qui renvoie au précédent.
    Il est difficile de déterminer qui a donné son nom à l’autre : est-ce l’eau qui coule chez un certain Saunand qui s’est appelée « eau de Saunand » avant de devenir, par facilité étymologique, le Sonnant ou bien est-ce le torrent « sonnant » qui a donné son nom au domaine puis qui est devenu un patronyme comme c’est parfois le cas ?
    Quelques pistes :
    Le sens de « sonnant comme des cloches » paraît peu adapté à un torrent.
    Un rapport avec le sel semble exclu pour un torrent de montagne comme un patronyme lié aux métiers du sel qui sont plutôt du type Saunier.
    On connaît, en Savoie notamment, des cours d’eau appelés Sône ou Sonnaz dont le nom est issu d’une base Sumina comme la Somme ou Sauconna comme la Saône, la Saune ou encore et surtout le Soanan (affluent gauche de l’Azergues an amont de Breuil dans le Rhône) attesté Soanna fluvio en 858, dont la désinence –an serait celle du cas régime
    On peut penser aussi à une origine germanique, de l’ancien haut allemand sunna, germanique masculin *sunnan, gaulois sonno, « soleil », pour un emplacement très ensoleillé.

    ■ 29 à morlaix , le château du TAUREAU
    un taureau châtelain ?

    Le « château » du Taureau a été bâti sur l’îlot rocheux éponyme dans la baie de Morlaix.
    L’origine du nom qu’on peut lire ici ou là, qui fait appel au bruit des flots sur les brisants qui ferait penser aux mugissements du taureau, a tout d’une étymologie fantaisiste faite a posteriori.
    Il semble que le nom ancien de l’îlot ait été Toro ( google ) — qui n’aurait donc rien à voir avec le nom breton taro du taureau ( cf. le gallois tarw , le vieil irlandais tarb et le gaulois tarvos). Ce nom serait alors plutôt à rapprocher d’une base pré-latine *tor, « éminence, repère, limite » (à rapprocher du breton tor, « panse, bedaine » et aussi « flanc de montagne » ou encore torosenn, « relief »), en rapport avec la proéminence du rocher à l’entrée du golfe de Morlaix, puis aurait dévié par attraction paronymique vers « taureau ».

    ■ 73 dans les bauges , ROUTHENNES

    À Aix-les-Bains et ses environs, le grenier à foin était appelé rutenne, curtenne (Comte de Loche, Aix-les-Bains). Le Dictionnaire savoyard indique que rutna est encore employé dans ce sens dans certains cantons (à Rumilly p. ex. et dans l’Albanais). Le Patois savoyard parlé dans le canton d’Albertville (Brachet) mentionne rutena comme « endroit de la grange, sous le toit, où on met le foin».
    Il est très vraisemblable que les Routhènnes de Sainte-Reine ont été des granges pour le foin, des rutènes.
    ——-
    ■ 61 Sérans
    60 Sérans Seranciae Serancia villa ; germanique SARING ?
    nom commun : seran , serain,seron, cherain, serang,cerens
    peigne , carde
    gaulois : cera

    ♦ Sérans (Oise ) : la forme ancienne Seranciae de 1060 peut en effet orienter vers un nom d’homme germanique du type Saring ou, mieux, Sigihram latinisé en Sigiramnus .
    ♦ Sans forme ancienne pour Sérans dans l’Orne (le Dictionnaire topographique du département de l’Orne n’a pas été édité…), il est difficile de se prononcer .
    Un rapport avec le seran , « peigne à chanvre », me semble relever plus de la paronymie que de la véritable étymologie.

    ■ toponyme BOUTIERE
    apparemment encore non traité sur vous voyez le topo
    botèiras occitan # bothari (germanique )
    a) région des Boutières ( 07)
     » passe  » ? ( wikip) botèiras occitan
    b)  » ouverture par laquelle l’on introduit l’eau dans un pré » ( drôme)
    c) boutière à TRUINAS 26
    d) boutHière à morêtel-de-mailles les Guiffrey de boutières
    nom du patronyme ?
    e) Patronyme germanique : le messager de l’armée
    BOTHARI Bodo : messager, courrier Hari, Her : armée
    f) à Laval 38
    mine de La Boutière
    g) nom de métier dans le Midi : tonnelier ? BOUTEILLER ?
    h) Boutiers ( 17 )

    « Boute » : cuve, barrique ; outre de peau pour transporter le vin. Les ateliers de fabrication de boutes, barriques ou tonneaux mais aussi les voies par lesquelles on les transportait expliquent la plupart des lieux de ce nom.
    Étymologie :
    ancien français boute et occitan bota ( prononcé « bouto ») : barrique pour le raisin, tonneau pour le vin ; outre de peau pour le transport à dos de mulet. C’est le gaulois butta, « gros récipient en bois », qui est à l’origine de ces mots (et du diminutif latin buticula, de l’occitan botelh, du français bouteille — qui, au Moyen Âge ne représentaient pas la fort rare bouteille en verre mais la petite outre de peau ou le cruchon). Le gaulois butta est lui-même formé sur une racine indo-européenne bod , « enflé, gonflé ».
    Les toponymes (et les anthroponymes) méridionaux du type Boutier(s) ou Boutière(s) relèvent dans leur très grande majorité de ce sémantisme lié au transport et au stockage du vin.
    Les Boutières (votre a ), à la limite du Velay et du Vivarais, site de la ville de Privas, doivent sans doute leur nom aux chemins muletiers par lesquels se faisaient les transports du vin à dos d’animal, dans des outres de peau, depuis le Rhône jusqu’à la Loire. L’hypothèse émise en 1924 dans la Revue du Vivarais et reprise par Françoise de la Conterie (Noms de terroirs vellaves, Le-Puy-en-Velay, 1978), à savoir : « Peut-être estimerez-vous que a région des Boutières, partagée entre bois et pâtures, où la valeur des fermes se mesure encore au nombre de vaches laitières, doit son appellation à l’antique vocable bouta (vache, d’où baude, bode …) », cette hypothèse, donc, est moins soutenue aujourd’hui.
    Les autres lieux-dits sont soit directement issus d’une « boutière » (lieu de fabrication ou de stockage ou chemin muletier) soit d’un patronyme (désignant un fabricant ou transporteur de boutes).
    Pour les toponymes situés hors du domaine occitan, un patronyme Boutier issu du germanique bod/ bott , « messager », et hari , « armée », ne peut, en effet, pas être exclu.
    Pour répondre plus précisément, il faudrait se pencher sur les formes anciennes de chacun des lieux-dits que vous citez, et là …

    ■ idem pour CHAVAGNE , apparemment non traité
    CHAVAGNES EN PAILLERS 85
    CHAVAGNES LES EAUX 49
    CHAVAGNé 79
    CHAVAGNES 49
    CHAVAGNE 35 cabana cavanna kavan
    SAINT BONNET DE CHAVAGNE

    Je me rangerai derrière Dauzat&Rostaing et E. Nègre qui font de tous ces Chavagnes des dérivés d’un bas-latin capanna , « cabane », avec suffixe collectif ia : il s’agissait d’un ensemble de cabanes.
    Le bas-latin capanna , comme l’oïl chavanne , le franco-proençal chavana et l’occitan cabana, sont des dérivés d’un mot pré-celtique.
    Les noms de lieux de ce type sont soit formés sur le nom commun capanna et ses dérivés soit sur un nom d’homme Capannus lui-même dérivé de capanna.
    NB : pour venir à bout de tous les dérivé du bas-latin capanna, ce n’est pas un mais plusieurs billets qui seraient nécessaires !

    ■ 77 à fontaine-le-port , l’abbaye cistercienne de BARBEAU
    Sacer portus de Barbello
    ( tombe de Chlodoweg VII)

    En 1156, outre le nom de Sacer Portus on trouve le nom de Barbellus qui sera suivi en 1178 de celui de Sacer Portus de Barbello.
    La légende qui « dit qu’un pêcheur aurait remonté de la Seine à cet endroit un barbeau à l’intérieur duquel il aurait découvert un diamant » est … amusante.
    Il est plus probable que l’abbaye ait été bâtie à un emplacement qui portait le nom de son ancien propriétaire ou exploitant caractérisé par une barbiche (ancien français barbel, diminutif de barbe) qui lui valut le sobriquet de « Barbel », devenu Barbeau.

    ■ Enfin ,je crois que vous n’avez pas traité des BORDERIES
    Dans le Centre et le Sud-Ouest, on trouve une trentaine de hameaux portant ce nom. Il s’agit tout simplement d’un dérivé de l’ancien français borde , occitan borda, « hutte, petite maison » puis « ferme ».
    Là aussi, pour traiter des « bordes » et de ses dérivés, un ou deux billets seraient nécessaires …

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  7. « dérivé de l’ancien français borde , occitan borda, « hutte, petite maison » puis « ferme ».e

    ———————–
    Il semblerait qu’il y ait un sens technique plus précis : les « borderies », comme les « closeries » seraient de « petites métairies » :

    « Dans l’ouest de la France, il existe deux sortes d’exploitations agricoles : les grandes sont les métairies (elles font 20 à 60 ha selon les régions), les petites, qui font moins de 15 ha et souvent moins de 10, s’appellent soit closeries, soit borderies, bordages ou encore borderages.

    La métairie est donc exploitée par le laboureur ; le bordage est exploité par le bordager ou bordier. Ils sont tous les deux locataires. Le laboureur a souvent un niveau de vie plus aisé que le bordager. D’ailleurs, certains laboureurs sont parfois propriétaires d’un bordage. »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Closerie

    BORDERIE, subst. fém.
    Vx. Petite borde, petite métairie

    https://www.cnrtl.fr/definition/borderie

    BORDE, subst. fém.
    BORDER, verbe trans.
    Vx, région. Petite ferme, métairie établie aux environs d’une seigneurie, et destinée à fournir au maître les légumes et les volailles.

    BORDE, subst. fém.
    BORDER, verbe trans.
    Vx, région. Petite ferme, métairie établie aux environs d’une seigneurie, et destinée à fournir au maître les légumes et les volailles.

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  8. TRA

    Comme je le précisais dans ma réponse à lecteur , faire le tour de « borde » et de ses dérivés (avec tous les sens régionaux) demanderait un ou deux billets !

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