Le toponyme Gache du domaine occitan relève du Moyen Âge belliqueux : il vient de l’occitan gacha, « vigie, poste d’observation, de surveillance », répondant au vieux français guette ou guète qui désignait les tours du château fort où se tenaient les sentinelles. Pourquoi vous parlè-je de ça ? Parce qu’on m’interrogeait récemment su la tour de la Gache du Palais des Papes d’Avignon, qui n’est autre qu’une tour de guet.
Du francique wahton, ce déverbal du verbe gachar, « épier, regarder », a servi à désigner des lieux où la vue est dégagée, propices à l’installation de postes de garde. C’est ainsi qu’on trouve la montagne de Gache près de Sisteron (A.-de-H.-P.) , le rocher des Gaches près de Veyrau (Av.), pourvu de marches taillées dans le roc, la Gache, une colline de 160m surplombant Goudargues (Gard) etc. Près de Cunac (Tarn), un lieu dégagé sur la campagne environnante est appelé Le Gach, représentant le masculin gach correspondant au français « guet », qu’on retrouve à Montréal (Aude), Rignac (Av.) et Romestaing (L.-et-G.).
Ce poste de guet, pourvu d’une habitation sommaire, a parfois été à l’origine d’un hameau d’où des noms de lieux-dits Gache à Cébazan (Hér), Gache Haut à Viviers-lès-Montagnes (Tarn), la Gache à Barraux (Is.), les Gaches à Ussac (Corr.) et bien d’autres.
Le diminutif gachon ou agachon, qui a pu désigner, outre un lieu d’observation où on voit loin, un poste de chasse à l’affut, est à l’origine de noms comme Gachon à Saint-Amand-Roche-Savine (P.-de-D.), à Ozon (Ardèche), à Bassoues (Gers), etc., la Crête d’Agachon à Briançonnet (A.-Mar.), les Agachons à Buoux (Vauc.), etc. Notons, sur la même variante agacha, le sommet de l’Agachal à Ferrières-Poussarou (Hér.).
L’Agachon de la Soude à Marseille
Les temps devenant plus cléments, les seigneurs locaux abandonnèrent la fonction de guet des remparts des villes ou des points élevés des environs, aux communautés urbaines et rurales. Le plus souvent, ces guets furent organisés à tour de rôle par quartiers ; d’où le nom de Gache donné, à l’époque médiévale, aux quartiers de Castres, d’Albi, de Saint-Pons et de bien d’autres villes.
Le terme a quelquefois été orthographié, de manière fautive, avec un accent circonflexe, comme pour la Gâche et la Gâchette à Murviel-lès-Béziers et à la Salvetat-sur-Agout (Hér.), ou la Gâche à Cros (Gard), etc.
Dans le Sud-Ouest, on trouve la variante gaita de gacha (comparer aux doublets fach/fait, « fait » ou lach/lait, « lait »). Elle a donné des noms comme Gayte à La Tourette (Loire), à Tresques (Gard), à Saint-Prix (Ardèche), à Saint-Porquier (T.-et-G.) et à Castelsarrasin (T.-et-G.). Une variante orthographique est à l’origine du nom des Gueites, un sommet de 204m dans le massif de La Clape, non loin de Narbonne (Aude), de lieux-dits Gueyte à Fauillet (L.-et-G.), Bergerac (Dord.) et Molandier (Aude) ou encore de Gueyteben à Saint-Colomb-de-Lauzun (L.-et-G., « guette bien ») et Gueytevent à Saint-Aubin-de-Cadelech (Dord., plutôt « guette bien » déformé en « guette le vent »). Et c’est à cette petite liste qu’il convient d’ajouter le seul nom de commune issu de ce mot, à savoir Gueytes-et-Labastide (aujourd’hui commune déléguée de Val de Lambronne, Aude), mentionnée de Gayeis en 1246, à lire probablement *Gayetis puis Gaytea en 1319.
D’autres toponymes du même domaine de sens auraient pu compléter ce billet comme Garde (La), Mirabel, Viste, Miradoux, Espieilh, Lescout ou encore Coustouge. Ils feront peut-être l’objet d’un ou de plusieurs autres billets. Veiren bèn! Et, bien entendu, on aura remarqué que je me suis cantonné au domaine de langue d’oc. Pour la langue d’oïl, on verra bien !
La devinette
Il vous faudra découvrir un micro-toponyme de France métropolitaine lié au mot du jour. Ce nom a d’abord été celui d’un hameau puis a aussi désigné le ruisseau qui le traverse. Je ne pense pas me tromper en affirmant qu’il n’existe nulle part ailleurs.
La commune qui abrite ce hameau porte un nom de quatre mots dont un article et une préposition. Si le nom de la rivière qui sert de déterminant est bien compris, celui de la commune elle-même reste « obscur » pour l’auteur du dictionnaire des noms de lieux de la région et est absent des dictionnaires toponymiques dits « de référence ».
Le chef-lieu de canton porte un nom issu d’une racine oronymique pré-celtique, sans doute ligure, mise au pluriel.
Le chef-lieu d’arrondissement doit son nom à des mines qui ont été longtemps source de conflits entre les seigneurs et les évêques.
La commune a fait ériger un monument à la mémoire de Résistants qui y furent tués par les Allemands.
Réponse attendue chez leveto@sfr.fr
Bonjour m Leveto
petite liste de questons :
38 à ORNON La LIGNARRE ou LIGNARE
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38 plaine du BOUCHAGE
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38 à BERNIN ou SAINT-NAZAIRE-LES-EYMES
Le château-NARDENT
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74 à st-Gervais
hameau de BIONNASSAY
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74 à st-gervais
col de VOZA
Refuge du FIOUX
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-38 à l’alpe d’huez
montagne de l’éCLOSE
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04 TARTONNE
42 à burdignes
croix de la CARTARA
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03 BIZENEUILLE
bignalolia ( bigne, *bunio ? )
château de la MAUVAISINIERE
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J’ai relu ces jours-ci le chien des Baskerville de conan d’OEILLY
( noblesse anglo-normande ) , me replongeant dans l’adolescence.
(OEILLY 14)
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noms fictifs :
BASKERVILLE
1 BACQUEVILLE EN CAUX ,
BAUDRY-LE-TEUTON
ou
2 BOSCHERVILLE ( bochet petit taillis ) ????
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MERRIPIT HOUSE
COOMBE TRACEY
* KUMBA ( vallée , combe ? )
TRACEY
1 surnom normand tracy
gallo roman THRACIUS
THRACE-AKO
2 diminutif de thérésa ?
3 therasia île de grèce
1 habitante de l’île aux fauves
2 tarasia » qui récolte »
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merci , bonne semaine
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Bonjour m Leveto
dans la liste des postes de guet , vous pourrez aussi rajouter
VIZILLE 38
poste de vigie à l’entrée ( ou sortie) de la vallée de la Romanche.
y-a-t-il d’ailleurs d’autres vigiliae ou vigiliarum en francophonie ?
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►lecteur
Les formes anciennes du nom de Vizille données par le Dico. Topo. de l’Isère sont les suivantes : Visilia (Xè s.), Visilli (XIIIè s.), parr. de Vissilia (XIIIè s.), Visilia (XIVè s.), et enfin Viseli .
On y reconnait le nom d’homme roman Viselius suffixé au féminin -a, sous-entendu villa ou terra.
Le Château du Roi , aujourd’hui en ruines sur la commune, était mentionné castr. de Visilia au Xè siècle..
Parallèlement apparaissent les noms de Vigilium au XIIè s. et de Vigille au XVIè siècle, ainsi qu’une eccl. Vigiliensi au XIè s., qui semblent être des réinterprétations du nom originel.
Je n’ai pas trouvé de trace d’un castra Vigilae cité sans source dans wikipedia
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Un « vigiliarum » / « vigiliarium » est un « lieu où l’on fait le guet » : cela peut aller de la guérite à la tour de guet.
C’est donc une sorte de gache …
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Voici ce que nous propose Wikipedia angliche :
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Vu sur
https://www.ledevoir.com/societe/environnement/659403/en-photos-sur-les-traces-de-la-faune-hivernale
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►lecteur
■ 38 à ORNON La LIGNARRE ou LIGNARE
Cet hydronyme est un dérivé du latin linea, « ligne, limite », donnant linearia (aqua) , désignant un cours d’eau servant de frontière. Cf. le Lignon (Ardèche ou Loire) qui est un dérivé du même linea avec le suffixe one
■ 38 plaine du BOUCHAGE
On trouve mentionnée dans le Dictionnaire topographique de l’Isère une Villa Bochagio au XIVè siècle, du bas latin boscagium , diminutif de boscus,« petit bois ».
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■ 38 à BERNIN ou SAINT-NAZAIRE-LES-EYMES
Le château-NARDENT
(trouvé ici ).
On trouve dans le DTI la forme ancienne mans.de Nardent au XIVè siècle pour le hameau Nardan de la commune de Voreppe.
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■ 74 à st-Gervais
hameau de BIONNASSAY
sans doute du celtique et latin *bunia, « enflure ; souche d´arbre », ayant pris en franco-provençal le sens de « source, fontaine creusée dans un tronc », avec le suffixe augmentatif souvent dépréciatif asse. Une autre hypothèse pourrait être le patois bione, du celtique beruna, « cresson », le suffixe asse marquant alors un envahissement par ladite plante.
Les patois bihoun, bioun, « tronc scié par les deux bouts » ou bouène , « borne », se comprennent moins avec le suffixe asse
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■ 74 à st-gervais
♦ col de VOZA
(Les noms de lieux de la région du Mont-Blanc, Roland Boyer, 1979)
On connait en effet le patois savoyard vorê, varoche, varosse, verosse , « aune de montagne » (alnus incana.
♦ Refuge du FIOUX
Du patois savoyard fioux , « ruisseau », nom dérivé de l´ancien français flem, fleu, fleum, flom, flon, flu, flum, flun, du roman flon, lui-même du latin flumen, « eau courante, cours d´eau, courant », de fluere, « couler »
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■ -38 à l’alpe d’huez
montagne de l’ ÉCLOSE
La commune d’Éclose porte un nom issu du franco-provençal esclosa, « retenue d’eau », qui a la même origine que le français « écluse » (latin exclusa, « [eau ]séparée du courant »). Il pouvait s’agir d’un petit lac ou d’un étang ou bien d’une retenue d’eau artificielle (à vérifier avec l’histoire locale).
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■ 04 TARTONNE
Attesté Tortona en 1199 et Tartona vers 1200.. D’une racine oronymique préceltique *tar, « pierre, rocher », la même que pour Tarascon (BdR et Arriège) ou l’espagnole Tarragone. La racine tar a été ici prolongée par un -t pour donner le prototype *tar-t-on-a
■ 42 à burdignes
croix de la CARTARA
Cartara ou Cartala , comme le quarta ou le quartal, sont des mesures de grain de 25 litres environ (un boisseau) et des mesures de surface qu’on peut ensemencer avec une telle quantité de grains. On connaît aussi le lieu-dit la Quartelée, toujours à Burdignes, de même sens .
Pour la mesure agraire, cf. ce billet
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■ 03 BIZENEUILLE
bignalolia ( bigne, bunio ? )
♦ Bizeneuille, du nom d’homme gaulois Bisius ou *Bitius et ialo, « champ, clairière ».
♦ château de la MAUVAISINIERE
Le hameau a été ainsi nommé en référence à des voisins redoutés, des maux voisins , sur le latin malum vicinium , « mauvais quartier, mauvais voisinage » (cf. Mauvaisin en Haute-Garonne, et des patronymes du type Mauvezin).
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J’ai relu ces jours-ci le chien des Baskerville de conan d’OEILLY
( noblesse anglo-normande ) , me replongeant dans l’adolescence.
■ (OEILLY 14)
Je n’ai pas trouvé d’Œilly dans le Calvados.
Je lis néanmoins ici ou là que les ancêtres de Conan Doyle seraient originaires d’Ouilly (aujourd’hui Pont-d’Ouilly) dans le Calvados, dont le nom est issu du nom d’homme latin Olius + acum
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noms fictifs :
Attention : concernant des toponymes de fiction, qui plus anglais, tout ce qui suit est écrit sans certitude aucune et donc à prendre avec précautions
■ BASKERVILLE
1 BACQUEVILLE EN CAUX ,
BAUDRY-LE-TEUTON
ou
2 BOSCHERVILLE ( bochet petit taillis ) ????
Les sites spécialisés anglais ne sont pas d’accord et le débat n’est toujours pas tranché.
Vu les formes anciennes de Bacqueville-en-Caux : Bascavilla (1055), Baschevilla (1133), Bascherville (1151), Basqueville ( 1366), du nom de personne norrois *Basica ou *Basuca, je penche pour celle-ci.
Boscherville : Boschervilla en 1207, du nom de personne germanique Bozharius
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■ MERRIPIT HOUSE
. (Alice, Lewis, Holmes & le chien des Baskerville , par Renan Pollès · 2012 – aperçu en ligne).
Vérification faite, the pit est bien donné pour « l’enfer » (avec la mention ancient ), par l’Oxford dictionnary , ce que j’ignorais.
Mais il se pourrait tout simplement que le nom de « merry pit » ait été donné à un puits de mine tombant sur un bon filon de minerai. En cherchant bien sur Google Books, on en trouve quelques exemples dans des ouvrages du XIXè siècle.
Par ailleurs, il existe un Lower Merripit Cottagedans le Dartmoor anglais, bâti au XVIè siècle sur un emplacement déjà occupé mille ans auparavant … et dont j’ai trouvé les formes anciennes suivantes sur le web anglais : Meriput (1344) , Mirapyt (1347) , Myrapytte et Myrypytte (1417) Merepyt (1481) et enfin Merrepitt (1585). ce qui ne nous avance pas beaucoup plus (mais c’était pour la beauté du geste …).
■ COOMBE TRACEY
* KUMBA ( vallée , combe ? )
♦ Coombe : il s’agit en effet d’une variante orthographique de combe, donnée par les dictionnaires anglais comme « vallée sèche », correspondant peu ou prou à notre « combe ».
♦ TRACEY
1 surnom normand tracy
gallo roman THRACIUS
THRACE-AKO
2 diminutif de thérésa ?
3 therasia île de grèce
1 habitante de l’île aux fauves
2 tarasia » qui récolte »
Toutes ces étymologies sont possibles, mais comment savoir ce qu’avait en tête Conan Doyle ?
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Si l’on ne saurait être péremptoire sur l’origine du nom du cruel Hugo, sire de Baskerville, ni de celui de Guillaume de Baskerville (même famille ? ), franciscain, qui, en compagnie du moinillon Adso de Melk, eut, en 1327, à enquêter sur une étrange affaire de meurtres dans un monastère bénédictin, il n’en est pas de même pour un Baskerville qui a réellement existé, dont WP dit ceci :
« John Baskerville, né le 28 janvier 1706 à Wolverley (Worcester) et mort 8 janvier 1775, est un imprimeur britannique de Birmingham.
[…]
Sa famille était originaire de Normandie, de Bacqueville.
[…]
Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930), qui vécut à Birmingham, aurait pu emprunter son nom de famille pour l’un de ses romans, Le Chien des Baskerville, lequel sera à son tour utilisé par Umberto Eco pour le personnage de William de Baskerville, dans son roman à succès, Le Nom de la rose. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Baskerville
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On ne confondra pas The Hound of Baskervilles avec Le Chien des Baskettville, titre du concurrent bédéen et pétillonesque de Sherlock, Jack Palmer (il existe d’ailleurs une aventure du même nom, avec l’oncle Picsou, Donald et ses neveux, que je me rappelle avoir lue dans Le Journal de Mickey, du temps des fifties).
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Là où ça se complique, c’est quand l’ancêtre des Baskerville historiques est à la fois seigneur de Bacqueville et demi-frère d’un seigneur de Basqueville (à moins qu’il ne s’agisse de variantes graphiques :
« Fils de Nicolas de Bacqueville, Seigneur de Bacqueville-en-Caux, fonde le Prieuré Sainte-Marie et Albreda Bacqueville
Père de Robert de Baskerville
Demi-frère de NN daughter of Nicholas de Bacqueville; Nicholas de Bacqueville; Baudry de Bacqueville, seigneur de Basqueville et Roger de Bacqueville »
https://www.geni.com/people/Walter-de-Bacqueville/6000000004029460077
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Quant à Merripit House, il est normal que s’y trouve une porte de l’Enfer, puisque c’est là que vit Stappleton, le maître du canidé démoniaque :
« C’était un chien ! un énorme chien noir, tel que les yeux des mortels n’en avaient jamais contemplé auparavant.
Sa gueule soufflait du feu ; ses prunelles luisaient comme des charbons ardents ; autour de ses babines et de ses crocs vacillaient des flammes.
Jamais les rêves les plus insensés d’un esprit en délire n’enfantèrent rien de plus sauvage, de plus terrifiant, de plus diabolique, que cette forme noire et cette face féroce qui s’étaient frayé un passage à travers le mur de brouillard. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Chien_des_Baskerville/Chapitre_XIV
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Ça ne se complique pas tant que ça, TRA, si vous relisez les formes anciennes du nom de Bacqueville-en-Caux parmi lesquelles vous trouvez Basqueville (1366).
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bonsoir
1
Vizille : merci ; j’ai toujours lu , dans toute la presse locale ,que vizille venait de vigie !
donc » étymo populaire inexacte »
2 Ouilly c’est bien d’Ouilly que je voulais parler,
commune ou j’étais passé un matin d’hiver , alors que la rivière sous le pont , était en crue
( j’en ai même fait une petite vidéo )
et c’est là que j’avais lu l’origine de Doyle, sur un panneau explicatif
Merci
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En Suisse normande, pas loin de Pont d’Ouilly, il y a la Roche d’Oëtre , cela vous a peut-être amené à confusion
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Oëtre ? Tiens ! En voilà un drôle de nom !
Première découverte : deux hameaux portent ce même nom.
L’un d’eux se situe à l’extrémité sud du territoire communal de Saint-Philbert-sur-Orne, au pied de la fameuse roche d’Oëtre, tandis que l’autre se trouve au nord du territoire de Bréel (aujourd’hui dans Athis-Val de Rouvre)
La Roche d’Oëtre (Roche Doüestre en 1720) a donc pris le nom du hameau qu’elle domine, ce qui semble exclure l’étymologie proposée dans wikipedia selon le celtique ux-, « haut, élevé », accompagné d’un mystérieux suffixe tr-
Il est sans doute plus vraisemblable d’y voir :
♦ soit une variante graphique d’aitre , au sens de « âtre, foyer », comme pour les hameaux d’Être aux Guislains, Être aux Môres ou Être aux Coqs de la commune de Bréel.
♦ soit le germanique (saxon) wester, « ouest », comme pour Étreham (Calv.) qui était Oestreham en 1350.
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Un peu comme Ouistreham, alors?
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Oui, jsp, en effet, un peu comme Ouistreham.
Mais Ouistreham, qui était Oistreham en 1086, est « de l’est », du norrois ooster
Tandis qu’Étreham est « de l’ouest », du saxon wester.
C’est en tout cas ce qu’explique E. Nègre
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